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Résultats 1 à 10 de 42 (page 1 de 5)

emphase (mettre l’emphase sur)

Article sur l’anglicisme mettre l’emphase sur.
Bien qu’on l’entende souvent, l’expression mettre l’emphase sur n’est pas correcte. Elle est en fait un calque des expressions anglaises to lay emphasis on et to put emphasis on. Selon le contexte, on peut remplacer l’expression fautive par : insister sur mettre l’accent sur faire ressortir souligner attirer l’attention sur s’intéresser particulièrement à donner la priorité à mettre en relief mettre en évidence donner de l’importance à attacher de l’importance à Fautes et solutions Mettre l’emphase sur : Exemples à éviter et solutions Évitez Employez Le reportage de la semaine met l’emphase sur les besoins des enfants. Le reportage de la semaine met l’accent sur les/s’intéresse particulièrement aux besoins des enfants. Dans ma thèse, je veux mettre l’emphase sur l’importance de la diversité culturelle. Dans ma thèse, je veux faire ressortir/souligner l’importance de la diversité culturelle. La directrice a mis l’emphase sur l’importance de la recherche dans ce domaine. La directrice a insisté sur l’importance de la recherche dans ce domaine. Nous voulons éviter de mettre l’emphase sur son handicap pendant la cérémonie. Nous voulons éviter d’attirer l’attention sur son handicap pendant la cérémonie. Ce marché en plein air met l’emphase sur les produits du terroir et les producteurs locaux. Ce marché en plein air met en valeur les produits du terroir et les producteurs locaux. Emploi correct En français, le nom emphase a le sens d’« exagération dans l’expression des sentiments, le ton ou les gestes », ce qui n’a rien à voir avec le sens du mot anglais emphasis : Il livra son discours avec l’emphase d’un tragédien.
Source : Clés de la rédaction (difficultés et règles de la langue française)
Nombre de consultations : 6 368

statu quo (orthographe et pluriel)

Article sur le sens du mot statu quo, son pluriel et ses cooccurrents.
Le nom masculin statu quo provient du latin statu quo ante bellum, qui signifie « comme (les choses étaient) avant la guerre ». De nos jours, statu quo signifie « l’état actuel des choses, la situation, l’état des choses à un moment donné ». Il s’écrit en deux mots et est invariable selon l’orthographe traditionnelle : des statu quo Il s’écrit en un seul mot et prend un s au pluriel selon la nouvelle orthographe : des statuquos Il est incorrect de dire modifier le statu quo, la situation ainsi modifiée n’étant plus un statu quo. On peut par contre dire maintenir ou abolir le statu quo qui existe à l’heure actuelle : Le juge a maintenu le statu quo. Le premier ministre préconise l’abolition du statu quo.
Source : Clés de la rédaction (difficultés et règles de la langue française)
Nombre de consultations : 4 855

confortable

Article sur les sens et les emplois de l'adjectif et du nom confortable.
Une chose peut être confortable, mais une personne ne peut pas être confortable. Confortable est considéré comme un anglicisme (faux ami) dans le sens de « à l’aise » en parlant de personnes. Selon le contexte, on peut employer : être confortablement installé (en parlant d’une personne) confortable (en parlant d’une chose) être/se sentir à l’aise être/se sentir bien douillet moelleux doux Ainsi, au lieu de dire : Êtes-vous confortable dans ce fauteuil? Je suis confortable dans mon lit. On dit : Ce fauteuil est-il confortable? Mon lit est confortable. Mon lit est douillet. Je me sens à l’aise dans mon lit. Je suis bien dans mon lit. Je suis confortablement installé dans mon lit. Au figuré, l’adjectif signifie « qui assure un bien-être psychologique, une tranquillité d’esprit » ou « qui assure une sécurité financière » : Rien n’est plus confortable pour cette athlète que l’atmosphère d’un tournoi. Il n’a pas le revenu dont il a besoin pour s’assurer une retraite confortable. Cosy L’adjectif cosy (et non cozy) est attesté dans des dictionnaires européens au sens de « confortable » (en parlant d’une chose).  Il est invariable : une atmosphère cosy des appartements cosy Étant donné que c’est un emprunt direct à l’anglais, l’usage canadien préfère des adjectifs français comme : confortable agréable douillet  Au sens d’« édredon » Il faut éviter d’employer confortable comme nom, car il s’agit d’un anglicisme. On dira plutôt édredon ou courtepointe.
Source : Clés de la rédaction (difficultés et règles de la langue française)
Nombre de consultations : 2 440

