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Formules d’appel et de salutation : plus simples que vous le croyez

Billet de blogue en français expliquant l’emploi des formules de politesse au début et à la fin d’une lettre.Avez-vous déjà eu à utiliser des formules du genre « Je vous prie d’agréer mes salutations distinguées »? Dès qu’il s’agit de rédiger une communication un peu officielle, par exemple pour faire une demande d’emploi, ces expressions, appelées « formules de politesse », sont utiles. À première vue, elles peuvent paraître compliquées, mais en fait, elles sont bien simples à utiliser. Tout d’abord, on peut se demander d’où sortent ces expressions et pourquoi on devrait les utiliser. À dire vrai, les origines des formules de politesse sont un peu floues, mais ces formules sont sans doute employées sous une forme ou une autre depuis aussi longtemps que la société et le langage existent. Elles sont des marques de respect. Cela dit, au fil du temps, elles se sont codifiées pour, à l’écrit, devenir essentiellement des expressions figées. Voici quelques conseils pour bien les utiliser. Deux sortes de formules de politesse Il existe deux principales sortes de formules de politesse : Les formules introductives, dites « formules d’appel » Les formules finales, dites « formules de salutation » Formules d’appel Les formules d’appel servent à ouvrir la communication et à établir le ton de celle-ci. En français, contrairement à l’anglais qui est plus familier, les formules d’appel les plus courantes sont simplement « Madame » et « Monsieur ». Elles sont toujours suivies d’une virgule. Pour en savoir plus sur les formules d’appel : Article du Portail linguistique du Canada : Formules d'appel générales Article de la Banque de dépannage linguistique : Début du message et formule d'appel Formules de salutation Les formules de salutation, vont en fin de lettre. Elles servent bien sûr à clore la communication, mais vous pouvez aussi les utiliser, par exemple, pour indiquer si vous attendez une réponse. Les formules de salutation reprennent généralement la formule d’appel telle quelle, entre virgules, et se terminent par un point. Voici deux exemples : — Veuillez recevoir, Madame, mes plus cordiales salutations. — Veuillez agréer, Monsieur, mes salutations distinguées. Ces deux formulations plutôt neutres conviennent bien à la plupart des communications administratives. Mais attention : on exprime des sentiments, et non des salutations : Je vous prie d'agréer, Madame, l'expression de mes sentiments distingués. (et non : l'expression de mes salutations distinguées) Si vous souhaitez obtenir une réponse du destinataire, vous pouvez aussi ajouter au début de la phrase une formule comme « Dans l'attente d’une réponse » suivie d'une virgule. Les formules plus courtes comme « Cordialement » sont généralement réservées à la correspondance plus brève ou moins officielle. Pour en savoir plus sur les formules de salutation : Article du Portail linguistique du Canada : Section Salutation de l’article « lettre (rédaction d'une lettre) » Articles de la Banque de dépannage linguistique : Salutation et formules usuelles de salutation Le Multidictionnaire de la langue française, de Marie-Éva de Villers, propose également des tableaux très complets sur les règles de correspondance. Pour terminer Il n’est bien sûr pas nécessaire d’utiliser des formules aussi complexes pour les courriels informels que pour la correspondance officielle. Avec ces quelques conseils, vous devriez maintenant pouvoir utiliser les formules qui conviennent dans vos communications. Bonne correspondance! Et vous, quelles sont les formules que vous employez le plus souvent? Y en a-t-il que vous trouvez particulièrement utiles? Donnez-nous votre avis dans les commentaires.
Source: Our Languages blog (posts from our contributors)
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10 conseils pratiques pour enrichir votre vocabulaire

Billet de blogue portant sur 10 astuces pour enrichir son vocabulaire.Quand on apprend une langue, surtout à l’école, on étudie les règles de grammaire et les conjugaisons, on mémorise des phrases, et parfois même des listes de mots. Mais au moment de parler, on peut avoir l’impression qu’on n’arrive pas à exprimer ses idées clairement. On n’a pas suffisamment de mots pour les dire ou ceux qu’on garde en tête ne sont pas utiles pour le contexte. Par exemple, il faut donner une opinion sur la circulation routière en ville. Vous savez donner votre avis, mais le vocabulaire propre à ce sujet vous manque. Imaginons une autre situation moins compliquée et tout à fait courante. Après plusieurs heures d’apprentissage de la langue française, vous voulez expliquer une de vos recettes favorites. Vous avez les verbes pour énumérer les étapes, mais pas le nom des ingrédients. Ou, vice versa, vous connaissez les ingrédients, mais pas les verbes. Alors comment faire pour enrichir votre vocabulaire de façon pratique, sans nécessairement créer et mémoriser des listes? Grâce à mon expérience comme enseignante de français, et aussi en tant qu’apprenante de langues étrangères, j’ai découvert quelques stratégies, simples mais efficaces, pour apprendre de nouveaux mots. Ces astuces pourraient vous servir en tout temps : 1. Observez la version française des étiquettes des produits Nous avons l’avantage extraordinaire, ici au Canada, d’avoir les étiquettes de nombreux produits dans les deux langues officielles, l'anglais et le français. 2. Sélectionnez le français comme langue d’affichage de vos appareils électroniques Choisissez le français comme langue du système de votre ordinateur, téléphone cellulaire ou tablette. 3. Lisez l’actualité en français Quand vous lisez les nouvelles dans un journal francophone, vous pouvez en choisir une, cibler les mots importants et les chercher dans le dictionnaire. 