pseudonyme / sobriquet / surnom

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  1. Il convient de bien distinguer ces trois mots. Le surnom est un nom imposé, ajouté par autrui au nom de famille, dont le but vise à de préciser la véritable identité d’une personne. Il est souvent tiré d’une action ou d’une distinction personnelle. « Scipion reçut le surnom d’Africain. » Il devient un sobriquet lorsqu’il est plus familier, donné par dérision, souvent moqueur, et est tiré d’une particularité physique ou morale, comme le Petit Caporal au sujet de Napoléon 1er.

    Au contraire, le pseudonyme, mot ayant un rapport avec la création intellectuelle (on parle d’une œuvre pseudonyme par exemple), est un nom ou une dénomination de fantaisie librement choisi par celui qui le porte dans l’exercice d’une activité particulière – littéraire, artistique, commerciale – pour dissimuler sa véritable identité. C’est un nom d’emprunt sous lequel une personnalité publique se fait connaître. Le pseudonyme pourra être, notamment, un nom de plume ou un nom de théâtre. « Molière est le pseudonyme de Poquelin, et Voltaire, celui d’Arouet. » Les jurilinguistes connaissent bien les chroniques d’Aristide, de Cléante, de Tertius et de Quartus, mais seraient sans doute incapables, pour la plupart, de révéler l’identité de ces chroniqueurs pseudonymes. L’écrivain Romain Gary alias Émile Ajar a obtenu deux fois le prix Goncourt, qu’un auteur ne peut obtenir qu’une fois dans sa carrière, en recourant au subterfuge du pseudonyme. Georges Simenn a écrit des productions littéraires sous vingt-sept pseudonymes.

    Le droit au pseudonyme existe. On le trouve dans le Code de la propriété intellectuelle en France. L’auteur d’une œuvre sous pseudonyme peut prétendre à ses droits de paternité sur celle-ci. Œuvre publiée sous une identité pseudonymique. Création sous pseudonyme. Le pseudonyme est assimilé à une marque de fabrique dans le droit de la propriété industrielle, rameau du droit de la propriété intellectuelle. Auteur jouant d’un pseudonyme. Œuvre pseudonyme collective. Pseudonyme collectif.

  2. Le surnom s’écrit toujours avec une majuscule et généralement sans trait d’union : Jack l’Éventreur.
  3. Surnom et "surname" sont des faux amis. Le surnom correspond au "nickname", le "surname" étant le nom de famille, le patronyme, le nom patronymique, transmis coutumièrement de père en fils.
  4. Dans l’établissement de l’identité d’une personne, le surnom peut souvent jouer un rôle significatif. En France, il est admis dans les pièces administratives et judiciaires, à condition d’être accompagné de la particule dit : Jacques Collin, dit Vautrin. « Le surnom ou sobriquet peut être mentionné sur l’acte de naissance, si une confusion est à craindre entre plusieurs homonymes; en pareil cas, il doit être précédé de l’adjectif ’dit’. »
  5. Une personne peut également choisir, pour un motif quelconque, d’utiliser un nom qui n’est pas le sien : ce nom est un nom d’emprunt ou un faux nom. « Il voyage sous un faux nom, son nom d’emprunt est Paul Martin. » Le mot alias tient lieu de nom d’identité de remplacement d’une même personne et introduit un surnom, un pseudonyme, un nom d’emprunt, un faux nom.

Syntagmes et phraséologie

  • Pseudonyme artistique, commercial littéraire.
  • Pseudonyme inaliénable, incessible.
  • Pseudonyme mal sonnant, mieux sonnant (que le nom patronymique).
  • Droit du pseudonyme.
  • Droit exclusif de propriété sur un pseudonyme.
  • Intransmissibilité du pseudonyme à la descendance.
  • Port du pseudonyme.
  • Porteur de pseudonyme.
  • Possesseur titulaire du pseudonyme.
  • Propriétaire d’un pseudonyme déclaré, enregistré.
  • Protection juridique du pseudonyme.
  • Usage du pseudonyme, du sobriquet, du surnom, d’un faux nom.
  • Usurpation de pseudonyme.
  • Utilisation du pseudonyme.
  • Adopter, porter, prendre, utiliser un pseudonyme.
  • Choisir un pseudonyme, opter pour un pseudonyme.
  • Créer un pseudonyme, un surnom.
  • Défendre un pseudonyme, un surnom, contre toute atteinte.
  • Donner un surnom à qqn. Surnommer qqn.
  • Être connu sous le pseudonyme de.
  • Faire usage du pseudonyme, du surnom.
  • Prendre le pseudonyme de qqn.
  • Usurper un pseudonyme.

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