common law

Article portant sur la locution common law utilisée dans le domaine juridique.
Le genre grammatical de ce vocable a été longtemps flottant. Des auteurs, peu nombreux il faut le dire, préférant le masculin, notamment à cause du sens du mot law (qui signifie droit en français) et aussi parce que ce genre serait celui qui, dans notre langue, correspondrait le mieux au neutre d’autres langues. La majorité – et c’est le cas ici de la pratique francophone généralisée – favorise le féminin, principalement pour des raisons d’euphonie. Au Canada, le Comité de normalisation de la terminologie française de la common law a tranché en faveur de la forme féminine en raison de sa prédominance dans l’usage. En outre, considérant que ce terme est maintenant francisé, il ne recommande pas le recours à l’italique ou aux guillemets pour marquer son origine étrangère. Le terme se prononce à l’anglaise en dépit de sa francisation. Contrairement à un certain usage qui privilégie la majuscule (la common law ou encore la common law, au sens large), on mettra dans tous les cas la minuscule aux deux éléments de ce terme. Il faut éviter de tenter de traduire le terme common law, maintenant francisé, par des équivalents approximatifs tels [droit coutumier], [droit commun], [droit anglo-normand] ou [droit jurisprudentiel]. La dualité juridique canadienne (certains l’appellent bijuridisme) est constituée de deux composantes : le droit civil au Québec et la common law dans le reste du pays. Le terme common law est polysémique selon qu’on le définit par rapport à l’equity ou au regard des sources principales du droit anglais. Il désigne d’abord l’un des grands systèmes de droit du monde occidental, dont l’origine remonte à la conquête de l’Angleterre, en 1066, par Guillaume, duc de Normandie, et qui s’est propagé dans le reste des Îles britanniques (sauf l’Écosse) et sur l’ensemble des colonies britanniques. Dans ce sens large, la common law se distingue notamment de la tradition juridique romano-germanique ou civiliste, qui a inspiré en particulier les droits européens et coloniaux codifiés suivant le modèle français ou allemand (le Québec et la Louisiane sont principalement de tradition civiliste, malgré une influence marquée de la common law). On trouve souvent l’expression droit anglais employée dans ce sens, mais il y a alors risque de confusion avec le droit propre à l’Angleterre contemporaine. La common law (ou commune ley, comme on disait à l’époque où elle était pratiquée en français) se distinguait, à l’origine et durant tout le Moyen Âge, des diverses coutumes régionales ou seigneuriales administrées par des tribunaux distincts des tribunaux royaux dont la juridiction, elle, était « commune » à tout le royaume. À partir de la Renaissance, elle se distingue plutôt du régime de droit découlant des décisions des tribunaux d’equity. Malgré la fusion des tribunaux de common law et d’equity qui s’est faite à partir de la fin du XIXe siècle, la common law et l’equity, comme systèmes de principes juridiques, ont conservé leur identité, si bien qu’aujourd’hui encore la distinction entre les droits et les recours en common law ("at common law" ou, plus succinctement, "at law" ou "legal", voir ci-après pour la traduction de l’adjectif "legal" pris en ce sens) et ceux en equity ("in equity" ou "equitable") demeure fondamentale dans tous les pays de common law. Issue de la coutume normande, puis façonnée par les tribunaux sous l’éclairage de la doctrine, la common law se distingue aussi, sur un autre plan, du droit édicté par la branche législative ("statutory law") de l’État. On parlera ainsi des obligations de common law par opposition aux obligations d’origine législative. Dans un autre sens, les règles de droit énoncées dans un texte législatif forment le droit législatif ("statute law" ou "statutory law"), alors que celles qui se dégagent des arrêts rendus par les tribunaux composent la common law ou droit jurisprudentiel ("case law"). Le terme common law servant souvent à désigner l’ensemble des règles de droit en vigueur dans les pays de culture juridique anglo-saxonne, on distinguera la common law anglaise de la common law canadienne, de la common law américaine, de la common law australienne, de la common law néo-zélandaise, et ainsi de suite. À noter que "common law", en anglais, n’a pas toujours un sens technique. Ainsi, l’expression "common (-) law courts" peut aussi désigner les tribunaux de droit commun, par opposition aux tribunaux spécialisés, tels les tribunaux ecclésiastiques, militaires ou autres. De même "common (-) law husband" et "common (-) law wife" se rendent en français, entre autres, par concubin, concubine, soit par compagnon de fait, compagne de fait et, mieux, avec l’évolution des mœurs et du droit, par conjoint de fait, conjointe de fait. Le "common (-) law marriage" ne se rend ni par [mariage], ni par [common law], mais par union de fait, union consensuelle, union libre, cohabitation (hors mariage) ou concubinage, "common (-) law child" serait enfant de fait (proposition de traduction) et "common (-) law family", famille de fait. On aura remarqué dans les exemples ci-dessus que le trait d’union est mis entre parenthèses. Les dictionnaires anglais attestent l’usage répandu du trait d’union dans la graphie de l’adjectif "common law". Cette variante n’a aucun effet en français, la locution adjectivale formée avec le terme common law ne prenant jamais le trait d’union. L’anglicisme elliptique "common lawyer", que l’on trouve souvent en italique ou entre guillemets dans les textes français, ou, plus logiquement et proprement, "common law lawyer" désignant le ou la juriste qui pratique en common law est à éviter. On dit mieux juriste de common law ou, le cas échéant, avocat, avocate de common law. En contexte de traduction, on retiendra que l’adjectif anglais "legal" se rend par common law quand il est pris au sens de ce qui se rapporte à ce système de droit par opposition au système de l’equity. Se reporter, en complément, à l’article légal et aux fiches common law de JURITERM. Voici quelques exemples – extraits du vocabulaire du droit des biens pour la plupart – de termes formés à l’aide de la préposition en et dont les équivalents anglais sont tous qualifiés par l’adjectif "legal". Bail ou location à bail (certains proposent transmission à bail à cause de la redondance apparente) en common law, charge en common law, chose non possessoire en common