Je crois que tout auteur écrit pour satisfaire un besoin intérieur de faire connaître son point de vue sur la vie aux lecteurs. Ce désir pousse les rédacteurs à se réserver du temps pour coucher leurs pensées sur le papier. Si vous avez investi votre temps et votre talent dans la création d’un texte, vous voudrez bien entendu qu’il soit lu du début à la fin. À terme, vous aimeriez aussi que ce que vous avez écrit soit apprécié du lecteur et fasse naître chez lui une envie insatiable d’en lire davantage. Si tel est votre objectif, je vous propose trois moyens efficaces pour susciter et retenir l’attention du lecteur.
1. Croire en soi
Premier conseil : pour être un bon rédacteur, vous devez avoir confiance en vous. Il vous faut d’abord croire que vous possédez les compétences nécessaires pour écrire des textes lisibles et de qualité. D’avoir confiance en vous vous donnera de l’assurance et dissipera vos doutes quant à votre capacité d’écrire des œuvres fascinantes, stimulantes et merveilleuses. Si vous laissez le doute s’emparer de votre esprit, il nuira à votre créativité lorsque vous écrirez. Dans cet état d’esprit, vous aurez de la difficulté à écrire, comme si le doute vous empêchait d’aller de l’avant. En revanche, si vous vous considérez comme un rédacteur compétent, des idées de projets de fiction ou d’une autre nature vous viendront progressivement à l’esprit. Si vous vous voyez sous un jour favorable, lorsque vous commencerez à écrire, vous constaterez que les mots s’enchaînent plus facilement. En adoptant une attitude mentale positive, vous serez en mesure de mettre à profit vos connaissances grammaticales, de bien structurer les phrases et les paragraphes et de choisir un thème central autour duquel s’articuleront vos textes. En vous débarrassant de l’idée que vous ne pouvez pas bien écrire, vous devenez libre d’être le meilleur rédacteur que vous puissiez être. La confiance en soi vous dispose mentalement à laisser jaillir vos idées, ce qui rend vos séances d’écriture plus productives et, bien sûr, plus agréables!
2. Utiliser les outils à sa disposition
Deuxième conseil : pour devenir un bon rédacteur, vous devez apprendre, mettre en application et maîtriser les règles de grammaire de la langue dans laquelle vous écrivez. Je vous recommande de consulter le Navigateur linguistique (s’ouvre dans un nouvel onglet) du Portail linguistique du Canada pour trouver de la documentation de référence. Comme on peut le lire sur le site Web, le Navigateur linguistique « vous donne accès à tout ce dont vous avez besoin pour bien écrire en français et en anglais ». Si vous écrivez dans une autre langue, consultez TERMIUM Plus® (s’ouvre dans un nouvel onglet) « [p]our trouver la traduction d’un terme ou la réponse à vos questions d’ordre terminologique dans un domaine spécialisé ». Il est aussi utile de consulter des classiques de la langue, un dictionnaire analogique ou un ouvrage sur la rédaction claire et simple en français. Je vous recommande de choisir des ouvrages de référence signés par des auteurs dont le style d’écriture vous plaît, car la grammaire peut être un sujet très aride. Choisissez aussi des livres qui montrent, étape par étape, comment structurer différents types d’écrits; en appliquant les conseils qui vous semblent judicieux, vous améliorerez vos compétences en rédaction de façon exponentielle.
3. Lire et écrire souvent
Enfin, je vous conseille de lire beaucoup sur les sujets qui vous intéressent et d’étudier des textes écrits par des auteurs dont vous aimez les œuvres. En lisant des journaux, de la poésie, des essais et des livres de genres variés, vous approfondirez vos connaissances. Par exemple, je reçois régulièrement des compliments sur l’étendue de mon vocabulaire. Or, j’ai enrichi mon vocabulaire en lisant des classiques de la littérature; lorsque je lisais un mot que je ne comprenais pas, j’en vérifiais la définition dans le dictionnaire. J’examinais le contexte dans lequel les auteurs avaient utilisé ce mot et j’en déchiffrais le sens. C’est ainsi que j’ai acquis des connaissances. J’ai ensuite utilisé ces nouveaux mots par écrit et de vive voix. Maintenant, le bon mot me vient naturellement à l’esprit au moment opportun, que je sois en train d’écrire ou de présenter une allocution.
De plus, en lisant différents auteurs, vous en apprendrez indirectement davantage sur la phrase, l’intrigue et la structure thématique. Comme moi, vous découvrirez peut-être que cela vous permet d’apprendre à esquisser les grandes lignes de vos textes. Vous constaterez même que, inconsciemment, vous apprenez à écrire des meilleurs auteurs simplement en lisant pour le plaisir. Vous vous améliorerez en appliquant ce que vous avez appris dans des situations d’écriture.
Plus vous vous écrirez, meilleur vous serez. Au cours des trois dernières années, j’ai écrit et présenté environ vingt-cinq allocutions. Toutefois, ce n’est qu’au cours de la dernière année que j’ai constaté qu’il me faut environ trois jours pour écrire, réviser et répéter une allocution, puis la présenter. Auparavant, je devais y consacrer deux semaines.
J’ai mis en application ces trois conseils et j’ai remarqué que j’écris bien et que j’ai confiance en moi. Mes collègues du Toastmasters voient bien que je suis une rédactrice d’après les allocutions bien structurées que je présente. Si vous appliquez ces conseils, ils vous aideront à exploiter tout votre potentiel en tant que rédacteur.
Traduit par Céline Danis, Portail linguistique du Canada