4. Écrivez une page de journal intime par activité quotidienne Par exemple, si vous allez au gym, à la fin de votre séance de sport, rédigez-en un résumé pour apprendre les mots français correspondant aux machines, mouvements et muscles utilisés. 5. Consultez la météo en français Brisez la glace avec n’importe quel francophone en utilisant les mots de la météo propres à chaque saison. 6. Trouvez le nom français de vos vêtements favoris des 4 saisons De cette façon, chaque fois que vous mettrez ce vêtement, vous penserez à son nom en français. Et quand vous visiterez une province francophone, vous pourrez faire des achats plus facilement. 7. Créez un compte Twitter en français Même si vous n’aimez pas beaucoup les réseaux sociaux, vous pouvez apprendre du vocabulaire qui vous intéresse en suivant les comptes des personnes, groupes et institutions (comme le Portail linguistique du Canada) qui vous tiennent à cœur. 8. Ajoutez des légendes en français à vos photos Pourquoi ne pas créer un compte Instagram dont le principal objectif serait de mettre des titres français à vos photos? Vous pouvez également demander à vos (nouveaux) amis francophones de vous recommander des légendes. 9. Enrichissez votre vocabulaire en jouant En cliquant sur Jeux sur le vocabulaire dans les Ressources du Portail linguistique du Canada, vous trouverez une variété de jeux qui vous permettront de découvrir de nouveaux mots ou de rafraîchir votre mémoire. 10. Recherchez le vocabulaire d’un sujet qui vous intéresse La base de données terminologiques et linguistiques TERMIUM Plus® regroupe de nombreux termes par domaine, ce qui aide énormément à retenir les notions et à les appliquer dans la vie quotidienne. À vous la parole : quel conseil ajouteriez-vous à cette liste? Partagez, dans la section « Commentaires » ci-dessous, vos trucs (ou ceux de vos amis) pour apprendre de nouveaux mots. Merci d'avance.
Source: Our Languages blog (posts from our contributors)
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La langue au menu : mots culinaires d’ici et d’ailleurs

Billet de blogue en français dans lequel on montre comment les mots culinaires voyagent entre les langues.Quand je vais au restaurant indien, c’est avant tout pour les épices et les plats relevés. Au resto italien, j’aime les sauces riches et onctueuses. Dans la cuisine japonaise, la présentation des plats m’épate. Si vous êtes comme moi, les saveurs, les parfums, les textures et les couleurs vous transportent. Mais avez-vous déjà remarqué à quel point les mots de la cuisine ont fait du chemin? Mots français venus d’ailleurs Les mots étrangers évoquent pour nous des lieux exotiques et des saveurs venues d’ailleurs. Vous l’avez sûrement déjà constaté : le français a beaucoup emprunté aux langues étrangères pour s’enrichir. Signalons au passage que la langue à laquelle le français a emprunté ces mots n’est pas toujours celle dans laquelle ils ont été créés. Dans les contacts entre les langues, il y a très souvent des intermédiaires! Voici quelques exemples de noms d’aliments empruntés. Certains ne manqueront pas de vous étonner… Mots étrangers empruntés par le français Mots français empruntés Langue source bretzel, choucroute, emmental, kirsch, nouille, pumpernickel, quenelle, rösti, schnaps, strudel, sylvaner, vermouth allemand abricot, café, couscous, épinard, falafel, méchoui, orange, pastèque, safran, sirop, taboulé, tajine arabe bacon, chewing-gum, cocktail, dumpling, fudge, grog, hot-dog, ketchup, lunch, milkshake, pudding, rosbif, steak, tex-mex, wrap anglais avocat, barbecue, cacahuète, chorizo, daiquiri, fajita, gaspacho, jalapeno, maïs, maté, nacho, paella, pastille, quinoa, salsa, sangria, tapa, tortilla, vanille espagnol amaretto, baguette, câpre, expresso, farfalle, gélatine, lasagne, macaron, pannacotta, roquette, sabayon, spaghetti, tiramisu, vermicelle italien boulgour, caviar, houmous, kébab, pilaf, raki, shish taouk, yogourt turc Mots français inventés ici Des premiers peuples du Canada, le français a emprunté des mots comme « banique » (un pain) et « sagamité » (une soupe), ainsi que des noms d’animaux appréciés pour leur chair, comme le poulamon, la ouananiche et le caribou. Nos ancêtres canadiens ont aussi inventé des mots pour désigner des plats bien d’ici, comme : la poutine la tourtière le six-pâtes ou cipaille la ploye le pâté chinois Mots français utilisés dans d’autres langues La cuisine française est si appréciée qu’elle a influencé de nombreuses langues. Pensons au simple croissant, intimement associé à la France malgré son origine viennoise : on reconnaît son nom français dans une foule de langues comme l’espagnol, l’allemand… et le coréen! En anglais, qui n’a pas déjà vu des expressions comme « chicken à la King », « oysters au gratin » et « soup du jour »? Enfin, des mots comme « soufflé », « escargot », « mousse » et « foie gras » sont eux aussi bien connus des anglophones. Expressions culinaires Aviez-vous remarqué que l’alimentation se trouve jusque dans nos expressions? « Payer en espèces » remonterait à l’époque où les épices servaient de monnaie d’échange. Cela explique aussi pourquoi on dit « la facture est salée ». Autre exemple : quand les choses vont bien, on dit que la mayonnaise a pris; dans le cas contraire, les choses tournent au vinaigre! Je ne vous raconte pas des salades : les mots liés à la nourriture sont vraiment employés à toutes les sauces. Pour terminer, que diriez-vous d’un jeu sur le thème de l’alimentation? Je suis persuadé que le jeu À la bouffe! 1 du Portail linguistique du Canada vous mettra en appétit. Vous trouverez la série « À la bouffe! » dans les jeux sur le vocabulaire, sous Expressions idiomatiques. À votre tour, maintenant de nous mettre l’eau à la bouche. Y a-t-il des mots et des expressions culinaires que vous aimez? qui vous font sourire? À vous la parole!
