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Résultats 41 à 50 de 51 (page 5 de 6)

tapinose

Article sur la tapinose, qui est une figure de style.
La tapinose est une constatation négative, parfois une expression exagérée, dont l’effet est péjoratif. Elle est utilisée pour faire de l’ironie. Il n’a pas inventé le bouton à 4 trous! (On parle de quelqu’un qui n’est pas très intelligent.) Ce n’est pas Chopin! (On parle de quelqu’un qui joue mal du piano.) Exagérations en série La tapinose peut aussi prendre la forme d’une série d’exagérations (figurées ou non), fortement péjoratives, et parfois ironiques. Cet enchaînement est souvent croissant : on part d’un fait et on y ajoute des exagérations de plus en plus fortes. Non seulement il a plagié ce roman, mais il n’a rédigé aucun document de sa plume! Il ignore ce qu’est une grammaire, utilise son dictionnaire comme sous-verre et a autant de vocabulaire qu’un batracien! Cet employé n’a pas le profil de l’emploi. Il est même difficile de croire qu’il ait réussi le processus d’embauche. Il ne travaille bien que sous supervision constante de deux ou trois personnes. Avec de la chance, il travaillera en autonomie quand il prendra sa retraite, dans 35 ans.
Source : Clés de la rédaction (difficultés et règles de la langue française)
Nombre de consultations : 1 365

Mots de tête : Vous avez dit animisme?

