point d’interrogation

Sur cette page

Fonctions

Le point d’interrogation (« ? ») termine les phrases qui expriment une interrogation directe. Il indique une intonation montante :

  • Quelle couleur préférez-vous?
  • Que s’est-il passé?
  • Vos employés sont-ils intéressés?

Il peut également figurer à la fin des phrases affirmatives ou négatives qui, par l’intonation, expriment une véritable interrogation :

  • Tu viens?
  • Ils ne vous dérangent pas?

Espacement

On ne met pas d’espace avant le point d’interrogation, et on met une seule espace après :

  • Aimez-vous cueillir des pommes? Moi, j’adore ça.

Certains ouvrages de typographie recommandent de faire précéder le point d’interrogation d’une espace fine, ce que permettent les logiciels d’éditique et de mise en pages, mais pas les logiciels de traitement de texte.

Majuscule/minuscule après le signe

Quand le point d’interrogation termine la phrase, la phrase suivante commence par une majuscule :

  • Aimez-vous les œuvres de ce peintre? Vous pourrez les admirer à l’exposition prévue dimanche prochain.
  • Qui sera le nouveau chef? On ne le sait toujours pas.

Si la phrase se poursuit, on met la minuscule au premier mot après le point d’interrogation :

  • Allez-vous souvent au cinéma? ou au théâtre?
  • Est-il déçu? je me le demande.

L’incise faisant suite à une proposition interrogative doit obligatoirement s’écrire avec une minuscule initiale :

  • Devrais-je me mettre à la recherche d’un emploi?, me suis-je demandé.

La majuscule, qui signifie que l’on prête au point d’interrogation la valeur d’un point, a pour effet d’accentuer le caractère distinct de chaque élément. Quant à la minuscule, qui montre que l’on assimile le point d’interrogation à une virgule ou à un point-virgule, elle fait mieux ressortir l’enchaînement des idées. L’intention de l’auteur est le facteur déterminant.

Ces observations valent également dans les cas où plusieurs propositions interrogatives sont juxtaposées.

  • Est-ce un chef? un révolutionnaire?
  • Que peut-on faire dans les circonstances? Rationaliser? décentraliser?

Point d’interrogation double, triple ou combiné

Le point d’interrogation peut être doublé, triplé ou combiné avec un point d’exclamation pour exprimer divers sentiments, dont la surprise et l’incrédulité :

  • Quoi? Tu as fait ça?? Es-tu rendue folle???
  • Elle est fâchée parce que j’ai oublié la date de son anniversaire??
  • Il a gagné le gros lot, et il continue de travailler?!!
  • C’est un boucher et il a peur du sang?!

Ce procédé stylistique n’est toutefois pas recommandé dans la langue administrative.

Entre parenthèses

On place le point d’interrogation entre parenthèses après un mot ou un élément quelconque de la phrase qui paraît douteux :

  • Il a vendu dix mille exemplaires (?) de son roman.

L’ensemble formé par le point d’interrogation et les parenthèses s’espace comme un mot ordinaire; il n’y a pas d’espace de part et d’autre du point d’interrogation.

Dans une date

Le point d’interrogation peut figurer entre parenthèses pour :

  • remplacer les dates de naissance ou de décès qui sont inconnues :
    • Omer Boivin (?-1830)
  • accompagner les dates qui paraissent douteuses :
    • Adèle Bouchard (1714?-1750)
  • signaler un chiffre manquant :
    • [194?]

Il est également possible d’utiliser le point d’interrogation sans parenthèses pour signaler simplement un chiffre manquant :

  • 18?4

Ponctuation avec le signe

Le point d’interrogation se confond généralement avec le point final. En principe, on ne met pas de point ou de point-virgule immédiatement après le point d’interrogation :

  • Il me demanda : « Où allons-nous? »
  • Abolirons-nous ce service? (Les employés commencent à s’inquiéter.)

Avec la virgule

Le point d’interrogation, suivi ou non des guillemets, tient lieu de virgule lorsqu’il précède une incise ou qu’il coïncide avec la fin d’une proposition intercalée :

  • Quelle est la meilleure solution? me suis-je demandé.
  • Il a juré, pourquoi douterais-je de sa parole? qu’il ne savait rien.

