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3 différences stylistiques entre l’anglais et le français

Billet de blogue en français expliquant aux clients de traducteurs trois différences fondamentales entre l’anglais et le français.Vous avez devant vous une traduction, de l’anglais au français ou du français à l’anglais. Dès les premières lignes, rien ne semble concorder. Comment savoir si on vous a livré une bonne traduction? Voici quelques différences stylistiques qui pourraient vous mettre sur des pistes. 1. L’ordre des mots En anglais, on qualifie d’abord et on nomme ensuite, par exemple Chinese food, où food exprime l’idée principale et Chinese, la catégorie. En français, l’équivalent serait « mets chinois ». Ainsi, l’idée principale est exprimée d’abord et qualifiée ensuite. De quoi parle-t-on? De mets. De quel type de mets? De mets chinois. Cette différence s’observe aussi dans une expression telle que : he ran downstairs. On dirait en français « il descendit l’escalier en courant ». Dans ce cas, l’anglais, exprime la façon par le verbe ran, tandis que le français exprime la façon par le complément « en courant  »; l’ordre se retrouve alors inversé. Ainsi, quand vous évaluez une traduction, c’est normal d’avoir l’impression de devoir « lire à l’envers ». 2. Les prépositions Le français utilise plus de prépositions que l’anglais. En anglais, un nom peut en qualifier un autre, mais en français, cet usage n’est pas aussi courant. Dans la plupart des cas, pour unir deux noms, il faut une préposition. Ainsi, ball gown ne sera pas traduit par « robe bal », mais par « robe de bal »; management report deviendra « rapport à la direction » ou « rapport de la direction »; knitting needles sera rendu par « aiguilles à tricoter ». Par ailleurs, le français et l’anglais n’utilisent pas toujours les mêmes prépositions. Voici quelques exemples : Exemples de différences entre les prépositions utilisées en anglais et en français Prépositions en anglais Prépositions équivalentes en français A report by the chief financial officer (et non of) Un rapport du dirigeant principal des finances (et non par) This order is payable on receipt (et non at) Cette commande est payable à la livraison (et non sur) I was waiting for the bus (et non l’absence de préposition) J’attendais l’autobus (et non pour) 3. Le genre C’est bien connu, l’anglais, contrairement au français, n’utilise pas le genre grammatical. Ce qui peut donner bien des maux de tête quand on apprend cette langue, mais aussi quand on traduit de l’anglais vers le français. En français, étant donné que le masculin l’emporte sur le féminin, le traducteur pourrait choisir de changer l’ordre des mots ou d’utiliser un synonyme pour faciliter l’accord d’un adjectif ou d’un participe. Ainsi, un énoncé comme relevant results and data pourrait être rendu de différentes façons, selon le contexte : Façons de traduire « relevant results and data » et explications des stratégies utilisées Traduction possible Stratégie utilisée Résultats et données pertinents L’adjectif « pertinent » est accordé au masculin pluriel, mais suit le nom « données », qui est féminin; le lecteur francophone pourrait se demander s’il y a faute d’accord. Données et résultats pertinents Déplacement du mot féminin « données » pour que l’énumération se termine par un nom masculin et que l’accord paraisse plus naturel. Résultats et données utiles Utilisation de l’adjectif « utiles », qui a la même forme au masculin et au féminin. En revanche, du français à l’anglais, le traducteur pourrait décider, dans le dernier exemple, d’employer relevant plutôt que useful (« utile »), puisque l’accord n’est pas un problème. Comme vous pouvez le constater, l’anglais et le français ne fonctionnent pas selon la même logique. Il est donc très délicat d’évaluer la qualité d’une traduction sans bien connaitre leurs différences stylistiques. Au final, tout dépend de la confiance que vous avez en votre traducteur. À ce sujet, je vous recommande la lecture du billet publié dans le présent blogue qui s’intitule : « Traduction : faisons confiance aux professionnels (ouvre dans une nouvelle fenêtre) ». N’hésitez surtout pas à poser des questions à votre traducteur, à lui faire part de vos besoins. En retour, soyez disposé à répondre à ses questions. Plus vous collaborerez, plus la traduction sera satisfaisante. Sans compter que, dans le processus, vous découvrirez sûrement d’autres différences stylistiques – et je vous invite à les écrire dans les commentaires. Voir les sources consultées DELISLE, Jean. La traduction raisonnée : Manuel d’initiation à la traduction professionnelle de l’anglais vers le français, 2e éd., Ottawa, Les Presses de l’Université d’Ottawa, 2003, 604 p. CANADA. BUREAU DE LA TRADUCTION. Clés de la rédaction (ouvre dans une nouvelle fenêtre). CANADA. BUREAU DE LA TRADUCTION. Writing Tips Plus (ouvre dans une nouvelle fenêtre, anglais seulement). EASTWOOD, John. Oxford Learner’s Grammar, New York, Oxford University Press, 2005, 432 p. QUÉBEC. OFFICE QUÉBÉCOIS DE LA LANGUE FRANÇAISE. Banque de dépannage linguistique (ouvre dans une nouvelle fenêtre). VINAY, Jean-Paul et Jean DARBELNET. Stylistique comparée du français et de l'anglais, Montréal, Beauchemin, 1990.
Source : Blogue Nos langues (billets de collaborateurs)
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Concevoir un lexique bilingue : l’approche collaborative

Billet de blogue en français expliquant comment Parcs Canada a produit un lexique bilingue pour faciliter le travail de tout son personnel.Réserve de ciel étoilé, corps du ciel profond, cub-of-the-year, benchmark ecosystem… autant de termes et d’expressions qui sont utilisés dans le cadre des activités de Parcs Canada, mais dont l’équivalent n’est pas nécessairement connu dans l’autre langue officielle par ceux qui les utilisent. Vous imaginez les problèmes de communication que ça peut créer? Heureusement, un traducteur-réviseur particulièrement débrouillard avait la solution! Bien au fait des difficultés qu’avaient ses collègues dans leur travail, il savait qu’un lexique bilingue serait d’une grande utilité. Justement, il constituait depuis des années sa propre base de données linguistique bilingue qu’il espérait partager avec eux un jour. Le moment était venu d’en profiter!   Consulter pour concevoir un outil efficace et pertinent L’équipe du Laboratoire d’innovation de Parcs Canada a offert au traducteur-réviseur de l’aider à mettre sur pied un projet pilote. Nous avons vite compris que pour réussir, il faudrait consulter de nombreux collaborateurs internes. Nous avons donc adopté une approche collaborative en 3 étapes : Nous avons d’abord créé un comité consultatif composé de langagiers et d’experts de divers domaines. Nous les avons interrogés sur leurs besoins et leurs attentes comme futurs utilisateurs du lexique. En parallèle, nous avons fait des recherches et consulté des informaticiens pour explorer les plateformes technologiques disponibles. Nous avons transféré la banque de données dans un fichier Microsoft Excel. Nous pensions que cet outil avait beaucoup de potentiel, mais la lourdeur du fichier nous a vite fait comprendre que nous devions chercher une autre solution. Malgré les limites de Microsoft Excel, nous avons invité les membres du comité consultatif à tester le lexique pendant 6 semaines. Leur rétroaction a été extrêmement utile. Elle nous a aidés à valider la pertinence du contenu et à cerner ce qui comptait le plus pour les utilisateurs. En effet, nous en avons conclu que c’est la simplicité d’utilisation qui primait. Nous avons donc transformé le lexique en un tableau que nous avons publié dans l’intranet. Un rêve devenu réalité Après des mois de consultations et d’entrée de données, le lexique bilingue de Parcs Canada a été mis en ligne. Il compte plus de 2400 termes et expressions couramment utilisés par l’équipe et les collaborateurs de Parcs Canada. On y trouve aussi des expressions à éviter, des contextes et des liens vers des sources fiables, ainsi que des notes explicatives. Quelques conseils pour établir votre propre lexique Si vous songez à créer un lexique bilingue pour votre organisme, pensez aux personnes ou aux groupes qui pourraient vous aider. Dans notre cas, le Laboratoire d’innovation a joué un rôle central. Il a trouvé les personnes les mieux placées pour participer et a vu à ce que le projet se déroule rondement. Nous avons aussi fait appel à des professionnels de la langue et à des experts de différents domaines à Parcs Canada. Ces collaborateurs choisis ont participé au projet dès le début et nous ont aidés à produire un outil qui répond vraiment à leurs besoins. Ainsi mobilisés, ils sont devenus naturellement des ambassadeurs du lexique. Cela contribuera à assurer sa pérennité. Votre entreprise ou votre organisme a-t-il déjà produit un document comme le nôtre? Sinon, pensez-vous qu’il gagnerait à le faire? Parlez-nous-en dans la section des commentaires.
Source : Blogue Nos langues (billets de collaborateurs)
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onomatopées et interjections

Article présentant les onomatopées et les interjections, leur origine et des exemples de mots formés à partir de ceux-ci.
