Lexique analogique : structure de l’outil

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L’index français

Considérations générales

Englobant près de 5 000 entrées qui correspondent essentiellement aux équivalents de la partie « lexique », cet index peut servir de dictionnaire de synonymes pour le langagier bilingue qui écrit en français. Par exemple, un traducteur cherche des façons variées d’exprimer l’idée de fournir en français : il consulte ce terme dans l’index, qui le renvoie à delivery, including, input, maintain, provide et support dans la partie lexique, où il trouvera une abondante moisson de mots et d’expressions apparentés. Pour l’idée d’équilibre, sept voies distinctes lui sont proposées, c’est-à-dire appropriate, control, gender-, level playing field, match, offset et trade-off, qui présentent chacune un éclairage particulier de la notion. Il choisit donc, suivant les renvois en anglais, le « thème » qui a le plus de pertinence dans son contexte.

C’est toujours « l’idée de [quelque chose] » qui prime, de sorte qu’un terme de l’index français ne se retrouve pas nécessairement tel quel dans une liste où l’on renvoie l’utilisateur. Par exemple, pour interdire, l’index renvoie à deterrent et à disincentive parce qu’on trouve à ces entrées non pas le mot en question, mais des équivalents pouvant traduire certains aspects de la notion d’interdire. À l’inverse, un mot figurant dans une liste d’équivalents de la partie « lexique » ne sera pas nécessairement repris dans l’index (voir ci-dessous le paragraphe concernant le droit de cité).

Lorsqu’une liste de termes et d’expressions contraires est présentée en regard de la liste principale dans la partie « lexique », l’index n’indique que le terme principal (indisponible renvoie à available, flou renvoie à focus, etc.). Même chose pour les « sous-entrées », c’est-à-dire les mots ou expressions qui relèvent d’autres termes, comme leadership, to gain (gather) momentum ou to have a hidden (secret) agenda : l’index ne renvoie alors qu’au terme principal (en l’occurrence leader, momentum et agenda). Les expressions traitées à policy, non- et self-, inscrites au long dans les renvois, constituent une exception à cette règle.

Il n’y a aucune mise en garde dans l’index, même dans les cas où un terme est suivi d’un point d’interrogation dans la partie « lexique ». En tant que répertoire de « synonymes », l’index n’est pas le lieu d’un jugement et il doit au contraire aider à trouver des solutions de rechange à des mots ou expressions plus ou moins critiqués en français (par exemple, background, challenge, pattern, ou via).

Éléments particuliers

Le classement

Le système de base pour le classement des entrées est l’ordre alphabétique absolu. Toutefois, on atteint vite les limites d’un tel système lorsqu’on veut classer des expressions à plus d’un endroit et qu’on doit par conséquent les inverser en utilisant les parenthèses. L’auteur s’est donc fixé les règles suivantes pour les besoins de l’uniformité : le classement s’effectue comme si les parenthèses, les apostrophes, les traits d’union et les espaces entre les mots n’existaient pas; toutes choses égales par ailleurs, le moins précède le plus, c’est-à-dire que 1) la lettre sans accent prévaut sur la lettre avec accent, et 2) l’absence d’espace prévaut sur l’espace. Voici quelques exemples représentatifs :

  • avant (mettre en Espace réservé pour le terme)
  • avantage
  • avant-garde
  • détail (de Espace réservé pour le terme)
  • de taille
  • détaillé
  • élevé
  • élève
  • enjeu
  • en jeu
  • marche
  • marche (mettre en Espace réservé pour le terme)
  • marché
  • marché (sur le Espace réservé pour le terme)
  • marche à suivre
  • prise en main personnelle
  • prises (être aux Espace réservé pour le terme avec)
  • prise sur
  • recherche
  • recherché
  • recherche de clients
  • recherche d’idées
  • tenu (être Espace réservé pour le terme de)
  • ténu
  • tenue

Par ailleurs, les renvois aux termes anglais sont maintenant énumérés par ordre alphabétique, ce qui peut être utile dans le cas des mots « lourds » qui entrent dans de nombreuses listes de la partie « lexique » (action [13 renvois], base [11], plan [13], pouvoir [12], responsabilité [14], etc.).

L’économie d’espace

La nature analytique de l’index (par exemple, il y a des entrées distinctes pour facteur tout court, facteur décisif, facteur de production, facteur d’incitation, facteur dissuasif ainsi que facteur en jeu) et le fait que, pour un repérage rapide, bon nombre d’expressions et de locutions y figurent deux fois (selon le premier mot et selon le mot principal) impliquait une multiplication des entrées, que l’auteur a tout de même cherché à réduire au minimum par différents moyens.

Entre autres, les notions sont regroupées sous un verbe ou une locution verbale, un substantif ou, plus rarement, un adjectif. Ainsi, au lieu d’une entrée distincte pour mettre en vigueur : enforcement, operate et d’une autre pour mise en vigueur : implementation, l’index ne mentionne que l’expression verbale mettre en vigueur, qui renvoie aux trois termes anglais. Par conséquent, on fera bien de vérifier les dérivés d’un mot (par exemple, aller voir diriger si on ne trouve pas le mot direction) avant de conclure que la notion ne figure pas dans l’index.

Lorsqu’il a fallu arrêter un choix à cet égard, la priorité a été donnée au verbe sur le substantif, au substantif sur l’adjectif et à l’adjectif sur l’adverbe. Toutefois, cela n’a pas toujours été possible et il arrive qu’une série de renvois soient classés sous un substantif au lieu d’un verbe, notamment si les équivalents de la partie lexique sont tous ou presque tous des substantifs; pour la même raison, quelques renvois sont classés sous l’adjectif au lieu du substantif. Parfois enfin, pour des raisons sémantiques le choix s’est avéré pratiquement impossible, et on trouve des renvois à la fois sous le substantif et sous le verbe (par exemple, entretien/entretenir et réplique/répliquer), ou sous le substantif et l’adjectif (par exemple, subsistance/subsistant).

