Vidéo : Présentation des Lignes directrices et ressources sur l’écriture inclusive

Section « Écriture inclusive »

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Vous souhaitez écrire des textes exempts de toute discrimination? Regardez cette vidéo pour en apprendre plus sur le contenu et le fonctionnement des Lignes directrices et ressources sur l’écriture inclusive en français.

Transcription de la vidéo – Présentation des Lignes directrices et ressources sur l’écriture inclusive

Début de la vidéo

(Titre à l’écran : PORTAIL LINGUISTIQUE DU CANADA – Écriture inclusive – Lignes directrices et ressources)

Bienvenue à la présentation des Lignes directrices et ressources sur l’écriture inclusive du Portail linguistique du Canada.

Au cours des 30 prochaines minutes, nous vous présenterons brièvement les Lignes directrices et ressources sur l’écriture inclusive, en français. Notez qu’une présentation de la version anglaise des Lignes directrices est également accessible, en anglais, sur le site Web du Portail.

Les Lignes directrices et ressources sur l’écriture inclusive sont publiées dans le Portail linguistique du Canada. Elles ont été conçues pour aider la fonction publique fédérale, et toute autre institution intéressée, à adopter une écriture qui permet d’éviter toute discrimination, qu’elle soit liée au genre, à la race, à l’origine ethnique, aux handicaps ou à tout autre facteur identitaire.

Avant de commencer, nous tenons à souligner que les terres sur lesquelles nous nous trouvons aujourd’hui pour l’enregistrement font partie du territoire traditionnel non cédé du peuple anishinabé algonquin. Nous reconnaissons que nous nous trouvons à des endroits différents et que, par conséquent, vous vous trouvez possiblement sur un territoire traditionnel autochtone différent.

(Titre à l’écran : GROUPE DE TRAVAIL INTERMINISTÉRIEL)

[Une image symbolisant la collaboration s’affiche à l’écran. Elle est formée d’avatars et de cercles liés entre eux. Trois des cercles contiennent le nom d’un ministère, soit Femmes et Égalité des genres Canada, Patrimoine canadien et Services publics et Approvisionnement Canada.]

Les Lignes directrices et ressources ont été élaborées par le Groupe de travail interministériel sur l’écriture inclusive, qui est coprésidé par 3 organisations fédérales, soit :

  • Femmes et Égalité des genres Canada;
  • Patrimoine canadien;
  • Services publics et Approvisionnement Canada, représenté par le Portail linguistique du Canada, qui relève du Bureau de la traduction.

Plus de 35 organisations fédérales, provinciales et territoriales ont également contribué à l’élaboration des Lignes directrices à titre de membres du Groupe de travail. Ces organisations ont participé activement aux réunions du Groupe, mis en commun les pratiques en matière d’écriture inclusive en vigueur dans leur organisation, participé à la rédaction des Lignes directrices ou fourni de la rétroaction dans le cadre de consultations.

(Titre à l’écran : GROUPE DE TRAVAIL INTERMINISTÉRIEL – MANDAT)

(Texte du premier paragraphe : Élaborer des lignes directrices et des ressources sur l’écriture inclusive pour l’appareil fédéral et toute autre organisation intéressée, en français et en anglais, en consultation avec des institutions fédérales, provinciales et territoriales.)

(Texte du deuxième paragraphe : Publier ces lignes directrices et ressources dans le Portail linguistique du Canada, un site Web alimenté et géré par le Bureau de la traduction de Services publics et Approvisionnement Canada.)

Les membres du Groupe de travail ont uni leurs efforts pour répondre aux nombreuses questions que se posent les fonctionnaires de l’administration fédérale sur l’application des principes et procédés d’écriture inclusive.

Le mandat du groupe de travail consistait :

  • à élaborer des lignes directrices et des ressources en matière d’écriture inclusive, en anglais et en français;
  • à publier ces lignes directrices et ressources dans le Portail linguistique du Canada.

C’est avec grand plaisir que nous vous présentons aujourd’hui le fruit du travail de ce groupe : les Lignes directrices et ressources sur l’écriture inclusive!