Sur cette page Onomatopée ou interjection Interjection et point d’exclamation Après une interjection répétée Après ô Accord en nombre Onomatopées dans différentes langues Figure de style Verbes et noms créés à partir d’onomatopées Exemples d’onomatopées Les onomatopées sont souvent associées aux bruits que font les enfants qui apprennent à parler. Ces mots peuvent donc nous sembler un peu simplets de prime abord. Cependant, on ne peut ignorer l’importance des onomatopées en langue écrite, puisqu’elles servent à reproduire ou à imiter les bruits de la nature, des choses, des animaux, etc. Présentes dans toutes les cultures, les onomatopées seraient même à l’origine du langage humain. Onomatopée ou interjection L’onomatopée est un « mot inventé qui imite le cri d’un animal ou le bruit d’une personne ou d’une chose ». L’onomatopée et l’interjection sont souvent confondues. En fait, l’onomatopée entre dans la catégorie grammaticale de l’interjection. Elle peut être utilisée comme interjection (le coq fait cocorico!) ou comme nom (le cocorico du coq). L’interjection est un « mot invariable isolé qui traduit un sentiment, une émotion, un ordre » (hélas, chut, oh). L’interjection n’est pas toujours une onomatopée. À titre d’exemple, les mots suivants sont des interjections, mais pas des onomatopées, car ils n’imitent pas un bruit en particulier : Hélas! (interjection de plainte exprimant la douleur, le regret) Coucou! (cri des enfants qui jouent à cache-cache, de quelqu’un qui annonce son arrivée inattendue) Tchin-tchin! (mot que prononcent les gens qui trinquent; viendrait de « tsing tsing », qui signifie « salut » en pidjin, un dialecte chinois) Zut! (exclamation exprimant le dépit, la colère; interjection provenant probablement d’une onomatopée) À l’inverse, une onomatopée n’est pas toujours utilisée comme interjection. Par exemple, le mot glouglou n’est employé que comme nom commun masculin. Interjection et point d’exclamation En général, les interjections sont immédiatement suivies d’un point d’exclamation, même à l’intérieur d’une phrase : Ah! Aïe! Chut! Ha, ha, ha! Hé hé! Oh! Ouf! j’ai eu chaud! Toutefois, lorsque deux interjections (ou plus) se groupent pour former une locution interjective, on place un point d’exclamation seulement après la dernière interjection, à la fin de l’énoncé. Oh oui! Non mais! Eh là! Eh bien! Oh là là! Ah non! Vous ne recommencerez pas ça! Pas possible! Si le deuxième élément exprime une idée distincte, les deux éléments sont séparés par un point d’exclamation : Non! Vraiment! Ah! Ouf! Après une interjection répétée Si l’interjection est répétée, on place généralement le point d’exclamation après le dernier élément répété et on sépare les autres d’une virgule : Ah, ah! C’est maintenant que tu avoues! Ha, ha, ha! que tu es drôle! Brrr, brrr! Il fait froid dehors! Lorsque l’interjection est répétée, les possibilités sont infinies en ce qui concerne tant la répétition du signe d’exclamation que l’emploi de la majuscule : tout dépend de l’effet que l’on veut obtenir. Si l’on veut appuyer sur les interjections, on peut soit les écrire chacune avec une majuscule, soit répéter le point d’exclamation, ou utiliser les deux procédés à la fois. Si l’on veut accélérer le rythme, notamment pour imiter le rire, on peut même supprimer la virgule. Bref, toutes ces possibilités sont admises : Ha, ha, ha! Ha! Ha! Ha! Ha! ha! ha! Ha ha ha! Après ô L’interjection ô, aussi appelée ô vocatif, peut servir à interpeller ou à invoquer. On ne met jamais de point d’exclamation après ô. Cependant, cette interjection commande la présence d’un point d’exclamation en fin de phrase : Ô désespoir! Ô combien j’espère vous revoir! Pour en savoir davantage à ce sujet, voir point d’exclamation. Accord en nombre Employée comme interjection, l’onomatopée reste invariable. L’oiseau fait cui-cui dans son nid. Employée comme nom, elle prend généralement la marque du pluriel. Les sons répétés sont soudés selon la nouvelle orthographe : les cuicuis des oiseaux dans le parc les tictacs de l’horloge Toutefois, certains mots aux sons répétés s’écrivent encore avec un trait d’union. Ils sont généralement invariables : les coin-coin des canards les cui-cui Mais il y a des cas flottants où le pluriel au dernier mot est attesté : des miam-miam des miam-miams Le pluriel en s, qui est la tendance moderne, est toutefois préférable. Onomatopées dans différentes langues Curieusement, les onomatopées varient à l’écrit selon les langues, même si nous entendons tous les mêmes sons. Par exemple, voici comment le chant du coq est perçu à travers le monde : en français : cocorico en anglais : cock-a-doodle-doo en allemand : kikeriki en italien : chicchirichi Pour connaître l’équivalent en anglais de certaines onomatopées françaises, consultez la rubrique Exemples d’onomatopées ci-dessous. Figure de style En littérature, l’onomatopée devient une figure de style lorsqu’elle s’intègre à une unité lexicale. On retrouve des onomatopées dans les récits, les poèmes, etc. Toc, toc! J’entends quelqu’un frapper à la porte. Nous entendons le ding-dong de la sonnette. Comme on peut le constater, il est possible de s’amuser avec les mots. L’onomatopée permet de mettre de la vie dans nos textes. Verbes et noms créés à partir d’onomatopées Beaucoup de mots ont été créés à partir d’onomatopées. Les onomatopées servent à former des noms (gazouillis, roucoulement) et des verbes (chuchoter, ronronner, vrombir) dérivés. Liste de verbes ou de dérivés d’onomatopées Verbe ou nom Origine caqueter dérivé de la racine kak– (cri de certains oiseaux) chuchoter dérivé de la racine chu–, qui forme chut (bruit d’un murmure) claquer dérivé de la racine klakk–, d’où clac (bruit court, sec et fort) coasser dérivé de l’onomatopée grecque koax (cri de la grenouille) froufrou construit à partir de l’onomatopée frou (bruit léger produit lorsqu’on frôle un tissu) glouglouter dérivé de l’onomatopée glouglou (bruit d’un liquide qui s’écoule et, par analogie, cri du dindon) miauler dérivé de la racine miau–. Le cri du chat a d’abord été désigné par l’onomatopée miault, qui est devenue miaou. tam-tam construit à partir d’une onomatopée empruntée au créole français de l’océan Indien (bruit rythmé et assourdissant) blablater dérivé de l’onomatopée blabla. Signifie « tenir des propos sans intérêt, se lancer dans un verbiage creux ». Exemples d’onomatopées Liste d’onomatopées et le bruit, cri ou sentiment exprimé. Onomatopée Bruit, cri ou sentiment exprimé ah sentiment vif, insistance ou renforcement; marque la surprise, la perplexité, retranscrit le rire aïe (répété plusieurs fois) douleur et, par extension, surprise désagréable, ennui areu areu premiers sons du langage que le bébé émet en signe de bien-être atchoum En anglais : achoo éternuement badaboum chute suivie de roulement bang explosion violente bang En anglais : pop éclatement d’un ballon bang (pistolet); pan (pistolet); boum (canon); ra-ta-ta-ta (mitraillette) En anglais : bang, blam, boom, kaboom ou pow tir de canon, de mitraillette ou de pistolet bè; bê En anglais : bah bêlement (de la chèvre, du mouton) blablabla; blabla verbiage bof mépris, lassitude, indifférence boum quelque chose qui cogne, tombe, explose (boum : tir de canon) broum ronflement et trépidation d’un moteur bzzz vol des insectes (abeilles, moustiques)  chut murmure (se dit pour demander le silence) clac bruit sec, claquement coac coac; coa, coa En anglais : ribbit ribbit cri de la grenouille cocorico En anglais : cock-a-doodle-doo cri du coq coin-coin (invariable) En anglais : quack quack cri du canard cot cot gloussement, caquètement de la poule crac bruit sec (choc, rupture), évènement brusque croâ (souvent répété) En anglais : caw caw cri du corbeau cuicui; cui-cui; piou piou (poussin), cot cot (poule) (familiers) Au pluriel : des cuicuis, des cui-cui En anglais : chirp chirp, tweet tweet pépiement d’oiseau ding tintement, coup de sonnette drelin (vieilli) bruit d’une clochette, d’une sonnette (on emploie maintenant dring ou ding) dring En anglais (sonnerie de téléphone) : ring ring, ring a ling, ring ding, ding dong, ding ding bruit d’une sonnette (électrique), d’une sonnette de téléphone euh marque le doute, l’hésitation, l’embarras, la recherche d’un mot glouglou (employé seulement comme nom, pas comme interjection) bruit que fait un liquide qui coule dans un conduit, hors d’un récipient cri du dindon, de la dinde groin groin En anglais : oink oink cri du cochon ou du sanglier grrr grondement du chien; exprime l’agressivité, la hargne ha douleur, surprise (agréable ou non), rire (souvent répété) ha ha; hi hi; ho ho; hé hé (ricanement) En anglais : hahaha, heh heh, hohoho, (tee-) heehee éclats de rire hé; eh sert à interpeler, à appeler, à attirer l’attention hi (souvent répété) rires ou parfois pleurs meuh meuglement de la vache miam; miam-miam (familier) En anglais : om nom nom, yum, yum-yum ou mmmm plaisir de manger miaou Se met au pluriel : des miaous. En anglais : meow, miaow ou mew cri du chat oh marque la surprise ou l’admiration, renforce l’expression d’un sentiment ouah; ouaf-ouaf; wouf (généralement répétés); grr (grognement) En anglais : woof, arf, bow wow, bark, werf, ruff (généralement répétés) aboiement de chien ouah; waouh admiration, joie, jubilation ouch; aïe; ouille (canadianisme) douleur ouf soulagement ouille (souvent répété; régionalisme : ouch) exprime la douleur, la surprise et le mécontentement ouin bruit de pleur, de sanglot oups exprime la surprise face à une bêtise, une gaffe, un raté paf bruit de chute, de coup pff; pfft; pfut… exprime l’indifférence, le mépris pin-pon En anglais : wee woo, nee nar, nee naw bruit des avertisseurs à deux tons des voitures de pompiers plic; plic ploc En anglais : drup drup, drip drop, plink plonk bruit d’une goutte d’eau qui tombe plouf; ploc; floc En anglais : splash bruit de chute dans l’eau (floc : bruit d’un plongeon) prout (enfantin) bruit de pet pschitt; pschit; pscht bruit d’un liquide qui fuse, qui jaillit, comme du champagne psitt; psst (familier) bref sifflement qui sert à appeler, à attirer l’attention ronron (familier) En anglais : purr (ronronnement) ronflement sourd et continu, ronronnement du chat smack En anglais : mwah, smooch, smack baiser sonore snif bruit de reniflement, symbolisant la tristesse tchou tchouu; tagadam; tougoudoum (bruit des roues sur les rails) En anglais : choo choo, whoo whoo, whoot whoot bruit du train tic-tac; tictac (nouvelle orthographe) Au pluriel : des tic-tac ou des tictacs En anglais : tick tock bruit d’une horloge ou d’un autre mécanisme semblable toc; toc-toc (souvent répété) En anglais : knock knock (bruit lorsqu’on frappe à la porte) bruit, heurt bruit lorsqu’on frappe à la porte toc-toc; boum-boum En anglais : thump thump, lub-dub, bum-bump battement de cœur tsoin-tsoin; tsointsoin (nouvelle orthographe) Au pluriel : des tsoin-tsoin, des tsointsoins imite de façon comique un bruit d’instrument à la fin d’un couplet vlan bruit fort et sec vouh; wouuuh En anglais : swish (brise légère), whoosh (vent fort) bruit du vent vroum bruit d’un moteur qui accélère zzzz… bruit continu qui vibre légèrement, comme un bourdonnement d’insecte, un ronflement, le bruit d’un coup de fouet, etc.  
