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Résultats 1 à 10 de 17 (page 1 de 2)

a commercial (@)

Article sur le signe a commercial, représenté par le signe @.
Sur cette page Noms privilégiés du signe @ Synonymes et variantes non privilégiés Fonctions du signe @ Prononciation de l’adresse électronique Historique Nouvelle orthographe Noms privilégiés du signe @ Les termes français abondent pour représenter le signe @. Au Canada, on recommande d’employer : a commercial (masculin) arobas (masculin) arrobe (féminin) En Europe, les deux termes suivants ont été officialisés : arrobe (féminin) arobase (féminin) Le a dans a commercial (at sign en anglais) a la valeur du mot à et correspond à l’anglais at. Le nom masculin arobas est attesté, mais il ne fait pas l’unanimité. Il est absent de certains dictionnaires importants, déconseillé dans certains autres parce qu’il est espagnol ou, au contraire, privilégié.  Les ouvrages ne s’entendent pas tous sur le genre des mots arobas, arobase et arobe, ainsi que leur variante avec deux r. Les genres indiqués entre parenthèses sont les plus courants. De plus, certains ouvrages recommandent de prononcer le s final du mot arobas, tandis que d’autres disent qu’on a le choix de le prononcer ou non. Synonymes et variantes non privilégiés Les variantes orthographiques et synonymes suivants sont corrects et attestés, mais nous ne les privilégions pas : à a arrondi à commercial (a avec l’accent) a commercial (a en italique) a en robe/a enrobe a rond a roulé arabesque arobe (graphie avec deux r privilégiée) arrobace/arobace arrobas (graphie avec un r privilégiée) arrobase (graphie avec un r privilégiée) arrobasque/arobasque escargot signe à Fonctions du signe @ Le signe @ sert principalement de séparateur dans une adresse de courrier électronique entre le nom de l’internaute et le nom de domaine (site d’accès, serveur de messagerie) : darcand@telefilm.gc.ca Il était autrefois utilisé dans le domaine commercial pour désigner le prix unitaire d’un article, mais cet emploi n’est plus conseillé de nos jours : trois chapeaux @ 17 $ (ou : trois chapeaux à 17 $ chacun) Prononciation de l’adresse électronique On peut énoncer une adresse comme ma.clef@termium.com selon l’une de ces trois méthodes : ma point clef arobas termium point com ma point clef a commercial termium point com ma point clef à termium point com On peut parfois épeler certaines lettres ou préciser l’orthographe de certains mots pour éviter les malentendus (comme c-l-e-f pour clef étant donné que ce mot s’écrit aussi clé). Historique Le symbole commercial @, symbole de l’arrobe, est utilisé depuis le Moyen Âge en Espagne, au Portugal et dans leurs colonies américaines. En Espagne, on utilisait le mot arroba (qui fait au pluriel arrobas) pour désigner une unité de mesure de poids valant le quart du quintal : 12 @ (en espagnol) 12 arrobas (en espagnol) 12 arrobes (traduction française) L’arroba est encore employé en Espagne pour évaluer le poids des taureaux de combat. Le mot dérive de l’arabe ar-roub, qui signifie « le quart ». Les pays anglo-saxons et la France auraient emprunté le symbole commercial @. Avant d’être choisi comme séparateur dans les adresses électroniques, le symbole @ était utilisé en comptabilité et dans le domaine commercial comme symbole de prix unitaire d’un article : 12 books @ $ 1 (en anglais) 12 books at 1 dollar (en anglais) 12 livres à 1 dollar l’unité (traduction française) En France, on le nommait a commercial : 100 pièces @ 25 F = 100 pièces au prix unitaire de 25 F La traduction française arrobe (parfois écrite arobe) existe depuis le 16e siècle. Nouvelle orthographe Selon la nouvelle orthographe, les graphies avec consonne simple sont privilégiées : arobe (plutôt que : arrobe) arobase (plutôt que : arrobase) arobas (plutôt que : arrobas) Mais le Bureau de la traduction considère les graphies traditionnelles et nouvelles comme toutes deux correctes.
Source : Clés de la rédaction (difficultés et règles de la langue française)
Nombre de consultations : 15 531