(Titre à l’écran : LIGNES DIRECTRICES)

[Une image représente un ordinateur portable ouvert. Sur l’écran est affichée la page d’accueil du Portail linguistique du Canada. À droite de l’écran, un phylactère montre en gros plan un encadré qui contient trois hyperliens : « Écriture inclusive – Lignes directrices et ressources », « Inclusionnaire : recueil de solutions inclusives » et « Écriture inclusive : aide-mémoire (versions Web et PDF) ».]

Ces lignes directrices et ressources sont intégrées à l’outil Clés de la rédaction et sont accessibles directement à partir de la page d’accueil du Portail linguistique du Canada. On y propose aussi un accès direct à l’Inclusionnaire, qui est un outil pratique que nous vous présenterons un peu plus loin, ainsi qu’à l’aide-mémoire, qui résume les grands principes et procédés de l’écriture inclusive.

Les Lignes directrices sur l’écriture inclusive présentent des principes permettant de rédiger des textes inclusifs de même que des procédés concrets parmi lesquels choisir selon le contexte.

Les ressources sur le vocabulaire respectueux et inclusif comprennent notamment : un recueil de solutions inclusives, qui permet de remplacer des mots genrés; le Guide de la terminologie liée à l’équité, la diversité et l’inclusion ainsi que des lexiques.

[L’image de la page Web « Écriture inclusive – Lignes directrices et ressources » s’affiche. Une flèche pointe la section « Sur cette page », qui contient des liens menant aux différentes sections de la page, soit :

  • Lignes directrices sur l’écriture inclusive
    • Principes et procédés de l’écriture inclusive
    • Représentation de la non-binarité dans les communications écrites
  • Ressources sur le vocabulaire respectueux et inclusif
  • Aide-mémoire : lignes directrices et ressources sur l’écriture inclusive
  • Renseignements complémentaires]

Donc, si on se rend à la page française « Écriture inclusive – Lignes directrices et ressources », une table des matières présente les différentes sections de la page.

[Un encadré attire l’attention sur l’hyperlien « Lignes directrices sur l’écriture inclusive ».]

Sous « Lignes directrices sur l’écriture inclusive », lorsqu’on clique sur le lien « Principes et procédés de l’écriture inclusive », on arrive plus bas dans la page.

[La section « Principes et procédés de l’écriture inclusive » de la page « Écriture inclusive – Lignes directrices et ressources » s’affiche.]

[Une grande accolade attire l’attention sur la liste des sujets traités dans cette section, soit :

  • Contexte et principes
  • Formulations neutres
  • Noms collectifs
  • Mots épicènes
  • Reformulations
  • Doublets
  • Doublets abrégés
  • Accords
  • Alternance
  • Notes explicatives
  • Personnalisation
  • Éléments de la lettre ou du courriel]

On peut voir d’un seul coup d’œil la liste de tous les sujets traités en français. Les Lignes directrices sont composées d’articles théoriques approfondis, qui comprennent beaucoup d’exemples. Elles abordent le contexte et les principes de l’écriture inclusive et présentent des procédés comme les formulations neutres, les doublets, les accords et les notes explicatives, que nous verrons plus en détail plus loin.

[Une flèche pointe l’élément « Contexte et principes » dans le menu.]

On peut ouvrir chaque élément individuellement en cliquant dessus.

Par exemple, si on ouvre l’élément « Contexte et principes », voici ce que ça donne.

[L’élément « Contexte et principes » s’ouvre.]

Tous les éléments sont conçus de la même façon, c’est-à-dire que dans tous les cas, on peut accéder à l’article en entier en cliquant sur le premier lien.

[Un encadré attire l’attention sur l’hyperlien « Écriture inclusive : contexte et principes ».]

Ou encore, on peut aller directement à une section précise de l’article.

[Une accolade attire l’attention sur les différentes parties de l’article, soit « Contexte », « Définition de l’écriture inclusive » et les différents principes de l’écriture inclusive.]

