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Écriture des numéros de téléphone : la parenthèse tombe

Un article sur l'écriture des numéros de téléphone.
Fanny Vittecoq (L’Actualité langagière, volume 3, numéro 2, 2006, page 17) Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) introduisait, il y a quelques années, la « composition locale à dix chiffres », c’est-à-dire la composition obligatoire de l’indicatif régional suivie des sept chiffres du numéro de téléphone, pour établir un appel local. Elle est déjà appliquée dans certaines régions du Canada et est en voie de devenir la norme en Amérique du Nord. Ainsi, à compter du 17 juin 2006, les abonnés des régions dont l’indicatif est 450, 514, 519, 613 et 819 devront composer dix chiffres pour tous leurs appels locaux. Cette mesure s’est imposée pour pallier le manque de numéros de téléphone, étant donné l’accroissement de la demande de numéros au Canada. En composant dix chiffres au lieu de sept dans les communications locales, entre Gatineau et Ottawa, par exemple, le même numéro de téléphone à sept chiffres peut être utilisé pour l’indicatif 819 et pour le 613, ce qui libère plusieurs milliers de numéros. Ce ne sont pas seulement les usagers du téléphone qui devront « composer » avec ces changements… Les personnes qui écrivent les numéros de téléphone aussi. Une petite retouche était de mise, puisque nos bonnes vieilles parenthèses entourant l’indicatif régional indiquent que la composition de l’indicatif régional n’est pas nécessaire dans tous les cas pour établir une communication.Espace ou trait d’union après l’indicatif régional? L’Alliance des télécommunicateurs – une alliance nouvellement formée regroupant Bell, Rogers, Telus, Fido, Télébec, Sprint Canada, Allstream et Vidéotron, les compagnies de téléphone représentées par l’Association des compagnies de téléphone du Québec et par l’Ontario Telecommunications Association – recommande l’emploi de l’espace insécable après l’indicatif régional, et du trait d’union après l’indicatif de central : 819 555-5555. Elle recommande également l’espace insécable après le 1 et les indicatifs 800, 888, 900, 976, etc. : 1 800 555-5555. C’est aussi le format proposé par l’Office québécois de la langue française, ainsi que dans le Guide de rédaction du gouvernement de l’Ontario. En 2002, Barbara Collishaw, une collaboratrice de L’Actualité terminologique, proposait la même graphie en anglais dans son article « How To Write Telephone Numbers in Canada ». Quant à l’administrateur de la numérotation canadienne (ANC) et à l’administration du plan de numérotage nord-américain (APNNA), ils conseillent plutôt le trait d’union après l’indicatif régional : 819-555-5555. N’est-ce pas un réflexe plus logique? Cette forme, d’ailleurs, a déjà commencé à faire ses marques dans l’usage. Qui plus est, l’ANC et l’APNNA travaillent étroitement avec le CRTC qui, conformément à l’article 46.1 de la Loi sur les télécommunications, est autorisé à « gérer les ressources en matière de numérotage servant à l’exploitation des réseaux de télécommunication, y compris la partie du Plan de numérotage nord-américain y afférente ». C’est plus précisément le Comité directeur canadien sur la numérotation (CDCN) qui traite des questions de numérotation relevant de la compétence du CRTC. Enfin, voici ce que propose l’Union internationale des télécommunications (UIT), pour l’Amérique du Nord, dans une recommandation intitulée « Notation des numéros téléphoniques nationaux et internationaux, des adresses de courrier électronique et des adresses Web » (Recommandation UIT-T E.123, 2001) : (819) 555 5555. Aucun trait d’union! Il faut noter que l’Organisation internationale de normalisation (ISO) n’a pas produit de norme sur la présentation des numéros de téléphone.Recommandation du Bureau de la traduction Le Bureau de la traduction, pour sa part, recommande ce qui suit aux fonctionnaires fédéraux :L’indicatif régional est dorénavant suivi d’un trait d’unionplutôt que d’être entouré des parenthèses :819-555-5555 Cela s’applique à tous les numéros de téléphone au Canada, ainsi qu’aux numéros de téléphones cellulaires, de téléavertisseurs et de télécopieurs. Il en va de même avec les numéros de téléphone sans frais ou payants, où l’on emploie également le trait d’union après le 1 et les indicatifs 800, 888, 900, 976, etc. : 1-800-555-5555. On évitera d’employer le point (819.555.5555) ou l’espace (1 888 555 5555) entre tous les blocs de chiffres. Enfin, le recours au trait d’union insécable entre les blocs de chiffres permettra de ne pas couper le numéro en fin de ligne [noter que pour des raisons techniques, nous ne pouvons pas utiliser les traits d’union insécables dans cet article]. En ce qui a trait à l’anglais, le Bureau de la traduction a décidé d’adopter la même présentation qu’en français, c’est-à-dire le trait d’union entre tous les blocs de chiffres. C’est aussi la forme préconisée par le Canadian Press Style Book (2004). On peut adopter cette nouvelle façon d’écrire les numéros de téléphone dès maintenant. Même si la composition à dix chiffres n’est pas encore obligatoire dans toutes les régions du Canada, elle