Un article sur l’animisme
Frèdelin Leroux fils (L’Actualité terminologique, volume 36, numéro 1, 2003, page 21) Ah! Voici le poignard qui du sang de son maîtreS’est souillé lâchement. Il en rougit le traître!(Théophile de Viau, Pyrame et Thisbé, 1621) Un animisme, qu’est-ce que ça mange en hiver? m’aurait sans doute demandé mon père. Et ce ne sont pas les dictionnaires qui lui auraient été d’une grande utilité. Certes, ils nous apprennent que c’est « une attitude consistant à attribuer aux choses une âme analogue à l’âme humaine », ou une croyance religieuse en Afrique, etc. Mais on n’y trouve rien qui ait un rapport quelconque avec la langue. Il peut s’agir pourtant, comme vous le savez peut-être, d’une faute de langue. Le Vade-mecum linguistiqueNote de bas de page 1 du Bureau de la traduction, après avoir défini l’animisme comme « le fait de prêter à des choses le comportement de personnes », en donne quelques exemples, jugés acceptables (du genre « la rivière baigne plusieurs villes »). Mais il ajoute qu’on abuse souvent de ce procédé dans la langue de l’administration, et en fournit cinq exemples, dont ces deux-ci : « Cette réforme se propose… » et « Cette situation réclame une prompte attention ». À première vue, ces deux tournures sont irréprochables. Mais le Vade-mecum vous dira qu’il s’agit, dans le premier cas, d’une pensée consciente qu’on ne saurait appliquer à une chose, et que dans le second, la situation n’étant pas douée de la parole, il faudrait plutôt écrire « nécessite ». J’imagine que vous avez dû rencontrer des dizaines d’exemples de ce genre. On en trouve même dans les dictionnaires : « le socialisme se propose d’apporter une transformation radicale » (Trésor de la langue française), « la situation réclame des mesures d’exception » (Larousse bilingue), etc. Alors, pourquoi parler d’abus? Je me demande si cela n’aurait pas plutôt à voir avec notre phobie de l’anglais. C’est un fait que l’anglais « animise » (si je puis dire) plus volontiers que le français. Il suffit de comparer un texte anglais et sa traduction pour s’en rendre compte. Là où un rapport addresses an issue, il y a fort à parier que dans la traduction ce soient les auteurs du rapport qui se penchent surNote de bas de page 2 le problème. Mais l’animisme semble rencontrer un bien meilleur accueil en Hexagonie (je sais, je sais, l’anglomanie y fait des ravages). Pour vous donner une bonne idée de l’étendue de son emploi, je suis obligé de vous imposer une longue et fastidieuse liste d’exemples. Je m’en excuse d’avance. Aussi, pour ne pas vous effrayer, je vais commencer par des choses que vous auriez pu écrire vous-mêmes (si vous n’aviez pas senti l’œil d’un réviseur dans votre dos). Pas plus qu’Alphonse Karr, vous n’hésiteriez à écrire qu’un rapport, ou une décision, constate : « les rapports municipaux avaient constaté queNote de bas de page 3… »; « cette décision constate queNote de bas de page 4… ». On encore qu’un rapport parle ou déclare : « le rapport au Président parle des règlesNote de bas de page 5… » et « le second rapport déclareNote de bas de page 6… » Ou bien que des statistiques mentionnent : « les statistiques de l’INSEE ne mentionnent pas les vols avec agression – ». Ou encore qu’une fiche souligne : « cette fiche médico-technique souligne que des précautions similairesNote de bas de page 7… ». Définir ou énumérer ne devrait pas poser de problème non plus : « un accord global définit des mesures à court termeNote de bas de page 8 »; « un décret énumérera les matériels ou éléments de chaque catégorieNote de bas de page 9 »; « la troisième partie énumère les mesuresNote de bas de page 10 ». Passons à un niveau plus abstrait. Dans les textes de nature juridique, on voit souvent l’action de décider (dans le sens de « juger », « trancher ») associée à une chose. À un point de vue, par exemple : « ce premier point de vue ne décide pas la questionNote de bas de page 11 ». Les textes ont aussi cette faculté : « une loi qui décidait que les députés resteraient sept ans en fonctionNote de bas de page 12 »; « la Convention de Lausanne décida l’échange de 400 000 musulmans de Grèce contre 1 300 000 chrétiens de TurquieNote de bas de page 13 ». Après ça, on ne s’étonne pas qu’une conférence en fasse autant : « la conférence de la paix décide de constituer chacune des provincesNote de bas de page 14 ». Ou qu’une charte prononce : « sur l’organisation desquelles la charte n’a pas prononcéNote de bas de page 15; ». Toujours dans le même domaine, le verbe organiser est couramment employé à propos de textes de loi : « la convention organise un système originalNote de bas de page 16 »; « une loi de 1957 et des textes postérieurs ont organisé la protection des travailleurs handicapésNote de bas de page 17 »; « les physiocrates auraient désiré que la Constitution organisât rationnellement l’exploitation des terresNote de bas de page 18 ». L’exemple suivant du Code administratif va dans le même sens : « les schémas directeurs orientent et coordonnent les programmes de l’ÉtatNote de bas de page 19 ». Vous conviendrez que ces exemples n’ont rien de bien choquant. Mais avec ceux qui suivent, on pourrait dire qu’on monte d’un cran dans l’échelle de l’animisme. Voici que des exemples suggèrent : « Plusieurs exemples ont déjà suggéré queNote de bas de page 20… ». Que les placards expliquent : « il est, expliquent les placards, l’auteur des guerres napoléoniennesNote de bas de page 21 ». Que les affiches recommandent : « les affiches recommandent le calme à la populationNote de bas de page 22 ». Et qu’une déclaration estime : « la déclaration estime en conséquenceNote de bas de page 23… ». Ou que des études apprécient : « les études d’impact devraient apprécier les incidences