Source: Our Languages blog (posts from our contributors)
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Le français des médias sociaux : pour éviter de « tweeter des hashtags »

Billet de blogue en français présentant les mots français qui décrivent les réalités des médias sociaux.Si je vous parle de créer des « hashtags » et de « tweeter », vous me comprenez sûrement. Et si j’utilisais les bons termes français? Vous créeriez alors des « mots-clics » et vous publieriez des « gazouillis ». Voilà des mots moins courants pour la majorité des adeptes des médias sociaux! Les médias sociaux servent principalement à faciliter le partage de contenu, la collaboration et l’interaction sociale, mais ils ont un langage bien à eux qui peut être un obstacle à celui qui l’ignore. Ce langage est apparu d’abord en anglais… mais n’allons pas croire qu’il est impossible de parler de médias sociaux en français! Voici un tableau utile qui vous aidera à intégrer le français à votre univers social en ligne… ou en personne!   Petit lexique français-anglais des médias sociaux Terme français Terme anglais Définition Source : Lexique des médias sociaux du Bureau de la traduction. 1 Définitions de mon cru. clavardage (nom masculin) chatting Conversation textuelle en temps réel sur Internet.1 désamicaliser; décopiner; amiradier unfriend Retirer une personne de sa liste de contacts.1 données de géomarquage (nom féminin pluriel) geotagging data Renseignements associant un lieu à des photos, à des vidéos, à des messages, etc.1 émoticône (nom féminin); binette (nom féminin) emoticon; smiley Symbole ou image dans un message qui exprime l’humeur de son auteur. étiquette (nom féminin) tag Mot-clé attribué à une photo, à une vidéo ou à un texte pour caractériser son contenu ou identifier une personne. Nota : Le terme utilisé sur Facebook est « identification ». externalisation ouverte (nom féminin); externalisation à grande échelle (nom féminin) crowdsourcing Pratique qui consiste à faire appel à la créativité, à l’intelligence et au savoir-faire des internautes pour mener à bien une activité particulière. fil d’actualités (nom masculin) home timeline Sur Twitter, flux chronologique de tous les gazouillis provenant des gazouilleurs auxquels est abonné un utilisateur. fil de nouvelles (nom masculin) news feed Sur Facebook, le fil de nouvelles comprend des mises à jour de statuts, des vidéos, des photos, etc. gazouilleur (nom masculin), gazouilleuse (nom féminin) twitterer; tweeter Utilisateur de la plateforme de microblogage Twitter. gazouillis partagé (nom masculin) retweet; RT Sur Twitter, gazouillis qu’un utilisateur fait suivre à ses abonnés. mise à jour de statut (nom féminin) status update Nouvelle publication affichée dans le profil personnel.1 Nota : Terme utilisé sur Facebook. mot-clic (nom masculin); mot-dièse (nom masculin) hashtag Mot-clé, série de mots-clés ou thème précédé du symbole numéro (dièse ou croisillon) servant à indexer et à classer du contenu. pseudonyme (nom masculin); pseudo (nom masculin) handle; nickname Alias ou forme abrégée du nom d’un internaute. publication (nom féminin) post Tout élément publié sur une plateforme de média social, y compris du texte, des images, des vidéos et des enregistrements audios. se connecter; ouvrir une session log in; sign in Commencer une session; activer la connexion à son compte.1 se déconnecter; fermer une session log out; sign out Mettre fin à la session en cours; couper la connexion à son compte.1 vidéoblogue (nom masculin); vlogue (nom masculin); blogue vidéo (nom masculin) video blog; vlog; videoblog Blogue diffusé sous forme de vidéo.1 wikipédiste (nom); wikipédien (nom masculin), wikipédienne (nom féminin) wikipedian Personne qui rédige ou modifie des articles sur Wikipédia. Pour une liste plus complète, je vous invite à consulter le Lexique des médias sociaux dans TERMIUM Plus®. Il s’avère un outil précieux pour tous les utilisateurs des médias sociaux. Maintenant que vous avez découvert tout ce beau vocabulaire français des médias sociaux, croyez-vous l’intégrer à vos messages? Parlez-nous de vos impressions dans les commentaires!
