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Results 1 to 6 of 6 (page 1 of 1)

parenthèses

Article sur les différents emplois des parenthèses, signe de ponctuation double.
Sur cette page Exemples Espace Majuscule/minuscule Ponctuation à l’extérieur des parenthèses Ponctuation à l’intérieur des parenthèses Parenthèse fermante employée seule Parenthèses d’alternative Marque du pluriel et de la forme féminine Crochets Les parenthèses sont composées de la parenthèse ouvrante « ( » et de la parenthèse fermante « ) ». Ce signe sert surtout à isoler, dans le corps d’une phrase ou d’un paragraphe, des explications ou des éléments d’information utiles à la compréhension du texte, mais non essentiels. Les parenthèses jouent un rôle important dans les textes scientifiques, techniques, juridiques et administratifs, mais il ne faut pas en abuser. Exemples Les parenthèses peuvent contenir des éléments comme un sigle, un exemple, une explication, etc. En règle générale, on peut aussi placer ces éléments entre virgules ou entre tirets. Type d’éléments entre parenthèses avec exemples d’utilisation Type d’éléments entre parenthèses avec exemples d’utilisation Éléments entre parenthèses Exemples abréviation, sigle ou écriture au long du sigle Notre maison est garantie par l’APCHQ (Association provinciale des constructeurs d’habitations du Québec). Il travaille au ministère des Services publics et de l’Approvisionnement du Canada (SPAC). autre signe de ponctuation Elle n’a besoin que de cinq heures de sommeil (?) par nuit. Le déficit sera bientôt comblé (!). détails d’une citation « C’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière. » (Edmond Rostand, Chantecler) commentaire Éric a (enfin!) réussi son examen de mathématiques. Les semis de fleurs annuelles doivent être effectués environ six semaines avant le dernier gel (cette date varie évidemment selon les régions). date La Première Guerre mondiale (1914-1918) a fait beaucoup de morts. exemple Les agrumes (oranges, pamplemousses, citrons, etc.) sont d’importantes sources de vitamine C. explication La caféine (stimulant que l’on trouve dans le café, le chocolat, le thé, etc.) peut causer l’insomnie. expression algébrique ou mathématique (a × b)n = an × bn formules Le méthane (CH4) est un gaz. langage informatique IF (a AND (b OR c) mots inversés dans un index alphabétique Économie (mondialisation de l’) Riopelle (Jean-Paul) nom de lieu Mon frère est déménagé à Kingston (Ontario). pourcentage Cette année, le taux élevé de participation (85 %) à l’assemblée annuelle a réjoui les organisateurs. renseignements étymologiques Homard (houmar, 1532; anc. nord. humarr) renvoi ou référence bibliographique Les recherches effectuées (voir sources ci-dessous) permettent d’affirmer que… L’autobiographie de Gabrielle Roy (La détresse et l’enchantement, Boréal, 1988) a été publiée après sa mort. traduction Gilles est maintenant membre du Canadian Institute of Actuaries (l’institut canadien des actuaires). variante J’ai perdu mon trousseau de clés (ou de clefs). Espace On met une espace avant la parenthèse ouvrante, mais pas d’espace après. On ne met pas d’espace avant la parenthèse fermante, mais on en met une après : Ma passion pour l’ornithologie (étude des oiseaux) date de mon enfance. On ne met pas d’espace après la parenthèse fermante si elle est suivie d’un autre signe de ponctuation : Julie ira-t-elle étudier à l’Université du Québec à Montréal (UQAM)? Majuscule/minuscule Lorsqu’il est fondu dans la phrase, un passage entre parenthèses ne prend la majuscule que s’il commence par un nom propre : Une exposition consacrée à William Morris (au Musée des beaux‑arts, à Ottawa) nous fait découvrir un peintre, un poète et un grand penseur. J’ai passé la période des Fêtes à Saint John (Nouveau-Brunswick). Ponctuation à l’extérieur des parenthèses Lorsqu’un texte entre parenthèses est un fragment de phrase, la parenthèse ouvrante n’est jamais précédée d’une virgule, d’un point-virgule ou d’un deux-points. Si le sens de la phrase réclame l’emploi de l’un de ces signes, il faut le placer après la parenthèse fermante : Veuillez nous faire parvenir votre extrait de naissance (un original, non une photocopie), une photographie récente ainsi que votre curriculum vitae. Trois conseillers municipaux se sont portés candidats au poste de maire (vacant depuis trois mois) : Adolphe Sirois, Yvan Simard et Roméo Lagrange. Lorsque le texte entre parenthèses constitue une phrase indépendante, la parenthèse ouvrante est, selon le cas, précédée