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Résultats 1 à 10 de 17 (page 1 de 2)

compétiteur / compétitrice / compétitif / compétitive / compétition

Page renvoyant à l’article « concurrence/concurrencer/concurrentiel/concurrentielle » du Juridictionnaire et portant sur les mots « compétiteur/compétitrice », « compétitif/compétitive » et « compétition » utilisés dans le domaine juridique.
Renseignements complémentaires concurrence
Source : Juridictionnaire (difficultés de la langue française dans le domaine du droit)
Nombre de consultations : 2 867

concomitance / concomitant, ante / concomitamment

Article portant sur les mots concomitance, concomitant et concomitamment utilisés dans le domaine juridique.
L’adjectif concomitant présente une difficulté orthographique à cause de son étymologie. Puisque le mot vient du latin comes (compagnon) et non de committere (commettre), il s’écrit avec un seul m et un seul t comme consonne initiale de la dernière syllabe. Le mot concomitant marque généralement un rapport de dépendance ou de conséquence. Il signifie, dans une première acception, qui coexiste avec un ou plusieurs autres faits ou événements, qui concorde avec lui ou eux, et, dans une deuxième acception, qui a lieu, se produit en même temps qu’un autre ou que plusieurs autres faits ou événements liés entre eux. Employé dans le premier sens, il implique une similitude ou une analogie (on parlera, par exemple, après avoir évoqué le droit d’ester (ester 1, ester 2) en justice, du droit concomitant ou analogue de renoncer à une poursuite), tandis que, dans le deuxième sens, il comporte l’idée de temps, précisément celle de simultanéité. L’adjectif concomitant s’oppose à préexistant, à préliminaire ou à subsidiaire. Par exemple, dans la problématique du lien causal en matière de responsabilité médicale, le premier contexte décrit par les commentateurs de la théorie de la perte de chance en France et en Belgique énonce le cas de la faute médicale (une omission, le plus souvent) qui se greffe sur un processus morbide préexistant ou concomitant, c’est-à-dire coexistant. Réclamation concomitante ou subsidiaire. Période préliminaire ou concomitante aux demandes de soumissions. L’adjectif concomitant est souvent accompagné de son antonyme. Dans le droit des délits et des contrats, on oppose les responsabilités concomitantes aux responsabilités alternatives des parties. Application concomitante ou complémentaire de deux clauses. Circonstances antérieures ou concomitantes à la formation du contrat. Notes antécédentes ou concomitantes. Promesse concomitante ou postérieure. En droit pénal, c’est la commission concomitante d’infractions qu’on oppose à la commission consécutive. « Toutes les infractions ont été commises soit de façon concomitante, soit de façon consécutive à la perpétration de l’infraction d’introduction par effraction sans vol. » Parfois, les deux acceptions sont comprises dans l’emploi du mot : une action peut être entreprise en même temps qu’une autre, mais de façon accessoire à l’action principale. « Il y a néanmoins deux catégories de mesures de sûreté : celles où le traitement et la réadaptation sont au premier plan, et celles où la première place est tenue par un souci de neutralisation immédiate du délinquant à réadapter de façon concomitante mais subsidiaire. » Bien que l’adjectif concomitant signifie simultané, on ne peut employer indifféremment ces deux adjectifs pour qualifier tout objet. « Il s’agit principalement en l’espèce de déterminer si le défaut de fournir à l’accusé une traduction intégrale et [concomitante] (on dirait ici simultanée par opposition à consécutive) de tous les témoignages au procès a violé son droit à l’assistance d’un interprète. » De même, on ne dira pas : « De façon [concomitante] à son travail de femme de ménage, la demanderesse devait s’occuper des trois enfants de la défenderesse », mais : « Tout en travaillant comme femme de ménage… »; l’idée de simultanéité ne peut être ainsi diluée et exprimer une autre notion que celle de coexistence parfaite ou complète dans le temps. Le mot concomitant s’emploie absolument (« Dans le cas de la vente liée, interdite en France, la vente du produit est subordonnée à l’achat concomitant d’un autre produit ») ou avec la préposition de (« Est assimilé au meurtre au premier degré le meurtre concomitant de la perpétration d’une infraction prévue à cet article »). Lorsqu’on en use en fonction d’attribut (être, paraître, sembler concomitant), il se construit d’ordinaire avec la préposition de (« La dépénalisation est concomitante de l’engorgement des tribunaux ») ou avec (« En assurance de dommages, la mise en vigueur du contrat est généralement concomitante avec la date de sa formation »), mais on tourne d’habitude par la construction absolue, plus élégante et plus simple, car elle peut permettre l’économie de mots : « La dépénalisation et l’engorgement des tribunaux sont concomitants » « En assurance de dommages, sont généralement concomitantes la mise en vigueur du contrat et la date de sa formation. » Les deux éléments coexistants sont, ainsi, unis par la préposition et, ce qui traduit d’une manière plus frappante pour l’esprit la notion de concomitance. « Sauf en matière de fiducies testamentaires, le transfert des biens par les constituants et l’acceptation par le fiduciaire sont concomitants, suivant la règle du consensualisme. » Dans la langue soignée, des auteurs recommandent d’éviter de faire suivre concomitant des prépositions à ou avec. Selon eux, il serait incorrect d’écrire : « Le paiement des chèques de voyage est concomitant [à] la demande des formules et s’effectue au moment de leur émission »; il faudrait dire : «  (…) est concomitant de la demande (…) ». Remarquons, en passant, que la phrase suivante est irréprochable : « La nature du recours communautaire en annulation découle de son appartenance concomitante au contentieux de la légalité » puisque le mot au, article contracté, se rapporte à appartenance et non à l’adjectif qui le précède. La condamnation qu’a encourue la construction concomitant suivi des prépositions à et avec a perdu tous ses effets depuis que l’usage courant l’a accueillie. On n’hésitera plus dorénavant à dire que des droits, des recours sont concomitants à d’autres ou que des préjudices sont concomitants avec d’autres. Le mot concomitant est un terme didactique, d’un usage moins fréquent dans la langue usuelle que dans le style administratif et le discours juridique. Ses cooccurrents privilégiés sont nombreux; en voici trois, en contexte : application (« Le juge répond à cela que les deux lois ne viennent pas en conflit et doivent recevoir une application concomitante »), compétence (« Le juge a décidé que chacun des pays jouissait d’une compétence concomitante pour juger les contrevenants »), pouvoir (« Le tribunal administratif à qui on a conféré le pouvoir d’interpréter une loi détient aussi le pouvoir concomitant d’en déterminer la constitutionnalité. ») Autres cooccurrents fréquents ou immédiatement disponibles : activité, action, cause, circonstance, condition, conséquence, danger, demande, démarche, doctrine, droit, effet, époque, événement, fait, faute, frais, garantie, opération, période, préjudice, présence, privilège, prestation, risque. En droit pénal canadien, une peine est qualifiée de concomitante ou de concurrente (voir aussi, dans le droit de la responsabilité délictuelle et contractuelle, les responsabilités dites concomitantes ou concurrentes) si elle est purgée en même temps qu’une autre : les peines d’emprisonnement seront purgées en même temps ou concurremment, par opposition aux peines cumulatives ou consécutives pour lesquelles