law, dégradation en common law, demande, réclamation ou revendication en common law (selon les contextes), domaine et domaine viager en common law, droit de passage, droit de propriété et droit en common law, fief simple et fief taillé en common law, hypothèque immobilière en common law, intérêt futur, intérêt non réalisé et intérêt viager en common law, préclusion en common law, privilège en common law, propriétaire commun, propriétaire concurrent, propriétaire conjoint et propriétaire en common law, propriété en commun en common law, recours en common law, rente-charge en common law, résidu et résidu éventuel en common law, servitude en common law, taille, taille en common law, tenance commune et tenance conjointe en common law, tenant commun et tenant conjoint en common law, tenure en common law et titre (de propriété) en common law. La préposition en établit, dans le rapport qu’elle exprime, un domaine d’appartenance, ici par opposition à l’equity. S’il s’agit de marquer un rapport de provenance ou d’origine, on se sert de la préposition de. Un devoir de common law tire son origine de la common law. Autres exemples : immunité de common law; négligence de common law; obligation de common law; prescription (extinctive) de common law; présomption de common law; régime de common law; système de common law; transport de common law. Un même terme pourra exprimer tour à tour ces deux rapports, selon l’intention manifestée dans la rédaction. L’action en common law est gouvernée par la common law telle qu’elle se développe au fur et à mesure que se rendent les décisions judiciaires qui font jurisprudence, tandis que l’action de common law signifie que ce genre d’action est propre au système juridique de la common law par opposition au droit civil, si on veut. De même en est-il des droits de common law et des droits en common law. Grammaticalement, la préposition de annonce un complément pris adjectivement, ce qui n’est pas le cas de la préposition en. Pour cette raison, certains estiment que l’on peut employer indifféremment l’une ou l’autre construction dans la plupart des cas. Il reste qu’il y a tout lieu de tenir compte de la nuance pour éviter de confondre les notions et de créer des illogismes en parlant d’un avocat [en] common law plutôt que d’un avocat de common law, d’une étudiante [de] common law au lieu d’une étudiante en common law ou d’un enseignement [en] common law en voulant parler d’un enseignement de la common law. Rien n’empêche, toutefois, de recourir dans une phrase à des tournures plus longues, telles que fondé sur la common law, reconnu en common law, conféré par la common law, prévu par la common law, tiré de la common law, établi par la common law, justifié en common law. Par exemple, la phrase : « Le pouvoir en common law d’infliger une peine pour outrage au tribunal a été conservé par l’article 9 du Code criminel » peut être reformulée ainsi : « Le pouvoir d’infliger une peine pour outrage au tribunal, prévu par la common law, … » ou encore : « Le pouvoir que conférait la common law d’infliger une peine pour outrage au tribunal… ». Comme c’est le cas pour l’ensemble de l’ouvrage, la syntagmatique qui suit n’est nullement exhaustive. Elle a pour objet d’énumérer sous forme d’illustration certains termes formés à l’aide du vocable common law tout en donnant des exemples phraséologiques qui pourront s’avérer utiles. Syntagmes et phraséologie common law américaine, anglaise, britannique, anglo-saxonne, australienne, canadienne, irlandaise, néo-zélandaise. common law des États-Unis, de l’Angleterre, de l’Australie, du Canada, de l’Irlande, de la Nouvelle-Zélande. common law de l’obligation contractuelle, de la responsabilité délictuelle. common law en français. common law des biens, des contrats, de la preuve, de la responsabilité civile délictuelle, des successions (autre formulation : le droit des biens en common law, et ainsi de suite). Appareil conceptuel de la common law. Analyse, recherche juridique en common law. Application de la common law. Assises de la common law. Au sein de la common law. Au sens de la common law. Autorités de common law. Avocat, avocate de common law. Branches de la common law. Caractéristiques de la common law. Cession en common law. Codification de la common law. Compétence en common law. Concept, notion de common law. Construction de la common law. Contrainte en common law. Cours, tribunaux de common law. Covenant en common law. Critères de common law. Décisions de common law. Défense, moyen de défense en common law. Défenseurs, partisans de la common law. Développements de la common law. Dictionnaire, lexique, vocabulaire de la common law. Discours de la common law. Doctrine, théorie de common law. Élaboration de la common law. Éléments de la common law. Enseignement de la common law. État de common law. Européanisation de la common law. Expansion de la common law. Faculté de common law. Famille juridique de la common law. Formalisme de la common law. Formation de la ou en common law. Giron de la common law. Histoire de la common law. Images de la common law. Influence de la common law. Institutions juridiques de la common law. Juge de common law. Juridiction de common law. Jurisprudence de common law. Juriste de common law. Législation de pays de common law. Maxime de la common law. Mineur en common law. Modification de la common law. Optique, position, vision (traditionnelle) admise en common law. Origines de la common law. Praticien, praticienne de ou de la common law. Pratique de la common law. Prescription de la common law. Principe, règle de common law. Procédure de, en common law. Producteurs de la common law. Raisonnement juridique en common law. Réception de la common law. Recours en ou de common law. Réforme de la common law. Régime de common law. Remèdes en, de la common law. Responsabilité en common law. Ressort de common law. Sources (doctrinales, documentaires, législatives) en common law, sources de la common law. Système de common law. Techniques de la common law. Termes, terminologie de la common law. Traité de la common law. Tradition de la common law. Codifier la common law. Construire la common law. Enseigner, étudier la common law. Étendre, restreindre la common law. Exercer, pratiquer en common law. Exister en common law.
Source : Juridictionnaire (difficultés de la langue française dans le domaine du droit)
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insectes de l’été