s’il vous plaît

Article sur la formule de politesse s’il vous plaît.
Sur cette page Abréviations Prière de S’il te plaît La formule de politesse s’il vous plaît permet de : demander de façon polie quelque chose à quelqu’un que l’on vouvoie ou à plusieurs personnes de donner un ordre d’acquiescer poliment Cet adverbe s’écrit au long sans traits d’union et se place de préférence à la fin de la phrase. Selon le contexte, il peut être précédé ou non de la virgule : J’aimerais réserver une table pour quatre personnes, s’il vous plaît. Pouvez-vous arriver à midi s’il vous plaît? Voulez-vous un café? – Oui, s’il vous plaît. Faites moins de bruit, s’il vous plaît! (plutôt que : S’il vous plaît, faites moins de bruit!) Selon la nouvelle orthographe, on peut aussi écrire s’il vous plait, sans accent circonflexe sur le i. Abréviations On peut abréger s’il vous plaît en majuscules ou en minuscules, avec ou sans points abréviatifs, avec ou sans espaces entre les points : S.V.P. (plus fréquent) S. V. P. SVP s.v.p. s. v. p. svp L’emploi de l’abréviation est familier : Pourriez-vous me rendre un service S.V.P.? Prière de Dans les avis au public, il est préférable d’employer l’expression prière de : Prière de ne pas ranger les ouvrages. S’il te plaît Si l’on s’adresse à une personne que l’on tutoie, on écrit plutôt s’il te plaît, qui s’abrège en : S.T.P. S. T. P. STP stp s.t.p. s. t. p. Selon la nouvelle orthographe, on peut aussi écrire s’il te plait, sans accent circonflexe.
Source : Clés de la rédaction (difficultés et règles de la langue française)
Nombre de consultations : 11 654

échalote/oignon vert

Article sur la différence entre échalote et oignon vert.
Il ne faut pas confondre échalote et oignon vert. Échalote Le mot échalote désigne une « variété d’ail qui ressemble à l’oignon ». On dit en anglais shallot ou wild onion. Au Canada, on l’appelle aussi échalote française. Elle a fait revenir une échalote émincée dans un peu d’huile. Il cultive des échalotes et des oignons dans un petit potager derrière chez lui. Les synonymes échalote sèche et oignon d’ascalon sont rares. La variante avec deux t, échalotte, est rarement attestée dans les ouvrages, même si on la rencontre fréquemment dans l’usage canadien. Nous ne conseillons pas son emploi. Oignon vert Green onion (ou scallion) ne se traduit pas par échalote, mais par oignon vert, ou ognon vert, selon la nouvelle orthographe. L’emploi d’échalote, au sens d’« oignon vert », est typiquement canadien. L’oignon vert est un jeune oignon cueilli avant sa maturité. On le reconnaît par son petit bulbe blanc et sa longue tige verte dont le goût se rapproche de la ciboulette. Son goût est plus doux que celui de l’oignon. Ajoutez un oignon vert à votre salade pour en relever le goût. Il garnit le potage de fines rondelles d’oignon vert pour ajouter de la couleur. En France, on dit aussi oignon nouveau.
Source : Clés de la rédaction (difficultés et règles de la langue française)
Nombre de consultations : 4 518