elles seront purgées l’une après l’autre. En ce domaine du droit, il faut faire la différence entre concomitance et confusion : dans le vocabulaire de la détermination de la peine, on appelle confusion de peines la mesure par laquelle le juge ordonne que seule la peine la plus élevée sera exécutée. Ainsi, la personne déclarée coupable qui subit, à l’égard de chacun des trois chefs d’accusation, une peine d’emprisonnement de six mois pour le premier chef, de neuf mois pour le deuxième et de neuf mois pour le troisième purgera au total un emprisonnement de quinze mois, si les peines infligées au regard des deuxième et troisième chefs sont des peines concomitantes et suivent la peine prononcée quant au premier chef. De même, dans le cas où il y a deux chefs d’accusation et que la première peine est de trois mois et la deuxième, de six mois, si les peines sont concomitantes, le coupable purgera en tout un emprisonnement de six mois. Dernier exemple : la peine initiale de trois ans de prison est entrée en vigueur le 1er janvier 2012; une peine concomitante de trois ans est venue s’ajouter à la première, prenant effet le 1er juillet de la même année, ce qui porte la durée totale de la peine à trois ans et demi. Pour l’emploi en droit pénal canadien de la notion de concomitance liée à l’acte criminel d’homicide, voir ci-après. Meurtre concomitant de la perpétration d’un acte criminel grave détournement (détournement 1, détournement 2) d’aéronef, enlèvement et séquestration, tentative de viol ou attentat à la pudeur). Au Canada, la common law connaît l’action en responsabilité délictuelle concomitante fondée sur une assertion inexacte faite par négligence. Obligation concomitante. « La réparation normale en cas de manquement à une obligation contractuelle première (l’objet du contrat) consiste en l’obligation secondaire concomitante de verser des dommages-intérêts. » Au Canada toujours, l’obligation de diligence n’est pas toujours énoncée expressément comme devant être concomitante à l’obligation essentielle d’exécuter le contrat. « En l’espèce, il n’existe aucune concomitance. Le contrat de travail que l’appelant a signé ne comporte aucune obligation contractuelle expresse qui coïncide avec l’obligation de diligence, qui lui est concomitante. » Lorsqu’il y a convention entre des parties, dans le droit de la famille par exemple, celles-ci prévoient d’ordinaire l’obligation d’un règlement concomitant de certaines questions pour que soit reconnue la validité de l’accord. « Les parties à la convention sont convenues que l’exercice concomitant de la compétence en matière de garde est commandé par l’intérêt supérieur des enfants. » Généralement, le droit civil français et québécois ne reconnaît qu’au seul paiement en espèces la possibilité d’éteindre une obligation de façon concomitante à la remise d’une somme d’argent ou de tout autre objet. Lorsque le principe de l’enrichissement sans cause ou injuste entre en jeu, on reconnaît généralement que, pour qu’il lui soit attribué une prestation compensatoire, la partie demanderesse doit établir un certain nombre d’éléments; elle doit, entre autres, faire la preuve d’un appauvrissement concomitant et d’une absence de justification à l’enrichissement. Ajoutons que des décisions judiciaires concomitantes sont rendues simultanément. Jugement prononcé de façon concomitante. En droit maritime privé, on qualifie de concomitants les contrats d’affrètement (il peut y en avoir plus de deux) passés simultanément pour assurer la protection d’un seul voyage : contrats concomitants d’affrètement au voyage ("concurrent voyage charterparties"). On dit d’un droit qu’il est concomitant d’un autre droit : par exemple, le droit d’une partie contractante d’intenter une action en responsabilité délictuelle contre les employés de l’autre partie est concomitant de celui qui lui permet d’intenter contre elle une action fondée sur le contrat et la responsabilité délictuelle. De plus, le droit judiciaire privé reconnaît le principe qui autorise la poursuite concomitante d’instances parallèles in personam en matière d’injonction. Le substantif concomitance se construit avec un complément de nom (la concomitance des faits), lequel peut être suivi de la conjonction et ou de la préposition avec ou d’un autre complément de nom. « Cet article énonce d’abord l’exigence de la concomitance du paiement et de la subrogation consentie par le créancier. » « Il a reconnu que la concomitance de ces trois événements reste une éventualité qui sort manifestement du cadre des coïncidences prévisibles. » « Dans cette optique, siérait-il que les tribunaux encouragent les législateurs à passer à l’action en abandonnant les règles actuelles relatives à l’ivresse et en exigeant la concomitance de l’état d’esprit coupable et de la conduite prohibée? » La locution en concomitance avec, plus rarement en concomitance employée de façon absolue (« Toutes les peines seront purgées en concomitance. ») ou concomitamment (voir au point 14), est précédée des verbes être, purger, se produire, se réaliser, survenir ou de verbes d’état semblables. « L’ordonnance précise que les peines devront être purgées en concomitance avec toute autre sentence prononcée après cette date. » Congédiement survenu en parfaite concomitance avec la réclamation. Le mot concomitance se construit également avec la préposition entre : « Y a-t-il concomitance entre la passation des deux contrats d’adhésion et l’adoption de la clause en litige? » « La responsabilité du transporteur aérien se trouve engagée par la simple concomitance entre le vol et l’apparition de la lésion. » Les cooccurrents privilégiés de concomitance sont les suivants : accidents, événements, faits, incidents, usage. Concomitance dans la relation des faits, dans l’exécution des travaux, de l’usage des deux langues officielles. Règle de la concomitance. « La règle de la concomitance autorise l’application des principes de la responsabilité contractuelle et de la responsabilité délictuelle à un même préjudice. » Le mot concomitance entre régulièrement dans la formation de phrases dans lesquelles il y a omission des articles définis. Exiger concomitance entre une chose et une autre. « Ces deux dispositions n’exigent pas concomitance entre émission et certification. » Lorsqu’en droit coexistent deux actes accomplis ou deux faits survenus, on exprime ce rapport par la notion de concomitance. Ainsi en est-il, dans l’ordre de la responsabilité médicale qui régit la relation entre le médecin et son patient, du lien qui unit la divulgation de dossiers médicaux et la confiance qui règne entre les deux parties. « Il y a concomitance du devoir de divulguer et de la confiance que le patient met inévitablement dans la bonne foi et la compétence professionnelle de ceux à qui il a confié le soin de le traiter. » En droit constitutionnel canadien, on dit qu’il y a concomitance législative lorsque deux dispositions, l’une prévue par une loi fédérale, l’autre, par une loi provinciale ou territoriale, sont analogues et peuvent subsister côte à côte sans être incompatibles. Par exemple, la loi fédérale ne prévoit aucune exception au délai maximal de deux ans qu’elle a impartit pour intenter une action et la loi provinciale, de portée moins générale, n’accorde pas, malgré tout, de délai plus long. Dans le droit de la responsabilité délictuelle, la common law distingue encore les auteurs conjoints des auteurs indépendants d’un délit civil. Les coauteurs du préjudice sont considérés comme « conjoints », et, donc, responsables du même délit, lorsqu’il existe une concomitance non seulement dans l’enchaînement causal qui a entraîné le même dommage, mais aussi s’ils ont concouru