Le droit de cité

Pour qu’un terme français ait son entrée dans l’index, il faut qu’au moins un « synonyme » de ce terme figure dans la liste d’équivalents de la partie « lexique » où l’on renvoie l’utilisateur.

Les mots pluriels

Les mots sont inscrits au pluriel dans l’index s’ils figurent uniquement au pluriel dans une ou plusieurs listes d’équivalents de la partie « lexique » (par exemple, divergents : competing); ils sont inscrits au singulier s’ils figurent au singulier dans au moins une liste d’équivalents.

La partie « lexique » (anglais-français)

Au moment d’arrêter son choix sur une traduction proposée dans cette partie, l’utilisateur voudra bien se rappeler la formule consacrée : les solutions acceptables ne sont pas forcément interchangeables. Cela s’applique en particulier aux listes à caractère très général (account of [on Espace réservé pour le terme], appropriate, increase, etc.), où les équivalents français, au lieu de traduire strictement le mot ou l’expression en rubrique, expriment plutôt de multiples nuances susceptibles d’y être associées.

Pour les termes à caractère technique ou juridique, on aura toujours intérêt à vérifier dans un ou plusieurs ouvrages spécialisés le sens exact des équivalents français.

Par ailleurs, même lorsqu’il est très étendu, l’éventail des équivalents proposés (par exemple, à challenge et à develop) ne couvre pas nécessairement toutes les possibilités. Dans le même ordre d’idées, les exemples en anglais dérivés du terme en rubrique ne sont fournis qu’à titre indicatif et n’ont aucun caractère limitatif.

À l’intérieur des listes, le classement ne respecte pas l’ordre alphabétique, mais les équivalents n’y sont pas pour autant jetés au hasard. Généralement répartis en verbes, substantifs, adjectifs, etc., ils sont aussi groupés, à l’intérieur de ces catégories, en blocs de mots ou d’expressions séparés par une ligne vierge qui correspondent à différents sens, nuances ou formes grammaticales (forme active, forme passive; construction directe, construction indirecte, forme pronominale; sujet nom de personne, sujet nom de chose; etc.). Cela a parfois rendu nécessaire la répétition de termes d’un bloc à l’autre (par exemple, action et actionner à l’entrée action, approche à approach, formel à formal), sauf cependant dans les listes à caractère très général (decrease, dispose of, etc.) où de telles répétitions auraient entraîné une surcharge inutile.

Les définitions des dictionnaires ne permettant pas toujours de tracer une démarcation nette entre les sens des termes analysés, l’intuition et l’imagination ont joué un rôle dans l’établissement de certains blocs, tout comme dans la répartition des renvois d’un bloc à l’autre. Il demeure qu’en regardant les premiers mots d’un bloc, on a la plupart du temps une idée assez juste du sens examiné à l’intérieur de celui-ci; tant mieux s’il comporte en plus un ou des renvois en caractères gras, car la signification apparaît encore plus clairement. Pour plusieurs termes à caractère très général, toutefois, il n’a pas été possible de répartir les renvois entre les blocs, de sorte qu’ils sont regroupés au bas des colonnes ou à la fin des listes (voir par exemple appropriate, basis [on the Espace réservé pour le terme of] et increase).

Dans les cas où l’auteur a limité son champ d’analyse à certaines acceptions, les sens retenus sont indiqués sous forme de définitions entre crochets, après la vedette. Bien que l’ordre des blocs suive habituellement celui des sens ainsi définis, il n’y a pas de groupement strict en fonction des définitions (par exemple, au moyen de renvois numérotés), d’une part pour ne pas entraver la lecture rapide des équivalents, d’autre part à cause de l’arbitraire de ce genre de cloisonnement. Il convient aussi de noter que la limitation du champ d’analyse a entraîné la suppression de certains équivalents proposés dans la première édition, lesquels ne correspondaient plus aux définitions retenues.

L’index anglais

On y trouve environ 3 000 entrées qui ont des rapports de ressemblance avec les quelque 250 entrées et sous-entrées de la partie « lexique ». Cet index peut donc, dans une modeste mesure, servir de mini-dictionnaire de synonymes en anglais : si l’on y consulte par exemple le mot manage, on constate qu’il renvoie à action, care, control, deal with, dispose of, -driven, governance, leader et operate.

Mais il peut aussi et surtout seconder le traducteur traduisant de l’anglais au français, car il permet d’embrasser d’un coup d’œil les divers endroits de la partie « lexique » où se niche peut-être la solution à son problème. Par exemple, le mot imply, sans faire l’objet d’un traitement distinct dans la partie « lexique », renvoie néanmoins aux entrées account of, affect, follow-up, involve, reflect, response, result in, say et suggest; l’utilisateur peut alors se diriger vers l’entrée ou les entrées qui correspondent le mieux à son contexte.

L’auteur s’est fait demander pourquoi certains mots qui donnent souvent du fil à retordre aux traducteurs, comme address, n’avaient pas leur propre entrée dans la partie « lexique ». La réponse se trouve dans l’index anglais. Si l’on y consulte ce terme particulier, on constate qu’il renvoie à concern, deal with, involve et regarding, et, dans une multitude de contextes, les équivalents fournis à ces quatre renvois, notamment à deal with, rendent tout aussi bien les sens usuels de address.

Avis de droit d’auteur pour le Lexique analogique

© Sa Majesté le Roi du chef du Canada, représenté par le ou la ministre des Services publics et de l’Approvisionnement
Un outil mis en ligne par le Bureau de la traduction, Services publics et Approvisionnement Canada

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