sur l’environnementNote de bas de page 24 ». Et si nous montions encore d’un cran? Ici, aucune action humaine n’est étrangère à ces êtres dits inanimés. Comme croire et espérer : « ces textes qui croient installer une paix éternelleNote de bas de page 25… »; « cet ouvrage espère avoir suscitéNote de bas de page 26… » (bien sûr, c’est l’auteur qui espère, mais c’est une sorte de métonymie, non?, l’ouvrage étant pris pour l’auteur). Après ces deux verbes, envisager fait figure de parent pauvre : « le programme d’épuration envisage la déparachutisation de l’arméeNote de bas de page 27 »; « le troisième [paragraphe] envisagera les idées les plus généralesNote de bas de page 28 ». Mais il ne suffit pas d’envisager, il faut savoir tenter : « le paragraphe deuxième tentera de décrire les principes de ces contraintesNote de bas de page 29  ». À défaut de tenter soi-même, on peut encourager : « ces deux théories encouragent la doctrine et la jurisprudence à rechercher des solutions convenablesNote de bas de page 30  ». Pour ensuite exiger : « les conditions d’admissibilité à l’agrément exigentNote de bas de page 31… ». Et pour finir par insister : « le document insiste sur le fait queNote de bas de page 32… »; « [ces normes] insistent sur la définitionNote de bas de page 33… ». On aura rarement vu des normes aussi polyvalentes : « ces normes prennent en compteNote de bas de page 34 l’aménagementNote de bas de page 35 »; « des normes juridiques chargées de répondre aux besoins collectifsNote de bas de page 36 » (de l’auteur du Style administratif). On dit que les Québécois ont un faible pour les pronominaux, mais les Français ne donnent pas leur place. Quand ce ne sont pas les pancartes qui s’obstinent : « au-dessus de l’ancienne cahute, une pancarte s’obstine à parler du bonheurNote de bas de page 37  », ce sont des lois qui s’évertuent : « les lois sur la bioéthique se sont évertuées à n’accepter le recours aux technologies de l’insémination artificielleNote de bas de page 38… ». Ou la Constitution qui s’efforce : « la Constitution du 24 juin 1793 s’est efforcée de traduire les aspirations profondes du peuple françaisNote de bas de page 39  ». On comprend mieux qu’une tendance puisse le faire : « une tendance proprement réformiste s’efforçant de montrerNote de bas de page 40… ». Un économiste va même jusqu’à attribuer cette faculté aux parties d’un ouvrage : « tels sont les problèmes que notre troisième partie s’efforcera de poserNote de bas de page 41 ». Encore quelques pronominaux, si vous le voulez bien. Une traduction : « la résolution du Conseil se contente de menacer l’IrakNote de bas de page 42 ». Un spécialiste de la traduction n’hésite pas à écrire : « les Instructions officielles se montrent conscientes du dangerNote de bas de page 43 ». Et voici que revient le « cliché » déconseillé par Hanse et Godiveau : « cet ouvrage se penche sur les autres langues parlées en FranceNote de bas de page 44 ». J’ai réservé pour la fin quelques exemples que je qualifierais de cas limites. Un bon journaliste : « la plate-forme de l’opposition tire la sonnette d’alarmeNote de bas de page 45  »! Un académicien du 19e siècle, Alexis de Tocqueville : « de nouvelles alarmes y virent mettre sur pied la garde nationaleNote de bas de page 46 ». Un exemple presque farfelu : « le champion olympique français Pierre Durand accuse le milieu du cheval d’avoir toujours fermé les yeuxNote de bas de page 47 » (il suffit pourtant de remplacer « milieu » par « monde », et l’animisme passe). Et je termine comme j’ai commencé, avec Alphonse Karr : « le second projet [de construction] se mit en campagne de son côté et revint avec un nombre égal d’acquiescementsNote de bas de page 48 ». On n’oserait plus écrire ainsi. Par crainte du ridicule. Mais au temps de Théophile de Viau, son fameux vers – il faut savoir que Pyrame et Thisbé est une tragédie – ne faisait probablement pas rire les spectateurs. Autres temps… Après tous ces exemples, hésiteriez-vous encore à écrire « qu’une demande a obtenu satisfaction » (autre animisme jugé inacceptable par le Vade-mecum)? Dans un article du Monde diplomatique (octobre 2000), j’ai rencontré deux fois la même tournure : « près de 100 % des 100 000 demandes koweïtiennes ont obtenu satisfaction ». Si j’osais formuler une règle, je dirais que tant qu’un animisme n’a rien de ridicule ni de choquant, il n’y a pas lieu de s’en priver. C’est d’ailleurs un procédé que je trouve utile, notamment pour donner de la couleur ou de la vie au texte. Ou encore – considération plus terre à terre –, pour faire des économies d’espace. Dans un rapport, par exemple, s’il faut éviter des tournures comme « le rapport examine », « le chapitre passe en revue », etc., et écrire chaque fois « l’auteur du rapport examine », « dans ce chapitre, l’on passe en revue », ça commence à faire un peu long, et même un peu lourd. Alors, vivement l’animisme! Mais moderato.RéférencesNote de bas de page 1 Vade-mecum linguistique, Bureau des traductions, Ottawa, Secrétariat d’État, 1985, p. 61-62.Retour à la référence de la note de bas de page 1Note de bas de page 2 Pour Joseph Hanse (Nouveau dictionnaire des difficultés de la langue française) et Roland Godiveau (1000 difficultés courantes du français parlé), se pencher sur est un « tic de langage » dont il ne faut pas abuser.Retour à la référence de la note de bas de page 2Note de bas de page 3 Alphonse Karr, Les guêpes, vol. 1, Paris, Lévy Frères, 1858, p. 138.Retour à la référence de la note de bas de page 3Note de bas de page 4 Eugène Pouillet, Traité des brevets d’invention, Paris, Marchal et Billard, 1899, p. 184.Retour à la référence de la note de bas de page 4Note de bas de page 5 Roger Errera, Les libertés à l’abandon, Seuil, coll. Politique, 