à quelque entreprise commune. Ils sont « indépendants », et donc responsables du même dommage, lorsque la concomitance s’applique exclusivement à la causalité même. Dans le premier cas, il ne peut y avoir qu’une seule cause d’action, dans le second, autant de causes d’action qu’il y a d’auteurs du délit. Toujours en ce domaine, on dit qu’il y a concomitance dans le cas où coexistent commission d’un délit et stipulation contractuelle concernant la responsabilité dans l’éventualité du délit. Le droit canadien prévoit que, en matière de responsabilité pénale, la concomitance, pas nécessairement parfaite, entre l’actus reus (l’acte illicite, élément matériel de l’infraction) et la mens rea (l’intention coupable) est nécessaire et que cette coexistence des deux éléments suffit à rendre coupable l’auteur du fait prohibé. « Non seulement doit-il y avoir mens rea, mais il doit y avoir concomitance avec l’acte reproché. Toutefois, il n’est pas toujours nécessaire que l’acte coupable et l’intention soient complètement concomitants; ils doivent seulement coïncider à un moment donné. » On sait qu’en droit pénal la notion de temps est fondamentale lorsqu’il s’agit de déterminer la nature et la gravité de l’acte criminel : des mots et des locutions comme après, au moment de, consécutif à et peu de temps avant servent au juge et au jury à trancher la question. Ainsi en est-il des dispositions de common law relatives à l’homicide concomitant d’une infraction majeure; l’ancien article 213 du Code criminel canadien appelait meurtre au premier degré le meurtre concomitant de la perpétration d’une infraction. Par exemple, l’accusé assassine un jeune enfant deux minutes après avoir commis sur lui un attentat à la pudeur. Pour décider s’il est coupable de meurtre au premier degré, le jury devait considérer le sens du mot concomitant employé dans la disposition pertinente et déterminer s’il exigeait que l’infraction sous-jacente et le meurtre fussent simultanés. Les tribunaux ont décidé de ne plus donner d’interprétation restrictive au mot concomitant et d’accepter que les infractions doivent faire partie d’une suite ininterrompue d’événements constituant une seule affaire. Vol et usage concomitant d’une arme à feu. Ajoutons que l’objectif visant à favoriser la compréhension de la procédure judiciaire est plus susceptible d’être atteint, si la norme d’interprétation simultanée fondée sur la fidélité, dans le contexte de l’article 14 de la Charte canadienne des droits et libertés, est celle de la concomitance. « Il importe par-dessus tout que l’interprétation et les propos interprétés soient concomitants, ce qu’établit la norme de concomitance. » L’adverbe concomitamment s’écrit avec deux m aux quatrième et cinquième syllabes. Il signifie simultanément, à la fois, en même temps. Déclaration consignée concomitamment à l’aveu. Exercer tous ses recours concomitamment. « Du consentement des parties, les deux actions ont été entendues concomitamment. » Il se distingue de ce qui se produit avant ou après un autre fait. Sa construction est absolue ou il s’accompagne de la préposition à ou avec. « Le paragraphe (1) s’applique aux lois de la Législature ou aux règlements, décrets ou arrêtés pris en vertu d’une loi de la Législature édictée ou adoptée antérieurement, concomitamment ou postérieurement à l’entrée en vigueur de la présente partie. » « La somme leur a été versée concomitamment à l’apposition du sceau. » Peines purgées concomitamment avec les peines antérieures (on dit aussi concurremment, par opposition à consécutivement). « Le reste de la peine doit être purgé concurremment ou consécutivement à la peine résultant de la condamnation visée à l’article 10. » « La peine infligée est augmentée à deux années d’emprisonnement pour chacune des trois infractions. Les peines seront purgées concomitamment, mais de façon consécutive à celles qui sont actuellement subies pour des infractions antérieures. » S’il s’agit d’évoquer le lien étroit qui existe entre deux demandes différentes mais que les nécessités de la justice commandent qu’elles soient jugées ensemble afin d’éviter des incompatibilités ou des divergences dans les solutions qui leur seront données, on ne parlera pas de concomitance, mais de connexité. La notion de concomitance se rapporte à l’instruction « simultanée » des demandes plutôt qu’à la nature du lien qui les rapproche. Renseignements complémentaires concurremment
Source : Juridictionnaire (difficultés de la langue française dans le domaine du droit)
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insectes de l’été

Article sur les insectes piqueurs et mordeurs de l’été.
Sur cette page Moustique ou maringouin Moustique Maringouin Brûlot Mouche noire Taon ou bourdon Moustique ou maringouin Moustique Les moustiques sont probablement les insectes piqueurs les plus connus et les plus détestés de la saison estivale. Le mâle est inoffensif, comme c’est le cas pour la plupart des insectes piqueurs et mordeurs. En effet, seules les femelles sont à la recherche de sang pour assurer le développement de leurs larves. Autrement, les moustiques se nourrissent de nectar, ce qui contribue à la pollinisation des fleurs. Le mot moustique tire son origine de l’espagnol mosquito, qui signifie « petite mouche ». En langue familière, on emploie également le mot moustique au sens figuré pour parler d’un ou une enfant ou d’une personne de petite taille. Maringouin Les moustiques peuvent être appelés différemment selon les régions. Le terme maringouin (niveau familier) est employé au Québec, en Acadie, dans les Antilles, à l’île de la Réunion et en Louisiane. Il existe d’ailleurs une ville appelée Maringouin dans cet État américain. Le mot maringouin serait un emprunt au tupi-guarani (mbarigui). Cette langue autochtone était parlée jadis sur les côtes brésiliennes. En France et en Belgique, on désigne un insecte similaire par le nom de cousin. Brûlot Les brûlots sont des insectes minuscules, difficiles à voir. Grâce à leur petite taille, ils se faufilent aisément à travers le grillage des moustiquaires traditionnelles. Le nom brûlot (ou brulot) est tiré du verbe brûler. Les piqûres de ces insectes donnent une douloureuse sensation de brûlure et entraînent souvent des enflures. Un brûlot peut également désigner un écrit ou un discours violent destiné à déclencher la controverse. Le militant a publié ce brûlot qui a fait beaucoup de vagues. Mouche noire Légèrement plus grosses que les brûlots, les mouches noires (connues également sous le nom de simulies) aiment bien attaquer à l’arrière des oreilles, au cou et aux chevilles. Les mouches noires sont présentes partout dans le monde, même dans les régions des tropiques et en Arctique. Taon ou bourdon Le taon est un insecte mordeur redouté tant par les animaux que par les humains. Très vorace, il n’hésite pas à foncer sur sa proie pour lui arracher des morceaux de peau. Les taons sont particulièrement actifs pendant les chaudes journées peu venteuses. Ils ont une préférence pour la peau mouillée, au grand malheur des personnes qui profitent des belles journées d’été pour se baigner ou pratiquer la navigation de plaisance. Il existe plusieurs noms pour désigner le taon. Au Canada français particulièrement, on parlera de : mouche à chevreuil mouche à orignal mouche à cheval frappe-à-bord frappe-d’abord Au Québec, on utilise parfois le mot taon (on prononce « ton ») pour parler du bourdon, un gros insecte velu qui ressemble à une abeille.
Source : Clés de la rédaction (difficultés et règles de la langue française)
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Jurilinguiste, terminologue-juriste et terminologue juridique : un problème terminologique?