(Titre à l’écran : PRINCIPES DE L’ÉCRITURE INCLUSIVE)

[Les 6 principes de l’écriture inclusive s’affichent à l’écran :

  • Combiner les ressources de la langue
  • Donner une place égale au féminin et au masculin
  • Respecter les préférences des personnes concernées
  • Faire des choix représentatifs de la diversité
  • Veiller à la clarté de l’information
  • Faire preuve de cohérence]

Regardons de plus près les principes de l’écriture inclusive.

On a analysé la question et on a dégagé les grands principes présentés à l’écran, c’est-à-dire :

Premièrement, combiner judicieusement les différentes ressources qu’offre la langue. Aucun procédé ne permet à lui seul de répondre de façon satisfaisante à tous les besoins de communication. Il faut tenir compte du contexte, du public visé et de la nature du texte pour déterminer quels procédés privilégier. Et il faut les combiner pour arriver à un texte qui est clair et agréable à lire.

Deuxième principe, donner une place égale au féminin et au masculin lorsqu’il est question de personnes.

Ensuite, respecter le titre de civilité, l’accord et les pronoms privilégiés par la personne à qui l’on s’adresse ou dont on parle.

Quatrièmement, choisir des mots, des expressions et des exemples représentatifs de la diversité de façon à éviter les stéréotypes.

Cinquième principe, rédiger de façon inclusive tout en veillant à la clarté de l’information. Ce principe est bien important parce que l’objectif premier de toute communication est que le message soit compris. On doit donc faire preuve de jugement et s’assurer que la volonté d’inclure ne compromet pas la clarté.

Et enfin, faire preuve de cohérence à l’intérieur d’un même texte et, idéalement, dans l’ensemble des communications d’une organisation. On ne devrait pas se contenter d’utiliser des procédés d’écriture inclusive uniquement dans quelques passages ou dans le titre d’un document, par exemple.

[La section « Principes et procédés de l’écriture inclusive » s’affiche de nouveau à l’écran.]

Passons maintenant aux procédés d’écriture inclusive, qui se trouvent directement sous la section « Contexte et principes ».

[Un encadré attire l’attention sur les différents procédés présentés dans la page]

L’approche d’écriture inclusive proposée dans les Lignes directrices en français comprend un éventail de procédés. Je vous les présente.

(Titre à l’écran : PROCÉDÉS D’ÉCRITURE INCLUSIVE)

(Texte à l’écran : Noms collectifs – Par exemple : « la population canadienne » plutôt que « les Canadiens ».)

(Texte à l’écran : Mots épicènes – Par exemple : « adepte » est un mot épicène, contrairement à « amateur » et « amatrice ».)

(Texte à l’écran : Reformulations – Par exemple : « les gens qui ont fait un don » plutôt que « les donateurs ».)

Le premier procédé consiste à employer des formulations neutres, soit des formulations qui ne précisent pas le genre des personnes dont on parle ou auxquelles on s’adresse.

Celles-ci se divisent en trois catégories :

  • Les noms collectifs (« la population canadienne » plutôt que « les Canadiens »).
  • Les mots épicènes (par exemple, des noms comme « élève », « destinataire » ou « adepte » et des adjectifs comme « responsable » ou « serviable »).
  • La troisième catégorie est très vaste : il s’agit des reformulations. Dans les Lignes directrices, on présente 11 procédés de reformulation en français accompagnés de plusieurs exemples. On peut entre autres :
    • Employer des périphrases, ce qui consiste à employer plusieurs mots pour décrire un concept unique. Par exemple : « les gens qui ont fait un don » plutôt que « les donateurs ».
    • On peut utiliser la voix active. À la voix active, c’est le sujet qui fait l’action donc : « Nous vous invitons » plutôt que « vous êtes invités » – e accent aigu – s.
    • On peut aussi utiliser un verbe plutôt qu’un nom. Par exemple, on dirait « nous avons assisté à la pièce » plutôt que « nous étions parmi les spectateurs de la pièce ».

Les lignes directrices présentent beaucoup d’autres possibilités de reformulations.