1968, p. 154.Retour à la référence de la note de bas de page 5Note de bas de page 6 Ibid., p. 27.Retour à la référence de la note de bas de page 6Note de bas de page 7 Catherine Vincent, Le Monde, 27.11.91.Retour à la référence de la note de bas de page 7Note de bas de page 8 Denis Hautin-Guiraut, Le Monde, 19.05.92.Retour à la référence de la note de bas de page 8Note de bas de page 9 Code administratif, Paris, Dalloz, 1969, p. 8. (Décret-loi de 1939.)Retour à la référence de la note de bas de page 9Note de bas de page 10 Cinquième plan de développement économique et social 1966-1970, tome II (Annexes), Paris, Journaux officiels, p. 69.Retour à la référence de la note de bas de page 10Note de bas de page 11 Mirabeau, Discours, Folio, 1973, p. 243. (Discours prononcé le 25 août 1790.)Retour à la référence de la note de bas de page 11Note de bas de page 12 Jacques Godechot, Constitutions de la France depuis 1789, Garnier-Flammarion, 1979, p. 73.Retour à la référence de la note de bas de page 12Note de bas de page 13 François Nourissier, L’homme humilié, Paris, Éditions Spes, 1950, p. 37.Retour à la référence de la note de bas de page 13Note de bas de page 14 Grand Larousse universel, tome 11, 1991, p. 7756.Retour à la référence de la note de bas de page 14Note de bas de page 15 Étienne de Jouy, L’hermite en province, Paris, Pillet aîné, 1819, p. 185.Retour à la référence de la note de bas de page 15Note de bas de page 16 Roger Errera, op. cit., p. 177.Retour à la référence de la note de bas de page 16Note de bas de page 17 Grand Larousse encyclopédique, 2esuppl., 1975, article « handicapé ».Retour à la référence de la note de bas de page 17Note de bas de page 18 Jacques Godechot, op. cit., p. 21.Retour à la référence de la note de bas de page 18Note de bas de page 19 Code administratif, p. 902. (Loi de 1957.)Retour à la référence de la note de bas de page 19Note de bas de page 20 Jean Dufournet, préface à Aucassin et Nicolette, Garnier-Flammarion, 1973, p. 19.Retour à la référence de la note de bas de page 20Note de bas de page 21 Bertrand de Jouvenel, La dernière année, Paris, La Diffusion du Livre, 1946, p. 16.Retour à la référence de la note de bas de page 21Note de bas de page 22 Ibid., p. 34.Retour à la référence de la note de bas de page 22Note de bas de page 23 Jacques Decornoy, sélection hebdomadaire du Monde, 08-14.9.83.Retour à la référence de la note de bas de page 23Note de bas de page 24 Gérard Bramoullé, La peste verte, Paris, Les Belles Lettres, 1991, p. 189.Retour à la référence de la note de bas de page 24Note de bas de page 25 Philippe Boucher, Le Monde, 16.02.91.Retour à la référence de la note de bas de page 25Note de bas de page 26 Youssef Sedik, traducteur du Coran, cité par Catherine Bédarida, Le Monde, 02.10.02.Retour à la référence de la note de bas de page 26Note de bas de page 27 Jacques Perret, Le vilain temps, Paris, Éditions du Fuseau, 1964, p. 69.Retour à la référence de la note de bas de page 27Note de bas de page 28 Jean Fourastié, Essais de morale prospective, Paris, Denoël/Gonthier, 1966, p. 12.Retour à la référence de la note de bas de page 28Note de bas de page 29 Ibid.Retour à la référence de la note de bas de page 29Note de bas de page 30 Jean Veil, introduction au Code civil, Garnier-Flammarion, 1986, p. 9.Retour à la référence de la note de bas de page 30Note de bas de page 31 Livres de France, 25.09.79, p. 120.Retour à la référence de la note de bas de page 31Note de bas de page 32 Jacques Decornoy, ibid.Retour à la référence de la note de bas de page 32Note de bas de page 33 Catherine Vincent, ibid.Retour à la référence de la note de bas de page 33Note de bas de page 34 Le Colpron considère que prendre en compte est un anglicisme…Retour à la référence de la note de bas de page 34Note de bas de page 35 Ibid.Retour à la référence de la note de bas de page 35Note de bas de page 36 Robert Catherine et Guy Thuillier, Conscience et pouvoir, Éditions Montchrestien, 1974, p. 11.Retour à la référence de la note de bas de page 36Note de bas de page 37 Daniel Rondeau, L’enthousiasme, Paris, Quai Voltaire, 1988, p. 138.Retour à la référence de la note de bas de page 37Note de bas de page 38 Didier Eribon, Le Nouvel Observateur, 28.10-03.11.99.Retour à la référence de la note de bas de page 38Note de bas de page 39 Jacques Godechot, op. cit., p. 73.Retour à la référence de la note de bas de page 39Note de bas de page 40 Colette Audry, Léon Blum, Paris, Denoël/Gonthier, 1970, p. 73.Retour à la référence de la note de bas de page 40Note de bas de page 41 Jean Fourastié, op. cit., p. 80. (Voir aussi p. 83.)Retour à la référence de la note de bas de page 41Note de bas de page 42 Noam Chomsky, De la guerre comme politique étrangère des États-Unis, Marseille, Agone, 2001, p. 74. (Traduit par Frédéric Cotton.)Retour à la référence de la note de bas de page 42Note de bas de page 43 J.-R. Ladmiral, Traduire : théorèmes pour la traduction, Petite Bibliothèque Payot, 1979, p. 49.Retour à la référence de la note de bas de page 43Note de bas de page 44 Philippe Cusin, Le Figaro littéraire, 16.01.97.Retour à la référence de la note de bas de page 44Note de bas de page 45 Pierre Drouin, Le Monde, 28.02.86.Retour à la référence de la note de bas de page 45Note de bas de page 46 Alexis de Tocqueville, Souvenirs, Folio, 1978, p. 206. (Texte de 1850.)Retour à la référence de la note de bas de page 46Note de bas de page 47 Nathaniel Herzberg, Le Monde, 01.08.90.Retour à la référence de la note de bas de page 47Note de bas de page 48 Alphonse Karr, op. cit., p. 137.Retour à la référence de la note de bas de page 48
Source : Chroniques de langue (la langue française vue par des langagiers)
Nombre de consultations : 1 282