Un article sur la distinction entre jurilinguiste, terminologue–juriste et terminologue juridique
Iliana Auverana (L’Actualité terminologique, volume 36, numéro 3, 2003, page 31) La complexité du langage du droit est un phénomène fort connu, et l’étude de ce langage est née de la nécessité d’aplanir les difficultés de communication dans le domaine du droit. Or, cette nécessité se fait plus pressante en contexte de bilinguisme et de bijuridisme, comme c’est le cas au Canada. En système de corédaction, on fait appel à des spécialistes ayant une double compétence juridique et linguistique, qui sont de plus en plus sollicités par suite des décisions de la Cour Suprême en matière de droits linguistiques, plusieurs provinces ayant l’obligation de rendre leurs textes législatifs accessibles dans les deux langues officielles. C’est ainsi que le ProgrammeNote de bas de page 1 national d’administration de la justice dans les deux langues officielles (PAJLO) naît en 1981Note de bas de page 2 et avec lui, la nécessité de recourir à des spécialistes également compétents en terminologie. Suit l’établissement graduel, de 1981 à 1994, de centres de jurilinguistique et d’associations de juristes d’expression française de common law dans six provinces.La jurilinguistique au Canada Pour comprendre le rôle actuel du jurilinguiste, il est important de préciser ce que l’on entend par jurilinguistique. Selon Jean-Claude Gémar, professeur à l’Université de Montréal, « la jurilinguistique a pour objet principal l’étude linguistique du langage du droit sous ses divers aspects et dans ses différentes manifestations, afin de dégager les moyens de définir les techniques propres à en améliorer la qualité, par exemple aux fins de traduction, rédaction, terminologie, lexicographie, etc., selon le type de besoin considéré. C’est dire que le jurilinguiste s’intéresse tout particulièrement aux questions d’ordre sémantique, syntaxique et stylistique de l’écrit juridique »Note de bas de page 3. Au ministère de la Justice du Canada, le jurilinguiste participe à la rédaction en parallèle de projets de lois et de règlements tout en assurant la qualité linguistique et stylistique ainsi que la concordance des deux versions. Il a en outre la responsabilité d’effectuer des recherches, de donner des avis terminologiques et d’élaborer des dossiers de terminologie spécialiséeNote de bas de page 4. Dans les centres de jurilinguistiqueNote de bas de page 5, les jurilinguistes offrent des services de révision, de rédaction, de consultation et de terminologie. En même temps, ces centres mettent à la disposition des juristes d’expression française, travaillant en contexte de common law, un ensemble de ressources leur permettant de mieux exercer leur profession.Juriste linguiste et jurilinguiste : nuances et équivalents Le terme jurilinguistique et la fonction de jurilinguiste sont nés au Canada dans les années 1970Note de bas de page 6. En Europe, on parle plutôt de « linguistique juridique » et de juristes linguistes (avec ou sans trait d’union). Mais selon Gérard Cornu, le champ d’étude de la « linguistique juridique » est plus vaste : « celle-ci englobe non seulement l’étude linguistique du langage du droit, mais celle du droit du langageNote de bas de page 7 »Note de bas de page 8. Au Canada, le jurilinguiste est appelé en anglais jurilinguist. Cet équivalent ne semble poser aucune difficulté au pays. La Cour suprême et la Cour fédérale font appel à ces spécialistes. En Europe, par contre, la traduction anglaise du terme juriste linguiste n’est pas claire. Le Conseil de l’Europe a recours à des jurist-linguists pour la vérification des textes juridiques à travers tout le processus de négociation jusqu’à la signature par le président du Parlement européenNote de bas de page 9. Cependant, EurodicautomNote de bas de page 10, base de données terminologiques de la Commission européenne, donne comme équivalent de juriste linguiste le terme lawyer-linguist. Celui-ci fait de la traduction juridique. Il doit avoir un diplôme en droit; les exigences linguistiques sont élevées, mais une formation formelle n’est pas nécessaire. On trouve les lawyer-linguists à la Cour de Justice des Communautés européennesNote de bas de page 11.Terminologue juridique, juriste terminologue et terminologue-juriste : pas seulement un jeu de mots En termes généraux, les terminologues exécutent les recherches nécessaires pour répertorier les termes propres à un domaine, les définir et en chercher les équivalents dans une autre langue; fournissent des services de recherche ponctuelle pour répondre aux besoins particuliers des traducteurs, des interprètes et des rédacteurs; préparent des glossaires, des lexiques, des dictionnaires, des vocabulaires et des fichiers terminologiques et alimentent les bases de données terminologiques; gèrent et mettent à jour le contenu de la base de données terminologiques dont ils se servent. Pour accéder à la profession de terminologue, l’intéressé doit remplir l’une des conditions suivantes : posséder un baccalauréat en traduction ou en linguistique; posséder un diplôme universitaire dans une discipline connexe; ou avoir suivi des cours de transfert linguistique et acquis deux ans d’expérience à temps plein en traductionNote de bas de page 12. La terminologie juridique constitue un champ de spécialisation pour la personne ayant une formation dans les disciplines mentionnées ci-dessus. L’appellation terminologue juridique est donnée par l’Office national de la classification des professions comme un exemple d’appellation d’emploi dans la catégorie de traducteurs/traductrices, terminologues et interprètesNote de bas de page 13. Le terminologue-juriste ou juriste terminologue doit avoir un diplôme universitaire en droit et une très bonne connaissance du système juridique canadienNote de bas de page 14. En contexte de travail, le terminologue-juriste ou juriste terminologue est appelé à faire une analyse poussée des notions juridiques pour établir la terminologie et la synonymie dans une langue et l’équivalence dans l’autre. De plus, le terminologue- juriste doit faire des recherches terminologiques ponctuelles et proposer des solutions aux problèmes terminologiques présentés par les traducteurs juridiques et, le cas échéant, participer aux travaux de normalisation de la terminologie juridique dans l’administration canadienne. Le terme juriste terminologue est utilisé par le PAJLO sur son site Web pour désigner la personne-ressource au Bureau de la traduction qui fournira des services d’appui terminologique dans le cadre des « travaux de normalisation du vocabulaire français de la common law »Note de bas de page 15. Le Bureau de la traduction utilise plutôt le terme terminologue-juriste, car la fonction première est la terminologie. L’équivalent anglais de terminologue juridique est legal terminologist d’après la Classification nationale des professions (CNP)Note de bas de page 16. Cependant, on a relevé ce terme comme équivalent de terminologue-juriste. Le PAJLO donne comme équivalent de juriste terminologue le terme lawyer-terminologist, qui est plus approprié, car l’équivalence entre « juriste » et « lawyer » est très évidente.Conclusion Les professions de jurilinguiste, de terminologue-juriste et de terminologue juridique se chevauchent par moments, le point commun étant la recherche terminologique. Le type d’analyse terminologique est cependant plus poussé dans les deux premières professions. La différence entre ces trois professions réside dans la formation universitaire et l’axe principal des responsabilités.Le terminologue-juriste détient nécessairement un diplôme en droit, tandis que le jurilinguiste et le terminologue juridique possèdent un diplôme en traduction ou en linguistique ou dans une discipline connexe, mais un diplôme en droit demeure un atout incontestable pour le jurilinguiste. Le travail du terminologue-juriste est plus axé sur la recherche et l’analyse des notions terminologiques, alors que celui du jurilinguiste porte plus sur la rédaction, la révision et l’établissement de la concordance dans les deux langues des textes juridiques.Iliana AuveranaRéférencesNote de bas de page 1 Le PAJLO est devenu Programme en 1987. Au début, il s’appelait Projet.Retour à la référence de la note de bas de page 1Note de bas de page 2 Internet. www.pajlo.org/fr/qui/origines.htm. « PAJLO : Qui sommes-nous? : Origines ».Retour à la référence de la note de bas de page 2Note de bas de page 3 Internet. www.clf.gouv.qc.ca/Publications/PubF104/F104P1ch3.html. Jean-Claude GÉMAR, « Fonctions de la traduction juridique en milieu bilingue et langage du droit au Canada » dans Langage du droit et traduction : essais en jurilinguistique.Retour à la référence de la note de bas de page 3Note de bas de page 4 Internet. canada.justice.gc.ca/fr/dept/pub/aud/legis/lppg3a.html.Retour à la référence de la note de bas de page 4Note de bas de page 5 Il y en a quatre au Canada : le Centre de traduction et de terminologie juridiques de l’université de Moncton (CTTJ); le Centre de traduction et de documentation juridiques de l’Université d’Ottawa (CTDJ); le Centre de recherche en droit privé et comparé du Québec (CRDPCQ) et l’Institut Joseph-Dubuc de Winnipeg.Retour à la référence de la note de bas de page 5Note de bas de page 6 Internet. www.canada-justice.net/fr/dept/pub/recru/page35.html.Retour à la référence de la note de bas de page 6Note de bas de page 7 Cornu fait une distinction entre l’étude du langage du droit (étymologie, morphologie, grammaire, syntaxe, sémantique, terminologie et stylistique) et l’étude du droit du langage, soit le droit en tant que force créatrice du langage ou de normalisation juridique.Retour à la référence de la note de bas de page 7Note de bas de page 8 CORNU, Gérard. Linguistique juridique, Paris, Montchrestien, 1990, p. 17.Retour à la référence de la note de bas de page 8Note de bas de page 9 Internet. www.europarl.eu.int/code/information/tasks_en.pdf. « Service of the Conciliation Secretariat ».Retour à la référence de la note de bas de page 9Note de bas de page 10 Internet. europa.eu.int/eurodicautom/Controller.Retour à la référence de la note de bas de page 10Note de bas de page 11 Internet. www.curia.eu.int/en/instit/services/traduction/recrutement.htm.Retour à la référence de la note de bas de page 11Note de bas de page 12 Internet. www.23.hrdc-drhc.gc.c/2001/f/groups/5125.shtml. « Classification nationale des professions ».Retour à la référence de la note de bas de page 12Note de bas de page 13 Idem.Retour à la référence de la note de bas de page 13Note de bas de page 14 Bureau de la traduction, Direction de la terminologie et de la normalisation (DTN). Document interne.Retour à la référence de la note de bas de page 14Note de bas de page 15 Internet. www.pajlo.org/français/quisomme/annexeb.html.Retour à la référence de la note de bas de page 15Note de bas de page 16 Op. cit. Note 8.Retour à la référence de la note de bas de page 16
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concordance / équivalence

Article portant sur les mots concordance et équivalence utilisés en linguistique et dans le domaine juridique.