d’un point, d’un point abréviatif, d’un point d’interrogation, d’un point d’exclamation ou des points de suspension : Ainsi je vous rappellerai dimanche soir. (J’ose espérer que vous ne vous couchez pas avec les poules et que je n’aurai pas à vous sortir du lit!) Avez-vous vu l’opéra Madame Butterfly? (Il a été très bien accueilli par la critique.) Ponctuation à l’intérieur des parenthèses À l’intérieur des parenthèses, on doit appliquer les règles générales de la ponctuation. Quand le texte entre parenthèses est considéré comme une phrase indépendante — auquel cas il commence par une majuscule, — il faut placer la ponctuation finale (point, point d’interrogation, point d’exclamation, points de suspension) devant la parenthèse fermante et non après : Seules des raisons techniques pourraient nous obliger à renoncer à ces travaux. (On comprendra qu’il est impossible de tout prévoir.) Je ne pourrai terminer ce travail toute seule. (Pourriez-vous me prêter main-forte la semaine prochaine?) On écrirait aussi correctement, à condition de déplacer le point et de mettre une minuscule initiale au texte figurant entre parenthèses : Seules des raisons techniques pourraient nous obliger à renoncer à ces travaux (on comprendra qu’il est impossible de tout prévoir). Je ne pourrai terminer ce travail toute seule (pourriez-vous me prêter main-forte la semaine prochaine?). Parenthèse fermante employée seule La parenthèse fermante s’emploie seule après un chiffre ou une lettre pour indiquer les subdivisions d’un texte. Il n’y a pas d’espace entre le chiffre ou la lettre et la parenthèse : Vous trouverez des explications aux paragraphes 3) et 7). On l’emploie aussi pour indiquer les éléments d’une énumération : Les réponses a), c) et e) sont incorrectes. La parenthèse fermante employée seule s’appelle aussi parenthèse simple. Parenthèses d’alternative Les parenthèses d’alternative indiquent que leur contenu est facultatif. On les utilise, par exemple, pour indiquer qu’on a le choix entre deux graphies, qu’on peut écrire un mot avec ou sans les éléments entre parenthèses. On ne met pas d’espace avant ni après les parenthèses d’alternative. On peut écrire ce mot avec ou sans trait d’union : mots(-)clés. On emploie les termes graphies tronquées ou formes télescopées pour parler des mots contenant des parenthèses d’alternative. Marque du pluriel et de la forme féminine Pour des raisons de clarté, il n’est toutefois pas toujours approprié d’employer les parenthèses d’alternative, notamment dans la féminisation de textes pour indiquer la possibilité du pluriel ou du féminin. Pour donner au lecteur le choix entre le singulier et le pluriel, certains admettent que l’on place la marque du pluriel entre parenthèses : La(es) personne(s) intéressée(s) doit(vent) remplir un formulaire. Toutefois, ces formes rendent la phrase presque illisible. Il est préférable soit d’employer uniquement le pluriel, soit d’utiliser le ou les (la ou les), qui entraîne l’accord du nom et du verbe au pluriel. Dans certains cas, on peut aussi reformuler : Les personnes intéressées doivent remplir un formulaire. La ou les personnes intéressées doivent remplir un formulaire. Toute personne intéressée doit remplir un formulaire. Ces observations s’appliquent également à l’indication des formes féminines entre parenthèses. Ainsi, on dira « les directeurs et les directrices seront à la réunion » plutôt que « les directeurs(trices) seront à la réunion ». Crochets On a recours aux crochets pour intercaler un élément dans un texte déjà entre parenthèses ou pour éviter l’emploi de deux parenthèses de suite : La nouvelle a fait les manchettes des journaux (Le Devoir, La Presse, The Citizen [31 décembre]). (1984-1988) [Université d’Ottawa] Lorsque les deux signes sont employés en même temps, les parenthèses tendent nettement à l’emporter dans l’usage sur les crochets. Il convient donc d’utiliser d’abord les parenthèses, puis les crochets, ces derniers faisant office de sous-parenthèses. Le rédacteur peut cependant être obligé d’inverser cet ordre. Par exemple, s’il insère dans une citation un commentaire personnel contenant un élément entre parenthèses, il doit utiliser les crochets avant les parenthèses, car la règle veut que toute intervention d’un tiers dans une citation soit signalée par les crochets : « La grande peinture, c’est des tableaux très ennuyeux [l’auteur a développé cette idée dans L’art brut préféré aux arts culturels (1949)]; plus ils sont ennuyeux et plus ils sont délicats et de bon goût » (J. Dubuffet).