ressortir (il ressort de)

Article sur le sens de l’expression il ressort de.
Le tour il ressort a le sens de « se dégager comme conclusion », « résulter ». On dit il ressort de quelque chose quelque chose ou il en ressort quelque chose. La formule impersonnelle il ressort de est suivie d’un substantif, le complément d’objet indirect (COI), puis d’un complément d’objet direct (COD) : Il est ressorti de cette étude trois problèmes importants. (et non : Il est ressorti trois problèmes importants.) Le tour il en ressort peut être directement suivi d’un COD, puisque le en désigne le COI : Nous avons eu une réunion hier après-midi, et il en est ressorti plusieurs points intéressants. (= il est ressorti de cette réunion) On peut également employer il ressort de… que ou il en ressort que : Il est ressorti de cette réunion qu’une entente de partenariat sera conclue. Il en est ressorti qu’une entente de partenariat sera conclue. Conjugaison Le verbe ressortir se conjugue comme sortir ou comme finir, selon le sens : il ressortait, ils ressortent, etc. il ressortissait, ils ressortissent, etc. Quand il signifie « sortir de nouveau, résulter » (ressortir de), « paraître davantage, clairement se détacher » (ressortir sur), ressortir se conjugue comme sortir, et il se construit avec l’auxiliaire avoir ou être : Il est ressorti du magasin après cinq minutes. Espérons qu’il ressortira de la réunion de bonnes solutions. Le rouge ressort bien sur l’arrière-plan noir. Dans le domaine du droit, ressortir se conjugue comme finir aux sens de : « concerner, dépendre de, être de la compétence de, être de la dépendance de, être du domaine de, être du ressort de, relever de » dans le sens littéraire de « appartenir à, relever de, se rattacher à » Il se conjugue avec l’auxiliaire avoir, le plus souvent à la troisième personne. Il se construit avec la préposition à et non avec de : Cette affaire ressortissait à la juge. (et non : ressortait) Ces affaires ressortissent à un autre tribunal. (et non : ressortent) Ce film ressort à la science-fiction. (et non : ressort de)
Source : Clés de la rédaction (difficultés et règles de la langue française)
Nombre de consultations : 1 281