Source : Clés de la rédaction (difficultés et règles de la langue française)
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adresse (traduction d’une adresse)

Article portant sur la transposition ou traduction des adresses en français.
Sur cette page Titre de civilité Titres de fonction, noms de services et raisons sociales Nom de l’immeuble Voie de communication Point cardinal Apartment, Room, Suite, Floor, Ground Floor Nom des villes Exemples Non-homogénéité Renseignements complémentaires Les éléments de l’adresse peuvent être rédigés en anglais ou en français, en tenant compte de la langue du destinataire et de la province ou du territoire de réception. Quelques grands principes s’appliquent cependant à la transposition en français des adresses libellées en anglais. Il faut tenir compte du caractère francophone ou bilingue de la province ou du territoire (ou de la ville) de réception. Ainsi, les adresses sur les envois à destination du Québec, du Nouveau-Brunswick, de l’Ontario et d’Ottawa pourraient être traduites. En raison de la politique du gouvernement du Canada concernant les langues officielles, toutes les adresses de l’administration fédérale peuvent être rédigées en français. Sur les envois partant du Québec, tous les noms de provinces ou de territoires peuvent être inscrits en français. Voir provinces et territoires du Canada. Remarque : Les adresses figurant dans les exemples ci-dessous sont présentées conformément aux règles d’écriture des adresses inscrites dans une lettre (voir l’article adresse (règles d’écriture)). Pour savoir comment présenter les adresses sur une enveloppe ou un colis, consultez l’article adresse sur une enveloppe ou un colis (Recommandation linguistique du Bureau de la traduction). Titre de civilité On peut traduire le titre de civilité si l’on sait que l’on s’adresse à un francophone. En cas de doute, il faut s’abstenir. Titres de fonction, noms de services et raisons sociales Il n’est conseillé de traduire les titres de fonction, les noms de directions, divisions, services, etc. et les raisons sociales que si l’on en connaît la forme officielle en français. Nom de l’immeuble Le terme Building, qui peut se traduire par « édifice » ou par « immeuble », n’est pas traduit lorsqu’il entre dans une appellation dont il n’existe pas d’équivalent officiel en français. Les génériques Tower, Complex, Centre peuvent être traduits par les termes « tour », « complexe » et « centre ». Voie de communication Dans ses Directives d’adressage, Postes Canada conseille de traduire uniquement les termes génériques pour lesquels il n’existe en français qu’un seul équivalent, soit Street, Avenue, Boulevard. À noter que les termes Street et Avenue ne sont pas traduits lorsqu’ils sont précédés d’un numéral ordinal : 52nd Street West (et non : 52e Rue Ouest) 1st Avenue (et non : 1re Avenue) On ne met pas de virgule entre le numéro et l’odonyme dans les cas où l’on n’a pas traduit celui-ci : 350 Chickadee Road (et non : 350, Chickadee Road) Point cardinal Le point cardinal n’est traduit que lorsque le générique a été traduit : 130, rue Yonge Nord mais 52nd Street West Apartment, Room, Suite, Floor, Ground Floor Les adresses de la fonction publique comportent souvent un numéro de bureau ou d’étage. Dans les cas où la voie de communication (l’odonyme) est donnée en français, on traduit les termes Apartment, Room, Suite, Floor, Ground Floor par « appartement », « pièce » ou « bureau », « étage », « rez-de-chaussée ». L’utilisation des mots chambre et suite dans ce contexte est un calque de l’anglais. On indique le bureau et l’étage sur la même ligne que le nom de la rue ou, si l’on manque d’espace, sur la ligne précédente (ou, le cas échéant, sur la ligne précédant le nom de l’immeuble). Apartment, Room, Suite, Floor, Ground-Floor : Exemples d’adresses dans la fonction publique Anglais Français Mr. Yves Landry Area Director Citizen Services – New Brunswick Service Canada 633 Queen St., 2nd floor, Suite 270 Fredericton, New Brunswick E3B 1C3 Monsieur Yves Landry Directeur régional Services aux citoyens – Nouveau-Brunswick Service Canada 633, rue Queen, 2e étage, bureau 270 Fredericton (Nouveau-Brunswick)  E3B 1C3 Ms. Marianne Doucet Director, Public Affairs Communications Division Parole Board of Canada Floor 7, Room 700B Leima Building 410 Laurier Avenue West Ottawa, Ontario  K1A 0R1 Madame Marianne Doucet Directrice, Affaires publiques Division des communications Commission des libérations conditionnelles du Canada 7e étage, pièce 700B Immeuble Leima 410, avenue Laurier Ouest Ottawa (Ontario)  K1A 0R1 Nom des villes En principe, dans une adresse libellée en anglais, on ne traduit jamais un nom de lieu. Au Canada, seules quelques villes ont un nom ayant deux formes officielles, l’une en français et l’autre en anglais. La liste de ces noms peut être consultée à la page Noms géographiques approuvés en anglais et en français du site de Ressources naturelles Canada. Par exemple, le nom des villes de Saint John (Nouveau-Brunswick) et de St. John’s (Terre-Neuve-et-Labrador) ne se traduit pas. La forme française Saint-Jean, bien que passée dans l’usage au Nouveau-Brunswick, n’a aucun statut officiel. (De même, quand on traduit du français à l’anglais, les noms des villes Montréal et Québec restent tels quels, car elles aussi ne possèdent qu’une forme officielle.) Exemples Exemples de noms de  villes au Canada Anglais Français Mrs. Caroline Albert Customer Service Director Service New Brunswick Grand Falls Complex 131 Pleasant Street P. O. Box 5001 Grand Falls, New Brunswick  E3Z 1G1 Madame Caroline Albert Directrice du service à la clientèle Service Nouveau-Brunswick Complexe de Grand-Sault 131, rue Pleasant C. P. 5001 Grand-Sault (Nouveau-Brunswick)  E3Z 1G1 Mr. Yvan Gratton Manager Sudbury Tax Centre Ontario Offices Canada Revenue Agency 1050 Notre Dame Avenue Greater Sudbury, Ontario  P3A 5C1 Monsieur Yvan Gratton Gestionnaire Centre fiscal de Sudbury Bureau de l’Ontario Agence du revenu du Canada 1050, avenue Notre Dame Grand Sudbury (Ontario)  P3A 5C1 Non-homogénéité Les adresses ainsi traduites ne présenteront pas toujours un aspect homogène, c’est-à-dire qu’elles pourront comporter des éléments en français et d’autres en anglais. Cette incohérence apparente se justifie par le fait que chaque élément de l’adresse concerne des personnes et des services différents (le facteur, le destinataire, etc.). Renseignements complémentaires Voir adresse (règles d’écriture) et adresse sur une enveloppe ou un colis (Recommandation linguistique du Bureau de la traduction).
Source : Clés de la rédaction (difficultés et règles de la langue française)
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lettres moulées (en)

Article sur l’expression en lettres moulées.