Source: Clés de la rédaction (French language problems and rules)
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adresse Web (à/au www…)

Article portant sur les façons de présenter une adresse Web et sur la préposition à employer devant l’adresse.
h2>Sur cette page Dans un texte En-tête de lettre ou carte professionnelle Soulignement Renseignements complémentaires Il existe plusieurs façons de présenter une adresse Web. Dans un texte Devant une adresse Web, on peut utiliser : l’expression à l’adresse : Vous trouverez plus de renseignements à l’adresse www.canada.ca. la préposition à ou au : Consultez le site Web de l’Agence à www.notreagence.ca. Le texte du Règlement se trouve au www.maville.ca. Cette page est déménagée au www.notreuniversite.ca. Remarque : La préposition à sous-entend « à l’adresse »; la préposition au sous-entend « au site ». Quand on mentionne le mot « site », la préposition à est donc préférable. Il serait redondant de dire Visitez notre site Web au site… : Visitez notre site Web à www.prochaincongres.com (et non : au www.prochaincongres.com) le deux-points : L’adresse du Bureau des permis est : www.bureaupermis.com. Veuillez visiter notre site Web à l’adresse suivante : www.bureaupermis.com. les crochets : Vous trouverez le texte du règlement sur notre site Web [www.maville.ca]. des parenthèses : Dans le site du Bureau de la francophonie (www.bureaufranco.ca), on a accès à la Boîte à outils linguistiques. des chevrons simples : Consultez le site . En-tête de lettre ou carte professionnelle Dans un en-tête de lettre ou sur une carte professionnelle, il n’est pas nécessaire d’inscrire les lettres et symboles « http:// ». Le mot Internet est facultatif : Internet : www.maville.ca www.maville.ca Soulignement Dans un document électronique, l’adresse Web est soulignée par défaut par la plupart des logiciels de traitement de texte qui insèrent automatiquement le lien hypertexte. Dans les textes imprimés, on peut garder cette adresse soulignée pour la faire ressortir. Certains préfèrent enlever le soulignement. Renseignements complémentaires Pour plus de renseignements, voir : adresse Internet/Web/URL courrier électronique/courriel site Internet/Web Web (Recommandation linguistique du Bureau de la traduction)
Source: Clés de la rédaction (French language problems and rules)
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versus

Article sur le sens de la préposition latine versus et des termes connexes.