Source: Our Languages blog (posts from our contributors)
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Être « entraîneur » au féminin

Billet de blogue portant sur le féminin du nom « entraîneur ».Pas toujours facile d’être langagière. Je me casse parfois la tête avec des détails, et ce, même dans ma vie personnelle. Comme la fois où j’ai dû choisir le titre à faire broder sur la manche de mon manteau de hockey. J’ai jonglé avec trois mots pendant des heures : entraîneur, entraîneuse, entraîneure… Étant à peu près la seule femme à occuper ce poste dans l’association, je ne pouvais pas m’inspirer du titre de mes consœurs. Alors, que choisir? C’est ainsi que ma matière grise s’est mise en branle. Entraîneur Laisser « entraîneur » au masculin? Hum, j’hésite… On prône la féminisation des titres de professions au Canada. Entraîneuse Opter pour le féminin officiel d’« entraîneur »? Euh… la seule idée de dire le mot « entraîneuse » me fait rougir, probablement parce que mes parents sont Français. En effet, ce mot a aussi le sens suivant, peu connu au Canada : « femme employée dans les bars ou les discothèques pour pousser les clients à consommer ». J’ai un blocage psychologique. C’est peut-être trop près de « traîneuse » : une personne qui laisse traîner ses choses partout. Si on s’attarde à tous les sens d’un mot, on n’est pas sorti de l’auberge, me direz-vous. La solution devrait pourtant être simple puisque « entraîneuse de hockey » est le titre officiel donné dans la Classification nationale des professions. N’empêche qu’au début des années 2000, l’Ordre des arpenteurs-géomètres du Québec a adopté « arpenteure-géomètre » plutôt que la forme officielle « arpenteuse-géomètre » pour une raison semblable. Le mot « arpenteuse » désigne à la fois le métier et… une sorte de chenille. Je ne sais pas pour vous, mais j’ai l’impression que les noms de métiers en –euse ont souvent une connotation négative. Entraîneure Quant à « entraîneure », ça sonne bien, n’est-ce pas? Petit hic, cette forme n’est pas admise. En effet, la majorité des noms de métiers en –eur ont une forme féminine officielle en –euse. Seulement une quinzaine de noms ont une forme en –eure uniquement (comme professeure, ingénieure et docteure). Quelques autres noms en –eure (comme entrepreneure, défenseure et réviseure) ont aussi une forme en –euse, qui serait à privilégier. Mais dites-moi, employez-vous l’« entrepreneuse », la « défenseuse », la « réviseuse »? Décision de l’arbitre Bon, je vous demande maintenant de vous mettre dans ma peau. C’est le temps d’enfiler vos patins, vous êtes l’arbitre! Coup de sifflet. Alors, pour quel titre auriez-vous opté à ma place? Rendez votre décision en répondant au sondage sur le compte Twitter du Portail linguistique (le sondage est maintenant terminé).
Source: Our Languages blog (posts from our contributors)
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Vous êtes polyglotte sans le savoir

Billet de blogue en français montrant que le français emprunte des mots à bien des langues en plus de l’anglais.De nos jours, nous avons l’impression que le français est envahi de toutes parts par l’anglais. Pourtant, la part du vocabulaire français venant de la langue de Shakespeare est à peine de cinq pour cent. Au fil des siècles, notre langue a emmagasiné les emprunts puisés dans les pays voisins… et même plus loin! Nous parlons italien Vous écoutez une cantatrice qui chante sur un balcon au pied d’un campanile? Tout cela est pittoresque, n’est-ce pas? Les mots en gras viennent de l’italien. Vous ne le saviez pas? Eh bien ce sont des maîtres du camouflage. Les emprunts à la langue de Dante se sont parfaitement intégrés au français et passent le plus souvent inaperçus. Pourtant, cette vague italianisante a suscité la réprobation à l’époque de la Renaissance. Bien des Français s’inquiétaient de cette invasion… dantesque. Nous parlons néerlandais Le français n’est pas seulement une langue latine. Il a également puisé dans l’abondant vocabulaire des langues germaniques. À commencer par le néerlandais, langue des Pays-Bas. Tout le monde connaît le Manneken-Pis, cet impudent bambin (mot italien) qui urine dans une fontaine de Bruxelles. Eh bien, manneken nous a donné « mannequin ». Les Néerlandais étaient une puissance coloniale. Ils ont entre autres colonisé l’Indonésie et le Suriname. Les mers n’avaient pas de secret pour eux. C’est donc par le biais de la navigation que les mots de leur langue se sont déversés dans la nôtre. Bâbord et tribord, pour garder le pied marin. Si vous tombez à l’eau, vous aurez besoin d’une bouée. Souhaitons que le commodore à bord de sa corvette ait pitié de vous et qu’il vous ramène au havre. L’éperlan et le flétan viennent aussi de la langue d’Érasme. Des verbes connus comme maquiller, haler, radoter, nous viennent des Pays-Bas. Nous parlons russe Bien sûr, il y a eu la vodka, petite eau, qui réchauffe les cœurs, les isbas, ces petites maisons, qui n’ont rien à voir avec les somptueuses datchas. Le régime communiste a laissé sa marque, lui aussi. Tout