(Titre à l’écran : PROCÉDÉS D’ÉCRITURE INCLUSIVE (suite))

[Il y a 6 encadrés qui contiennent du texte, soit « Doublets (doublets au long et doublets abrégés) », « Accords (accord de proximité et accord au choix) », « Alternance », « Notes explicatives », « Personnalisation » et « Éléments de la lettre ou du courriel »)

Les Lignes directrices proposent aussi des articles sur l’emploi des doublets. On parle de l’emploi des doublets au long (par exemple, « les traductrices et traducteurs » ou « les nouveaux et nouvelles parajuristes »). Et on aborde aussi la question des doublets abrégés.

Autre sujet intéressant, les accords. Plusieurs solutions sont proposées pour remplacer l’accord traditionnel au masculin générique. La plus répandue est l’accord de proximité, qui consiste à accorder un adjectif ou un participe passé en genre et en nombre avec le nom qui en est le plus proche.

Il est aussi question d’accord au choix, un choix qui peut être guidé par le désir de donner un éclairage particulier au texte.

Il y a bien d’autres procédés exposés dans les Lignes directrices, comme l’alternance entre le féminin et le masculin dans les textes et l’ajout de notes explicatives. Les notes explicatives au début du texte qui justifient l’emploi du masculin comme générique sont de moins en moins acceptées. Les Lignes directrices en proposent de nouveaux types au cas où vous souhaiteriez préciser le choix ou l’emploi de certains procédés, par exemple.

On aborde aussi la personnalisation d’un texte, qui consiste à adapter un texte aux caractéristiques du public visé.

Et finalement, on propose des solutions pour éliminer les marques du genre dans la vedette, les formules d’appel et les formules de salutation d’une lettre ou d’un courriel.

[L’image de la section « Ressources sur le vocabulaire respectueux et inclusif » s’affiche à l’écran.]

Passons à la section qui présente des ressources sur le vocabulaire respectueux et inclusif.

(Titre à l’écran : Ressources sur le vocabulaire respectueux et inclusif)

[Des flèches pointent les titres des éléments compris dans cette section, soit « Inclusionnaire : recueil de solutions inclusives », « Guide de la terminologie liée à l’équité, la diversité et l’inclusion », « Lexiques », et « Féminisation ».]

Le premier outil est l’Inclusionnaire. Il s’agit d’un outil pratique qui présente des mots genrés et des pistes de solutions inclusives pour les remplacer. On donne aussi accès au Guide de la terminologie liée à l’équité, la diversité et l’inclusion, qui comprend des équivalents anglais-français et des définitions de termes clés. On trouve ensuite deux lexiques pertinents et deux articles sur la féminisation des titres de fonction.

Maintenant que vous avez une idée des procédés proposés, voyons un peu plus en détail l’outil qui peut vous aider à les mettre en pratique : l’Inclusionnaire.

[Un encadré attire l’attention sur l’hyperlien « Inclusionnaire : recueil de solutions inclusives ».]

[L’image de la page Web « Inclusionnaire : recueil de solutions inclusives » s’affiche à l’écran.]

L’Inclusionnaire est un recueil de solutions inclusives élaboré avec le Groupe de travail interministériel. Il est accessible à partir de la page d’accueil du Portail et à partir des ressources sur le vocabulaire respectueux et inclusif. L’outil comprend plusieurs centaines d’entrées.

Voici comment se présente cet outil.

[Deux flèches s’affichent l'une après l’autre. La première pointe l’index alphabétique de l’Inclusionnaire et la deuxième, le champ de recherche par mots clés de l’outil.]

Vous pouvez faire une recherche dans l’index alphabétique ou une recherche par mots clés.

Voici un exemple de ce que vous pouvez trouver dans l’Inclusionnaire : nous avons ici l’entrée correspondant à l’adjectif « actif, active ». Chaque entrée comprend un tableau qui présente une ou plusieurs phrases genrées et des pistes de solutions inclusives pour remplacer le terme genré.