Article sur les insectes piqueurs et mordeurs de l’été.
Sur cette page Moustique ou maringouin Moustique Maringouin Brûlot Mouche noire Taon ou bourdon Moustique ou maringouin Moustique Les moustiques sont probablement les insectes piqueurs les plus connus et les plus détestés de la saison estivale. Le mâle est inoffensif, comme c’est le cas pour la plupart des insectes piqueurs et mordeurs. En effet, seules les femelles sont à la recherche de sang pour assurer le développement de leurs larves. Autrement, les moustiques se nourrissent de nectar, ce qui contribue à la pollinisation des fleurs. Le mot moustique tire son origine de l’espagnol mosquito, qui signifie « petite mouche ». En langue familière, on emploie également le mot moustique au sens figuré pour parler d’un ou une enfant ou d’une personne de petite taille. Maringouin Les moustiques peuvent être appelés différemment selon les régions. Le terme maringouin (niveau familier) est employé au Québec, en Acadie, dans les Antilles, à l’île de la Réunion et en Louisiane. Il existe d’ailleurs une ville appelée Maringouin dans cet État américain. Le mot maringouin serait un emprunt au tupi-guarani (mbarigui). Cette langue autochtone était parlée jadis sur les côtes brésiliennes. En France et en Belgique, on désigne un insecte similaire par le nom de cousin. Brûlot Les brûlots sont des insectes minuscules, difficiles à voir. Grâce à leur petite taille, ils se faufilent aisément à travers le grillage des moustiquaires traditionnelles. Le nom brûlot (ou brulot) est tiré du verbe brûler. Les piqûres de ces insectes donnent une douloureuse sensation de brûlure et entraînent souvent des enflures. Un brûlot peut également désigner un écrit ou un discours violent destiné à déclencher la controverse. Le militant a publié ce brûlot qui a fait beaucoup de vagues. Mouche noire Légèrement plus grosses que les brûlots, les mouches noires (connues également sous le nom de simulies) aiment bien attaquer à l’arrière des oreilles, au cou et aux chevilles. Les mouches noires sont présentes partout dans le monde, même dans les régions des tropiques et en Arctique. Taon ou bourdon Le taon est un insecte mordeur redouté tant par les animaux que par les humains. Très vorace, il n’hésite pas à foncer sur sa proie pour lui arracher des morceaux de peau. Les taons sont particulièrement actifs pendant les chaudes journées peu venteuses. Ils ont une préférence pour la peau mouillée, au grand malheur des personnes qui profitent des belles journées d’été pour se baigner ou pratiquer la navigation de plaisance. Il existe plusieurs noms pour désigner le taon. Au Canada français particulièrement, on parlera de : mouche à chevreuil mouche à orignal mouche à cheval frappe-à-bord frappe-d’abord Au Québec, on utilise parfois le mot taon (on prononce « ton ») pour parler du bourdon, un gros insecte velu qui ressemble à une abeille.
Source : Clés de la rédaction (difficultés et règles de la langue française)
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éligible