La notion de concordance évoque la création d’un rapport entre deux objets, la mise en accord d’une situation avec une autre, une conformité, à tout le moins une analogie, sinon une équivalence. Cette idée de correspondance est illustrée par la table ou le tableau de concordance, sorte d’index qui met en regard des termes, des passages, des références, des contextes afin de permettre une étude comparative ou de faciliter la recherche; d’ailleurs, on appelle aussi table ou tableau d’équivalence ce genre de répertoire : « Le volume Documentation et Index comprend plusieurs outils de recherche, entre autres une table des matières et une table de concordance ou d’équivalence des chapitres. » Les constructions syntaxiques possibles sont les suivantes : concordance de (…) et de (…); concordance de (…) avec (…); concordance entre (…) et (…) Être en concordance avec qqch. Être de concordance avec qqch. « Cet article est de concordance avec les dispositions qui autorisent l’accomplissement du même acte et complète l’article 10. » Concordance de deux énoncés, de plusieurs faits. Concordance de situations. Absence, existence d’une ou de concordance. « Il y a absence de concordance entre son témoignage et sa déposition. » On dit qu’une concordance est établie entre deux choses. « Pour qu’il soit enregistré, le plan de lotissement doit établir la concordance entre les anciens et les nouveaux numéros de lots. » Le mot concordance est employé dans plusieurs domaines du droit, surtout en matière de rédaction et d’interprétation législatives. Concordance des deux versions d’une loi bilingue. Dans l’interprétation d’une loi, le tribunal est lié par la doctrine et la jurisprudence, qui exigent une stricte et littérale concordance entre les termes de la loi pertinente et les faits de l’instance. Concordances littérales, sémantiques. Concordance entre l’esprit et la lettre d’une loi. Assurer une concordance de vocabulaire. Le juge rend des motifs de concordance (ou de concordance partielle), par opposition aux motifs de dissidence, pour marquer qu’il adopte la ratio decidendi du jugement de la majorité. Par ailleurs, les problèmes de concordance sont variés. Lorsqu’une loi nouvelle est adoptée, le législateur prévoit des mesures transitoires pour éviter les incompatibilités, assurer une certaine concordance et permettre que des dispositions abrogées par la nouvelle loi s’appliquent quand même. En droit commercial, on parle de la concordance d’un acte juridique lorsque le but de l’opération est conforme aux conditions énoncées dans l’instrument. Ainsi, il y aura concordance de l’acte de vente si le but de l’emprunt étant d’acquérir un immeuble, l’acte de vente est conforme aux conditions de l’offre d’achat soumise avec la demande de prêt hypothécaire. En jurisprudence, le principe général de la concordance documentaire veut, en matière d’effets de commerce par exemple, qu’un connaissement comporte la description la plus complète possible des marchandises pour qu’il y ait conformité entre la description donnée par le document et celle que fournit la lettre de crédit. Le tribunal doit parfois confronter des textes juridiques émanant de deux États pour trancher une affaire qui lui est soumise. Il doit s’assurer, alors, qu’il y a concordance entre les définitions d’une infraction que donnent les deux autorités ou compétences législatives (et non les deux juridictions). Si cette concordance est absente, le problème juridique devient plus épineux, plus délicat à résoudre. Défaut de concordance. La notion d’équivalence évoque celles d’égalité, d’identité, d’adéquation. Norme autorisant la mise en lumière de rapports de concordance entre divers éléments (équivalence des droits; équivalence des charges fiscales, de l’exemption de personne mariée), elle marque d’abord et avant tout une identité de valeur et d’effet juridiques entre des actes, qu’il s’agisse de ceux que régissent les principes de l’équivalence des conditions dans le droit de la responsabilité civile, de l’équivalence des mobiles en droit pénal ou de l’équivalence juridique des résultats que reconnaît la doctrine dans la théorie générale du droit. Dans le droit de l’éducation, l’équivalence est l’égalité de valeur reconnue entre des cours ou des programmes. Les unités (on dit aussi crédits au Canada), les cours ou les programmes reconnus comme équivalents sont dits admis en équivalence : diplôme admis en équivalence d’un autre. Équivalence de cours de scolarité. Accorder des équivalences. En lexicologie et en traduction, l’équivalence est la relation entre deux termes de langues différentes qui désignent une même notion. L’équivalence peut être parfaite ou partielle. Justesse de l’équivalence. Équivalence textuelle. Équivalence fonctionnelle ou notionnelle (en terminologie juridique). État d’équivalence. La question du développement d’un vocabulaire français pour la common law canadienne implique l’exercice essentiel et urgent de normalisation entrepris par le Programme national de l’administration de la justice dans les deux langues officielles. L’opération de normalisation s’inspire d’une méthode qui s’appuie en grande partie sur le concept de la fonctionnalité, tel que l’entendent les disciplines de la linguistique, de la lexicographie juridique et de la traductique. Dans le vocabulaire normalisé du droit des biens, du droit successoral ou du droit de la preuve, notamment, la terminologie a été établie à ce jour suivant diverses approches, entre autres par le recours aux néologismes (confidé), à la paraphrase (règle d’exclusion de la preuve extrinsèque), aux emprunts au droit civil par extension de sens (bien meuble et immeuble, fief), à l’emprunt (common law, equity), à la réanimation, pourrait-on dire, de termes historiques (communage, covenant) ou à leur refrancisation (tenant, préclusion, chatel) et à l’équivalent littéral (bien réel et bien personnel). Pour justifier un choix terminologique, on pourra, dans certains cas, faire prévaloir dans sa démarche analytique la règle de l’équivalence fonctionnelle, que l’on distingue de l’équivalence structurelle (la syntaxe anglaise diffère de la syntaxe française) et de l’équivalence systémique (la culture anglaise produit des formes linguistiques ou d’expression différentes de celles que crée ce qu’on appelle le génie français). On définit en lexicographie juridique l’équivalent fonctionnel comme le terme de la langue cible qui correspond à la même notion juridique que le terme de la langue source tout en remplissant la même fonction terminologique, la fonctionnalité des équivalents étant, dans cette perspective, la capacité pour ce premier terme de remplir la même fonction sémantique et terminologique que le second. Plus exactement, il s’agit de déterminer le but de l’institution juridique qu’évoque le terme et de trouver l’équivalent, en droit civil, de l’institution de common law en cause. Recherche de l’équivalence. Obtenir l’équivalence. Renseignements complémentaires concordant concorder compétence équivalence
Source : Juridictionnaire (difficultés de la langue française dans le domaine du droit)
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bâtiment/bâtisse/établissement

Article sur la nuance entre les noms bâtiment, bâtisse et établissement.