Il est toutefois acceptable de coupler la virgule et le point d’interrogation :

  • Devrais-je me mettre à la recherche d’un emploi?, me suis-je demandé.
  • « À quoi sert un bébé? », répondit Edison à quelqu’un qui lui demandait à quoi pouvaient servir ses travaux.

Les deux façons de faire sont acceptables; l’important est d’être uniforme.

Avec les points de suspension

On peut mettre des points de suspension avant ou après le point d’interrogation :

  • Pensez-vous vraiment que…?
  • Mais, croyez-vous y arriver?…

Avec les guillemets

Si le point d’interrogation fait partie d’une citation guillemetée, il figure à l’intérieur des guillemets. S’il fait partie de la phrase principale, il est placé à l’extérieur des guillemets :

  • « À quoi sert un bébé? », répondit Edison.
  • Qu’entendez-vous par l’expression « zone de rusticité »?

Si une citation se termine par un point d’interrogation, celui-ci se place à l’intérieur du guillemet fermant et sert de ponctuation finale. Dans ce cas, le guillemet fermant n’est suivi d’aucune autre ponctuation :

  • Dans un sondage, on demandait aux employés : « Que pouvez-vous faire pour stimuler la productivité? »

Interrogation directe et indirecte

Il est important de distinguer les interrogations directes des interrogations indirectes, car ces dernières ne doivent pas se terminer par un point d’interrogation.

Interrogation directe

Dans une interrogation directe, le point d’interrogation se place à la fin de la phrase interrogative.

En principe, quand une phrase comporte plus d’une proposition interrogative, on met un point d’interrogation après chaque proposition si l’on considère que chacune d’elles forme un tout ou appelle une réponse différente :

  • Vous vous comportez de la sorte souvent? et avec tout le monde?
  • Êtes-vous allés à Jasper? Y avez-vous fait du ski?

Si les propositions forment un bloc concourant à l’expression d’une même idée, on met un point d’interrogation à la fin de la phrase seulement. Dans ce cas, les propositions sont souvent réunies par une conjonction :

  • Aimeriez-vous faire de la plongée sous-marine dans les Antilles, ou préféreriez-vous faire du ski à Banff?
  • Ce pays ne présente-t-il pas un déficit extrêmement élevé, un taux de chômage alarmant et une inflation incontrôlable?

Interrogation indirecte

Une interrogation indirecte ne se termine jamais par un point d’interrogation :

  • J’aimerais savoir si vous êtes libre demain.
  • Je me demande ce qui s’est passé.
  • Il aimerait savoir combien d’heures vous avez consacrées à ce travail.

Après Auriez-vous l’obligeance de, Voulez-vous, etc.

Certains recommandent l’emploi du point d’interrogation après des tours comme Auriez-vous l’obligeance de…, Voulez-vous…, tandis que d’autres le déconseillent. Les premiers font valoir que la forme est interrogative; les seconds, que le sens ne l’est pas.

Comme les deux raisonnements se valent, le point d’interrogation est facultatif dans ce genre de phrase :

  • Auriez-vous l’obligeance de nous retourner le formulaire dûment rempli au plus tard le 20 mai prochain?
  • Voulez-vous soumettre le présent manuscrit aux membres de votre équipe et me faire part de leurs observations le plus tôt possible.

Dans les titres

Pour tout savoir sur la ponctuation utilisée dans les titres, dont le point d’interrogation, voir titres et sous-titres (ponctuation).

Avis de droit d’auteur pour l’outil Clés de la rédaction

© Sa Majesté le Roi du chef du Canada, représenté par le ou la ministre des Services publics et de l’Approvisionnement
Un outil créé et mis en ligne par le Bureau de la traduction, Services publics et Approvisionnement Canada

Rechercher par thèmes connexes

Vous voulez en apprendre davantage sur un thème abordé dans cette page? Cliquez sur un lien ci-dessous pour voir toutes les pages du Portail linguistique du Canada portant sur le thème choisi. Les résultats de recherche s’afficheront dans le Navigateur linguistique.

Liens connexes