etc./et cetera

Article sur l’écriture de la locution et cetera et de son abréviation etc.
(Un sujet semblable est traité en anglais dans l’article et cetera, etcetera, etc.) Variantes orthographiques et abréviation Prononciation Italique/caractères romains Pluriel Dans une énumération Nombre d’éléments Avec par exemple, comme, tels ou tels que Énumération verticale Ponctuation Virgule avant et après etc. Point final et points de suspension après etc. Etc. dans des parenthèses ou des guillemets Variantes orthographiques et abréviation La locution d’origine latine et cetera signifie « et le reste », « et les autres choses ». Elle s’applique aussi bien aux choses qu’aux personnes. Elle s’écrit rarement en toutes lettres. On emploie plutôt son abréviation etc. Si l’on souhaite tout de même employer la locution au long, on peut l’écrire de diverses manières : et cetera, et caetera ou et cætera selon l’orthographe traditionnelle, ou encore etcétéra selon la nouvelle orthographe. Les jeunes doivent attendre pour voter, boire de l’alcool, et cetera. Je n’aurai pas le temps de me doucher, de m’habiller, de me coiffer, de me maquiller, etcétéra, avant de partir. On ne la répète pas, du moins dans un texte administratif : J’apporte tous mes documents : le plan du projet, la soumission, le budget, etc. (et non : le plan du projet, la soumission, le budget, etc., etc., etc.) L’abréviation ne doit pas se trouver seule au début d’une ligne. Il faut donc mettre une espace insécable entre etc. et la virgule qui précède. Prononciation La locution se prononce èt-sé-té-ra. Prononciations à éviter : èk-sé-té-ra èk-sé-tra èt-ché-té-ra èt-ché-tra Italique/caractères romains Et cetera et son abréviation etc. se composent en caractères ordinaires, car ils sont entrés dans l’usage français (ils sont francisés). Pluriel Et cetera s’utilise aussi en tant que nom; il est alors invariable en orthographe traditionnelle : Beaucoup d’énumérations se terminent par des et cetera. Par contre, il prend un s au pluriel en nouvelle orthographe : Beaucoup d’énumérations se terminent par des etcétéras. Dans une énumération L’abréviation etc. sert à indiquer qu’une énumération est incomplète. Nombre d’éléments L’énumération se terminant avec etc. doit comprendre au moins deux éléments : Il trouve qu’elle est compétente, dynamique, etc., dans tout ce qu’elle fait. Avant de déménager, Gilbert doit sous-louer son appartement, faire un inventaire de ses biens, etc. Elle a lu la biographie de tous les compositeurs : Bach, Vivaldi, Mozart, Beethoven, Ravel, etc. Avec par exemple, comme, tels ou tels que Ce n’est pas un pléonasme de terminer une énumération par etc. lorsqu’elle est introduite au moyen de par exemple, comme, tels ou tels que : Les conifères, tels le pin, le sapin, l’épinette, etc., y poussaient bien. Énumération verticale Si une énumération verticale se termine par etc., l’abréviation doit rester sur la même ligne que le dernier élément : Les jeunes doivent attendre pour : voter boire de l’alcool devenir militaires conduire un véhicule, etc. Ponctuation On trouve dans cette section des indications utiles pour savoir où et quand mettre la virgule avec etc., que faire en présence d’une parenthèse ou d’un guillemet, et si les points de suspension peuvent s’employer. Virgule avant et après etc. L’abréviation etc. est toujours précédée d’une virgule : Annie pratique de nombreux sports : la natation, le ski, le tennis, etc. On fait toujours suivre l’abréviation etc. d’une virgule, sauf si elle termine une phrase ou se trouve devant une parenthèse fermante : Ce site renferme des articles, des jeux, etc., pour vous aider à maîtriser la grammaire française. Lucie a acheté un réfrigérateur, une cuisinière à gaz, etc. Veuillez présenter une pièce d’identité à l’agent (permis de conduire, passeport, etc.) avant de monter à bord. L’emploi de la virgule après etc. dans le corps d’une phrase ne fait pas l’objet d’une règle fixe, mais l’usage penche pour cette façon de faire. Point final et points de suspension après etc. Lorsque l’abréviation etc. termine une phrase, le point abréviatif sert de point final. On ne doit donc jamais faire suivre etc. d’un autre point ni de points de suspension, puisque l’abréviation elle-même signale que l’énumération est incomplète : Andrée a déjà été policière, ambulancière, décoratrice, etc. (et non : etc.. ou etc…) Etc. dans des parenthèses ou des guillemets Quand le contenu de parenthèses ou de guillemets constitue un fragment de phrase (et non une phrase complète) se terminant par l’abréviation etc., on doit ajouter un point final après la parenthèse fermante ou le guillemet fermant : Stéphane a rénové sa maison de fond en comble (cuisine, salle de bain, salon, salle à manger, etc.). Il dit que son épouse est « merveilleuse, sensible, serviable, etc. ». Toutefois, quand le contenu des parenthèses ou des guillemets constitue une phrase complète, on n’ajoute pas de point final après la parenthèse fermante ou le guillemet fermant : Stéphane a rénové sa maison de fond en comble. (Tout y est passé : cuisine, salle de bain, salon, etc.) « Mon épouse est merveilleuse, sensible, serviable, etc. »
Source : Clés de la rédaction (difficultés et règles de la langue française)
Nombre de consultations : 3 340

réveille-matin

Article sur le nom réveille-matin, considéré comme vieilli au sens de réveil.
Le nom réveille-matin (et non : réveil-matin) est considéré comme vieilli au sens de « réveil », soit un appareil indiquant l’heure muni d’une sonnerie ou de la radio qui se déclenche automatiquement à une heure prédéterminée pour réveiller une personne endormie. On emploie aujourd’hui son synonyme réveil. Ces termes traduisent alarm clock. On écrit au pluriel : des réveils des réveille-matin des réveille-matins (nouvelle orthographe) Au besoin, on peut préciser en employant radioréveil ou radio-réveil (clock radio) pour désigner l’appareil radio muni d’un réveil. Au pluriel, on écrit : des radioréveils des radios-réveils Le nom réveil-radio est également attesté, mais n’est pas employé au Canada. Le réveille-matin, ou euphorbe réveille-matin, est aussi une mauvaise herbe.
Source : Clés de la rédaction (difficultés et règles de la langue française)
Nombre de consultations : 3 126