Article sur le mot éligible.
Sur cette page Au sens d’« admissible » Être admissible à + infinitif Sens français d’éligible Fautes et solutions Renseignements complémentaires Le mot éligible, emprunt à l’anglais eligible, est attesté dans les dictionnaires européens dans le sens de « qui remplit les conditions requises pour bénéficier d’un service, d’un produit, etc. ». Toutefois, au Canada, l’emploi d’éligible est largement critiqué, sauf dans un contexte d’élection. Dans tous les autres contextes, il est plutôt conseillé d’employer le mot admissible. Au sens d’« admissible » Au Canada, on considère l’adjectif éligible comme un faux ami dans le sens de « qui peut être admis » ou « qui répond aux critères d’admissibilité » d’un examen, d’un concours ou d’une autre activité. Selon le contexte, on doit plutôt employer l’adjectif admissible ou d’autres expressions comme : remplir les conditions requises pour (obtenir des prestations) remplir les conditions fixées pour répondre aux critères d’admissibilité de avoir les compétences voulues pour (occuper un poste) pouvoir participer à (un concours) pouvoir faire partie de être autorisé à faire partie de avoir droit à (une indemnité, une bourse, une subvention) Être admissible à + infinitif L’expression admissible à est généralement suivie d’un nom. La construction suivie d’un infinitif est rare (être admissible à recevoir un prix, à occuper un poste) : être admissible à un emploi, à un poste, à un concours, à un programme d’études, à une bourse, à une subvention Sens français d’éligible L’adjectif éligible est toutefois correct dans le sens de « qui peut être élu », « qui remplit les conditions requises pour être élu, et spécialement pour être élu député » : Ce candidat est éligible au poste de président du syndicat. Cette personne ne se présentera pas aux prochaines élections, car elle n’est pas éligible. Fautes et solutions éligible : Exemples à éviter et solutions Évitez Employez être éligible à un emploi, un poste, une promotion, un concours, un programme d’études être admissible à un emploi, un poste, une promotion, un concours, un programme d’étudespouvoir participer à un concours Elle est maintenant admissible à l’emploi qu’elle convoitait depuis longtemps. Ce candidat est admissible au concours. être éligible à occuper un poste remplir les conditions fixées pour un posterépondre aux critères d’admissibilité d’un posteavoir les compétences voulues pour occuper un posteêtre admissible à occuper un poste (correct, mais rarement utilisé) Elle est admissible au poste de directrice. être éligible pour obtenir une promotion être admissible à une promotion être éligible à une prime de bilinguisme, une indemnité, une bourse, un remboursement, une subvention avoir droit (ou être admissible) à une prime de bilinguisme, une indemnité, une bourse, un remboursement, une subvention En achetant cette nouvelle maison, nous sommes admissibles à une subvention. À partir de demain, je serai admissible à l’assurance-emploi. Son fils est admissible à une bourse d’études. Renseignements complémentaires Voir aussi éligibilité.  
Source : Clés de la rédaction (difficultés et règles de la langue française)
Nombre de consultations : 1 967

courrier électronique/courriel

Article sur les mots courrier électronique et courriel.
Les termes courrier électronique et courriel peuvent désigner le « service » ou le « message ». Dans le sens de « service », ils sont synonymes de messagerie électronique. Dans le sens de « message », ils sont synonymes de message électronique. Le mot courriel est un mot-valise créé à partir des mots courrier et électronique. Les mots anglais e-mail, E-mail et mail sont à éviter, bien qu’ils soient largement utilisés en Europe. L’abréviation de courrier électronique est CÉ ou c. élec. (qui devient C. élec. en début de ligne). En France, c’est l’abréviation mél. (ou Mél. ) qui a été retenue, abréviation formée à partir des lettres initiales des mots messagerie et électronique. --> En France, c’est l’abréviation mél.M minuscule E accent aigu minuscule L minuscule point (ou Mél.M majuscule E accent aigu minuscule L minuscule point) qui a été retenue, abréviation formée à partir des lettres initiales des mots messagerie et électronique.
Source : Clés de la rédaction (difficultés et règles de la langue française)
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Taxinomie ou taxonomie? Quand l’usage s’emmêle