Dans les formulaires, il faut éviter de traduire in block letters et print par en lettres moulées, cette dernière formulation évoquant l’idée d’une écriture régulière et bien formée, et non celle d’une écriture en lettres détachées. Il est préférable d’utiliser : en caractères d’imprimerie en lettres détachées en lettres majuscules
Source : Clés de la rédaction (difficultés et règles de la langue française)
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Titres des lois et règlements : quelques règles

Un article sur l’écriture des titres des lois et règlements
Fanny Vittecoq (L’Actualité langagière, volume 3, numéro 1, 2006, page 9) Qu’on soit jurilinguiste, traducteur ou rédacteur, on a parfois besoin d’un petit rafraîchissement sur les règles concernant les titres de lois afin… de ne pas les enfreindre. Je vous propose un petit cocktail à saveur juridique portant sur la majuscule, l’italique, la traduction et les divisions des textes législatifs. Majuscule et italique Dans l’administration fédérale, les titres de lois prennent la majuscule au premier mot, et s’écrivent en italiqueAller à la remarque a. Cette convention vise les lois, arrêtés, chartes, codes, constitutions, etc., ainsi que les textes d’application des lois, comme les règlements, les ordonnances et les décrets.  Le sigle d’un titre de loi s’écrit en caractères romains et ne prend pas d’accent.  La Loi sur la sécurité dans les sports a été abrogée en 1997. La Loi sur la protection des renseignements personnels Le Règlement modifiant le Règlement sur la santé des animaux La Charte canadienne des droits et libertés La Loi canadienne sur l’évaluation environnementale (LCEE) prévoit… Le nom des accords, ententes ou traités internationaux s’écrit habituellement en caractères romains. On emploie également le romain dans le cas des projets de loi désignés par un numéro : L’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce L’ONU a adopté la Convention relative au statut des réfugiés en 1951. Le projet de loi C-24 Enfin, on emploie la minuscule initiale et le romain si l’on ne cite pas le titre exact d’un texte de loi : La loi sur l’évaluation environnementale ne fait pas l’unanimité. « Loi » ou « règlement » employés elliptiquement Employés seuls, en ellipse ou comme générique, les mots loi et règlement prennent généralement la minuscule et s’écrivent en romain. On peut toutefois les mettre en italique avec la majuscule initiale s’ils sont précédés d’un article défini et s’il est clair dans le contexte qu’on parle d’une loi ou d’un règlement en particulier : Ce règlement modifié a été approuvé et enregistré le 24 octobre 2002. La nouvelle loi désigne un certain nombre de régions bilingues. En cas de conflit entre le contenu de la présente brochure et les dispositions de la Loi sur les langues officielles, c’est la Loi qui prévaut. Traduction des titres de lois [Cette rubrique a été modifiée] L’ensemble de la législation du gouvernement fédéral, des provinces et des territoires est accessible en ligne : lois, règlements, projets de loi et état des projets de loi, ainsi que les gazettes officielles dans lesquelles l’information utile est publiée. Le degré de bilinguisme législatif varie d’une région à l’autre. Les lois fédérales, les lois du Nouveau-Brunswick, du Québec et du Manitoba ainsi que la plupart des lois de l’Ontario sont officielles en anglais et en français. Il faut indiquer le titre de loi en français quand il existe une version officielle de la loi : La Loi sur les véhicules à moteur du Nouveau-Brunswick. Pour les lois non traduites, on peut conserver le titre anglais dans un texte français. Le genre de l’article qui précède un nom étranger correspond généralement au genre qu’aurait en français l’équivalent du terme générique anglais. Étant donné que l’équivalent français de act est loi, on devrait en principe employer l’article féminin la. On constate cependant que l’article masculin devant un titre anglais contenant le mot Act est beaucoup plus fréquent dans l’usage : La/le Motor Vehicle Act de la Colombie-Britannique. De plus, les règles de l’élision s’appliquent devant les mots étrangers comme devant les mots français : Un rapport d’évaluation des impacts environnementaux est exigé en vertu de l’Environmental Protection and Enhancement Act de l’Alberta. On peut aussi opter pour l’ajout d’une traduction non officielle en français. On écrit alors le mot loi avec la minuscule, et le titre traduit se met en caractères ordinaires. On peut l’intégrer dans le texte, suivi du titre anglais officiel entre parenthèses, ou encore le mettre sous forme de note en bas de page. La loi sur les véhicules à moteur (Motor Vehicle Act) de la Colombie-Britannique. Divisions des textes de lois On emploie habituellement des lettres et des chiffres, arabes ou romains, pour désigner les divisions d’actes notariés et d’autres documents juridiques ou administratifs (sections, articles, paragraphes, alinéas, etc.). Selon le Guide canadien de rédaction législative française, on subdivise les lois et les règlements fédéraux de la façon suivante : Anglais Français part I partie I division A section A subdivision a sous-section a section 12 article 12 subsection 12(1) paragraphe 12(1) paragraph 12(1)(a) alinéa 12(1)a) subparagraph 12(1)(a)(i) sous-alinéa 12(1)a)(i) clause 12(1)(a)(i)(B) division 12(1)a)(i)(B) subclause 12(1)(a)(i)(B)(VI) subdivision 12(1)a)(i)(B)(VI) sub-subclause 1 sous-subdivision 1 schedule annexe table tableau ou table figure figure On cite une disposition législative de façon précise : le paragraphe 12(1), l’alinéa 12(1)a). Bien qu’il soit aussi possible d’écrire « le paragraphe (1) de l’article 12 » parce qu’il n’y a qu’un paragraphe (1) dans un article, il serait faux d’écrire « l’alinéa a) de l’article 12 », « le sous-alinéa (ii) de l’article 12 », etc. parce qu’il pourrait y avoir plus d’un alinéa a) ou de sous-alinéa (ii) dans un article, ce qui porterait à confusion. La lettre indiquant l’alinéa se met en italique. Notez que le mot anglais paragraph se rend par alinéa : « l’alinéa 12(1)a) », et non « le paragraphe 12(1)a) ». De plus, le terme sous-paragraphe, calque de l’anglais subparagraph, est à éviter. On dit plutôt sous-alinéa. Il importe de préciser que les lois du Québec sont divisées différemment. Remarques Remarque a  L’Office québécois de la langue française recommande d’écrire les titres de lois, chartes, règlements, etc., en caractères ordinaires plutôt qu’en italique. Retour à la remarque a Remarque : Depuis des modifications faites à la présentation des textes de loi en 2016, la lettre indiquant l’alinéa ne se met plus en italique. Liens utiles Gazette du Canada. Lois sanctionnées et règlements officiels : http://canadagazette.gc.ca/index-f.html Recherche des lois et règlements codifiés du Canada : http://laws.justice.gc.ca/fr/index.html LEGISINFO, un outil de recherche sur les projets de loi. Parlement du Canada : http://www.parl.gc.ca/LEGISINFO/index.asp?Lang=F Lois et règlements : L’essentiel (2e édition). Bureau du Conseil privé, Gouvernement du Canada, 2001 : http://sbisrvntweb.uqac.ca/archivage/17572868.pdf « La justice et la loi au Canada » : http://canada.justice.gc.ca/fr/jl/index.html Loi sur les textes réglementaires : http://lois.justice.gc.ca/fr/S-22/texte.html « La common law et le droit civil ». Le Canada en devenir! : http://www.canadiana.org/citm/specifique/lois_f.html#common. Enquête nationale sur les services de rédaction législative : http://www.justice.gc.ca/fr/ps/inter/survey/page8.html
Source : Chroniques de langue (la langue française vue par des langagiers)
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niveaux de langue

Article portant sur les différents niveaux de langue, qui fournit des définitions et des exemples, et qui présente les procédés de mise en relief pouvant être employés pour signaler des mots qui s’écartent du niveau de langue courant.
Il faut savoir choisir le vocabulaire et le niveau de langue qu’on emploie en fonction du lecteur, c’est-à-dire de son milieu culturel, social, etc. Il va de soi que l’on évite d’employer dans le langage écrit des termes vulgaires ou grossiers. Cependant, il en existe d’autres qui, inoffensifs en apparence, peuvent mettre dans l’embarras la personne qui les écrit. Il s’agit de mots populaires, moins provocants, qu’un usage courant a banalisés (rendus ordinaires), comme : bagnole, pour voiture, ou baraque, pour maison. D’autres termes sont tout simplement trop spécialisés ou relevés pour être glissés dans un texte courant ou administratif, car ils sont difficiles à comprendre. Par exemple : la puérilité de ses propos, au lieu de l’insignifiance de ses paroles. Mise en relief On peut employer l’italique ou les guillemets pour mettre en relief les mots ou expressions qui s’écartent du langage standard, comme les tours populaires, familiers ou de tout autre niveau de langue – joualisant, technique, archaïque, ironique, etc. –, les régionalismes, les mots impropres ou insolites, les surnoms, les néologismes, les jeux de mots, ainsi que les mots qu’on emploie dans un sens spécial. Certains auteurs favorisent l’italique pour cette fonction, mais l’emploi des guillemets reste très vivant : Italique Inutile de vous dire qu’ils se sont fait maganer. Les épluchettes étaient très populaires au 19e siècle (R. Dubuc et J.‑C. Boulanger). Dans le St-Laurent, il y a formation de frasil surtout entre Montréal et Sorel (Trésor de la langue française au Québec). Ce sont des oiseaux nidifuges, c’est-à-dire qui fuient le nid, qui le quittent tôt. Guillemets Inutile de vous dire qu’ils se sont fait « maganer ». Le secteur de l’énergie est le plus gros « buveur » d’eau. Elle a eu le « plaisir » de se voir assigner cette corvée. Un oiseau est un « porte-plumes » (J.-P. Colignon). Niveaux de langue, définitions et exemples Voici des définitions et des exemples permettant de distinguer les différents niveaux de langue : Niveaux de langue, définitions et exemples Niveau de langue Définition Exemples Niveau vulgaire Emploi de mots vulgaires ou d’expressions grossières, qu’il vaut mieux éviter dans la langue courante ou recherchée. - charogne, chien sale (pour désigner une personne) Niveau populaire Niveau de langue plus relâché et considéré comme incorrect. - M’as t’dire de quoi… - les ceusses (au lieu de celles) Niveau familier Mots ou structures de phrases que l’on emploie dans la conversation courante, lorsqu’on s’adresse à des amis ou à des gens que l’on connaît bien. - Passe-moi le beurre! - être maboul (au lieu de un peu fou) - maganer (dans le sens de endommager) Niveau courant ou standard Langage correct que l’on utilise habituellement. - Pourrais-tu me donner le beurre? Niveau soutenu ou soigné Façon de s’exprimer correctement et avec distinction. On emploie ce registre entre autres dans les journaux, les textes administratifs, les travaux scientifiques, un cours, un discours, etc. - Pourriez-vous m’aider, s’il vous plaît? Niveau littéraire (ou très soutenu, recherché) Style de communication comportant des mots ou des constructions qui ne sont pas d’usage courant. Il peut même s’agir de mots et de constructions rares. - abîme (au lieu de précipice) - bannir (au lieu de supprimer, exclure) - ladre (au lieu de avare)
Source : Clés de la rédaction (difficultés et règles de la langue française)
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Dépasser le mot image : une obligation pour le traducteur

Un article sur la façon dont le français et l'anglais expriment la réalité.