possible (expressions avec possible)

Article sur des expressions correctes ou fautives avec le mot possible, accompagnées d’exemples et de certaines explications.
Voici des expressions correctes ou fautives avec le mot possible, accompagnées d’exemples et de certaines explications. Les locutions sont invariables. Expressions avec possible Expressions avec possible suivis d’explications et d’exemples Locutions Explications Exemples au possible Locution adverbiale qui se place après un adjectif et qui signifie « beaucoup », « extrêmement ». Ces outils sont utiles au possible. dans la mesure du possible, dans toute la mesure possible À éviter : dans toute la mesure du possible Essayez dans la mesure du possible de respecter les échéances. est-il possible que… Cette expression est généralement suivie du subjonctif. Cependant, si le fait est certain, on peut employer l’indicatif (Est-il possible qu’il sera arrivé?); et si on marque une hypothèse, on peut employer le conditionnel (Est-il possible qu’il serait en vacances?). Est-il possible qu’il soit déjà parti? faire son possible, faire tout son possible À éviter : faire tout en son possible Elle a fait tout son possible pour arriver à l’heure. il est possible que… Cette locution adverbiale est toujours suivie du subjonctif. Il est possible que j’aille au cinéma ce soir. Il est possible qu’il pleuve demain. Dieu possible Cette expression figée exprime la surprise, l’indignation, l’étonnement. On l’entend surtout dans certains parlers ruraux d’Europe. C’est pas Dieu possible qu’ils aient dit ça!  
Source : Clés de la rédaction (difficultés et règles de la langue française)
Nombre de consultations : 1 234

cacologie

Article portant sur la cacologie dans la langue courante et le domaine juridique.
En stylistique, il y a cacologie lorsque la locution ou la construction ne respecte pas l’usage et est le plus souvent illogique. Elle porte sur le sens des mots employés et souligne ou bien une contrariété de sens, ou bien une association de mots ridicule ou absurde. On trouve à profusion des exemples de cacologie dans les textes de personnes qui, n’étant pas familières avec le langage du droit et ne possédant pas bien leur langue ou étant distraites ou pressées, commettent des maladresses qui font sourire et qui étonnent. Ces maladresses portent tant sur le langage courant que sur les termes techniques : « le demandeur s’est senti[grièvement] malade », « il s’affaissa en [chancelant] », « hésiter devant [deux] alternatives » « un [certain nombre] de biens » (au lieu de certains biens), « son absence [à] l’audience » (au lieu de au cours de l’audience, pendant l’audience), « le [soi-disant] accusé » (au lieu de le prétendu accusé), « décliner [son incompétence] » (au lieu de sa compétence), « soulever [l’incompétence] » (au lieu de l’exception d’incompétence), « contracter des obligations [à l’encontre de] » (au lieu de à l’égard de), « demander la [nullité] d’un acte » (au lieu de l’annulation), « tenter [vainement d’invoquer] un texte » (au lieu d’invoquer vainement). Il n’y a pas lieu de multiplier les exemples et de constituer un recueil des cacologies usuelles; qu’il suffise de rappeler l’importance du principe qui veut que la rigueur de la pensée doive être complétée par celle de l’expression et par le souci constant de se relire afin de faire disparaître les ambiguïtés. La cacologie, et non la cacophonie, doit être distinguée de la battologie et du pléonasme. Renseignements complémentaires barbarisme solécisme
Source : Juridictionnaire (difficultés de la langue française dans le domaine du droit)
Nombre de consultations : 1 225