Un article sur les termes taxinomie et taxonomie
Marie D’Aoûst (L’Actualité langagière, volume 2, numéro 4, 2005, page 12) L’étude théorique des bases, des lois, des règles et des principes d’une classification s’appelle taxinomie. Ou serait-ce plutôt taxonomie? Les deux termes s’équivalent-ils? La question se pose… TraversNote de bas de page 1, Fischer et ReyNote de bas de page 2, ainsi que la plupart des spécialistes de la langue française qui se sont penchés sur le sujet, recommandent d’écrire taxinomie. Toutefois, bon nombre d’ouvrages généraux modernesNote de bas de page 3 ont de leur côté adopté une certaine neutralité, considérant les deux termes comme des variantes orthographiques. Qu’en est-il vraiment?Taxonomie : un anglicisme? Selon plusieurs auteurs, taxonomie est un anglicisme. C’est l’avis du Robert électronique, pour qui ce mot vient de l’anglais taxonomy. On peut donc se surprendre de lire dans le Merriam-Webster que le terme taxonomy, créé en 1828, provient du français taxonomie (créé en 1813). L’Office québécois de la langue française relève également cette curiosité dans Le grand dictionnaire terminologiqueNote de bas de page 4 sous la fiche taxonomie :Certains en déconseillent même l’emploi parce qu’ils le considèrent comme un calque de l’anglais taxonomy. Or, la plupart des dictionnaires anglais indiquent que taxonomy vient du français taxonomie. Toujours du côté de l’anglais, le Oxford English DictionaryNote de bas de page 5 reprend l’étymologie du Webster et attribue l’origine du mot taxonomy à la langue française, plus précisément à de Candolle (1813)Note de bas de page 6. On nous renvoie toutefois aussi à taxinomy, qu’on définit de cette façon : «  A more etymological form of Taxonomy ». Le Online Etymology DictionaryNote de bas de page 7, en plus de faire la même remarque sur l’origine française du terme, prend soin de préciser l’erreur étymologique liée aux racines grecques (taxo- plutôt que taxi-).taxonomy1828, from Fr. taxonomie (1813), introduced by Linnæus and coined irregularly from Gk. taxis "arrangement" (see taxidermy) + -nomia "method," from -nomos "managing," from nemein "manage" (see numismatics). Est-ce à dire qu’en anglais aussi on privilégierait taxinomy? L’usage semble prouver le contraire. Mais peut-on s’y fier? J’y reviendrai plus loin. Enfin, le Trésor de la langue française considère également taxonomie comme un anglicisme, mais souligne son usage répandu en biologie.L’Académie des Sciences déconseille l’anglicisme taxonomie, qui est cependant la forme la plus fréq. utilisée par les biologistes. En ling., seule la forme taxinomie est employée.Taxinomie et taxonomie : de simples variantes? Jusqu’ici il s’avère difficile de qualifier taxonomie d’anglicisme, vu les contradictions ou interprétations différentes constatées dans les sources consultées. D’autant plus que certaines sources francophones sont muettes à ce sujet. Ainsi le Grand dictionnaire encyclopédique Larousse se contente-t-il, sous la vedette taxinomie, de la remarque suivante : « On dit aussi taxonomie ». Et à la rubrique taxonomie, on trouve un renvoi à taxinomie. Une seule entrée à taxinomie dans le Robert Brio, où taxonomie est simplement présenté comme une variante orthographique : « TAXINOMIE ou TAXONOMIE ». Quant au Dictionnaire encyclopédique QuilletNote de bas de page 8, il relève l’erreur étymologique contenue dans taxonomie (quant à la racine), mais ne considère pas le terme comme un anglicisme. Il signale également l’usage répandu de taxonomie et fait une mise en garde : « Ce terme est traditionnel mais de formation irrégulière et l’on devrait écrire taxinomie ». Enfin, certains ouvrages sont catégoriques à un point tel que le terme taxonomie n’apparaît pas dans leur plus récente édition. C’est le cas entre autres du MultidictionnaireNote de bas de page 9.Taxonomie : une anomalie lexicale? Les spécialistes de la langue sont unanimes, taxonomie est incorrect sur le plan étymologique, et la plupart s’entendent sur le fait qu’on ne saurait justifier l’emploi de taxonomie (1813) en se basant sur le mot taxon, puisque ce dernier a été créé après, soit en 1864. Or, l’Office québécois de la langue française (Le grand dictionnaire terminologique) soutient que :En effet ce mot a été créé par un botaniste suisse, A. P. de Candolle, en 1813 (dans le Traité élémentaire de la botanique), à partir de taxon, et par la suite, on a tenté d’en rectifier la forme en le remplaçant par le mot taxinomie. Fait intéressant, TraversNote de bas de page 10 affirme que taxonomie n’a pas sa raison d’être même si on utilise taxonomia en espagnol, tassonomia en italien, Taxonomie en allemand et taksonomiya en russe, invoquant entre autres la recommandation du terme taxinomie par l’Académie des Sciences (source anonyme, 1957). Voilà qui ouvre la porte à bien des discussions.Taxinomie ou taxonomie? Qu’en est-il de l’usage? Une recherche sommaire dans Google permet de constater que taxonomie, avec ses 224 000 occurrences, est d’un usage beaucoup plus fréquent que taxinomie, qui en compte 41 100. Cette recherche démontre clairement une préférence marquée pour taxonomie. Une simple question d’euphonie, de tradition, d’ignorance? Comment savoir? Une chose est certaine cependant : le terme taxonomie et la notion qu’il désigne dans le domaine scientifique semblent être compris autant par les initiés que les non-initiés. En est-il de même pour taxinomie? Peut-on croire qu’à force d’enseignement il soit possible de renverser la vapeur et de faire dérailler la locomotive de l’usage? Le terme taxinomie détrônera-t-il un jour son rival taxonomie? Difficile à croire. Car comme l’écrit TraversNote de bas de page 11 :Dans le langage scientifique même, il n’est pas rare que l’usage l’emporte sur la logique, parfois aussi sur une certaine tradition. Sans perdre de vue, comme le concluent si bien Fischer et ReyNote de bas de page 12, que :[…] ce n’est pas le purisme, mais simplement la rigueur qui conseille de parler de taxinomie. Mais il ne nous appartient évidemment pas de décider de la forme qui sera retenue. Cela est du ressort des spécialistes de la science des classifications. Alors pour l’instant, on peut conclure que l’usage, à l’encontre de la rigueur, consacre actuellement taxonomie, et que plusieurs ouvrages du XXe siècle constatent l’équivalence des termes taxinomie et taxonomie.RéférencesNote de bas de page 1 Marc Travers, La banque de mots, 1981, nº 21, p. 3 à 18, « Sur quelques questions de terminologie scientifique ».Retour à la référence de la note de bas de page 1Note de bas de page 2 J.L. Fischer et R. Rey, Documents pour l’histoire du vocabulaire scientifique, 1983, nº 5, p. 97 à 113, « De l’origine et de l’usage des termes taxinomie – taxonomie ».Retour à la référence de la note de bas de page 2Note de bas de page 3 Par exemple, Le Grand Larousse de la langue française, 1978, t. 7, contient un article taxinomie et signale que l’on trouve aussi taxonomie, sans porter de jugement.Retour à la référence de la note de bas de page 3Note de bas de page 4 www.granddictionnaire.comRetour à la référence de la note de bas de page 4Note de bas de page 5 J.A. Simpson and E.S.C. Weiner, The Oxford English Dictionary, 1989, vol. XVII, p. 682.Retour à la référence de la note de bas de page 5Note de bas de page 6 A. P. de Candolle, Traité élémentaire de la botanique, 1813.Retour à la référence de la note de bas de page 6Note de bas de page 7 www.etymonline.comRetour à la référence de la note de bas de page 7Note de bas de page 8 Dictionnaire encyclopédique Quillet, (1977), p. 6711.Retour à la référence de la note de bas de page 8Note de bas de page 9 Dans sa 4e édition (2003), l’édition la plus récente lors de la rédaction de ce texte.Retour à la référence de la note de bas de page 9Note de bas de page 10 Marc Travers, op. cit., p. 9.Retour à la référence de la note de bas de page 10Note de bas de page 11 ibidem, p. 4.Retour à la référence de la note de bas de page 11Note de bas de page 12 J.L. Fischer et R. Rey, op. cit., p. 113.Retour à la référence de la note de bas de page 12
Source : Chroniques de langue (la langue française vue par des langagiers)
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Saint-Jean-Baptiste (histoire)