d’abord avec ses conseils ouvriers, appelés soviets, ses fermes collectives, les kolkhozes, ses atroces camps de concentration, les goulags, que nous a fait connaître Soljenitsyne. Mais bien avant le régime soviétique, il y avait ces massacres de Juifs, accusés de tous les maux, les pogroms. Le saviez-vous, le béluga tire son nom de la langue de Tolstoï? Et aussi cette soupe nourrissante qu’est le bortch. Et quand vous désirez signifier une fin de non-recevoir, vous dites niet, n’est-ce pas? Nous parlons allemand Qui dit Allemagne dit bière, n’est-ce pas? Pourtant le mot bière nous vient du… néerlandais. Mais pas le contenant dans lequel on la savoure, le bock. On frappe à la porte? N'ouvrez pas tout de suite : regardez par le vasistas. Restons dans le monde des clichés, la choucroute, ce chou aigre que l’on sert en accompagnement. Le plat de cochonnaille, consommé avec des litres de bière n’est pas typiquement allemand, contrairement à ce que l’on croit. Il est alsacien. Malheureusement, impossible de parler du pays de Merkel sans penser à la guerre. Les blindés, ces chars aveugles, viennent de l’Allemagne. Le bunker aussi, bien que ce terme ait pris d’autres sens en français. Sous l’Occupation, les Français ont connu des pénuries et remplaçaient le café frais par ce qu’on appelait un ersatz, substantif allemand qui signifie « remplacement ». Ceux qui visitent Strasbourg peuvent admirer les jeux de cloches de la cathédrale, ce que l’on appelle le glockenspiel. Nous parlons hébreu Difficile de dissocier la langue des Israélites du discours religieux. Des mots comme ange, chérubin, éden, kascher, manne, Pâques, séfarade en témoignent. Le jour du sabbat est le samedi. Mais saviez-vous que cidre vient aussi de l’hébreu? Nous parlons arabe La civilisation arabe est vieille de plusieurs siècles et il est donc normal qu’elle ait laissé son empreinte sur le français. Sur le plan de l’alimentation, particulièrement. Vous êtes un fanatique du café, ou vous préférez l’alcool? Un bon couscous aux merguez avec du safran suivi de loukoums à la pistache? Un sorbet à la pastèque avec tout cela? Tant qu’à y être, pourquoi ne pas organiser un méchoui? L’apport de l’arabe est considérable dans tous les domaines. Qui imaginerait qu’algèbre et chiffre sont des mots arabes? Tout comme sofa, calibre, magasin, sirocco (non, ce n’est pas de l’italien!) Conclusion Que retenir de tout cela? Que le français n’est pas une « langue pure ». De fait, une telle langue n’existe pas. Tout le monde emprunte à tout le monde et les mots s’acclimatent tout doucement dans leur nouvel environnement. Et vous? Connaissez-vous des mots qui viennent d’une autre langue que l’anglais?
Source: Our Languages blog (posts from our contributors)
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Cinq mots branchés pour les mordus de technos

Billet de blogue en français présentant cinq mots nouveaux apparus dans le monde de l’informatique et d’Internet.Vous souvenez-vous de l’époque où les mots « modem » et « disquette » étaient tout neufs? Ensuite, quand Internet est entré dans nos vies, nous n’avons pas tardé à adopter « télécharger » et « courriel ». Plus récemment, avec la popularisation des téléphones intelligents, les expressions « texto » et « égoportrait » se sont ajoutées tout naturellement à notre vocabulaire. Les locuteurs du français créent régulièrement des mots nouveaux (appelés « néologismes ») au contact de réalités nouvelles. C’est ce qui fait que notre langue est vivante! Je vous propose ici de découvrir quelques mots récents qui gravitent autour des nouvelles technologies. Trop de nouveauté Chaque fois qu’une nouvelle technologie fait son apparition, on peut décider de l’adopter… ou non. Toutefois, si on choisit toujours la deuxième option, on risque de finir par être dépassé par la nouveauté et d’en perdre ses moyens. C’est pour décrire cet état qu’on a créé le mot illectronisme, inspiré d’« illettrisme ». Le dictionnaire Antidote le définit ainsi : « manque des connaissances élémentaires permettant d’utiliser les outils et ressources électroniques ». Selon TERMIUM Plus®, la banque de données terminologiques et linguistiques du gouvernement du Canada, « illectronisme » est synonyme d’« inhabileté numérique ». Trop d’information Devant la quantité massive d’information qu’on trouve sur Internet, on finit par ne plus savoir où donner de la tête. Quand on reçoit une quantité d’information tellement grande qu’elle devient très difficile, voire impossible à traiter, on souffre de surcharge informationnelle, aussi appelée infobésité. L’amusant mot-valise, formé à partir d’« information » et d’« obésité », nous rappelle l’importance de bien choisir comment nous nous alimentons… en information! Trop de possibilités Cela vous est sûrement déjà arrivé : vous commencez à lire un article sur un sujet donné, disons l’électricité. Vous cliquez sur un lien, puis un autre, et un autre encore. Au bout d’un moment, vous vous retrouvez à lire les paroles d’une chanson de Damien Robitaille. Mais comment êtes-vous donc