[Une flèche pointe l’entrée « actif; active (adjectif) » de l’Inclusionnaire, qui contient des exemples de phrases genrées et de solutions inclusives.

actif; active (adjectif)
Phrase genrée Solutions inclusives
Nous cherchons des bénévoles actifs.
  • Nous cherchons des bénévoles dynamiques.
  • Nous cherchons des bénévoles énergiques.
  • Nous cherchons des bénévoles qui débordent d’entrain.
  • Nous cherchons des bénévoles qui ont de l’initiative.
Vous êtes actifs dans le mouvement.
  • Vous jouez un rôle actif dans le mouvement.
  • Vous participez activement au mouvement.
  • Vous vous impliquez dans le mouvement.
  • Vous appuyez sans relâche le mouvement.
  • Vous apportez votre appui au mouvement.
  • Vous êtes une partie prenante du mouvement.
  • Vous contribuez au mouvement.
Il faut demeurer actifs pour demeurer en santé.
  • Il faut bouger pour demeurer en santé.
  • Il faut faire de l’exercice ou du sport pour demeurer en santé.
  • Il faut se tenir en forme pour demeurer en santé.
  • L’activité physique permet de demeurer en santé.

]

(Titre à l’écran : EXEMPLES)

[Deux exemples de phrases genrées s’affichent à l’écran.]

Voici deux exemples de phrases genrées :

  1. Nos enseignants étaient impatients d’accueillir les élèves.
  2. Ce colloque réunira d’éminents experts du domaine.

(Titre à l’écran : SOLUTIONS POSSIBLES)

(Texte à l’écran : 1. Nos enseignants étaient impatients d’accueillir les élèves.)

[En dessous, les phrases dégenrées s’affichent une à une.]

Pour dégenrer la première phrase, on pourrait écrire :

  • Notre personnel enseignant était impatient d’accueillir les élèves – « personnel » est un nom collectif.
  • Nos enseignantes et enseignants – le doublet ici – avaient hâte d’accueillir les élèves – « avaient hâte » qui est une formulation neutre.
  • Nos enseignantes et enseignants étaient impatients d’accueillir les élèves – on a un doublet et l’accord de proximité avec le dernier nom, qui est « enseignants » dans ce cas-ci, donc masculin pluriel.
  • Nos enseignants et enseignantes étaient impatientes d’accueillir les élèves.

Cette dernière option avec l’accord de proximité au féminin est moins courante, mais possible selon le contexte, la nature du texte et le public cible. Par exemple, si la communication s’adresse principalement à un public féminin.

(Titre à l’écran : SOLUTIONS POSSIBLES)

(Texte à l’écran : 2. Ce colloque réunira d’éminents experts du domaine.)

[En dessous, les phrases dégenrées s’affichent une à une.]

Pour dégenrer la seconde phrase maintenant, on pourrait écrire « ce colloque réunira des sommités du domaine », « ce colloque réunira des spécialistes de renom/d’illustres spécialistes/des spécialistes notoires/la crème des spécialistes du domaine » ou encore « ce colloque réunira de grosses pointures/l’élite du domaine ».

Évidemment, il faut tenir compte du contexte pour choisir le bon registre de langue.

[L’image de la section « Représentation de la non-binarité dans les communications écrites » de la page « Écriture inclusive – Lignes directrices et ressources » s’affiche à l’écran.]

Passons maintenant à la section sur la représentation de la non-binarité dans les communications écrites.

[Des flèches pointent les principaux sujets abordés dans cette section, soit « Communications relatives aux personnes non binaires » et « Traduction du pronom they employé au singulier ».]

Le premier article présente les procédés d’écriture qu’on peut appliquer dans certains contextes pour tenir compte de la réalité des personnes non binaires, que ce soit les pronoms, les titres de civilité, les appellations neutres, le point médian, etc. Un autre article porte sur la traduction du pronom anglais they employé au singulier.

(Titre à l’écran : RECOMMANDATIONS – Écriture non binaire en français)

(Texte à l’écran : À l’heure actuelle, on peut envisager d’utiliser l’écriture non binaire dans les cas suivants : dans la correspondance qui s’adresse à une personne non binaire; dans un texte qui parle d’une personne non binaire (par exemple, une notice biographique); dans d’autres contextes particuliers (par exemple, un document qui s’adresse à des personnes de la diversité sexuelle et de genre).)