Article sur les origines de la Saint-Jean-Baptiste.
Pour bon nombre de francophones, la Saint-Jean-Baptiste est une journée de festivités qui leur permet de célébrer leur identité culturelle. Le nom Saint-Jean-Baptiste fait bien entendu référence au prophète Jean le Baptiste, saint patron des Franco-Canadiens depuis 1908. Mais les origines de cette célébration remontent à une époque beaucoup plus lointaine. Origines de la Saint-Jean-Baptiste Dans les temps anciens, les peuplades soulignaient l’arrivée du solstice d’été au moyen de feux de joie qu’elles allumaient vers le 21 juin. Cette tradition païenne bien ancrée dans les mœurs fut ensuite reprise dans la France catholique du 5e siècle en l’honneur de saint Jean Baptiste, dont la fête est célébrée un 24 juin. À l’époque de la Nouvelle-France, les colons, très attachés aux coutumes de leur mère-patrie, allumaient de grands feux sur les rives du fleuve Saint-Laurent et tiraient des salves de canons et de mousquets en guise de célébrations. Cette fête perdit ensuite peu à peu de son importance avant de connaître un nouveau souffle le 24 juin 1834, à la suite d’un banquet patriotique organisé à Montréal par Ludger Duvernay. La communauté irlandaise venait tout juste d’instaurer le défilé de la Saint-Patrick et les francophones souhaitaient également se doter d’une fête pour célébrer leur identité culturelle. C’est à partir de ce moment que les festivités de la Saint-Jean n’ont cessé de s’enrichir et de se diversifier avec des célébrations religieuses, des processions, des fêtes de quartier, des parades, des danses et bien plus encore. En 1880, la Société Saint-Jean-Baptiste, fondée par Duvernay, organisait la première Convention nationale des Canadiens français, dont les activités coïncidaient avec la journée du 24 juin. Un chant de ralliement fut composé pour l’occasion par un comité de musique auquel participaient Calixa Lavallée et le juge Adolphe-Basile Routhier. Leur composition musicale, Ô Canada, était promise à un brillant avenir! En effet, elle devint l’hymne national du Canada en juin 1980, soit cent ans après sa création. 24 juin : Fête nationale du Québec Avec le temps, la Saint-Jean-Baptiste s’est détachée de ses origines religieuses. Le 24 juin est devenu, en 1977, un jour férié au Québec, où on l’appelle Fête nationale du Québec. Bien que seuls les Québécois aient congé le 24 juin, les francophones des autres provinces et territoires et même des États-Unis aiment eux aussi célébrer cette fête. Aujourd’hui, la Saint-Jean-Baptiste est devenue une célébration de l’identité, de la culture et de l’histoire francophones partout en Amérique du Nord.
Source : Clés de la rédaction (difficultés et règles de la langue française)
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dictat / diktat