clé / clef

Article portant sur les mots clé et clef utilisés dans la langue courante et le domaine juridique.
S’il est vrai, comme le dit le Dictionnaire de l’Académie française, que l’orthographe étymologique et ancienne clef et la graphie moderne clé s’emploient indifféremment, il faut s’empresser de préciser que l’orthographe moderne tend nettement à supplanter l’autre, laquelle, aujourd’hui, conserve un caractère historique ou littéraire. Il suffit pour s’en convaincre de consulter la plupart des exemples d’emploi du mot clé dans les dictionnaires généraux. Il est vrai que l’on trouve clé ou clef quand ce substantif n’est pas en apposition (fermer à clef ou à clés) ou qu’il est employé dans son sens concret (clés ou clefs de voiture). Dans des expressions figées, le même phénomène linguistique se produit : on écrivait jadis clefs du royaume, clef de voûte; de nos jours, l’orthographe moderne semble l’emporter, et on prend maintenant la clé plutôt que la clef des champs et on possède une clé d’accès, beaucoup plus rarement une clef d’accès. Fausses clés ou fausses clefs, placer sous clé ou sous clef, contrat clés ou clefs en main (et sa variante belge clé sur porte). Que le mot soit pris dans son sens concret d’objet matériel ou dans son sens abstrait ou figuré, la bivalence orthographique, même si elle est présente dans les textes, le cède devant la prévalence de la graphie moderne. « Sont qualifiées fausses clefs, tous crochets, passe-partout, clefs imitées, contrefaites, altérées, ou qui n’ont pas été destinées par le propriétaire, le locataire, aubergiste ou logeur, aux serrures, cadenas, ou aux fermetures auxquelles le coupable les aura employées. » « Le juge ou le greffier peut, dans l’intérêt des parties et à la demande du créancier saisissant ou du gardien autre que le débiteur, autoriser ce gardien à enlever les effets saisis ou à saisir pour les tenir sous sa garde, mettre garnison ou les placer sous clé. » « C’est la nature unilatérale de l’obligation plutôt que la nature du contrat qui est la clé de l’interprétation stricte des options. » Les noms composés avec le vocable clé étant placés en apposition, la question se pose de savoir s’ils prennent le trait d’union ou non. La documentation consultée atteste nettement que l’usage est loin d’être fixé et que l’absence et la présence du trait d’union ne se justifient guère selon le sens puisque les occurrences relevées font apparaître le flottement et, parfois dans un même texte, l’hésitation manifeste. Le meilleur exemple est sans doute le montant clé, à la règle 59 des Règles de procédure du Nouveau-Brunswick, qui a les deux orthographes : sans trait d’union (règle 59.09), avec le trait d’union (aux tarifs « A » et « C »). Une règle commode peut permettre de dissiper tout doute et d’établir l’usage. Les noms composés à l’aide du vocable clé ne prennent pas de trait d’union, si on accepte de considérer que chacun des deux substantifs conserve sa signification propre, clé ayant en l’occurrence le sens de déterminant, essentiel, central, de première importance. Ainsi, un arrêt clé est d’abord un arrêt, ensuite il est de principe, il fait jurisprudence : deux notions, deux unités de sens, donc, pas de trait d’union. La sûreté de la règle se confirme quand on insère un adjectif entre les deux substantifs; on constate alors qu’ils ne forment pas une unité de sens : événement temporel clé, d’où l’orthographe événement clé, facteur juridique clé, d’où facteur clé, disposition législative clé, d’où disposition clé, préjudice moral clé, d’où préjudice clé, et ainsi de suite. En ce cas, les deux substantifs étant en apposition, le second a une valeur adjectivale et, puisqu’ils forment ensemble deux unités de sens, les deux mots étant des substantifs, ils prennent la marque du pluriel. Questions clés, critères clés, points clés, principes clés, conditions clés d’admissibilité. Le féminin [clées] est un barbarisme à proscrire. Le procès joue un rôle clé dans l’administration de la justice. Dans un procès, le juge est la personne clé. En matière d’interprétation des contrats, les termes employés par les parties revêtent une importance clé. Une infraction comporte toujours des éléments clés. Une convention collective prévoit des articles clés concernant les rapports entre l’employeur et les employés. Le droit d’être à l’abri de toute intrusion ou ingérence, même nominale, constitue un principe clé en matière de vie privée. Des motifs clés peuvent influer sur la jurisprudence. Le droit des fiducies en common law est clairement exposé dans des ouvrages clés. La notion de flagrance – manquement flagrant aux règles de justice naturelle, le flagrant délit, l’inconduite flagrante, la dérogation flagrante au Règlement – constitue un concept clé en droit. Dans des emplois particuliers, certains vocables sont de véritables mots composés présentant une unité de sens telle que, si on sépare les deux éléments du mot, ils perdent tout leur sens, aussi les rencontre-t-on à juste titre avec le trait d’union. Tel est le cas, unique en français juridique suivant la documentation consultée, du terme mot-clé que l’on trouve dans les sommaires des décisions judiciaires. Des mots-clés. Nouveaux mots-clés. « Pour répondre à la question de savoir si le prix du marché est le guide le plus sûr qui permet d’établir la juste valeur marchande, le mot-clé est manifestement celui de ’valeur’. » La linguistique juridique puise dans le vocabulaire de la linguistique pour étudier les mots-clés du droit, qu’elle oppose aux mots-thèmes  : contrepartie et stipulation sont des mots-clés dans le droit des contrats. Au Canada, les sigles CLEF et CICLEF désignent respectivement la common law en français et le Centre international de la common law en français de la Faculté de droit de l’Université de Moncton.
Source : Juridictionnaire (difficultés de la langue française dans le domaine du droit)
Nombre de consultations : 1 992