Il ne faut pas confondre les mots bâtiment, bâtisse et établissement, dont les sens sont rapprochés. Bâtiment, bâtisse, complexe, édifice, établissement et immeuble : Définitions et exemples Mot Sens Exemples bâtiment Construction, généralement de grande dimension, servant à abriter des personnes, des animaux ou des choses. Une maison, une église, une grange sont des bâtiments. Le mot bâtiment est aussi utilisé pour désigner l’ensemble des entreprises et métiers qui travaillent à la construction des édifices. Enfin, dans le domaine du transport maritime, un navire est un bâtiment. les bâtiments de la ferme l’industrie du bâtiment les bâtiments militaires (navires de guerre, par exemple) bâtisse Bâtiment de grandes dimensions. Terme souvent employé de façon péjorative pour désigner un bâtiment généralement banal, peu esthétique ou même laid. Souvent, ce sont les mots immeuble ou édifice qu’il convient d’employer plutôt que bâtisse. une bâtisse très kitsch aux murs rose saumon une grande bâtisse en béton établissement Ensemble des installations établies pour le fonctionnement d’une entreprise. Par extension, désigne l’entreprise elle-même. établissement scolaire établissement hospitalier établissement public Renseignements complémentaires Voir édifice/immeuble/monument. Voir aussi centre/complexe.
Source : Clés de la rédaction (difficultés et règles de la langue française)
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Traduire should

Un article sur la traduction de should
Jacques Desrosiers (L’Actualité langagière, volume 8, numéro 1, 2011, page 21) Pour écrire cet article, j’ai profité des lumières de Sybil Brake, de Kim Lacroix et de Maurice Rouleau, qui ne partagent pas nécessairement mon point de vue sur la question. La question suivante m’a été transmise par une collègue anglophone à qui elle avait été adressée, parce qu’il s’agit en grande partie d’un problème de traduction de l’anglais vers le français. Q. Here are some examples of the use of "should" that we find in the documents coming from the Health Products and Food Branch, Health Canada, an important client of our unit (Médecine). These documents are "Notices of decision" regarding drugs that have recently been approved by the Department. In our mind, "should" and "should not" have a rather prescriptive sense in that context and should (or must!) be translated by "doit" and "ne doit pas," instead of "devrait" and "ne devrait pas." The client insists that we use "devrait."Recothrom should be administered under the conditions stated in the Product Monograph taking into consideration the potential risks associated with the administration of this drug product. [In the following sentence, the author switches to "must".] Recothrom must not be injected directly into the bloodstream.Recothrom devrait être administré selon les conditions décrites dans la monographie de produit, en tenant compte des risques potentiels associés à l’administration de ce produit pharmaceutique. Recothrom ne doit pas être injecté directement dans la circulation sanguine.Prevnar® 13 should be given intramuscularly using the pre-filled syringe (0.5 mL).PrevnarMD 13 devrait être administré par voie intramusculaire au moyen d’une seringue préremplie (0,5 mL).What advice would you have for medical translators? Many do not agree with their client on the appropriate translation of "should" in these examples. R. N’étant pas spécialiste de la langue médicale, je ne peux que dégager quelques constatations générales de l’usage, mais plusieurs raisons m’incitent à me rallier à votre point de vue. À l’évidence, qu’ils s’adressent au personnel médical ou aux usagers, les conseils touchant les médicaments ne sont pas de simples suggestions : ce sont à tout le moins de très fortes recommandations, voire des instructions à suivre. La question est donc de savoir si should et le conditionnel devrait expriment bien cette valeur. Il me semble que la réponse est oui dans le cas de should, alors que le conditionnel français dilue beaucoup trop l’idée d’obligation que ces conseils renferment. Le Grevisse fait remarquer que les verbes qui expriment la nécessité passent au conditionnel « quand on considère comme douteuse la réalisation du fait jugé nécessaire, possible, souhaitable, etc.Note de bas de page 1 ». L’usage montre d’ailleurs que si should sert souvent à formuler une obligation de façon très nette, le conditionnel français ne le fait à peu près jamais. Lorsqu’il est demandé à un patient d’être à jeun avant une prise de sang ou un examen quelconque, comme une échographie, presque toujours quand l’anglais emploie should, le français choisit l’indicatif présent :You should not eat for four hours before the scan.Vous ne devez rien manger dans les quatre heures précédant l’examenNote de bas de page 2. Si vous avouez que vous n’êtes pas à jeun, l’examen sera annulé. Les rédacteurs anglophones sentent should comme suffisamment contraignant dans ce genre de contexte, tandis que du côté français rédacteurs et traducteurs évitent le conditionnel, sans doute parce qu’il donnerait l’impression erronée que le patient a une marge de manœuvre. Le Practical English Usage de Michael Swan consigne cette valeur particulière de should, parmi d’autres emplois : « we often use should to talk about obligation, duty and similar ideasNote de bas de page 3 ». Tout en faisant remarquer qu’il est moins fort que must, Swan précise : « should can be used instead of must to make instructions sound more politeNote de bas de page 4 ». On met des gants blancs pour formuler l’instruction, qui reste une instruction. Il ne faut donc pas là-dessus se fier aveuglément aux dictionnaires bilingues, comme le Robert-Collins qui rend mécaniquement should par le conditionnel dans ses pages de grammaire. On entend un autre son de cloche dans les unilingues. Le Canadian Oxford Dictionary définit l’un des premiers sens de should par l’idée même d’obligation : « to express a duty, obligation ». Selon le Collins-Cobuild, « You use should to give someone an order to do something », exemple : All visitors should register with the British EmbassyNote de bas de page 5. Dans le domaine médical, les exemples ne manquent pas où le caractère impératif de should ne fait aucun doute :Can PICO-SALAX be mixed ahead of time?No, each sachet of PICO-SALAX should only be mixed just before use. Il n’est pas étonnant qu’on le traduise alors par le présent :Peut-on mélanger PICO-SALAX à l’avance?Non. On ne doit mélanger chaque sachet de PICO-SALAX qu’avant son utilisationNote de bas de page 6. Il en va ainsi dans les notices d’emploi d’une foule de médicaments courants. Je donne quelques exemples, suivis du nom de la pharmaceutique qui les produit :DUOFILM should be kept away from fire or flame.Le DUOFILM doit être tenu loin du feu.Stiefel CanadaThis medicine is for your use only and you should not give it to others.Ce médicament est uniquement pour votre usage personnel et vous ne devez en donner à personne d’autre. Ferring[Elidel] should be applied twice a day.