Maurice Rouleau (L’Actualité terminologique, volume 35, numéro 3, 2002, page 6) Vinay et Darbelnet racontent, dans la préface de leur ouvrage Stylistique comparée du français et de l’anglaisNote de bas de page 1, que c’est sur l’autoroute qui relie New York à Montréal que « l’histoire commence ». En lisant, avec les yeux de Français et de linguistes qu’ils étaient, des écriteaux du genre Slow-men at work ou Dual highway ends, ils prirent conscience que le français et l’anglais recouraient à des moyens linguistiques différents pour exprimer la même réalité. Cette différence de point de vue, ils la formulèrent alors de la façon suivante : l’anglais privilégie le plan du réel; le français, celui de l’entendement.PLAN DU RÉEL/PLAN DE L’ENTENDEMENT Par cette formule lapidaire, les auteurs nous disent que l’anglais fait appel à des mots images plutôt qu’à des mots signes, à des mots qui collent au concret plutôt qu’à l’abstrait, à des mots qui parlent aux sens plutôt qu’à l’esprit; que l’anglais donne dans le particulier (des exemples) plutôt que dans le général (principe). Bref, l’anglais ne voit pas la réalité avec les mêmes yeux que le français. Quiconque s’attarde le moindrement à comparer un terme anglais et son équivalent français constatera, très souvent, la justesse de leur observation : dress rehearsal devient une « générale »; overhead projector, un « rétroprojecteur »; garbage collector, un « éboueur ». Si vous demandez à un francophone qui a une vision parfaite si le myope voit bien de près ou de loin, vous obtiendrez, une fois sur deux, une mauvaise réponse. Le problème ne se pose même pas à l’anglophone, car, pour lui, être myope, c’est être short-sighted. Le terme dit tout, il est descriptif, il fait image : une short-sighted person voit nécessairement bien de près. L’hypermétrope ou le presbyte deviendra en anglais a far-sighted person. Les équivalents anglais sont imagés; ils parlent aux sens; les termes français seraient eux aussi imagés si l’étude des racines grecques et latines était au programme, mais tel n’est pas le cas. Ils tombent donc de ce fait dans la catégorie des mots qui font appel à l’entendement. Cette particularité du vocabulaire ne devrait toutefois pas poser de problème au traducteur, car les équivalents se trouvent généralement consignés dans les dictionnaires, ces témoins de l’usage. La situation est peut-être différente quand il s’agit d’expressions du genre : you are barking up the wrong tree ou mark my words, qui, évidemment, ne se rendent pas par « tu te trompes d’arbre » ou « note bien mes paroles », mais bien par « tu frappes à la mauvaise porte » et « je t’aurai prévenu » ou « je t’aurai mis en garde ». Ces expressions ne devraient pas, elles non plus, poser de problème au traducteur, à la condition évidemment qu’il se rende compte du caractère figé de l’énoncé, car il les trouvera dans des dictionnaires spécialisésNote de bas de page 2.EXTENSION DU CARACTÈRE IMAGÉ, CONCRET DE L’ANGLAIS Si le caractère imagé, concret, de l’anglais se limitait à des mots ou à des expressions figées, la différence entre les deux langues ne serait pas trop problématique. Mais ce caractère se retrouve bien au-delà du mot : dans des groupes de mots associés accidentellement, dans des propositions, voire même dans des phrases. Le problème qui se pose alors, c’est que l’équivalent de ces formules concrètes n’est pas consigné dans le dictionnaire. Si le traducteur en formation et, à plus forte raison, celui qui est en exercice ne sont pas conscients de cette particularité, leurs traductions ne pourront que s’en ressentir. Voyons quelques exemples où celui qui ne tiendrait pas compte de cette différence entre les deux langues (concret/abstrait; particulier [exemples]/général [principe]; mots images/mots signes) produirait un texte qui manquerait d’élégance, qui ne serait pas idiomatique, qui ne correspondrait pas à la façon habituelle qu’a le français de dire la réalité.Since there were only two tides per day, the tide miller had to mill when the tide was right-whether at midnight or middayNote de bas de page 3.Le traducteur ne doit évidemment pas s’attendre à trouver dans un dictionnaire l’équivalent de whether at midnight or midday. La précision apportée par l’auteur fait appel à deux moments particuliers de la journée, mais non des moments privilégiés pour observer une marée haute. Le lecteur se doit de comprendre que l’information fournie a une portée plus générale que les deux temps particuliers indiqués : la marée haute peut se produire à toute heure du jour et de la nuit et, à ce moment-là, le meunier doit être au travail. Alors traduire cette précision par « que ce soit à midi ou à minuit » n’a rien de faux. On pourrait même aller jusqu’à prétendre que les équivalents choisis (midi et minuit) sont heureux, car ils reprennent l’allitération observée dans les mots anglais (midday et midnight), ce qui ne serait pas faux. Mais la question est tout autre : dans un contexte non traductionnel, le locuteur francophone s’exprimerait-il de cette façon? Fort probablement que non. Il aurait sans doute dit : « quelle que soit l’heure du jour ou de la nuit » ou de façon encore plus économique « de jour comme de nuit ». Ce faisant, il aurait opté pour le général et non le particulier comme le fait l’anglais.TRADUCTION :Puisqu’il n’y a que deux marées par jour, le meunier se devait d’être au poste à marée haute, de jour comme de nuit. When was the last time you bit into a really delicious peach, the juice fairly bursting through the skin? When was the last time you sat down to a steaming plate of fresh asparagus – the tender just-ripe tips, not the stringy kind you generally get at the supermarketNote de bas de page 4.En écrivant the juice fairly bursting through the skin, l’auteur recourt à une image, celle d’une explosion : le fruit est tellement rempli de jus qu’il est sur le point d’éclater. Pour rendre cette idée, le français dira que le fruit est « bien juteux », une formulation qui fait plus appel à l’entendement qu’aux sens. Quant à sat down to, le traduire par « s’attabler devant » un plat d’asperges ne serait pas faux. Ce serait par contre accorder beaucoup d’importance à un point de détail, dont le français peut aisément se passer. En effet, il importe peu que nous soyons attablé (cas particulier), à genoux, en tailleur ou debout devant un plat d’asperges; ce qui importe (idée générale), c’est d’y goûter, de les déguster. Ces deux phrases pourraient donc se traduire de la façon suivante :TRADUCTION :Quand avez-vous, pour la dernière fois, mordu dans une vraie bonne pêche on ne peut plus juteuse? Quand avez-vous, pour la dernière fois, dégusté des pointes d’asperges bien mûres, tendres et non filandreuses comme celles qu’offrent généralement les supermarchés? My memory bank is filled with vivid pictures of camps, and I would not trade a single one. But motels have hot running waterNote de bas de page 5!Notons au passage l’utilisation, dans ce court paragraphe, du mot bank (concret) pour désigner l’endroit où sont stockés les souvenirs, par analogie avec la banque, là où l’on stocke son avoir. En français, le mot mémoire (abstrait) suffit amplement pour rendre l’idée. Quant à traduire I would not trade a single one par « je n’en échangerais aucun », force est de reconnaître que cette formulation manque d’appui. Si l’on échange quelque chose, il faudrait pouvoir préciser avec qui et contre quoi se fait cet échange. Si l’auteur n’est pas prêt à échanger ses souvenirs, c’est qu’à ses yeux ils n’ont pas de prix, qu’ils sont inestimables. Voilà l’idée à rendre.Regardons de plus près la courte phrase : But motels have hot running water! Une mise en contexteNote de bas de page 6 s’impose pour bien comprendre la phrase et, par conséquent, la bien traduire. L’auteur cherche à nous dire pourquoi le meilleur moment d’une partie de chasse est, pour lui, le retour au motel. La traduction « Mais les motels ont l’eau chaude. » rendrait compte des mots anglais utilisés, mais certes pas de l’idée cachée derrière ces mots. L’eau chaude représente, pour l’auteur, une commodité qu’il apprécie grandement et dont la présence traduit un certain confort que la tente ne peut lui procurer, à savoir prendre une bonne douche après une journée de chasse. L’auteur recourt donc à un détail, l’eau chaude (concret), pour désigner une réalité plus générale, à savoir le confort (abstrait) que l’eau chaude symbolise.TRADUCTION :Que de souvenirs inoubliables et inestimables! Oui, mais que de confort dans un motel! But no matter which we did first, the most pleasant part was to finally be propped up in bed, clean and stuffed, with the knowledge that we did not have to move for the next ten hours. Cette phrase, qui clôt le texte d’où provient l’exemple précédent, contient deux segments imagés. Rendre propped up in bed par « adossé sur ses oreillers » pourrait, dans certaines circonstances, avoir du sens. Ici, toutefois, compte tenu du reste de la phrase, une telle traduction serait malvenue, sauf si vous aimez dormir assis! L’auteur décrit, encore une fois, une situation particulière pour désigner une situation plus générale : être à l’aise, bien installé dans son lit et non couché sur la dure comme cela lui est arrivé dans des camps de fortune. Quant au nombre d’heures indiquées, for the next ten hours, il n’est certainement pas à prendre au pied de la lettre. L’auteur choisit ici de parler de dix heures, non pas parce qu’il dormira dix heures, mais pour illustrer par une durée concrète que la période de repos sera longue. Traduire ce passage par « rester immobile durant 10 heures » aurait de quoi effrayer quiconque n’a besoin que de sept ou huit heures de sommeil. L’utilisation du verbe to move sert à mettre en opposition les nombreux déplacements que l’auteur a faits durant sa journée de chasse et le fait qu’il n’aura pas à bouger du motel for the next ten hours. Comme il mentionne qu’il est installé dans son lit, et que c’est généralement pour y dormir, les dix heures ne font référence qu’à la période de repos qui s’annonce, autrement dit qu’à une BONNE nuit de sommeil, où « bonne » englobe à la fois l’idée d’une « longue » nuit et d’une nuit « réparatrice ».TRADUCTION :Peu importait la décision, le moment le plus plaisant restait celui où