Article portant sur les mots dictat et diktat utilisés dans le domaine juridique.
Dans la prononciation, le t se fait entendre. Le mot a deux graphies : le k venu de l’allemand s’écrit souvent c à la française, et il est variable : des dictats ou des diktats. Le mot est péjoratif. Il désigne, à l’origine, comme terme allemand, une chose dictée, ordonnée par la force, plus précisément dans le contexte des relations internationales, et surtout dans le vocabulaire de la politique internationale, tout traité imposé, toute convention diplomatique ou clause imposée. Ainsi, le mot diktat évoquait pour les Allemands nationalistes le traité de Versailles de 1919, décision dure, règlement unilatéralement imposé à un peuple vaincu. Son emploi s’est généralisé et le mot s’est fixé comme lieu commun dans des formules figées : diktats des grandes puissances, dictats des gouvernements totalitaires. Ce cliché laisse entrevoir l’emploi de plus en plus répandu qu’on a pu faire du mot, par extension ou par analogie. C’est ainsi qu’il en est venu à désigner tout ce qui semble ordonné impérieusement par une force extérieure : les diktats de l’histoire, de la nature. Il ne restait plus qu’à l’appliquer au langage judiciaire ou législatif au sens de prescription, demande, exigence, principe qui s’impose par la force de la chose jugée ou légiférée. Toute demande impérative du tribunal qui a couleur d’ultimatum ou d’injonction devient un diktat. Le terme doit être associé à des exigences absolues, à des conditions imposées sans autre justification que la force de la juridiction. Étant donc la condition prescrite par le plus fort, des auteurs useront du mot à propos d’une cour supérieure ou suprême avec une faible nuance péjorative : placer des diktats sous le couvert du droit suprême. « La lecture de la Loi constitutionnelle de 1867 persuadera aisément les sceptiques des fondements britanniques de la Constitution canadienne. S’il était nécessaire de s’en convaincre davantage, les diktats de la Cour suprême devraient effacer tout doute. » Il ne faut pas confondre les quasi-homonymes dictat, mot français, et dicta, mot latin pluriel de dictum.
Source : Juridictionnaire (difficultés de la langue française dans le domaine du droit)
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