(Texte à l’écran : REMARQUE – Chaque personne peut avoir des préférences concernant le titre de civilité et les pronoms à employer à son égard ainsi que la façon de faire les accords dans les textes la concernant. Il convient de les respecter.)

Les procédés d’écriture non binaire sont des procédés qu’on peut employer lorsqu’on s’adresse à une personne non binaire ou qu’on parle de personnes non binaires. On entend par « personnes non binaires » les personnes dont l’identité de genre se situe en dehors du modèle binaire homme-femme.

La communauté de la diversité de genre réfléchit depuis un certain nombre d’années aux façons d’exprimer en français les identités de genre qui ne sont pas représentées dans le modèle binaire homme-femme. Il y a beaucoup de procédés exploratoires qui ont été mis de l’avant pour tenter de combler ce besoin, entre autres l’utilisation des points médians et la création de néologismes.

Il y a d’ailleurs certains néologismes qui commencent à se démarquer, notamment le pronom « iel », qui est un pronom personnel neutre.

Toutefois, il n’y a pas encore de consensus sur les procédés d’écriture à privilégier. Et tant que l’usage ne sera pas fixé, il faudra faire preuve de prudence dans l’emploi des procédés d’écriture non binaire.

Selon les recommandations énoncées dans les Lignes directrices sur l’écriture inclusive, on peut envisager d’utiliser des procédés exploratoires :

  • dans la correspondance qui s’adresse à une personne non binaire;
  • dans les textes qui parlent d’une personne non binaire, par exemple, dans une biographie;
  • dans d’autres contextes particuliers, par exemple, dans un document qui s’adresse à des personnes de la communauté de la diversité sexuelle et de genre.

Il ne faut pas oublier que chaque personne peut avoir des préférences, par exemple en matière de titres de civilité et de pronoms, et qu’il est important de respecter ces préférences quand on les connaît.

(Titre à l’écran : NÉOPRONOMS ET TITRES DE CIVILITÉ NON BINAIRES)

(Sous-titre à l’écran : Utilisation des néopronoms (p. ex. iel) et accord)

(Texte à l’écran : Accord au masculin accepté par la personne concernée : Iel était présent pour recevoir son prix. Solution neutre : Iel était sur place pour recevoir son prix.)

(Sous-titre à l’écran : Emploi d’un titre de civilité (p. ex. mix ou Mx))

(Texte à l’écran : Formulation au féminin : La sous-ministre a remis un prix d’excellence à madame Trang. Formulation adaptée aux personnes non binaires : La sous-ministre a remis un prix d’excellence à mix Trang.)

Parlons maintenant des néopronoms et des titres de civilité non binaires.

Certaines personnes non binaires préfèrent qu’on les désigne par un pronom autre que « il » ou « elle », soit par un néopronom. Le plus répandu en français est le pronom « iel », mais il en existe plusieurs autres comme « ol », « ul » et « ille ».

On peut souvent trouver des informations sur la façon dont les personnes non binaires souhaitent qu’on s’adresse à elles dans leur bloc-signature, sur le Web, dans une plateforme de réseautage professionnel ou dans la correspondance, par exemple.

Aussi, lorsque le contexte le permet, on peut demander directement à une personne non binaire quels termes utiliser pour la désigner. En règle générale, cette question sera bien accueillie puisqu’elle témoigne d’un souci d’inclusion.

Quand on emploie un néopronom, on devrait autant que possible choisir une formulation qui ne nécessite pas d’accord en genre, à moins que la personne concernée ait indiqué que l’accord au féminin ou au masculin est acceptable pour elle.

Dans le premier exemple, si l’accord au masculin était accepté par la personne concernée, on pourrait écrire « iel était présent pour recevoir son prix ».

Sinon, il faudrait se tourner vers une solution neutre : « iel était sur place pour recevoir son prix ».

En ce qui concerne les titres de civilité, lorsqu’on parle d’une personne non binaire, on peut omettre le titre de civilité « monsieur » ou « madame » et utiliser le nom de la personne. Ou, comme dans le deuxième exemple, on peut employer le titre de civilité non binaire « mix » ou son abréviation « Mx ». Il faut toutefois s’assurer qu’il s’agit bien du titre de civilité privilégié par la personne concernée.