[Elidel] doit être appliqué deux fois par jour. NovartisFor best results, you should avoid milk.Pour obtenir les meilleurs résultats, vous devez éviter le lait.Merck FrosstDiabetics should not use this product.Les personnes diabétiques ne doivent pas utiliser ce produit.Johnson & Johnson Plus frappant encore est le fait que should n’est pas si fréquent dans ces notices. Les rédacteurs anglophones préfèrent recourir à l’impératif (Discard after one use), souvent adouci par une formule de politesse (Please discuss this with your doctor), et parfois au présent intemporel (No solid food is allowed). En français, c’est l’infinitif injonctif (Prendre un comprimé deux fois par jour) qui sert le plus souvent à rendre l’omniprésent impératif de l’anglais :Do not take Advil if you are pregnant, unless directed by a physician.Consulter un médecin avant de prendre Advil si vous êtes enceinte. Si bien que lorsque should apparaît en anglais, il semble avoir été mis là simplement par souci de variété et est traduit, outre le présent doit, par diverses expressions, toutes plus fortes et plus claires que le conditionnel, toujours susceptible de laisser l’usager perplexe. Un exemple :Patients with diabetes should not use DUOFILM.L’utilisation du produit est contre-indiquée dans le cas de diabète. En français aussi, quand le conditionnel apparaît, son rôle semble être non pas de formuler un conseil moins important que les autres, mais simplement de rompre la monotonie. Et alors tout le contexte déteint sur lui :Elidel ne doit (should) être utilisé que si les autres thérapies se sont avérées inefficaces… Vous devriez (should) utiliser Elidel tel qu’il vous a été prescrit par votre médecin… On doit (should) mettre fin au traitement par Elidel lorsque les signes… Cette règle de traduction n’est pas exclusive au domaine médical. Quand les instructions à la fin d’un formulaire de demande de bourse ou d’emploi indiquent la date d’échéance à laquelle envoyer la demande, l’anglais recourt aussi bien à should qu’à must. Encore une fois, le premier est moins brutal que le second; mais les deux disent la même chose : un jour de retard, et vous êtes éliminé du processus. Voilà pourquoi l’un et l’autre sont traduits presque systématiquement par doit :Application should be made by 1 November 2010.Les documents … doivent nous parvenir au plus tard le 1er novembre 2010Note de bas de page 7. Le conditionnel est rare. Les documents devraient nous parvenir au plus tard le 1er novembre ne serait guère convaincant, enlevant trompeusement un peu de sa contrainte à l’obligation. Ce genre de consignes indique la marche à suivre. On ne dit pas : vous devriez peut-être envoyer le formulaire à cette date plutôt qu’à une autre. Ce n’est pas un ordre formel, mais pas un simple tuyau non plus. En fouillant dans Google, j’ai remarqué que l’usage anglais emploie applications should be sent (before ou no later than…) cinq fois plus souvent que applications must be sent. En revanche, on dit applications must be received dix fois plus souvent que applications should be received. C’est facile à comprendre. Avec must be received, les auteurs du formulaire s’adressent à eux-mêmes : ils peuvent être fermes. Should be sent s’adresse aux candidats qui envoient la demande : on est poli. Mais l’échéance ne devient pas élastique pour autant. La langue technique ne fonctionne pas différemment, si du moins je me fie aux exemples tirés du site English for Techies, dont je cite un long extrait parce qu’il résume bien la problématique :Le modal should à la forme affirmative sert à exprimer :soit une suggestion, un conseil : If the tool does not function properly, the following troubleshooting chart should be used to locate and correct the trouble : Si l’outil ne fonctionne pas correctement, on utilisera le tableau de recherche de pannes ci-dessous pour localiser et rectifier le défaut The NavTrac receiver should be mounted in a location where the display is easily visible and the keyboard is readily accessible : Il est conseillé d’installer le récepteur NavTrac à un emplacement où l’écran sera bien visible et le clavier facilement accessible (autre trad. : Il convient d’installer…) soit une forte recommandation :Nickel-cadmium cells should be discharged completely before recharging : Les piles au nickel-cadmium doivent être totalement déchargées avant toute rechargeAinsi qu’on peut le constater, le modal should est traduit, dans la langue technique, non pas par devrait, etc., mais, selon l’insistance du rédacteur, par doit , par une périphrase du genre il est conseillé de / il convient de / il y a lieu de, ou par le futur simpleNote de bas de page 8. [c’est moi qui souligne] Apprécions la riche palette d’expressions utilisées pour traduire should. Dans les documents où il est question de la grippe H1N1, l’Agence de la santé publique du Canada elle-même se passe volontiers du conditionnel :If you get flu-like symptoms and are otherwise healthy, you should stay home to recover. Si vous êtes habituellement en bonne santé et que vous présentez des symptômes pseudogrippaux, récupérez à la maisonNote de bas de page 9. Tout comme dans les conseils de santé qu’elle donne aux voyageurs :If you are ill with the flu before you leave Canada or while abroad you should delay your travel. Si vous tombez malade avant votre départ du Canada ou pendant un séjour à l’étranger, reportez vos déplacementsNote de bas de page 10. Comme on le voit sur la même page du site, le conditionnel reprend sa place en français lorsque le conseil ressemble davantage à une suggestion qu’à une prescription :You should consult the Department of Foreign Affairs and International Trade (DFAIT) for further information on whether the country you are travelling to/from has established screening measures. Vous devriez vous informer auprès du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international (MAECI) pour savoir si votre pays de destination ou celui d’où vous partez a prévu des mesures de dépistage. Un document de Santé Canada publié en 2004 au moment de la crise du SRAS traduisait systématiquement should par doit :All "SRI Alerts" should be reported to Health Canada. Toutes les « Alertes de MRS » doivent être signalées à Santé CanadaNote de bas de page 11.A person should be excluded if an alternate diagnosis can fully explain their illness. Une personne doit être exclue si un autre diagnostic peut expliquer entièrement sa maladie. Chacun a toutes les raisons du monde de voir dans tous ces conseils de très fortes recommandations ou des consignes à observer. Advenant des complications, les médecins et le personnel infirmier pourraient se retrouver dans l’embarras s’ils les prennent à la légère. Pour le public, il est plus prudent de considérer les avis donnés par une autorité médicale comme impératifs, peu importe qu’on les suive ou les ignore : il faut comprendre qu’ils ont été écrits avec l’intention qu’ils soient suivis à la lettre. C’est cette idée que should garde intacte. La formulation peut varier, le message est le même : voici ce qu’il faut faire. Le conditionnel devrait sera toujours risqué, parce qu’en atténuant cette valeur d’obligation, il sous-entend : faites comme vous voulez. Voilà sans doute la raison principale pour laquelle de nombreux traducteurs ne traduisent pas should par le conditionnel.RéférencesNote de bas de page 1 Le bon usage, 14e éd., De Boeck-Duculot, 2008, § 889, b, 1º.Retour à la référence de la note de bas de page 1Note de bas de page 2 TEP.Retour à la référence de la note de bas de page 2Note de bas de page 3 3e éd., Oxford University Press, 2005, § 519, 1.Retour à la référence de la note de bas de page 3Note de bas de page 4 § 520, 2.Retour à la référence de la note de bas de page 4Note de bas de page 5 3e éd., 2001.Retour à la référence de la note de bas de page 5Note de bas de page 6 PICO-SALAX.Retour à la référence de la note de bas de page 6Note de bas de page 7 Comment faire la demande [ce lien ne fonctionne plus].Retour à la référence de la note de bas de page 7Note de bas de page 8 Le modal should : emplois et traductions.Retour à la référence de la note de bas de page 8Note de bas de page 9 Principaux faits sur le virus de la grippe H1N1.Retour à la référence de la note de bas de page 9Note de bas de page 10 L’influenza.Retour à la référence de la note de bas de page 10Note de bas de page 11 Détection précoce des infections respiratoires sévères ou émergentes grâce à la surveillance des MRS [ce lien ne fonctionne plus].Retour à la référence de la note de bas de page 11
Source : Chroniques de langue (la langue française vue par des langagiers)
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Jeux paralympiques

Article sur les Jeux paralympiques.
