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Traduire le monde : Les États américains revisités

Un article sur la façon correcte de formuler le nom des États américains
André Racicot (L’Actualité terminologique, volume 37, numéro 2, 2004, page 31) On me consulte souvent sur la façon correcte de formuler le nom des États américains; je reviens donc sur le sujet. Deux points suscitent des interrogations : l’utilisation ou non des parenthèses lorsqu’il y a apposition avec un nom de ville et la préposition à employer.Les parenthèses Le nom de l’État est souvent mis en apposition lorsqu’il est question d’une ville américaine. Ce procédé est parfois inutile, notamment pour Washington, qu’il n’est pas nécessaire de faire suivre de DC en français, car il n’y a aucun risque de confusion avec l’État du même nom. On pourrait aussi se dispenser d’écrire que Boston est au Massachusetts, Cleveland en Ohio, etc. Cependant, il faut prendre garde à certains noms de villes qui ont des homonymes, si je puis dire, dans d’autres États. Prenons le cas de Salem. On a brûlé des femmes accusées de sorcellerie à Salem, au Massachusetts, mais pas en Oregon, dont la capitale porte également ce nom. Dans ce cas, il peut effectivement être utile de préciser l’État. Le nom de celui-ci est indiqué sous forme d’incise dans les textes anglais, précédé d’une virgule. On lira par exemple Los Angeles, California. Il est tentant pour le langagier francophone d’imiter cette formulation, mais, tôt ou tard, surviendra un problème d’uniformité si des villes canadiennes sont énumérées dans le même texte, avec le nom de la province en référence. Nous aurons donc Los Angeles, Californie et Vancouver (Colombie-Britannique). Hiatus. Aux fins d’uniformité, ne serait-il pas préférable de conserver la présentation adoptée pour les provinces canadiennes? Je crois que oui. Et ce qui vaut pour les États américains vaut aussi pour les Länder allemands, les provinces françaises, les États fédéraux mexicains ou indiens.La préposition Faut-il dire : « Il est né dans le Delaware » ou bien « …au Delaware »? En fait, c’est un faux problème, car il s’agit tout simplement d’appliquer les règles habituelles.Si le nom est féminin et commence par une consonne : en. Exemple : en Virginie. Si le nom est féminin et commence par une voyelle : il n’y en a aucun. Si le nom est masculin et commence par une consonne : au. Exemple : au Kansas. Si le nom est masculin et commence par une voyelle : en. Exemple : en Indiana.Quant à Hawaï, il s’agit d’un nom féminin, qui s’emploie sans article et requiert la préposition à. Deux autres noms d’États – Washington et New York – ne prennent pas l’article et sont de genre masculin; l’usage au Canada français est de faire précéder leur nom du générique État, qu’il faut faire précéder de la préposition dans suivie de l’article. Ce qui donne : dans l’État de Washington; dans l’État de New York. Vous souhaitez en savoir plus? Je vous invite à relire deux de mes articles parus dans L’Actualité terminologique, soit « Les États-Uniques » (vol. 31, nº 2, 1998, p. 20) et « États-Uniens ou Américains? » (vol. 33, nº 2, 2000, p. 23). L’article d’Hélène Gélinas-Surprenant, « Le Canada et les États-Unis au long et en abrégé » (vol. 35, nº 4, 2002, p. 26) vous éclairera aussi sur le « maniement » des noms d’États américains – emploi de l’article, genre et abréviation.
Source: Chroniques de langue (language professionals’ insights on French language issues)
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Traduire le monde : Les États-Uniques

Un article sur l’utilisation du générique État pour désigner les états des États–Unis
André Racicot (L’Actualité terminologique, volume 31, numéro 2, 1998, page 20) Faut-il parler de l’État de Minnesota ou bien du Minnesota tout court? Les États-Uniques portent bien leur nom, inspiré d’une pub québécoise, diffusée quelque part entre Kennedy et Reagan. Pour les langagiers, la terminologie américaine pose certains problèmes, eux aussi uniques. Les esprits spéculatifs (sur le plan philosophique) se demandent s’il est essentiel d’utiliser le générique lorsque l’on nomme les États. Autrement dit, faut-il parler de l’État de Minnesota ou bien du Minnesota tout court? Il s’agit en fait d’un faux problème. Si on dit : « La Floride est mon pays de cocagne », alors pourquoi se gêner avec « Minnesota »? Allons-y joyeusement : « Le Minnesota a aussi de jolies plages ». En effet, pourquoi y aurait-il une catégorie d’États énoncés avec l’article, et une autre requérant le générique « État »? Vous ne trouvez pas que la vie est déjà assez compliquée? Les choses se compliquent d’ailleurs assez lorsque le nom de l’État se confond avec celui d’une ville. Au Canada français, la tradition veut que l’on dise l’État de New York et l’État de Washington, mais il m’est arrivé de voir dans des revues françaises le New York et le Washington. Une dernière observation sur la capitale américaine : est-il indispensable d’ajouter le sigle D.C. après Washington? D.C. pour District of Columbia (et non disque compact, évidemment). En français, cette mention se voit rarement, parce qu’elle n’a aucune utilité réelle. Ce n’est pas le cas en anglais, puisque l’emploi de Washington tout court pourrait amener la confusion entre l’État et la ville. Par exemple : He lives in Washington, par opposition à : He lives in Washington D.C. En français, la préposition indique clairement de quoi on parle : il vit dans l’État de Washington (ou au Washington) et il vit à Washington. Par ailleurs, l’adjectivisation du sigle US en français ne fait pas l’unanimité. Certains feront valoir que l’adjectif traditionnel américain n’est guère de bon aloi, car Canadiens, Péruviens et Brésiliens sont aussi américains que nos voisins du sud. Certes, le mot étasunien existe bel et bien, mais s’emploie rarement, sinon, je crois, avec une pointe d’ironie que l’auteur de ces lignes ne saurait se permettre. Force est de constater que cet emploi du sigle est unique… aux États-Uniques. Imagine-t-on un texte portant sur la livre UK? sur la politique UE? On parlera pourtant de la diplomatie US. Les plus puristes réserveront le US honni aux tableaux. Seul cas où ils vendront leur âme pour une poignée de dollars… US. Certains – comme moi – la vendraient, leur âme, pour que des villes américaines fondées par les Français retrouvent leur graphie française, du moins dans notre langue. Mais les négociations sur mon salut éternel étant au point mort, il faut entre-temps continuer d’écrire Detroit et Baton Rouge sans accent et Saint Louis sans trait d’union. N’en déplaise à M. Cadillac, fondateur de la ville de l’automobile, et à Sa Majesté Louis XIV.
Source: Chroniques de langue (language professionals’ insights on French language issues)
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