La préposition latine versus, ou son abréviation vs (sans point abréviatif), composée en italiques (ou en caractères romains dans une phrase déjà en italiques), s’est répandue dans l’usage sous l’influence de l’anglais. Elle signifie « opposé à ». On s’en sert notamment pour opposer deux éléments courts : finance versus comptabilité connaissance vs performance Cependant, les dictionnaires courants n’attestent l’usage de versus qu’en linguistique; il est donc préférable de la réserver à ce domaine, qui emploie plus couramment l’abréviation : le verbe emmener vs amener quoique vs quoi que singulier vs pluriel apocope vs aphérèse Dans les autres cas, on peut recourir, selon le contexte, à : contre par opposition à opposé à au lieu de par rapport à comparativement à en comparaison de Exemples Un taux de 3 % comparativement à 9 % l’an dernier. La qualité du travail opposée à la production. Religion raëlienne par opposition à ufologie. Les livres neufs par rapport aux livres usagés. Une espérance de vie de 73 ans chez les hommes contre 82 ans chez les femmes. Barre oblique La barre oblique (/) peut s’avérer utile pour indiquer un choix binaire, ou encore pour opposer deux mots contraires ou deux éléments courts : oui/non chaud/froid bouton marche/arrêt vrai/faux ouvert/fermé finance/comptabilité connaissance/performance quoique/quoi que Voir barre oblique. Contre (dans les compétitions sportives) Dans les compétitions sportives, la préposition contre, ou son abréviation c., est utilisée entre deux noms d’équipes ou d’adversaires : la finale Italie contre Espagne les Canadiens contre les Sénateurs Federer c. Nadal On rencontre aussi le trait d’union : la finale Italie-Espagne Contre est également employé dans la langue juridique : le procès de Dubé contre Lemieux Kramer c. Kramer
Source: Clés de la rédaction (French language problems and rules)
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titre (sous le titre de)

Article portant sur l’expression sous le titre de et l’emploi de la préposition de.
Il est correct d’employer la préposition de pour introduire un titre de publication en apposition : L’ouvrage est paru sous le titre de Stupeur et tremblements. On peut aussi omettre la préposition et employer les deux points, les guillemets, le mot intitulé ou une autre formulation : Baudelaire a publié un recueil de poèmes : Les Fleurs du mal. Baudelaire a publié ses poèmes sous le titre « Les Fleurs du mal ». Baudelaire a publié le recueil de poèmes intitulé Les Fleurs du mal.
Source: Clés de la rédaction (French language problems and rules)
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Traduire le monde : Les États américains revisités

Un article sur la façon correcte de formuler le nom des États américains
André Racicot (L’Actualité terminologique, volume 37, numéro 2, 2004, page 31) On me consulte souvent sur la façon correcte de formuler le nom des États américains; je reviens donc sur le sujet. Deux points suscitent des interrogations : l’utilisation ou non des parenthèses lorsqu’il y a apposition avec un nom de ville et la préposition à employer.Les parenthèses Le nom de l’État est souvent mis en apposition lorsqu’il est question d’une ville américaine. Ce procédé est parfois inutile, notamment pour Washington, qu’il n’est pas nécessaire de faire suivre de DC en français, car il n’y a aucun risque de confusion avec l’État du même nom. On pourrait aussi se dispenser d’écrire que Boston est au Massachusetts, Cleveland en Ohio, etc. Cependant, il faut prendre garde à certains noms de villes qui ont des homonymes, si je puis dire, dans d’autres États. Prenons le cas de Salem. On a brûlé des femmes accusées de sorcellerie à Salem, au Massachusetts, mais pas en Oregon, dont la capitale porte également ce nom. Dans ce cas, il peut effectivement être utile de préciser l’État. Le nom de celui-ci est indiqué sous forme d’incise dans les textes anglais, précédé d’une virgule. On lira par exemple Los Angeles, California. Il est tentant pour le langagier francophone d’imiter cette formulation, mais, tôt ou tard, surviendra un problème d’uniformité si des villes canadiennes sont énumérées dans le même texte, avec le nom de la province en référence. Nous aurons donc Los Angeles, Californie et Vancouver (Colombie-Britannique). Hiatus. Aux fins d’uniformité, ne serait-il pas préférable de conserver la présentation adoptée pour les provinces canadiennes? Je crois que oui. Et ce qui vaut pour les États américains vaut aussi pour les Länder allemands, les provinces françaises, les États fédéraux mexicains ou indiens.La préposition Faut-il dire : « Il est né dans le Delaware » ou bien « …au Delaware »? En fait, c’est un faux problème, car il s’agit tout simplement d’appliquer les règles habituelles.Si le nom est féminin et commence par une consonne : en. Exemple : en Virginie. Si le nom est féminin et commence par une voyelle : il n’y en a aucun. Si le nom est masculin et commence par une consonne : au. Exemple : au Kansas. Si le nom est masculin et commence par une voyelle : en. Exemple : en Indiana.Quant à Hawaï, il s’agit d’un nom féminin, qui s’emploie sans article et requiert la préposition à. Deux autres noms d’États – Washington et New York – ne prennent pas l’article et sont de genre masculin; l’usage au Canada français est de faire précéder leur nom du générique État, qu’il faut faire précéder de la préposition dans suivie de l’article. Ce qui donne : dans l’État de Washington; dans l’État de New York. Vous souhaitez en savoir plus? Je vous invite à relire deux de mes articles parus dans L’Actualité terminologique, soit « Les États-Uniques » (vol. 31, nº 2, 1998, p. 20) et « États-Uniens ou Américains? » (vol. 33, nº 2, 2000, p. 23). L’article d’Hélène Gélinas-Surprenant, « Le Canada et les États-Unis au long et en abrégé » (vol. 35, nº 4, 2002, p. 26) vous éclairera aussi sur le « maniement » des noms d’États américains – emploi de l’article, genre et abréviation.