harcèlement / harceler / harceleur, harceleuse

Article portant sur le verbe harceler et ses dérivés utilisés dans le domaine juridique.
Ce serait commettre un anglicisme de dire d’une personne qui nous importune de façon répétée, envahissante et menaçante qu’elle nous [harasse] : il faut dire qu’elle nous harcèle. On ne peut pas parler de [harassement] en pensant au harcèlement, le premier terme désignant un état de grande fatigue et de profonde lassitude. Être harassé signifie être accablé, être épuisé de fatigue. On est, par exemple, harassé de travail. Dans harceler et ses dérivés, le h est aspiré : on ne dit pas le fait d’[harceler] quelqu’un, mais de le harceler. Pour la conjugaison, je harcèle, nous harcelons. L’orthographe ne double pas le l devant une syllabe muette (le e ne prend pas d’accent en ce cas) par suite des rectifications apportées à l’orthographe moderne. Nous les harcelons de demandes, Je la harcèle de questions. Le verbe harceler et ses dérivés intéressent le droit dans leur emploi figuré. Harceler signifie importuner une personne au point de la tourmenter cruellement, conduite que prohibent les lois pertinentes. Le harcèlement au travail, encore appelé harcèlement moral au travail, harcèlement psychologique en milieu de travail et harcèlement professionnel, est devenu une question de grande actualité. Il préoccupe le législateur, les dirigeants d’entreprise, les autorités administratives, les ordres professionnels et les syndicats. Des lois de plus en plus nombreuses répriment le harcèlement sur les lieux de travail (les lois sur les accidents du travail et les maladies professionnelles, les lois sur les droits de la personne, les chartes des droits et libertés et les lois sur les normes de travail) et prévoient des dispositions qui précisent celles, plus générales, que l’on trouve dans les codes civils et le code du travail. « Constituent un harcèlement moral au travail tous les agissements répétés visant à dégrader les conditions humaines, relationnelles, matérielles de travail d’une ou plusieurs victimes, de nature à porter atteinte à leurs droits et dignité, pouvant altérer leur état de santé et compromettre leur avenir professionnel. » La victime de harcèlement au travail est toute personne ou tout groupe de personnes qui subit l’effet continu d’un comportement abusif affecté d’une certaine connotation. Le harcèlement peut se manifester, à son égard, par des paroles, des actes ou des gestes répétés, à caractère vexatoire ou méprisant. Un seul acte grave engendrant un effet nocif continu peut aussi constituer du harcèlement. Ces conduites sont de nature à porter atteinte à l’intégrité physique ou psychologique de la victime. Harcèlement en milieu de travail (en raison d’un handicap, de l’âge, de l’état civil, de l’orientation sexuelle, de l’origine ethnique ou nationale, de la condition sociale, de la couleur, de la grossesse, de la langue, de la race, de la religion, des convictions politiques, du sexe). Harcèlement exercé en matière sexuelle, politique, raciale, sur une base ethnique, religieuse. Harcèlement discriminatoire, linguistique, social, racial, psychologique. Acte à connotation raciale, politique, ethnique, sexuelle constitutif de harcèlement. Des chercheurs ont proposé une grille d’analyse du processus de harcèlement moral conçu comme un phénomène de persécution psychologique au travail. Cette grille s’inspire d’une typologie du harcèlement. Le harcèlement vertical de type 1 serait celui du supérieur agressé par ses subordonnés, le harcèlement vertical de type 2 serait celui des subordonnés agressés par leur supérieur et le harcèlement horizontal serait celui qui se pratique entre collègues. Au Canada, le Conseil du Trésor a