baron, onne

  1. En Angleterre, avant les lois sur l’organisation judiciaire de 1873 et 1875, les juges à la Cour de l’Échiquier (fusionnée avec la Division du Banc de la Reine en 1881) étaient appelés barons et le juge en chef s’appelait le lord baron en chef de l’Échiquier. Les juges titulaires de ces titres au moment de l’adoption de ces lois les ont conservés jusqu’à la fin de leur charge. Le baron Alderson, de la Cour de l’Échiquier; les barons Pigott, Parke, Bramwell et Watson; les barons en chef Pollock, Palles et Kelly. Remarquer la minuscule attachée à un titre de noblesse : baron, lord, vicomte.
  2. Le mot baron forme également les vieux termes baron et fima et covert-baron de l’ancien droit. Le baron était alors le chef de la communauté conjugale, le seigneur du ménage. La règle selon laquelle la femme était inhabile à témoigner contre son mari ou en sa faveur découlait naturellement de la place juridique qu’elle occupait à cette époque. Du fait du mariage, elle perdait son identité juridique propre. Le juriste anglais Blackstone décrit ainsi le statut juridique de la femme mariée : « Par le mariage, l’homme et la femme deviennent une seule personne aux yeux de la loi; c’est-à-dire que l’être même ou l’existence légale de la femme est suspendue pendant le mariage, ou du moins incorporée et renfermée dans celle du mari, sous la protection, l’abri, le couvert duquel elle agit en tout point : aussi l’appelle-t-on dans le vieux français de nos lois une femme-covert, fœmina viro co-operta; on la désigne par l’expression covert-baron, comme étant sous la protection et l’influence de son mari, de son baron ou seigneur; et son état pendant le mariage est appelé sa coverture. ».
  3. Dans le langage familier, baron s’emploie au figuré au sens de personnage important; il se prend le plus souvent en mauvaise part : baron de la presse, de la finance. Par métaphore, il désigne la catégorie des criminels qui se trouvent au sommet de la hiérarchie des trafiquants de drogue. « Les barons de la drogue sont des magnats de la pègre. »

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