mots étrangers (italique et guillemets)

Les mots en langue étrangère qui figurent dans les textes en français sont présentés en italique ou en romain; ils sont parfois encadrés de guillemets. Les règles qui s’appliquent aux divers cas sont énoncées ci-dessous.

Sur cette page

Italique

Les mots empruntés aux langues étrangères et non adoptés par l’usage se mettent en général en italique :

  • Le centre de ces vastes domaines sucriers est la casa grande.
  • Les junior colleges complètent la formation générale.
  • Ce prolongement vers le nord du système tropical commande le climat des « terres chaudes » (tierra caliente) et humides du Mexique (Encyclopædia Universalis).
  • Un soir, nous nous sommes arrêtés non loin d’un garimpo, colonie de chercheurs de diamants (C. Lévi-Strauss).
  • Nous avons logé dans un bed and breakfast près de Toronto.

Les mots étrangers qui sont entrés dans l’usage français n’ont toutefois plus besoin de l’italique :

  • l’apartheid
  • la common law
  • la dolce vita
  • un kibboutz
  • un méchoui
  • la perestroïka

Comme dans le cas du latin, il n’est pas toujours facile de savoir si un mot étranger est accrédité par l’usage. Le fait qu’un mot soit l’objet d’une entrée dans un dictionnaire courant nous fournit déjà un bon indice. C’est aussi une question de jugement; il faut tenir compte du contexte et du destinataire. Si l’on pense qu’un mot étranger est peu connu du lecteur, on le mettra en italique.

Les noms étrangers d’organismes, d’entreprises, d’institutions, d’établissements, de bâtiments, de groupes, de manifestations artistiques ou sportives, de compagnies de théâtre, de troupes de danseurs, d’orchestres, sont toujours en caractères ordinaires :

  • la General Motors
  • la Food and Drug Administration
  • la Library of Congress
  • le Foreign Office
  • le Massachusetts Institute of Technology
  • l’Academy of St. Martin-in-the-Fields
  • le Bundestag et le Bundesrat
  • la Vasaloppet
  • l’Istituto per la Ricostruzione Industriale

On emploie l’italique pour les citations en langue étrangère, qu’elles soient accompagnées ou non de leur traduction. La traduction, elle, se met entre guillemets dans le caractère du texte principal, c’est-à-dire en romain la plupart du temps :

  • Forcé de faire amende honorable, Galilée s’exclama : « Eppur, si muove! »
  • « Have more than thou showest
    Speak less than thou knowest… »

    (« Aie plus que tu ne montres,
    Dis moins que tu ne sais… »)

Guillemets

Certains auteurs préfèrent mettre tout mot étranger entre guillemets, mais c’est un procédé beaucoup moins courant que l’italique :

  • Lorsque les premiers « baby-boomers » ont atteint l’adolescence, la consommation excessive d’énergie était très visible.

Si un mot étranger se désigne lui-même, théoriquement il peut être à la fois en italique (comme mot étranger) et entre guillemets (comme mot se désignant lui-même) :

  • le mot anglais « subset »

Dans la réalité, on se contente souvent de l’italique :

  • Ibidem est un mot latin.
  • Shalom est un mot qui désigne universellement la paix.

On donne généralement la traduction d’un mot étranger entre guillemets :

  • Le mot anglais « subset » se rend en français par « sous-ensemble ».
  • Ibidem est un mot latin qui signifie « à la même place ».
  • Dans bien des cas, Bildung devrait être traduit par « culture », et Kultur par « civilisation » (Encyclopædia Universalis).
  • Il existe en Russie un célèbre ensemble de chanteurs et de danseurs composé uniquement de jeunes filles et dont le nom, Beriozka, signifie : « petit bouleau » (P. Morency).

Quand on met la traduction simplement entre parenthèses, les guillemets sont superflus :

  • subset (sous-ensemble)

Renseignements complémentaires

Pour tout ce qui concerne :

  • le genre des noms propres en langue étrangère
  • l’article à utiliser devant ces noms
  • l’accord du verbe qui les accompagne
  • l’élision des noms commençant par une voyelle

veuillez consulter l’article noms propres en langue étrangère.

On trouvera aussi des compléments d’information dans les articles emprunts à des langues étrangères, organismes, institutions, administrations, groupements, etc. (majuscule) et élision.

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