défini l’abus d’autorité (ou l’abus de pouvoir) comme une forme de harcèlement vertical de type 2 : « une personne exerce de façon indue l’autorité ou le pouvoir inhérent à son poste dans le dessein de compromettre l’emploi d’un employé, de nuire à son rendement au travail, de mettre ses moyens de subsistance en danger ou de s’ingérer de toute autre façon dans sa carrière. Il confond l’intimidation, la menace, le chantage et la coercition. » Le harcèlement a ses définitions selon la qualification qu’on lui prête. Ainsi, le harcèlement sexuel en milieu de travail ou sur le lieu de travail est une conduite de nature sexuelle non sollicitée à l’endroit de la personne harcelée. Il prend diverses formes : gestes sexuels importuns, avances, demandes sexuelles explicites et répétées. Il constitue, selon que le harceleur ou la harceleuse occupe un poste d’autorité ou de direction, un abus de pouvoir économique qui produit des répercussions néfastes sur le milieu de travail ou, pour la victime, des conséquences désastreuses ou préjudiciables en matière d’emploi. Cette pratique dégradante porte atteinte à la dignité de la personne forcée de la subir, à son respect de soi à la fois comme employé et comme être humain. Le harcèlement sexiste vise le sexe de la victime, laquelle est harcelée non pas en vue d’obtenir des faveurs sexuelles, mais de la diminuer du fait qu’elle est un homme ou une femme. Cette forme hideuse de harcèlement psychologique et moral se manifeste le plus souvent lorsqu’elle vise une femme par une agression systématique antiféministe. « Il s’agit d’un continuum de comportements qui favorisent un rapport d’abus de pouvoir et une vision sexiste des femmes. » Sur le lieu de travail, le harcèlement racial revêt diverses formes lui aussi : remarques désobligeantes, rebuffades, brimades, injures, insultes, voies de fait même, dommages causés à la propriété de la victime ou aux lieux et objets mis à la disposition de cette dernière. Il se caractérisera par sa nature violente, subtile, vexatoire, répétitive, hostile, non désirée et préjudiciable. En général, les lois sur les normes d’emploi disposent que, pour qu’il y ait harcèlement psychologique au sens où elles l’entendent, quatre facteurs non exclusifs doivent être pris en compte : une conduite vexatoire (c’est-à-dire humiliante, offensante ou abusive) doit comporter un élément de répétition ou de gravité, l’acte doit revêtir un caractère hostile ou non désiré, il doit y avoir atteinte à la dignité ou à l’intégrité psychologique ou physique (se sentir diminué, dévalorisé ou dénigré) et le milieu de travail doit s’avérer néfaste (sentiment d’isolement, de rejet, d’abandon). Caractéristiques du harcèlement. Manifestation de harcèlement. Situations de harcèlement. Types de harcèlement. Faire cesser le harcèlement. Prévenir le harcèlement. Se plaindre de harcèlement. Des dispositions réprimant le harcèlement criminel ont été édictées par le législateur canadien en 1993. Le fait de suivre constamment une personne et de lui faire craindre pour sa sécurité ou pour sa vie au point qu’elle se sente harcelée constitue un acte criminel. L’interdiction de harcèlement criminel est énoncée au paragraphe 264(1) du Code criminel. Il est interdit, sauf autorisation légitime, d’agir à l’égard d’une personne sachant qu’elle se sent harcelée ou sans se soucier de ce qu’elle se sente harcelée, si l’acte en question a pour effet de lui faire raisonnablement craindre – compte tenu du contexte – pour sa sécurité ou celle d’une de ses connaissances. » L’acte interdit comprend, outre celui de suivre de façon répétée une personne ou une de ses connaissances, le fait de communiquer avec elle de façon répétée, même indirectement, de cerner ou de