(Titre à l’écran : NÉOLOGISMES NEUTRES)

(Texte à l’écran : Quelques exemples : auteurice, cherchaire, présidenx)

(Texte à l’écran : Accord au féminin accepté par la personne concernée : Te souviens-tu d’un événement qui t’a amenée à devenir factaire? Solution neutre : Te souviens-tu d’un événement qui a influencé ta décision de devenir factaire?)

(Texte à l’écran : REMARQUE – Les néologismes proposés par les communautés de la diversité sexuelle et de genre sont peu connus et ne font pas consensus. Il n’est pas recommandé de les employer à moins que la personne concernée en ait fait la demande.)

Quand une personne non binaire en fait la demande et que le contexte le permet, on peut employer un néologisme neutre pour la désigner. Dans ce cas, l’ajout d’une note explicative sur l’emploi de procédés exploratoires pourrait être utile. On trouve des exemples de notes explicatives dans l’article sur le sujet.

Les néologismes neutres proposés par la communauté de la diversité de genre peuvent être créés de différentes façons : auteurice, cherchaire, présidenx (avec un x).

Et pour ce qui est des accords avec les néologismes neutres, on procède de la même façon que pour les néopronoms. On devrait autant que possible choisir une formulation qui n’exige pas d’accord en genre, à moins que la personne concernée ait indiqué que l’accord au féminin ou au masculin est acceptable pour elle.

Dans l’exemple, on a un accord au féminin accepté par la personne concernée : Te souviens-tu d’un événement qui t’a amenée (« e » accent aigu, « e ») à devenir factaire. « Factaire » étant un néologisme employé parce que les formes masculine ou féminine, « facteur » ou « factrice », ne convenaient pas dans ce cas. Il y a aussi la possibilité d’une solution neutre : Te souviens-tu d’un événement qui a influencé ta décision de devenir factaire.

Les néologismes neutres sont peu connus et ne font pas consensus. En règle générale, on devrait autant que possible choisir des solutions inclusives qui respectent les règles d’écriture du français courant, comme des formulations neutres, qui sont toujours bien utiles.

(Titre à l’écran : POINT MÉDIAN)

Le point médian, ou point milieu, est le signe typographique le plus souvent utilisé par les personnes non binaires pour rendre des appellations neutres. En voici quelques exemples.

(Texte à l’écran : Quelques exemples d’emploi du point médian : employé·e, professionnel·le, électricien·ne)

(Texte à l’écran : Accord avec les mots formés au moyen du point médian : Les meilleur·es avocat·es participeront à la conférence.)

(Texte à l’écran : REMARQUE – Le point médian pose des enjeux de lisibilité et d’accessibilité. On recommande donc de l’utiliser uniquement si l’espace est limité.)

Pour certaines personnes de la diversité de genre, les mots formés avec des points médians ne sont pas de simples doublets abrégés et peuvent être considérés comme féminins et masculins, féminins ou masculins, ou encore ni féminins ni masculins.

On doit éviter d’abuser du point médian pour des raisons de lisibilité et d’accessibilité. On recommande donc de l’utiliser uniquement si l’espace est restreint ou si la communication s’adresse principalement aux personnes de la diversité sexuelle et de genre et qu’aucune autre solution, comme les formulations neutres, ne donne de résultats satisfaisants.

En ce qui concerne les accords, on devrait autant que possible les éviter en utilisant des formulations neutres. Mais si on n’obtient pas de résultats satisfaisants et qu’on utilise le point médian, on doit accorder les adjectifs et les participes passés en conséquence comme dans le deuxième exemple : les meilleur·es avocat·es.

(Titre à l’écran : TRADUCTION DU PRONOM THEY EMPLOYÉ AU SINGULIER)

(Texte à l’écran : Pronom they – Employer le pronom privilégié par la personne (il, elle, iel, ul, ille, etc.); utiliser une reformulation; répéter le nom de la personne; employer le pronom iel si nécessaire (lorsqu’il est impossible de connaître les préférences de la personne et qu’aucune autre solution n’est satisfaisante).)