nous nous installions confortablement dans notre lit, propres, repus et assurés de passer une bonne nuit de sommeil. Most secretaries live in an area between being too assertive and being too passive. Often a secretary feels she has to think twice before stepping in and correcting the grammar, even when she knows her « superior » can’t frame a good sentenceNote de bas de page 7.Rendre to live in an area par « vivre dans une zone » serait ici incongru. Pour en faire une bonne traduction, il faut, comme toujours, débusquer le sens derrière cette image et trouver les mots pour le dire. To live ici fait référence aux états d’âme de la secrétaire, à rien d’autre. Elle se trouve donc prise entre deux feux. Elle ne vit pas là, elle est tout simplement hésitante.Il est vrai qu’il est difficile d’écrire correctement si l’on ne maîtrise pas bien la grammaire. Mais est-ce vraiment la seule faiblesse du patron? Il y a fort à parier qu’une personne qui ne maîtrise pas la grammaire ne maîtrisera pas non plus l’orthographe, la ponctuation, etc. C’est donc dire que l’auteure ne mentionne qu’un cas particulier (faute de grammaire) pour souligner un problème plus fondamental, plus général (ne pas savoir écrire). De plus, l’utilisation du mot sentence ne serait pas à traduire par « phrase ». Encore une fois, l’auteure recourt à un cas particulier pour désigner quelque chose de plus vaste, de plus général : le texte.TRADUCTION :La plupart du temps, elle ne sait trop que faire : s’affirmer ou s’effacer. Par exemple, même si elle sait son « supérieur » incapable d’écrire correctement, elle hésitera à intervenir. A coarse probe cannot be used to search out a fine crevice. Light is the probe that is employed with the microscope, and the coarseness of this probe is unalterably set by the wavelength of visible light (0.4 to 0.7 µm)Note de bas de page 8.Voilà les deux premières phrases d’un texte technique portant sur le pouvoir de résolution du microscope. Traduire la première par « Une sonde grossière ne peut être utilisée pour fouiller une fente mince » pourrait, aux yeux de certains, paraître acceptable, étant donné que les mots ont été traduits, mais l’idée, elle, n’aura pas été rendue. L’anglais a recours à des mots qui font image : probe, crevice, des mots insérés dans une phrase qui fait elle-même image, une phrase dont le sens dépasse la simple addition des mots. Derrière ces deux mots particuliers, probe et crevice, se cache un principe (généralisation) : pas question d’espérer faire un travail délicat avec un outil grossier. Ce principe est, dans la deuxième phrase, appliqué à la microscopie. Si, pour effectuer un bon travail, il faut utiliser le bon outil, il faudra, si l’on veut distinguer, à l’aide du microscope, deux objets rapprochés, utiliser une lumière ayant une longueur d’onde qui permette de faire ce travail. Autrement dit, plus la longueur d’onde est courte, plus rapprochés seront les objets que ce microscope nous permettra de voir distinctement. Le pouvoir de résolution du microscope est donc fonction de la longueur d’onde utilisée.TRADUCTION :La qualité d’un travail va de pair avec celle de l’outil. En microscopie photonique, l’outil, c’est la lumière; et sa précision est fixée par la longueur d’onde de la lumière visible (0,4 à 0,7 µm).Voilà donc quelques exemples qui illustrent bien la prédilection de l’anglais non pas pour le mot image – ce que nous savions déjà grâce à Vinay et Darbelnet – mais pour la proposition image, pour la phrase image. J’entends par là des propositions ou des phrases qui donnent dans le concret, dans le particulier, dans les exemples plutôt que dans l’abstrait, le général, dans le principe.CONSÉQUENCE DE CETTE PRÉDILECTIONCette prédilection pour l’image, le concret, le particulier imprime à la phrase une structure assez stéréotypée chaque fois que l’auteur recourt à deux cas particuliers ou plus : il présente les cas particuliers – objets de sa prédilection – avant de mentionner le générique en question. Cette tournure appelle diverses solutions, selon les besoins. En voici quelques exemples. In many parts of the world there are people who believe in spirits, witches, warlocks, fairies, elves, leprechauns, goblins, demons, jinns, sprites, pixies, and other supernatural beingsNote de bas de page 9.L’auteur termine ici sa longue énumération par and other supernatural beings, formulation qui se veut un générique. Le lecteur en conclut donc qu’il vient de lire une liste de cas particuliers. Mais à y regarder de plus près, cette conclusion n’est pas tout à fait exacte. En effet, warlock et witch désignent des êtres humains ayant un pouvoir spécial et non pas des êtres surnaturels. De plus, sprite, qui figure parmi les spécifiques, est en fait lui-même un générique qui a pour synonymesNote de bas de page 10 : brownie, dryad, elf, fairy, goblin, imp, leprechaun, naiad, Oceanid, peri, pixie, spirit et sylph. À remarquer : cinq de ces synonymes figurent déjà dans la liste des spécifiques du texte original…Le traducteur ne devrait pas se sentir obligé de traduire tous les spécifiques, et encore moins quand ces spécifiques, ou supposés spécifiques, font injure à la logique, comme c’est le cas dans la phrase étudiée. Ici, le traducteur doit aller à l’essentiel et bien faire la distinction entre « être surnaturel » et « pouvoir surnaturel ».TRADUCTION :Dans bien des pays, des gens croient aux êtres surnaturels : les démons, les fées, les elfes, les djinns, etc.En anglais, une énumération aussi longue, même bien faite, n’est pas pratique courante. Plus souvent, l’anglais ne fait appel qu’à deux cas particuliers, comme en font foi les quelques exemples qui suivent. It is a fact that it has to be written very carefully into a job description just what a secretary’s duties are, or she will be told to clean off the desk, pick up cleaning and the likeNote de bas de page 11.Ici, pour nous dire que la secrétaire risque d’être appelée à faire des choses qui ne relèvent pas de sa tâche, l’auteure, en bonne anglophone, préfère nous donner deux exemples : to clean off the desk et to pick up cleaning, et, pour nous faire comprendre qu’il s’agit bien d’exemples, elle ajoute, pour terminer : and the like. Ces trois mots se veulent sans doute une généralisation, mais sous une forme assez floue. L’auteure laisse au lecteur le soin de trouver le terme générique qui décrit bien les deux cas particuliers, à savoir faire des tâches « domestiques ». Il y a lieu de préciser que ces deux cas particuliers n’ont pas à être traduits tels quels, car ils ne servent qu’à illustrer le principe général caché dans and the like. Le traducteur pourrait tout aussi bien utiliser deux autres cas de figure, car ce qu’il lui faut traduire, c’est le message et non les mots. Si jamais l’espace lui manquait, il pourrait également couper court, sans perte de sens.TRADUCTION :Les tâches d’une secrétaire doivent toujours être bien définies, sinon elle risque de devenir la femme à tout faire. It is expected, however, that the reader will recognize that a man must be older than his children, that when two people win a mixed doubles match, one is male and the other is female, and a few other equally simple facts from everyday experienceNote de bas de page 12.Dans cet exemple-ci, le rédacteur prend soin de préciser que les exemples donnés sont tirés des facts from everyday experience. Cet élément d’information se trouve, comme dans les exemples précédents, en fin de phrase. Avant de donner dans le général, l’anglais privilégie le particulier. Dans le premier cas, il est dit qu’un homme est nécessairement plus âgé que ses enfants. Il n’en est pourtant pas autrement avec la femme! Le rédacteur semble s’être inspiré du cas qu’il avait sous les yeux et qui, par hasard, était un père avec son fils. Dans le second, il est dit que l’équipe gagnante, dans un double mixte, est composée d’un homme et d’une femme. Il en est pourtant de même pour l’équipe perdante! Le rédacteur s’est donc, cette fois-ci, inspiré uniquement d’une des deux équipes qui s’affrontent dans un match, laissant au lecteur le soin de conclure qu’il en est de même pour l’autre. Force est de reconnaître que traduire uniquement les mots ferait injure à la logique. Mieux vaut, en français, aller chercher le général qui se cache derrière ces particuliers.TRADUCTION :Le lecteur devrait toutefois pouvoir exploiter certaines réalités quotidiennes, comme le fait qu’un parent est plus âgé que son enfant; que, dans un double mixte, chaque équipe est formée d’un homme et d’une femme. Rheumatoid arthritis, Lupus erythematosus, and other inflammatory diseases can also cause median nerve compression, as can tissue edema conditions arising from pregnancy, diabetes, hypothyroidism, and obesityNote de bas de page 13.Ici, les auteurs, deux médecins, nous informent que les deux cas particuliers nommés : rheumatoid arthritis et lupus erythematosus font partie des inflammatory diseases. Fait à remarquer, ici encore, ce terme générique est introduit par and.Par contre, dans le dernier membre de phrase, le générique tissue edema conditions précède une énumération des cas particuliers. Mais cette façon de faire n’est pas le procédé inverse de celui que nous abordons. En effet, les spécifiques ne sont pas des exemples d’œdème, mais bien plutôt des exemples de causes d’œdème, d’où d’ailleurs la présence de arising from.TRADUCTION :Le syndrome du canal carpien (SCC) peut être causé par diverses maladies inflammatoires, comme la polyarthrite rhumatoïde ou le lupus érythémateux aigu disséminé (LED), ou encore par un œdème secondaire à la grossesse, au diabète, à l’hypothyroïdie, à l’obésité.CONCLUSION Vinay et Darbelnet nous ont fait prendre conscience que, pour exprimer la réalité, l’anglais recourait, de préférence, à des mots images et le français à des mots signes. Dans le présent article, nous montrons que cette préférence de l’anglais pour l’image, le concret, le particulier va bien au-delà du mot, comme nous l’ont appris Vinay et Darbelnet; elle se retrouve dans des propositions et parfois même dans des phrases complètes. Les exemples étudiés dans le présent article l’illustrent bien. Cette façon de faire se rencontre sous tellement de plumes différentes qu’il ne peut s’agir d’idiosyncrasie, mais bien plutôt d’une façon