abrégé, ée / abréger 1

Le mot abrégé est adjectif ou participe passé et substantif.

  1. Comme adjectif, il s’emploie en parlant des formes d’expression écrite ou orale : « La maxime juridique ramasse dans une formule abrégée un principe de droit reconnu. ». Considérations abrégées du jugement. Forme abrégée : ’Enregistrement contrôleest la forme abrégée de l’expressionenregistrement du contrôle de la circulation aérienne’. Texte, titre abrégé : titre intégral et titre abrégé de la Loi. « Le texte quelque peu condensé et complexe de l’article 133 a été abrégé et simplifié dans les articles 17 à 19 de la Charte, comme il convient au style d’un véritable document constitutionnel. ». Intitulé de cause abrégé. Loi sur les formules abrégées d’hypothèques.
  2. Abrégé s’emploie également comme participe passé dans le cas d’un délai : « Tout délai imparti par les présentes règles pour la signification, le dépôt ou la délivrance d’un document peut être prorogé ou abrégé par consentement. » « Le délai accordé à l’accusé pour communiquer avec un avocat ne peut être abrégé de façon arbitraire pour accommoder les autorités ou pour les aider à obtenir la déclaration incriminante souhaitée. »
  3. Sous l’influence de l’anglais "abridge", on ne peut parler de [droits abrégés]; on dit que des droits sont restreints, limités, diminués, que quelqu’un est privé (partiellement ou totalement) de ses droits.
  4. La locution en abrégé signifie en peu de mots. Ainsi, pour désigner un titre en abrégé : « Assureur-vie agréé (en abrégé A.V.A.) ».
  5. En emploi substantif, abrégé signifie résumé, rappel en raccourci : faire l’abrégé historique d’une cause, c’est en rappeler brièvement les faits pertinents.
  6. Le verbe abréger s’emploie au sens de rendre plus court et s’oppose à prolonger; il s’accompagne d’un complément désignant la durée de qqch. Abréger un procès, la durée de l’instance (= rendre plus bref, plus court, réduire la durée du procès, de l’instance, prononcer son abrégement).

    Dans ce cas, on emploie le verbe à l’impératif ou comme transitif direct au sens de s’exprimer en peu de mots : « Abrégez, s’écria le juge, venez-en au fait! ». Abréger l’exposé des faits.

    Dans le style judiciaire il s’emploie aussi au sens de pour des raisons de commodité : «  (…) que, pour abréger, j’appellerai (…) »

Renseignements complémentaires

Avis de droit d’auteur pour le Juridictionnaire

© Centre de traduction et de terminologie juridiques (CTTJ), Faculté de droit, Université de Moncton
Un outil mis en ligne par le Bureau de la traduction, Services publics et Approvisionnement Canada

Rechercher par thèmes connexes

Vous voulez en apprendre davantage sur un thème abordé dans cette page? Cliquez sur un lien ci-dessous pour voir toutes les pages du Portail linguistique du Canada portant sur le thème choisi. Les résultats de recherche s’afficheront dans le Navigateur linguistique.

Liens connexes