surveiller sa maison d’habitation ou son lieu de résidence, de travail ou d’activité professionnelle et de se comporter de façon menaçante à son endroit ou à l’égard d’un membre de sa famille. L’infracteur est passible d’un emprisonnement maximal de dix ans ou d’une condamnation relative à une infraction punissable sur déclaration de culpabilité par procédure sommaire. Harceleur criminel, harceleuse criminelle. Plusieurs modifications ont été apportées à ce jour aux dispositions sur le harcèlement criminel, augmentant la durée de la peine d’emprisonnement infligée à une personne déclarée coupable de meurtre en se livrant au harcèlement criminel (meurtre au premier degré, indépendamment de toute préméditation) et visant à faciliter le témoignage des enfants et autres personnes vulnérables, entre autres les victimes de harcèlement criminel. Les lois provinciales et territoriales canadiennes prévoient que le fait de traquer une personne constitue un crime de harcèlement criminel. « La criminalisation du harcèlement est une réponse à la violence croissante à l’égard des femmes, notamment les femmes divorcées ou celles qui mettent fin à une relation intime. » Harcèlement (criminel) avec menaces. Il faut se garder de confondre en les assimilant les notions de harcèlement et d’intimidation. Tandis que la première constitue une catégorie autonome d’atteinte au droit à l’égalité, la seconde a pour effet, de par sa nature, de priver sa victime de l’exercice, en pleine égalité, de droits et de libertés. Un comportement peut entraîner de la discrimination sans pour autant constituer du harcèlement. Toutefois, à l’école par exemple, l’intimidation répétée et continuelle devient une des formes les plus courantes du harcèlement scolaire (persécution, brimades entre élèves lors de bousculades, actes de force et autres gestes visant l’exclusion, le rejet, la soumission et l’isolement), à laquelle il convient d’ajouter le harcèlement sexuel et la discrimination raciale. Elle pourra être physique (harcèlement physique), verbale (harcèlement verbal), sociale (harcèlement social), téléphonique (harcèlement téléphonique) et, forme récente d’intimidation, électronique (harcèlement électronique, sur réseau, cyberharcèlement). Harcèlement acharné, constant, cumulé, délibéré, excessif, grave, habituel, implacable, illégal, indu, justifié, nécessaire, occasionnel, réitéré, sociétal, systématique, systémique. Harcèlement injustifié (d’un témoin au procès, d’un juré, d’un juge, d’un procureur). Harcèlement judiciaire. Harcèlement personnel, à l’endroit de la personne. Harcèlement policier, de la police. Harcèlement exercé contre qqn, auprès de qqn. Absence de harcèlement. Actes, faits, gestes, incidents (cumulatifs) de harcèlement. Affaires, causes de harcèlement. Climat, milieu dénué, exempt, libre de harcèlement. Conduites, épisodes, pratiques, tentatives de harcèlement. Cycle infernal du harcèlement. Effets cumulatifs du harcèlement. Éléments objectifs et subjectifs du harcèlement. Grief de harcèlement. Plainte de, pour harcèlement. Politique contre, sur le harcèlement, en matière de harcèlement, relative au harcèlement. Prévention, sanction du harcèlement. Sensibilisation au harcèlement. Combattre le harcèlement. Contrer le harcèlement. Échapper au harcèlement. Enrayer le harcèlement. Être exposé, soumis au harcèlement, à un genre, à une forme, à un type de harcèlement. Être la cible de harcèlement. Faire du harcèlement. Faire l’objet de harcèlement. Lutter contre le harcèlement. Mettre fin, renoncer au harcèlement. Prohiber, proscrire le harcèlement. Subir le harcèlement.
Source : Juridictionnaire (difficultés de la langue française dans le domaine du droit)
Nombre de consultations : 1 921