bien anglaise de dire la réalité. Aussi anglaise que l’utilisation du mot image. Elle n’est d’ailleurs pas réservée qu’aux textes généraux (voir l’exemple nº 6). La question est de savoir comment traduire ce genre de proposition ou de phrase. Étant donné que le traducteur doit rendre le message et non les mots, il lui faut évaluer la pertinence de la proposition image dans la phrase ou celle de la phrase image dans le paragraphe. Et cela, dans le texte de départ comme dans le texte d’arrivée, car le destinataire, un francophone, doit comprendre. Et sa compréhension passe généralement non pas par le plan du réel, mais bien par le plan de l’entendement. C’est donc dire que les propositions ou les phrases ne peuvent être traduites littéralement. La méconnaissance ou l’ignorance de cette particularité de la langue anglaise est sans doute à l’origine de bien des traductions surprenantes. J’en veux pour preuves les termes intent-to-treat analysis et state-of-the-art performance. Les équivalents proposés pour intent-to-treat analysis sont fort variés. On trouve dans le GladstoneNote de bas de page 14 : analyse selon le principe de l’intention de traiter; dans TERMIUM® : analyse des sujets retenus au début de l’essai clinique; dans le Grand dictionnaire terminologiqueNote de bas de page 15 : analyse du projet thérapeutique (!); dans d’autres sourcesNote de bas de page 16 : analyse des sujets retenus au début de l’étude/l’essai clinique, analyse des patients sélectionnés, analyse selon l’intention de traiter, etc. À noter, dans tous ces cas, on a reproduit l’expression imagée de l’anglais, plutôt que tenté de trouver une formulation qui correspondrait mieux à l’esprit français, c’est-à-dire qui se situerait sur le plan de l’entendement. D’où le caractère un peu étonnant des équivalents. Dans le cas de state-of-the-art, il arrive qu’il soit traduit littéralement. C’est ce qu’a fait la Société française de biologie cliniqueNote de bas de page 17, dans son Dictionnaire des termes à l’usage de la validation de techniques, où l’on trouve « performance de l’état de l’art » comme équivalent de state-of-the-art performance. Il y a même lieu de se demander si cette traduction littérale ne serait pas en train de faire son chemin dans la langue des linguistes? À preuve, le communiqué suivant reçu dernièrement par courrier électronique :« Un bref état de l’art des travaux récents en sémantique formelle consacrés au calcul des valeurs aspectuo-temporelles amène à soulever un certain nombre de questions fondamentales pour la recherche dans ce domaine, et en particulier les quatre questions suivantes… » Si le traducteur ne réalise pas qu’il est en présence d’un mot image, d’un mot concret, d’un cas particulier, il n’est pas étonnant, quand il est confronté à une proposition ou à une phrase image, concrète, que ses traductions soient gauches. En fait, si le traducteur saisit bien le rôle des cas particuliers, des cas concrets, des exemples que contient le texte anglais, deux possibilités s’offrent à lui : se contenter de traduire littéralement le segment de phrase (voir l’exemple nº 1 : whether at midnight or midday), ce qui peut à l’occasion être possible; ou s’éloigner des mots pour exprimer l’idée qui se cache derrière eux (voir les exemples nos 2, 3, 4, 5, 6), ce qui est souvent la solution la plus heureuse. Cette prédilection de l’anglais pour les cas concrets, pour l’image n’est pas sans se refléter sur la manière d’écrire. Appelé à donner des exemples de ce qu’il avance, l’anglophone commence par des cas particuliers, ce qui est tout à fait conforme à sa vision du monde, et finit généralement son énumération de deux exemples ou plus par and suivi du générique (voir les exemples nos 8, 9, 10) ou de ce qu’il croit être un générique (voir l’exemple nº 7). Face à une telle formulation, le traducteur a plusieurs choix.Il pourrait traduire les cas particuliers dans l’ordre où ils sont présentés. La traduction de l’exemple nº 10 pourrait être : « L’arthrite rhumatoïde, le lupus érythémateux aigu disséminé et autres maladies inflammatoires peuvent causer une compression du nerf médian… » Il pourrait aussi choisir de présenter le générique avant les spécifiques. Cela donnerait : « Le syndrome du canal carpien peut être causé par diverses maladies inflammatoires, comme la polyarthrite rhumatoïde ou le lupus érythémateux aigu disséminé… » Dans un tel cas, le générique pourrait aussi être suivi d’un élément permettant d’introduire une énumération : le deux-points, le « dont », le « par exemple » ou encore le « notamment ». Ces deux dernières solutions ne sont toutefois pas interchangeables. Dans l’exemple nº 10, en optant pour « notamment », le traducteur accorderait aux deux pathologies mentionnées une place prépondérante dans la liste des facteurs étiologiques du syndrome en question, ce que le « par exemple » ne fait pas. Une courte recherche documentaireNote de bas de page 18 permettrait à tout traducteur de rejeter le « notamment ». Le traducteur pourrait laisser tomber les spécifiques et se contenter du générique, si l’économie dans la formulation devenait primordiale (voir l’exemple nº 8). Finalement, s’il le juge à propos, rien ne l’empêche de changer d’exemplesNote de bas de page 19, à la condition évidemment que ces derniers servent la même fin.Même si l’anglais aime bien le plan du concret et le français celui de l’entendement, il ne faudrait pas en conclure que cette façon de faire est l’apanage de la seule langue anglaise. Taine et GideNote de bas de page 20 n’ont-ils pas formulé de façon imagée le principe mis de l’avant par Vinay et Darbelnet! Le premier a dit : « Traduire en français une phrase anglaise, c’est copier au crayon gris une figure en couleur »; et le second : « Il est du génie de notre langue de faire prévaloir le dessin sur la couleur ». Le français peut recourir à l’image et il y recourt, mais moins fréquemment. Simple question de dosage.RéférencesNote de bas de page 1 Vinay J.-P., J. Darbelnet, Stylistique comparée du français et de l’anglais, Montréal, Beauchemin, 1958.Retour à la référence de la note de bas de page 1Note de bas de page 2 Par exemple, Dubé G., E. Fortin, Dictionnaire des expressions imagées/Images in Word Dictionary, Montréal, Stanké, 1998.Retour à la référence de la note de bas de page 2Note de bas de page 3 « Tidal Power », in P. Horguelin, Pratique de la révision, 2e édition, Longueuil, Linguatech, 1985, p. 172.Retour à la référence de la note de bas de page 3Note de bas de page 4 Crockett, J.U., Vegetables and Fruits, The Time-Life Encyclopedia of Gardening, New York, Time-Life Books, 1975, p. 7.Retour à la référence de la note de bas de page 4Note de bas de page 5 Backtracking, in Rouleau, M. Initiation à la traduction générale. Du mot au texte, Brossard, Linguatech éditeur, 2001, p. 188.Retour à la référence de la note de bas de page 5Note de bas de page 6 Paragraphe précédent : To me the most pleasant part of a hunting trip is a motel room. I hasten to add that I do not always stay in motels. I have had my share of raunchy shacks, pup tents, and bare ground. Campfires are as soothing as old brandy. Everyone should have the experience of arriving back at camp after dark and trying to start a fire with wet leaves and twigs.Retour à la référence de la note de bas de page 6Note de bas de page 7 A Pink-Collar Worker’s Blues in Rouleau, M., Initiation à la traduction générale. Du mot au texte, Brossard, Linguatech éditeur, 2001, p. 186.Retour à la référence de la note de bas de page 7Note de bas de page 8 Rouleau, M., Initiation à la traduction générale. Du mot au texte, Brossard, Linguatech éditeur, 2001, p. 99.Retour à la référence de la note de bas de page 8Note de bas de page 9 Ingle D.J., Is it really so? A Guide to Clear Thinking, Philadelphia, The Westminster Press, 1976, p. 11.Retour à la référence de la note de bas de page 9Note de bas de page 10 « Dictionnaire des synonymes anglais » in le Robert/Collins Super Senior, anglais-français, Paris, Le Dictionnaire Robert, 1995, p. 1057-1290.Retour à la référence de la note de bas de page 10Note de bas de page 11 A Pink-Collar Worker’s Blues, in Rouleau, M., Initiation à la traduction générale. Du mot au texte, Brossard, Linguatech éditeur, 2001, p. 186.Retour à la référence de la note de bas de page 11Note de bas de page 12 Wylie C.R. Jr., 101 Puzzles in Thought and Logic, New York, Dover, 1957.Retour à la référence de la note de bas de page 12Note de bas de page 13 Burns, K.P., R.R. Johnson, Carpal Tunnel Injuries in the Laboratory, in Rouleau M., La traduction médicale. Une approche méthodique, Brossard, Linguatech éditeur, 1994, p. 66.Retour à la référence de la note de bas de page 13Note de bas de page 14 Gladstone, W.J., Dictionnaire anglais-français des sciences médicales et para-médicales, 4e édition, Edisem, Saint-Hyacinthe, 1996.Retour à la référence de la note de bas de page 14Note de bas de page 15 http://www.granddictionnaire.comRetour à la référence de la note de bas de page 15Note de bas de page 16 Communication personnelle de Mme Sylvie Vandaele, prof. de traduction médicale, Université de Montréal.Retour à la référence de la note de bas de page 16Note de bas de page 17 Communication personnelle du Dr Bernard Dingeon, Chambery, Savoie, France.Retour à la référence de la note de bas de page 17Note de bas de page 18 « La compression du nerf au poignet (syndrome du canal carpien) peut être secondaire à une compression survenant dans le métier exercé, à une ténosynovite associée à une arthrite, ou à une infiltration locale comme l’épaississement du tissu conjonctif et le dépôt de substance amyloïde au cours du myélome multiple, ou de mucopolysaccharides. D’autres maladies de systèmes associés à une incidence accrue du syndrome du canal carpien sont l’acromégalie, l’hypothyroïdie, la polyarthrite rhumatoïde, et le diabète sucré. » Braunwald, E., et al., Harrison Principes de médecine interne, 4e édition française, Paris, Médecine-Sciences Flammarion, 1988, p. 2067.Retour à la référence de la note de bas de page 18Note de bas de page 19 As I see it, the slave mentality is alive and well. . . . It is there every time a secretary says, "Yes, I’ll do that. I don’t mind." or finds ashtrays for the people who come to talk to someone else. Ici, find ashtrays pourrait être traduit par « servir un café », sans que le sens n’en soit modifié, car, avec la loi anti-tabac, nombreux sont les endroits où il est interdit de fumer.Retour à la référence de la note de bas de page 19Note de bas de page 20 Vinay J.-P., J. Darbelnet, Stylistique comparée du français et de l’anglais, Montréal, Beauchemin, 1958. p. 59.Retour à la référence de la note de bas de page 20