Nous avons aussi dans les Lignes directrices un article sur la traduction du pronom they employé au singulier.

Le premier réflexe à avoir lorsqu’on traduit un texte où they (ou un autre néopronom anglais) est utilisé pour désigner une personne non binaire est de se renseigner sur les pronoms utilisés par la personne en français. Dans les cas où il n’est pas possible de connaître les préférences de la personne, plusieurs solutions sont envisageables.

Par exemple, on peut formuler la phrase pour éviter d’utiliser un pronom genré.

On peut répéter le nom de la personne.

Quand le pronom anglais they désigne clairement une personne non binaire, qu’il est impossible de connaître ses préférences et qu’il n’y a pas d’autres solutions satisfaisantes, on peut envisager d’utiliser « iel », qui est le néopronom le plus connu en français.

(Titre à l’écran : EXEMPLES)

[Deux exemples de phrases mentionnant une personne non binaire s’affichent à l’écran.]

Voici maintenant deux exemples de phrases à dégenrer, car elles mentionnent une personne non binaire.

  • Iel sera prêt à envoyer la documentation demain matin.
  • Sam est très fière de cette réalisation.

Sam est une personne non binaire. On veut éviter l’adjectif « fière », qui est au féminin ici.

(Titre à l’écran : SOLUTIONS POSSIBLES)

(Texte à l’écran : 1. Iel sera prêt à envoyer la documentation demain matin.)

[En dessous, les phrases dégenrées s’affichent une à une.]

Dans la première phrase, nous voulons remplacer « prêt », qui est au masculin alors que le pronom employé est « iel ».

Comme première solution, nous proposons : « Iel pourra envoyer la documentation demain matin ». Ou encore : « Iel sera en mesure d’envoyer la documentation demain matin ».

(Titre à l’écran : SOLUTIONS POSSIBLES)

(Texte à l’écran : 2. Sam est très fière de cette réalisation.)

[En dessous, les phrases dégenrées s’affichent une à une.]

Pour dégenrer la seconde phrase, encore une fois, plusieurs solutions sont possibles. Voici quelques propositions. « Cette réalisation inspire à Sam une grande fierté. » Dans un contexte où il n’est pas nécessaire de répéter le nom de la personne, on pourrait dire : « Cette réalisation lui inspire une grande fierté ». Le pronom personnel « lui » dans ce cas-ci est le singulier de « leur » et peut fonctionner que l’on parle d’un homme, d’une femme ou d’une personne non binaire. On pourrait aussi dire « Sam tire une grande fierté de cette réalisation » ou encore « pour Sam, cette réalisation est une grande source de fierté ».

[À droite, il y a deux encadrés contenant des codes QR. Le premier mène à la page web des Lignes directrices et ressources sur l’écriture inclusive, accessible à l’adresse https://www.noslangues-ourlanguages.gc.ca/fr/cles-de-la-redaction/ecriture-inclusive-lignes-directrices-ressources.html. Le second à la page web Guidelines and resources for inclusive writing, accessible à l’adresse https://www.noslangues-ourlanguages.gc.ca/en/writing-tips-plus/inclusive-writing-guidelines-resources.html.]

(Texte à l’écran : N’hésitez pas à communiquer avec nous! noslangues.ourlanguages@tpsgc-pwgsc.gc.ca)

Nous espérons que vous avez aimé ce survol des Lignes directrices et ressources sur l’écriture inclusive en français.

Si vous voulez en connaître davantage sur les principes et procédés qui vous permettront d’écrire de façon inclusive en français et en anglais, vous pouvez accéder rapidement aux Lignes directrices et ressources sur l’écriture inclusive et aux Guidelines and resources for Inclusive Writing dans le Portail linguistique du Canada en balayant les codes QR à l’écran.

Nous vous invitons également à visionner la vidéo anglaise, qui présente un survol des Lignes directrices et ressources en anglais.

[La musique s’arrête.]

(Signature de Services publics et Approvisionnement Canada)

(Mot-symbole « Canada »)

[Fin de la vidéo]

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