arrivé là? Vous l’ignorez! Eh bien, vous avez fait de la naviguerrance, c’est-à-dire que vous avez erré de lien en lien sur Internet jusqu’à en oublier l’objet de votre recherche de départ. Ce terme, proposé initialement par l’Office québécois de la langue française, vient de la fusion de « naviguer » et d’« errance ». Il traduit le mot anglais « wilfing », qui est formé à partir des premières lettres de la phrase « What was I looking for? » (Qu’est-ce que je cherchais déjà?). Du nom de plume au pseudo À toutes les époques, des écrivains et écrivaines ont choisi pour diverses raisons de s’exprimer sous un faux nom pour dissimuler leur véritable identité. Comment désigne-t-on le fait d’utiliser un faux nom ou un nom fictif, plutôt que son nom véritable? C’est la pseudonymie (ou le pseudonymat). Aujourd’hui, sur le Web, les identités masquées par des alias, ou pseudonymes (on voit aussi le diminutif « pseudo »), sont mille fois plus courantes! La pseudonymie fait partie de notre quotidien d’internaute. Jouons un peu Le mot ludification, vous le connaissez? Il est de la même famille que le mot ludique (« qui concerne le jeu »). Il s’agit de l’utilisation, dans un contexte non ludique, des mécaniques propres au jeu dans le but de favoriser la participation des utilisateurs ou l’atteinte d’un objectif. Concrètement, à quoi est-ce que ça ressemble? Quand un forum vous donne un statut bronze, argent ou or selon le nombre de messages publiés, ou quand un site vous donne un « badge » ou un « autocollant » lorsque vous aidez d’autres utilisateurs ou franchissez une étape, vous voyez la ludification à l’œuvre. Cette technique inspirée du jeu vidéo vous incite à écrire plus, à contribuer plus, à être un meilleur citoyen du Web! Êtes-vous aussi fasciné que moi par la créativité des francophones et les néologismes qu’adopte notre langue? J’aimerais que vous me fassiez découvrir de nouveaux mots, vous aussi. Transmettez-moi vos trouvailles dans les commentaires – et n’oubliez pas de les définir!
Source: Our Languages blog (posts from our contributors)
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Mon amour pour la traduction, l’interprétation… et l’Acadie

Billet de blogue en français dont l’auteure confie son amour pour la traduction et l’Acadie, puis raconte son retour à l’école pour devenir traductrice ou interprète.Je sais depuis ma tendre enfance que le fait d’être bilingue est un privilège. La famille de ma mère est francophone et celle de mon père, anglophone. Je peux vous dire que les visites en famille étaient intéressantes, surtout avec les cousins qui ne connaissaient pas le français et nous qui baragouinions l’anglais. Je crois que c’est à ce moment qu’est né mon rêve d’être traductrice. Pas parce que j’aime les mots (comme j’entends souvent d’autres dire lorsqu’on leur demande : « pourquoi la traduction? »), mais bien parce que j’aime la communication. Je trouve essentiel que le message soit compris des deux côtés de la barrière invisible, mais très présente, des langues. Alors maintenant à 51 ans, je suis en deuxième année d’études en traduction et j’adore! Même quand mes notes ne sont pas aussi bonnes qu’elles devraient l’être, même lorsque je dois étudier jusqu’à minuit les soirs de semaine, J’ADORE!!! Le retour sur les « bancs d’école » n’est pas facile, mais grâce à mes jeunes amis, beaucoup plus facile que j’anticipais. La jeunesse à l’Université de Moncton provient de toute part de la francophonie. Il y a beaucoup de jeunes Africains, Européens, Québécois (qui échappent à une année d’études) et Néo-Brunswickois, entre autres. La cacophonie entre deux cours est très intéressante avec toutes les variations de la langue française. Pour vous mettre en contexte, j’ai passé mon enfance dans l’Outaouais et j’ai déménagé à l’âge de 12 ans à Montréal. Presque 20 ans plus tard, j’ai décidé de m’établir au Nouveau-Brunswick. Donc, mon héritage linguistique provient de deux régions distinctes : l’Outaouais et Montréal. Rien ne m’avait préparée au langage acadien, et j’avoue être « tombée en amour » avec l’Acadie, avec les gens d’ici et leur langue, qui est très riche et colorée. Je suis ravie par l’accent acadien qui diffère d’une région à une autre. Sa modulation chantante et les mots archaïques font en sorte que les conversations peuvent être cocasses par moments. Voici quelques exemples de mots qui m’ont surprise les premières fois que je les ai entendus : Exemples de mots acadiens accompagnés de leur équivalent en français international Mot acadien Équivalent en français international Exemple de phrase berlandeux indécis Il est berlandeux. couler glisser La glace m’a fait couler le pied. espérer attendre Espère-moi. galance balançoire On va sur la galance. hardes vêtements On lave nos hardes. mitan milieu On se rejoint au mitan du chemin. Pour plus de mots, voir le Glossaire acadien de Pascal Poirier (accès libre sur Internet). Il ne faut surtout pas avoir peur de demander des clarifications sur ce qu’on entend parce que ça peut mener à des histoires très comiques. Je suis