Source : Chroniques de langue (la langue française vue par des langagiers)
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marques de commerce

Article sur l’écriture des marques de commerce et de leurs symboles
Sur cette page Définitions et synonymes Règles d’écriture Symboles de marque de commerce Noms désignant la marque et l’entreprise Renseignements complémentaires Définitions et synonymes Juridiquement, on distingue les marques de commerce des marques de commerce déposées et des noms commerciaux. Examinons les définitions de ces termes. Marque de commerce (trademark) Mot ou groupe de mots, avec ou sans dessin ou représentation graphique particulière (symbole, sigle ou logotype), servant à désigner les produits ou les services d’une personne ou d’une organisation et à les distinguer de ceux de ses concurrents. Une marque doit donc être originale et devenir distinctive dans l’esprit des consommateurs. Marque de commerce déposée (registered trade-mark) Marque de commerce inscrite au Registre des marques de commerce du gouvernement fédéral – c’est-à-dire qui a été formellement enregistrée auprès de l’Office de la propriété intellectuelle du Canada (OPIC) – qui atteste officiellement les droits du propriétaire sur la marque. On dit aussi, dans le même sens : marque déposée nom déposé marque de commerce enregistrée marque enregistrée On compte parmi les noms de marques les noms de voitures, d’avions, de boissons, de fromages, de parfums, de médicaments, de logiciels informatiques et d’autres produits sur le marché. Nom commercial Nom sous lequel une entreprise ou un particulier choisit d’exercer une activité commerciale, et qui peut dans certains cas être identique à la marque de commerce. Règles d’écriture Majuscule Les marques de commerce sont des noms propres qui ont un caractère distinct. Elles prennent donc la majuscule initiale lorsqu’elles désignent des produits : La Boréale est une bière québécoise. Il avait une Camaro. De plus, ils s’écrivent en caractères ordinaires (et non en italique) et sont invariables lorsqu’ils sont précédés de l’article : La Boréale et la Blanche de Chambly sont des bières québécoises. Il avait une Camaro et deux Chevrolet. On leur a acheté des Popsicle pendant la canicule. Minuscule Il arrive qu’une marque de commerce devienne tellement connue qu’elle en vient à être utilisée comme terme générique, perdant ainsi son caractère de produit distinct. Les noms de marques peuvent donc s’incorporer à la langue pour devenir de véritables noms communs figurant au dictionnaire. Ils prennent alors la minuscule initiale et varient généralement en nombre. Certains sont tellement implantés qu’on en oublie l’origine; on n’a qu’à penser aux mots suivants, tous d’anciens noms de marques déposées : une aspirine du cellophane un dictaphone des jeeps du nylon un pédalo un trampoline On peut préférer faire précéder le nom de marque du nom d’espèce. Les noms de marques retrouvent alors leur valeur de noms propres. L’usage n’est toutefois pas constant, et il n’est pas rare de voir la majuscule : une aspirine / un comprimé d’aspirine des kleenex / des mouchoirs Kleenex un frigidaire / un réfrigérateur Frigidaire des jeeps / des camionnettes Jeep un oka / du fromage Oka un diesel / un moteur diesel Italique ou guillemets Le nom des produits commerciaux en général s’écrit sans guillemets ni italique : un Coca-Cola des bottes Sorel une cafetière Melitta un jeu de Monopoly L’appellation de certaines créations de luxe telles que les parfums et les vêtements haute couture s’écrit parfois entre guillemets, mais habituellement en italique : un flacon de « Neiges » / un flacon de Neiges la robe « Soir de Bal » / la robe Soir de bal le parfum « J’adore » / le parfum J’adore Genre Pour déterminer le genre du nom de marque et de l’article qui l’accompagne, on utilise le nom générique sous-entendu à l’esprit : Je vous conseille de prendre un Advil. (nom masculin comprimé sous-entendu) Le Ritalin est contre-indiqué pour votre enfant. (nom masculin médicament sous-entendu) J’adore ma Ford. (noms féminins voiture ou automobile sous-entendus) Symboles de marque de commerce Contrairement aux États-Unis où les noms déposés doivent être signalés par le symbole R majuscule encerclé®, au Canada, la Loi sur les marques de commerce n’a normalisé aucun symbole en particulier et son emploi n’est pas obligatoire. Les symboles R encerclé® ou M majuscule D majusculeMD sont généralement utilisés pour identifier une marque de commerce enregistrée, tandis que les symboles TM ou MC sont utilisés pour identifier une marque de commerce non enregistrée. Certains ouvrages de langue recommandent de toujours employer M DMD en français plutôt que le symbole R encerclé®. D’autres recommandent d’employer le symbole M DMD si la marque est enregistrée ou déposée au Canada, et le symbole ® si la marque est enregistrée aux États-Unis (par exemple : RollerbladeR encerclé en exposant® et AspirinM D en majuscules et en exposantMD). Cette règle est toutefois difficile à appliquer. Dans l’usage, le symbole ® est largement employé en français. Voici les principaux symboles des marques de commerce. On les met en exposant et en caractères ordinaires (c’est-à-dire, pas en italique). Symboles acceptés en français Marques de commerce : Symboles acceptés en français et exemples Symbole Description Comment l’afficher Exemple M D en majusculesMD symbole français de marque déposée MD en exposant MARQUEM D en majuscules et en exposantMD ® symbole anglais de marque déposée (registered trademark) Alt 0174 MARQUE® MC marque de commerce non enregistrée MC en exposant MARQUEMC TM symbole anglais de marque de commerce (trademark) non enregistrée Alt 0153 MARQUETM SM symbole anglais de marque de service (service mark) SM en exposant MARQUESM Astérisque En remplacement de l’un des symboles R encerclé®, M D en majusculesMD, M C en majusculesMC et T M en majusculesTM, il est aussi possible d’apposer à côté de la marque un astérisque (*), qui renvoie à une note (par exemple, en bas de page dans une publicité ou au bas du produit, sur un emballage) : *Marque déposée du Bureau de la traduction (en anglais : *Registered trademark of…) *Marque de commerce du Bureau de la traduction [si le produit n’est pas enregistré] (en anglais : *Trademark of…) L’utilisation de l’astérisque permet notamment de préciser le nom du titulaire de la marque. Nom écrit en majuscules suivi du symbole Il n’est pas rare de voir certains noms de marque écrits tout en majuscules dans les textes, suivis du symbole de marque déposée. Cet emploi est correct si on veut insister sur la marque, dans une publicité par exemple. Comparez ces exemples : Pour vos maux de tête, prenez ADVIL®. Pour vos maux de tête, prenez deux Advil. En général, le symbole suit le nom de marque écrit de manière habituelle, c’est-à-dire avec une majuscule à la première lettre seulement : Qui ne prend pas, à l’occasion, des analgésiques de marque Tylénol®, Advil®, Motrin® ou Aspirin®? Remarque : Il faut noter que le nom de marque officiel Aspirin ne prend pas de e final. Symbole © (droit d’auteur) Il ne faut pas confondre le symbole d’une marque de commerce avec le symbole du droit d’auteur © (aussi appelé copyright, forme acceptée en français). Le droit d’auteur protège entre autres les œuvres littéraires, artistiques, dramatiques ou musicales, y compris les programmes informatiques. Le symbole s’obtient en tapant Alt 0169. Aucune règle juridique n’oblige le propriétaire d’une marque quant à l’endroit où le symbole doit être apposé. En règle générale, le symbole © est suivi, dans un ordre quelconque, du nom du titulaire des droits d’auteur et de la mention de l’année de la publication. Placé après le nom, le symbole est en exposant non précédé d’une espace, mais s’il est placé devant le nom, il n’est généralement pas en exposant et est suivi d’une espace : LATTER© (logiciel) © 2016 Druide informatique © Services publics et Approvisionnement Canada, 2016 © 2015, Éditions Julie Roy © Julie Roy, 2015 Il est à noter que le symbole ⓟ est le symbole anglais de phonogramme (phono copyright symbol) utilisé pour les œuvres musicales enregistrées, comme les disques. Noms désignant la marque et l’entreprise Juridiquement, on distingue les marques de commerce des marques de commerce déposées et des noms commerciaux. Certaines marques déposées (trademarks), comme les marques de voitures et de bières, portent le même nom que l’entreprise. Ce nom est appelé nom commercial (trade names). Dans ce cas, on met un article devant le nom de marque, mais pas devant le nom de l’entreprise : La BMWBMW est la meilleure voiture. (plutôt que : BMWBMW est la meilleure voiture) BMWBMW a réalisé des profits cette année. (et non : La BMWBMW…) BMWBMW est une bonne marque de voiture. (et non : La BMWBMW…) Renseignements complémentaires Pour plus de renseignements, voir médicaments (noms de médicaments) et véhicules (voitures, avions, bateaux, etc.).
Source : Clés de la rédaction (difficultés et règles de la langue française)
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détail (pour plus de détails)

Article sur l’expression pour plus de détails.
Il est correct de rendre l’expression anglaise for more details par pour plus de détails. Certains auteurs la préfèrent même à pour de plus amples détails, les mots amples et détails évoquant des idées contradictoires. Pour plus de détails sur l’étude, contactez la personne responsable. Vous pouvez lire, pour plus de détails, les articles que contient votre pochette. Si l’expression semble cavalière dans certains contextes, par exemple dans une lettre adressée à un ministre, on peut toujours la remplacer par une formule plus relevée comme si vous souhaitez davantage de précisions.
Source : Clés de la rédaction (difficultés et règles de la langue française)
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