Sur cette page Origine du mot paralympique Majuscule/minuscule et synonymes Jeux pour chaque type de handicap Fréquence des Jeux Handisport / sport adapté Autres termes liés aux Paralympiques Les premiers Jeux paralympiques d’hiver ont eu lieu en Suède en 1976. Seize ans plus tôt, en 1960, se sont tenus à Rome les premiers Jeux paralympiques de l’histoire. On doit leur création à sir Ludwig Guttmann, neurochirurgien allemand, qui organisa dès 1948 des compétitions sportives pour aider à la réadaptation de ses patients paralysés. Origine du mot paralympique Le mot paralympique (évitez paraolympique) est un mot-valise formé à partir de paraplégique et de olympique, puisqu’à l’origine, la première compétition de 1948 réunissait des personnes paraplégiques seulement. Comme les compétitions paralympiques regroupent maintenant des athlètes ayant une plus grande variété de handicaps, par exemple des athlètes amputés ou des athlètes ayant une déficience visuelle, l’utilisation du mot paralympique s’explique par la combinaison de para, préfixe d’origine grecque signifiant « à côté de » ou « parallèle », et de la terminaison lympique de olympique. Majuscule/minuscule et synonymes Au Canada, la graphie privilégiée est Jeux paralympiques, même si l’on rencontre souvent Jeux Paralympiques. On emploie aussi la forme elliptique Paralympiques. La Charte paralympique n’étant pas traduite, tous les termes qui s’y trouvent ne sont officiels qu’en anglais. De plus, l’abréviation JP n’est ni officielle ni répandue dans l’usage. Jeux pour chaque type de handicap Les Jeux paralympiques réunissent des athlètes ayant des handicaps physiques et des déficiences visuelles. Les athlètes sourds ou malentendants prennent part aux Jeux olympiques des sourds (Deaflympics en anglais), tandis que les athlètes ayant une déficience intellectuelle participent aux Jeux olympiques spéciaux. Fréquence des Jeux Depuis 1988, les Jeux paralympiques se tiennent dans la même ville que les Jeux olympiques et peu de temps après ceux-ci. Ils utilisent les mêmes sites et les mêmes installations sportives. Ils ont lieu tous les 4 ans, les Jeux paralympiques d’été étant décalés de deux ans par rapport aux Jeux paralympiques d’hiver. Les Jeux paralympiques sont organisés par le Comité international paralympique (CIP), appellation officieuse utilisée au Canada. L’appellation officielle du comité est l’International Paralympic Committee (IPC). Handisport / sport adapté Les Jeux paralympiques réunissent des athlètes ayant un handicap ou une déficience pour des épreuves de sport adapté. Au Canada, on préconise l’utilisation du terme sport adapté afin de mettre l’accent sur le sport plutôt que sur le handicap. Comme le nom l’indique, les sports adaptés sont une adaptation des sports olympiques traditionnels. Le terme handisport, synonyme de sport adapté, est moins fréquent au Canada; il est plutôt utilisé en Europe. Le terme handisport est un mot-valise créé à partir des mots handicapé et sport. Il désigne l’ensemble des disciplines sportives pratiquées par les athlètes ayant un handicap. Les termes suivants sont aussi synonymes de sport adapté : sport pour athlètes handicapés sport pour athlètes ayant une déficience (terme réservé aux athlètes ayant une déficience visuelle) sport pour athlètes ayant un handicap Autres termes liés aux Paralympiques Bien des termes associés aux Jeux olympiques ont un pendant aux Jeux paralympiques. C’est ainsi qu’on parle notamment de : paralympisme village paralympique relais de la flamme paralympique emblème paralympique devise paralympique La devise paralympique du Comité international paralympique est : L’esprit en mouvement (Spirit in Motion).
Source : Clés de la rédaction (difficultés et règles de la langue française)
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sport, discipline et épreuve

Article sur les nuances de sens entre les mots sport, discipline et épreuve dans le contexte des Jeux olympiques.
Sur cette page Généralités Sport Discipline Épreuve Généralités Beaucoup de gens confondent les mots sport, discipline et épreuve, trois mots que l’on rencontre fréquemment dans le contexte des Jeux olympiques Les mots discipline et sport sont souvent considérés comme des synonymes. D’autant plus qu’un sport qui ne compte pas plusieurs disciplines officielles, par exemple l’escrime ou l’haltérophilie, est considéré à la fois comme un sport et comme une discipline. Il existe toutefois certaines nuances qu’il vaut la peine de souligner. Sport Un sport est une pratique régie par une fédération internationale. Les diverses fédérations internationales doivent notamment veiller à l’intégrité de la pratique des sports sous leur responsabilité. Chaque sport olympique dépend d’une fédération et peut être subdivisé en plusieurs disciplines. Exemple de sport : le ski Discipline Une discipline est une branche d’un sport comprenant une ou plusieurs épreuves. Exemple de discipline : le ski de fond (discipline du ski) Épreuve Une épreuve est une compétition dans un sport ou dans l’une de ses disciplines au terme de laquelle les athlètes peuvent obtenir une place au classement ou se voir décerner une médaille. Exemple d’épreuve : 15 K minuscule M minusculekm individuel – hommes (épreuve de ski de fond) Truc : Quand le terme comprend une mesure de distance ou les mots hommes, femmes ou mixte, il s’agit généralement d’une épreuve. Par ailleurs, un tournoi est considéré comme une épreuve puisque les trois meilleures équipes du tournoi remportent une médaille.
Source : Clés de la rédaction (difficultés et règles de la langue française)
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duplicata/dupliquer

Article sur le sens des mots duplicata et dupliquer.
En droit administratif, un duplicata est le second exemplaire d’un document. Il porte généralement la mention « duplicata » (copie conforme) et a la même valeur que l’original. Il peut être produit plus tard pour remplacer un document perdu ou volé : un duplicata d’un permis de conduire, d’un acte, d’un certificat, d’un diplôme Au pluriel, on écrit : des duplicata des duplicatas La forme au singulier duplicatum est rare. Le document original s’appelle primat, la première copie duplicata, et la deuxième copie se nomme triplicata (le troisième exemplaire). La majorité des ouvrages déconseillent l’emploi de duplicata au sens général de « copie », car une copie, la reproduction d’un texte écrit, n’a pas la même valeur que l’original. Duplicata est cependant admis comme synonyme dans certains dictionnaires. On peut préférer employer : copie double exemplaire Il ne faut pas confondre duplicata avec fac-similé, la reproduction très fidèle d’un écrit ou d’un dessin. Il en va de même avec le verbe dupliquer, qui est plutôt employé dans le domaine des télécommunications dans le sens de « reproduire » ou « copier un enregistrement sur support magnétique ou optique » : dupliquer un enregistrement, des plans, un logiciel, un disque, une bande, une cassette, etc. Quoique dupliquer soit attesté au sens général de faire un ou plusieurs exemplaires d’un document par photocopie, les verbes suivants sont souvent plus appropriés : copier faire un double photocopier
Source : Clés de la rédaction (difficultés et règles de la langue française)
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