très heureuse de vivre en milieu acadien, j’en profite pour apprendre une variante de la langue française qui a réussi à survivre à travers les siècles (ça fait plus de 400 ans que les Acadiens sont ici). Bon, pour revenir à nos moutons, je suis de souche québécoise, mais Acadienne de cœur, et mon amour pour la langue ne fait que grandir. J’étudie pour être traductrice, mais en fait, je ne suis pas très puriste, ce qui va me créer des problèmes (j’en suis certaine!). Pour l’instant, j’en suis à l’étape de l’apprentissage. En fait, j’aimerais être interprète, car j’ai eu plusieurs fois l’opportunité de faire de l’interprétation de l’espagnol à l’anglais et de l’espagnol au français ainsi que de l’anglais au français et du français à l’anglais. J’étais toujours très consciente que le message, le contenu, était ce qui était important et non pas les mots nécessairement. Je me devais d’être le plus près du sens possible et de devenir un pont entre deux mondes qui ne pouvaient pas se comprendre. Quel métier merveilleux, celui de traduire d’une langue à l’autre à l’oral! Je n’aime pas dire « interpréter », car le sens risque d’être mal compris : on n’interprète pas les mots, on livre le message dans une autre langue. Enfin, on appelle ça de l’interprétation, alors qui suis-je pour changer le titre d’un si beau métier? Souhaitez-moi bonne chance dans mes études et dites-moi si vous avez des histoires cocasses à me raconter sur vos expériences lexicales avec une variante de votre langue.
Source: Our Languages blog (posts from our contributors)
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7 proverbes et expressions de Mémé

Billet de blogue en français présentant 7 dictons originaux qu’utilisait l’arrière-grand-mère de l’auteure.Une langue est riche car elle porte en elle la culture et l’histoire des gens qui l’utilisent. Elle reste vivante si les expressions se transmettent d’une génération à l’autre et elle permet aussi de raviver des souvenirs. J’ai eu la chance de connaitre mon arrière-grand-mère, qui ne parlait pas beaucoup, mais qui s’exprimait souvent en proverbes et en expressions. En voici quelques-uns accompagnés de leur signification : 1. Il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre. Tant que quelqu’un refuse d’écouter, il est inutile d’espérer une issue au problème. C’est ce proverbe que je cite le plus souvent, en particulier en entrevue lorsqu’on me pose des questions de mise en contexte avec un employé ou gestionnaire difficile. Au Québec, un proverbe similaire est « On peut mener un cheval à la rivière, mais on ne peut pas le forcer à boire ». 2. Mieux vaut l’inviter au cinéma qu’au restaurant. Se dit de quelqu’un qui a un gros appétit. Mémé l’utilisait quand elle regardait mon frère manger. Maintenant, avec la nourriture disponible dans les cinémas, ce proverbe est discutable, mais on l’utilise encore dans la famille en riant. 3. C’est meilleur quand c’est pas pesé. On apprécie davantage quelque chose que l’on n’a pas payé. On pense que Mémé faisait référence à quelque chose qui était volé et pas seulement donné. Elle n’était pas voleuse, mais elle a vécu la privation sous l’occupation nazie et elle a probablement dû voler de la nourriture pour nourrir son mari et ses deux enfants. 4. Elle/Il n’a pas les deux pieds dans le même sabot. Se dit de quelqu’un qui est très débrouillard. En Bretagne, d’où je viens, on a porté des sabots en bois jusqu’à la moitié du 20e siècle, ce qui explique le choix de ce mot. Au Québec, on utilise la même expression, mais on dit « bottine » à la place de « sabot ». 5. Mieux vaut qu’ils soient ensemble plutôt qu’en gâcher deux autres. Mémé évitait de dire du mal des gens directement et préférait des subtilités langagières comme celle-ci. Elle voulait dire, en parlant de deux personnes méchantes ou désagréables vivant en couple, qu’au moins elles ne gâchaient pas la vie de deux bonnes personnes. 6. Tu demandes à un malade s’il veut la santé. Quand on proposait à Mémé quelque chose qu’elle aimait particulièrement, elle répondait ceci pour dire « oui, évidemment ». Par exemple : Mon oncle : Un biscuit au chocolat, Mémé? Mémé : Mon petit, tu demandes à un malade s’il veut la santé. C’est un exemple de proverbe que j’ai importé au Canada et mon entourage commence à l’utiliser! 7. Les morts sont morts quand on arrête de parler d’eux. C’est le proverbe que Mémé disait la gorge serrée, parce qu’elle a perdu très tôt son mari et son fils. L’auteur David Eagleman, dans son ouvrage Sum: Forty Tales from the Afterlives, dit quelque chose de similaire, à savoir que l’on meurt vraiment au moment où l’on prononce son nom pour la dernière fois. J’ai cité ce proverbe aux funérailles de mon grand-père et j’ai fait rire l’assemblée en racontant une anecdote à son sujet. J’ai ensuite demandé à la famille et aux amis de continuer à parler de lui pour qu’il vive d’une autre manière. C’est une pratique que j’applique au quotidien et un proverbe qui me tient à cœur. Et vous, quels proverbes de famille aimez-vous particulièrement, et pourquoi?