est, du point de vue technique, acceptée presque partout.SourcesUnion internationale des télécommunications (UIT). Recommandation UIT-T E.123, « Notation des numéros téléphoniques nationaux et internationaux, des adresses de courrier électronique et des adresses Web », 2001; Recommandation UIT-T E.164, « Plan de numérotage des télécommunications publiques internationales », 2005 Organisation internationale de normalisation (ISO) (www.iso.org) Conseil canadien des normes (www.scc.ca) Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) (www.crtc.gc.ca) (04.05.06) Canadian Central Office Code (NXX) Assignment Guidelines (2004), élaboré par le Comité directeur canadien sur la numérotation (CDCN) et approuvé par la décision Télécom CRTC 2004-60 Comité directeur canadien sur la numérotation (CDCN) (www.crtc.gc.ca/cisc/frn/cisf3f_a.htm) (09.05.06) Administrateur de la numérotation canadienne (ANC); site en anglais seulement (www.cnac.ca) (04.05.06) Administration du plan de numérotage nord-américain (APNNA); site en anglais seulement (www.nanpa.com) (04.05.06) Alliance des télécommunicateurs (www.10chiffres.ca) (04.05.06) Service des communications de Bell Canada Banque de dépannage linguistique de l’Office québécois de la langue française, « Écriture des numéros de téléphone » (04.05.06) La Francilettre, nº 20, 15 mai 2006 Le français au bureau (2005)  Guide de rédaction du gouvernement de l’Ontario (www.onterm.gov.on.ca/guide.pdf) Canadian Press Style Book (2004) L’Actualité terminologique, vol. 35, nº 1 (2002). « How To Write Telephone Numbers in Canada » (Barbara Collishaw) Loi sur les télécommunications (http://lois.justice.gc.ca/fr/T-3.4/266469.html) L’ISO (www.iso.org)
Source: Chroniques de langue (language professionals’ insights on French language issues)
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Traduire le monde : Les États américains revisités

Un article sur la façon correcte de formuler le nom des États américains
André Racicot (L’Actualité terminologique, volume 37, numéro 2, 2004, page 31) On me consulte souvent sur la façon correcte de formuler le nom des États américains; je reviens donc sur le sujet. Deux points suscitent des interrogations : l’utilisation ou non des parenthèses lorsqu’il y a apposition avec un nom de ville et la préposition à employer.Les parenthèses Le nom de l’État est souvent mis en apposition lorsqu’il est question d’une ville américaine. Ce procédé est parfois inutile, notamment pour Washington, qu’il n’est pas nécessaire de faire suivre de DC en français, car il n’y a aucun risque de confusion avec l’État du même nom. On pourrait aussi se dispenser d’écrire que Boston est au Massachusetts, Cleveland en Ohio, etc. Cependant, il faut prendre garde à certains noms de villes qui ont des homonymes, si je puis dire, dans d’autres États. Prenons le cas de Salem. On a brûlé des femmes accusées de sorcellerie à Salem, au Massachusetts, mais pas en Oregon, dont la capitale porte également ce nom. Dans ce cas, il peut effectivement être utile de préciser l’État. Le nom de celui-ci est indiqué sous forme d’incise dans les textes anglais, précédé d’une virgule. On lira par exemple Los Angeles, California. Il est tentant pour le langagier francophone d’imiter cette formulation, mais, tôt ou tard, surviendra un problème d’uniformité si des villes canadiennes sont énumérées dans le même texte, avec le nom de la province en référence. Nous aurons donc Los Angeles, Californie et Vancouver (Colombie-Britannique). Hiatus. Aux fins d’uniformité, ne serait-il pas préférable de conserver la présentation adoptée pour les provinces canadiennes? Je crois que oui. Et ce qui vaut pour les États américains vaut aussi pour les Länder allemands, les provinces françaises, les États fédéraux mexicains ou indiens.La préposition Faut-il dire : « Il est né dans le Delaware » ou bien « …au Delaware »? En fait, c’est un faux problème, car il s’agit tout simplement d’appliquer les règles habituelles.Si le nom est féminin et commence par une consonne : en. Exemple : en Virginie. Si le nom est féminin et commence par une voyelle : il n’y en a aucun. Si le nom est masculin et commence par une consonne : au. Exemple : au Kansas. Si le nom est masculin et commence par une voyelle : en. Exemple : en Indiana.Quant à Hawaï, il s’agit d’un nom féminin, qui s’emploie sans article et requiert la préposition à. Deux autres noms d’États – Washington et New York – ne prennent pas l’article et sont de genre masculin; l’usage au Canada français est de faire précéder leur nom du générique État, qu’il faut faire précéder de la préposition dans suivie de l’article. Ce qui donne : dans l’État de Washington; dans l’État de New York. Vous souhaitez en savoir plus? Je vous invite à relire deux de mes articles parus dans L’Actualité terminologique, soit « Les États-Uniques » (vol. 31, nº 2, 1998, p. 20) et « États-Uniens ou Américains? » (vol. 33, nº 2, 2000, p. 23). L’article d’Hélène Gélinas-Surprenant, « Le Canada et les États-Unis au long et en abrégé » (vol. 35, nº 4, 2002, p. 26) vous éclairera aussi sur le « maniement » des noms d’États américains – emploi de l’article, genre et abréviation.