bienveillance / bonté 2

Article portant sur les mots bienveillance et bonté utilisés dans le domaine juridique.
Les études innovantes de psychologie législative et judiciaire s’intéressent aux questions touchant les sentiments qui animent les textes juridiques. Prenant appui sur la rhétorique du droit, elles examinent l’expression des sentiments dans les énoncés du législateur ou du tribunal. L’anthropomorphisme juridique (la bonté des lois, dura lex sed lex) donne lieu à un discours particulier dans lequel des sentiments sont prêtés à des entités abstraites. Ainsi, le législateur ou le tribunal, considérés comme des figures paternelles, sont des allégories familières. « Ce magistrat bienfaisant jouit de la satisfaction d’avoir rendu justice même aux plus démunis des justiciables. » « La jurisprudence se montre bienveillante à cet égard. » « Il est aussi très convenable que les lois portent le cachet de la tendresse paternelle et qu’on y laisse les marques sensibles de la bienveillance qui les a dictées. Pourquoi le législateur rougerait-il d’être père? » (Cornu, 1991b). Actes de bienfaisance. La loi dispense, prodigue des bienfaits, autorise, encourage des bienveillances; le législateur distribue des bontés, fonde, mesure les bontés d’autrui. Renseignements complémentaires bon
Source : Juridictionnaire (difficultés de la langue française dans le domaine du droit)
Nombre de consultations : 1 109

un (comme pas un)

Article sur l’expression comme pas un.
L’expression comme pas un appartient à la langue familière. On emploie plutôt : mieux que personne mieux que quiconque plus que quiconque Exemples Nous vivons quotidiennement avec nos chiens; nous les connaissons mieux que quiconque. Les Chinois savent aujourd’hui mieux que personne construire des chemins de fer rapides.
Source : Clés de la rédaction (difficultés et règles de la langue française)
Nombre de consultations : 987

vive/vivent

Article sur le mot vive suivi d’un nom pluriel.
Le mot vive vient du verbe vivre. Dans une formule d’acclamation, on emploie plus souvent le singulier vive, même accompagné d’un nom au pluriel : Vive les gens heureux! Vive le Canada! Suivi d’un nom pluriel, vivent au pluriel est aussi accepté : Vivent les jours de congé! Vivent les nouveaux mariés!
Source : Clés de la rédaction (difficultés et règles de la langue française)
Nombre de consultations : 960

hypothèque

Article sur le nom hypothèque.
Le complément d’hypothèque est généralement introduit par sur : prendre une hypothèque sur un immeuble avoir/prendre une hypothèque sur un bien Au figuré, pour exprimer l’idée que l’on dispose d’une chose avant de la posséder, on utilise la locution prendre une hypothèque sur l’avenir. La préposition sur s’emploie aussi devant hypothèque dans des expressions comme prêter ou emprunter sur hypothèque.
Source : Clés de la rédaction (difficultés et règles de la langue française)
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Figures de style : jouons avec les sons

Jeu en français dans lequel il faut choisir la bonne figure de style liée aux sonsEmployer une figure de style est une façon de jouer avec les mots pour créer un effet. Plusieurs figures de style concernent les sons et donnent de la musicalité au discours. Jouer avec les sons et le rythme peut être une excellente façon d’insister sur une idée, de faire naître une émotion, de rendre un message mémorable et même de convaincre. On trouve donc des figures de style sonores dans toutes sortes de textes : discours politiques, slogans publicitaires, contes pour enfants, etc.Saurez-vous nommer la figure de style mise en évidence dans chacun des exemples ci-dessous?1. « Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes? » (Jean Racine, Andromaque.)assonancemétonymieallitération2. « Qui vole un œuf vole un bœuf » (proverbe).paronomaseassonanceanaphore3. « La peur est le chemin du côté obscur : la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine mène à la souffrance » (maître Yoda, La menace fantôme).anaphoreépanalepseanadiplose4. « Rien ne me verra plus, je ne verrai plus rien » (Victor Hugo, La conscience).épanadiploseanadiploseanaphore5. « Un lien vaut mieux que deux tutorats » et « un tiens vaut mieux que deux tu l’auras » (inversion de sons).synesthésieperronismecontrepèterie6. « Dans ces bois automnaux, graves et romantiques / Danse et bois aux tonneaux, graves et rhums antiques » (Jacques Prévert).rime parfaitevers holorimesrime pour l’œil7. « Chaque page d’un livre est une ville. Chaque ligne est une rue. Chaque mot est une demeure. » (Réjean Ducharme, L’avalée des avalés.)épistropheanaphoreconsonance8. « J’affirme solennellement que le témoignage que je vais rendre sera la vérité, toute la vérité et rien que la vérité » (affirmation solennelle en droit canadien).truismeanaphoreépistrophe9. « Chien malin, qui fit festin d’un berlingot et d’un lapin »rimeassonancepléonasme10. « Pianocktail » (mot inventé par Boris Vian dans L’écume des jours).compressionamalgametélescopage  
Source : Jeux du Portail linguistique du Canada
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