Source: Our Languages blog (posts from our contributors)
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Chuchotements d’éveil – un atelier d’écriture pas comme les autres

Billet de blogue en français sur un atelier d’écriture en ligne ayant comme contrainte d’employer 11 mots positifs dans un texte de 5 lignes ou moins.Agente de secrétariat dans la fonction publique provinciale depuis plus de 30 ans, je suis passionnée par la croissance personnelle et j’aime inspirer les gens en quête d’un mieux-être. Soucieuse d’honorer la langue française et d’ajouter un supplément d’âme à l’écriture créative, je me divertis avec la prose et ses multiples fantaisies. J’adore cette langue pour sa sonorité, la richesse de son vocabulaire, ses subtilités pourvues de tellement de charme. En fait, les mots sont mes amis. Des amis qui me permettent de me solidifier et de poursuivre mon chemin intérieur. De plus, il est important pour moi de transmettre mes valeurs, d’utiliser un choix de mots positifs mais surtout vecteurs d’un élan vers mon accomplissement personnel. Désormais, mon rôle en tant qu’animatrice d’un jeu d’écriture consiste à passer le flambeau… aux passionnés des mots! De la mésaventure à l’aventure En janvier 2008, une mésaventure (je me fracture la cheville sévèrement) m’amène à l’aube d’une incroyable aventure. Immobile puis en convalescence pendant de longs mois, je cherche un jeu pour m’occuper l’esprit. L’idée me vient soudainement de choisir des mots positifs et riches de sens dans le dictionnaire, de les retranscrire sur de petits cartons, d’en faire la pige quotidienne et de m’en inspirer pour rédiger. Mettant en relief un nombre limité de vocables positifs pour composer mes écrits, je m’anime d’une force suggestive qui pousse mon talent toujours plus loin. Cela renforce la joie d’utiliser ma plume et de m’en émerveiller. C’est donc le défi que je me promets de relever… Pendant plusieurs années, je m’impose avec bonheur cette discipline, celle d’utiliser seulement 11 mots pour raconter de petites histoires. Tous les matins, je vais à la rencontre de mes humeurs et de mes fantaisies. Une courte citation appuie même chacun de mes textes pour le plus grand plaisir de tous mes lecteurs. Chaque jour m’apporte donc cette hâte de découvrir le message qui m’est destiné. En prime, quelques lignes rédigées à partir de mots placés de façon aléatoire, et voilà que l’essentiel d’une émotion condensée apparaît! Depuis tout ce temps, le défi est non seulement de composer un texte court et intéressant, mais de lui trouver une idée directrice sur laquelle je peux broder de jolies pensées. En 5 lignes ou moins, l’exercice m’amène aussi à structurer ma pensée, à capturer l’essentiel de mes idées. Sans le savoir et paradoxalement, je me fais guider tout doucement vers la liberté par ce jeu d’écriture sous contrainte : l’aventure de « Chuchotements d’éveil » est lancée. De la simple rêverie au plaisir de m’exprimer, l’expérience ainsi répétée fait jaillir de véritables étincelles de création. Dix ans plus tard Publié d’abord sous forme de blogue personnel, mon atelier d’écriture loge à présent dans un forum. Dix ans après sa création, il vit encore des jours heureux, et ma plume ne s’est pas essoufflée! Je partage désormais avec les gens cette fougue pour l’écriture créative, mais surtout positive, inspirante et nourricière, en ajoutant des parcelles d’espoir et de lumière. En tant qu'amoureuse des mots, j’écris des textes qui sont devenus, peu à peu, des accompagnateurs de vie. Mes valeurs, mes espoirs et mes réflexions ainsi déposés m’apportent une foi grandissante en mes possibilités. Mon estime et ma confiance s’en trouvent bonifiées et je constate que j’ai une plus grande aisance à écrire. En écoutant mes élans spontanés du cœur, je respecte infiniment ce cadeau de l’écriture créative et inspirée. À la relecture de tous ces textes que j’ai composés, je demeure toujours étonnée de voir comment ces messages se sont révélés inspirants et à propos, mais surtout combien ils ont été précurseurs de mon aventure à promouvoir mes ateliers d’écriture en ligne. Je crois donc humblement que ma mission est accomplie! Maintenant, tous les samedis, de nouveaux mots imposés attendent d’être apprivoisés, conquis, remaniés. Mon jeu permet à de nombreux participants de tous horizons (étudiants, retraités, élèves en francisation, etc.) de créer en s’amusant, de vivre l’expérience par eux-mêmes tout en la partageant!
Source: Our Languages blog (posts from our contributors)
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