Source: Chroniques de langue (language professionals’ insights on French language issues)
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Traduire le monde : Les États-Uniques

Un article sur l’utilisation du générique État pour désigner les états des États–Unis
André Racicot (L’Actualité terminologique, volume 31, numéro 2, 1998, page 20) Faut-il parler de l’État de Minnesota ou bien du Minnesota tout court? Les États-Uniques portent bien leur nom, inspiré d’une pub québécoise, diffusée quelque part entre Kennedy et Reagan. Pour les langagiers, la terminologie américaine pose certains problèmes, eux aussi uniques. Les esprits spéculatifs (sur le plan philosophique) se demandent s’il est essentiel d’utiliser le générique lorsque l’on nomme les États. Autrement dit, faut-il parler de l’État de Minnesota ou bien du Minnesota tout court? Il s’agit en fait d’un faux problème. Si on dit : « La Floride est mon pays de cocagne », alors pourquoi se gêner avec « Minnesota »? Allons-y joyeusement : « Le Minnesota a aussi de jolies plages ». En effet, pourquoi y aurait-il une catégorie d’États énoncés avec l’article, et une autre requérant le générique « État »? Vous ne trouvez pas que la vie est déjà assez compliquée? Les choses se compliquent d’ailleurs assez lorsque le nom de l’État se confond avec celui d’une ville. Au Canada français, la tradition veut que l’on dise l’État de New York et l’État de Washington, mais il m’est arrivé de voir dans des revues françaises le New York et le Washington. Une dernière observation sur la capitale américaine : est-il indispensable d’ajouter le sigle D.C. après Washington? D.C. pour District of Columbia (et non disque compact, évidemment). En français, cette mention se voit rarement, parce qu’elle n’a aucune utilité réelle. Ce n’est pas le cas en anglais, puisque l’emploi de Washington tout court pourrait amener la confusion entre l’État et la ville. Par exemple : He lives in Washington, par opposition à : He lives in Washington D.C. En français, la préposition indique clairement de quoi on parle : il vit dans l’État de Washington (ou au Washington) et il vit à Washington. Par ailleurs, l’adjectivisation du sigle US en français ne fait pas l’unanimité. Certains feront valoir que l’adjectif traditionnel américain n’est guère de bon aloi, car Canadiens, Péruviens et Brésiliens sont aussi américains que nos voisins du sud. Certes, le mot étasunien existe bel et bien, mais s’emploie rarement, sinon, je crois, avec une pointe d’ironie que l’auteur de ces lignes ne saurait se permettre. Force est de constater que cet emploi du sigle est unique… aux États-Uniques. Imagine-t-on un texte portant sur la livre UK? sur la politique UE? On parlera pourtant de la diplomatie US. Les plus puristes réserveront le US honni aux tableaux. Seul cas où ils vendront leur âme pour une poignée de dollars… US. Certains – comme moi – la vendraient, leur âme, pour que des villes américaines fondées par les Français retrouvent leur graphie française, du moins dans notre langue. Mais les négociations sur mon salut éternel étant au point mort, il faut entre-temps continuer d’écrire Detroit et Baton Rouge sans accent et Saint Louis sans trait d’union. N’en déplaise à M. Cadillac, fondateur de la ville de l’automobile, et à Sa Majesté Louis XIV.
Source: Chroniques de langue (language professionals’ insights on French language issues)
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