Source: Chroniques de langue (language professionals’ insights on French language issues)
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Traduire le monde : Les États-Uniques

Un article sur l’utilisation du générique État pour désigner les états des États–Unis
André Racicot (L’Actualité terminologique, volume 31, numéro 2, 1998, page 20) Faut-il parler de l’État de Minnesota ou bien du Minnesota tout court? Les États-Uniques portent bien leur nom, inspiré d’une pub québécoise, diffusée quelque part entre Kennedy et Reagan. Pour les langagiers, la terminologie américaine pose certains problèmes, eux aussi uniques. Les esprits spéculatifs (sur le plan philosophique) se demandent s’il est essentiel d’utiliser le générique lorsque l’on nomme les États. Autrement dit, faut-il parler de l’État de Minnesota ou bien du Minnesota tout court? Il s’agit en fait d’un faux problème. Si on dit : « La Floride est mon pays de cocagne », alors pourquoi se gêner avec « Minnesota »? Allons-y joyeusement : « Le Minnesota a aussi de jolies plages ». En effet, pourquoi y aurait-il une catégorie d’États énoncés avec l’article, et une autre requérant le générique « État »? Vous ne trouvez pas que la vie est déjà assez compliquée? Les choses se compliquent d’ailleurs assez lorsque le nom de l’État se confond avec celui d’une ville. Au Canada français, la tradition veut que l’on dise l’État de New York et l’État de Washington, mais il m’est arrivé de voir dans des revues françaises le New York et le Washington. Une dernière observation sur la capitale américaine : est-il indispensable d’ajouter le sigle D.C. après Washington? D.C. pour District of Columbia (et non disque compact, évidemment). En français, cette mention se voit rarement, parce qu’elle n’a aucune utilité réelle. Ce n’est pas le cas en anglais, puisque l’emploi de Washington tout court pourrait amener la confusion entre l’État et la ville. Par exemple : He lives in Washington, par opposition à : He lives in Washington D.C. En français, la préposition indique clairement de quoi on parle : il vit dans l’État de Washington (ou au Washington) et il vit à Washington. Par ailleurs, l’adjectivisation du sigle US en français ne fait pas l’unanimité. Certains feront valoir que l’adjectif traditionnel américain n’est guère de bon aloi, car Canadiens, Péruviens et Brésiliens sont aussi américains que nos voisins du sud. Certes, le mot étasunien existe bel et bien, mais s’emploie rarement, sinon, je crois, avec une pointe d’ironie que l’auteur de ces lignes ne saurait se permettre. Force est de constater que cet emploi du sigle est unique… aux États-Uniques. Imagine-t-on un texte portant sur la livre UK? sur la politique UE? On parlera pourtant de la diplomatie US. Les plus puristes réserveront le US honni aux tableaux. Seul cas où ils vendront leur âme pour une poignée de dollars… US. Certains – comme moi – la vendraient, leur âme, pour que des villes américaines fondées par les Français retrouvent leur graphie française, du moins dans notre langue. Mais les négociations sur mon salut éternel étant au point mort, il faut entre-temps continuer d’écrire Detroit et Baton Rouge sans accent et Saint Louis sans trait d’union. N’en déplaise à M. Cadillac, fondateur de la ville de l’automobile, et à Sa Majesté Louis XIV.
Source: Chroniques de langue (language professionals’ insights on French language issues)
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