aide-soignant

Article sur le terme aide-soignant.
Au Canada, aide-soignant s’écrit avec le trait d’union parce que soignant est considéré comme un nom plutôt qu’un adjectif : un aide-soignant, une aide-soignante des aides-soignants, des aides-soignantes La graphie sans trait d’union (aide soignant) est aussi attestée. Le terme aide-soignant désigne une catégorie de travailleurs en milieu hospitalier qui n’ont pas eu de formation spécialisée et qui reçoivent leur formation sur le tas. Il a pour synonyme aide en soins de santé (health care aide en anglais). En France, on emploie le mot aide-soignant pour désigner une personne chargée d’aider le personnel infirmier ou auxiliaire, par exemple en faisant les lits ou en servant les repas. On utilise le terme aide-infirmier/aide-infirmière au Canada dans ce sens (nurse’s aide en anglais). Renseignements complémentaires Pour plus de renseignements sur les noms composés avec aide, voir aide.
Source : Clés de la rédaction (difficultés et règles de la langue française)
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lunch

Article portant sur l’utilisation du mot « lunch » et les mots par lesquels on peut le remplacer
Sur cette page Généralités sur le mot « lunch » Sens du mot « lunch » au Canada Au sens de « repas que l’on apporte » Au sens de « repas du midi » Au sens de « collation servie après un événement » Au sens de « repas léger » Renseignements complémentaires Généralités sur le mot « lunch » Le mot lunch est un emprunt direct à l’anglais qui, bien qu’il soit parfois critiqué, est maintenant passé dans l’usage. Si l’on veut le remplacer, diverses solutions sont possibles, selon le contexte. Au pluriel, on écrit le plus souvent des lunchs; c’est d’ailleurs ce que recommandent les règles de la nouvelle orthographe. On voit aussi parfois des lunches. Sens du mot « lunch » au Canada Au Canada, le mot lunch est principalement employé pour désigner le repas que l’on apporte à l’école ou au travail ou encore le repas du midi. Il arrive aussi qu’on l’utilise pour parler d’une collation servie après un événement ou d’un repas léger. Au sens de « repas que l’on apporte » On emploie le mot lunch pour désigner un repas que l’on apporte à l’école, au travail, à une activité en plein air, etc., et que l’on transporte généralement dans une boîte à lunch. Dans la langue soutenue, il est préférable de remplacer lunch par dîner. Ma fille mange parfois à la cafétéria, mais elle apporte habituellement son lunch (ou : son dîner). Je fais d’importantes économies en apportant mon lunch au bureau (ou : mon dîner). Pour le pique-nique de dimanche, pourrais-tu t’occuper du lunch (ou : du dîner)? Remarque : Selon les règles de la nouvelle orthographe, on peut aussi écrire diner (sans accent circonflexe). Au sens de « repas du midi » Pour désigner le repas que l’on prend le midi, on peut remplacer lunch par dîner ou repas du midi : J’aime aller dehors pendant l’heure du lunch (ou : l’heure du dîner). Qu’est-ce que vous mangez pour le lunch (ou : pour le dîner)? J’ai pris mon lunch avec une collègue (ou : mon repas du midi). Remarque : Dans la francophonie internationale, on emploie plutôt déjeuner; le mot dîner (ou diner, selon les règles de la nouvelle orthographe) renvoie au repas du soir. Au sens de « collation servie après un événement » Le mot lunch peut avoir le sens de « collation servie en buffet à l’issue d’une cérémonie, au cours d’une réception ». Dans ce sens, on peut aussi employer le mot buffet. Il se rappelle que le lunch offert après la remise des diplômes était délicieux (ou : le buffet offert après la remise des diplômes). Feras-tu affaire avec un service de traiteur pour le lunch (ou : le buffet)? Au sens de « repas léger » Le mot lunch est parfois employé dans le sens de « repas léger pris à l’extérieur des heures des repas » : J’ai mal dormi; j’avais pris un petit lunch avant de me coucher (ou : une petite collation avant de me coucher). Dans ce sens, on lui préfère toutefois les mots collation, goûter, en-cas, morceau ou bouchée. Tu peux prendre une collation devant la télé avant le souper (plutôt que : un lunch). Avez-vous le temps de prendre une bouchée avant de partir (plutôt que : un lunch)? Les en-cas permettent de calmer la faim et de donner un peu d’énergie (plutôt que : les lunchs). Quand j’étais enfant, ma mère me préparait un goûter tous les jours après l’école (plutôt que : un lunch). Remarque : Selon les règles de la nouvelle orthographe, on peut aussi écrire gouter (sans accent circonflexe) et encas (sans trait d’union). Renseignements complémentaires boîte à lunch
Source : Clés de la rédaction (difficultés et règles de la langue française)
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initialer

Article sur le verbe initialer.
Le verbe initialer, au sens d’« apposer ses initiales », n’est pas attesté. Il est préférable d’employer : signer de ses initiales mettre ses initiales apposer ses initiales mettre/apposer son paraphe (ou parafe) parapher (ou parafer) Exemples Veuillez mettre vos initiales au bas de chacune des pages. J’ai apposé mes initiales à côté de mon nom pour qu’elle sache que je suis passée.
Source : Clés de la rédaction (difficultés et règles de la langue française)
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