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Mots liés à l’environnement : un écovocabulaire riche
ci-après / ci-contre / ci-dessous / ci-dessus / sus(-) 2
Les termes ci-après et ci-dessous n’ont pas le même sens et ne peuvent donc pas s’employer de façon interchangeable. Le premier signifie un peu plus loin dans le texte et non suivant, tandis que le second signifie plus bas. « Pour les motifs que j’exposerai ci-après, je suis d’avis de rejeter le pourvoi. » « Voici les actions qui se prescrivent par les délais respectifs indiqués ci-dessous. » Ainsi, ce qui se trouve ci-dessous est beaucoup plus rapproché de la localisation de cet adverbe dans le texte que ce qui est ci-après ou plus bas, infra. Au contraire, ce qui est plus haut, plus avant est ci-dessus (et non [ci-haut], barbarisme fréquent qui vient à l’esprit à cause du terme ici-bas, signifiant en ce bas monde). Ci-après permet d’abréger le nom d’un arrêt (la décision Commission des droits de la personne c. Anger, [2010] 2 C.F. 455 (C.A.) [ci-après Anger]), une raison sociale (la société Lipson Family Investments Ltd. (ci-après Lipson)), une longue mention (la police d’assurance SISIP901102 (ci-après désignée SISIP)), le titre long d’un texte (la Charte canadienne des droits et libertés (ci-après la Charte)), le nom au long d’un titre (le certificat d’exploitation de l’unité de formation de pilotage nº 8304 (ci-après le certificat) ou toute mention dont la répétition nombreuse serait fastidieuse. Il convient de noter que l’adverbe dans les exemples ci-dessus est souvent omis dans l’usage (la Loi sur les langues officielles du Canada (la Loi)). Le préfixe sus- permet d’exprimer au-dessus, plus haut et, joint à un participe de sorte à renvoyer à ce dont il a été question précédemment, il se soude à celui-ci sans le recours au trait d’union. Ce qui est dénommé, désigné, dit, énoncé, indiqué, mentionné, nommé ou visé est susdénommé, susdésigné, susdit, susénoncé, susindiqué, susmentionné, susnommé ou susvisé. Il faut prononcer le second s du préfixe, ainsi : sussnommé, sussénoncé, sussindiqué. L’adverbe ci-contre signifie en regard (non pas [en regard de], juste à côté de, vis-à-vis de (et non [vis-à-vis], qui a un autre sens), en face de. Lorsqu’il faut localiser dans un document écrit l’endroit où se trouve ce qu’on entend indiquer ou dire, à quel endroit sur un document se trouve une mention, on emploie l’adverbe ci-contre dans la marge de gauche ou de droite, selon le cas, du document, du livre ou d’une page ou à côté exactement de l’illustration concernée. Ci-contre désigne l’emplacement de la mention, de l’illustration qui, par rapport aux yeux posés du lecteur, se trouve en face ou vis-à-vis de son regard, comme si ce mot était une flèche indicative. Dans l’expression Signature (apposée) ci-contre, la signature se trouve tout juste à côté de cette indication. Voir l’intitulé ci-contre. Comme le montre le schéma ci-contre. Se reporter à la figure ci-contre. Ci-contre peut aussi signifier en page opposée et au verso de la page (« Vous trouverez ci-contre les conditions générales du contrat. ») ou même ci-joint, comme dans le cas d’une circulaire, d’une annexe 1, d’une figure, d’une table, d’un tableau ou d’un organigramme.gentilés du Canada
Sur cette page Majuscule ou minuscule Anglo–, franco– Néo– Gentilés des provinces et des territoires (anglais-français) Gentilés des capitales (anglais-français) Sources où trouver des gentilés officiels Renseignements complémentaires Majuscule ou minuscule Les gentilés (noms d’habitants et habitantes) commencent par une majuscule et suivent les règles de l’accentuation française : les Canadiens et Canadiennes les Frédérictonnais et Frédérictonnaises (mais on écrit le nom de la ville sans accent : Fredericton) Les adjectifs dérivés de gentilés (aussi appelé adjectifs de nationalité) s’écrivent avec la minuscule : des maisons canadiennes des agriculteurs néo-écossais la presse anglo-canadienne des avocates franco-ontariennes Anglo–, franco– Pour désigner des anglophones ou des francophones, on ajoute le préfixe anglo– ou franco– au gentilé, et les deux éléments du mot prennent la majuscule. Le préfixe est invariable au pluriel : les Anglo-Canadiens les Anglo-Québécoises les Franco-Canadiens les Franco-Néo-Écossaises les Franco-Yukonnais Néo– Le préfixe néo– qui entre dans la composition du nom des personnes qui viennent d’arriver au Canada prend la minuscule et est invariable au pluriel : les néo-Canadiens et néo-Canadiennes Pour désigner les personnes qui viennent d’arriver au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse, on écrit : les néo-Néo-Brunswickois ou néo-Néobrunswickois les néo-Néo-Écossaises ou néo-Néoécossaises Gentilés des provinces et des territoires (anglais-français) Gentilés des provinces et des territoires (anglais-français) Provinces/territoires (français/anglais) Gentilés français Gentilés anglais Alberta Albertain, Albertaine Albertan Colombie-Britannique/British Columbia Britanno-Colombien, Britanno-Colombienne British Columbian Île-du-Prince-Édouard/Prince Edward Island Prince-Édouardien, Prince-Édouardienne Prince Edward Islander Manitoba Manitobain, Manitobaine Manitoban Nouveau-Brunswick/New Brunswick Néo-Brunswickois, Néo-Brunswickoise; Néobrunswickois, Néobrunswickoise New Brunswicker Nouvelle-Écosse/Nova Scotia Néo-Écossais, Néo-Écossaise; Néoécossais, Néoécossaise Nova Scotian Nunavut Nunavummiuq (singulier), Nunavummiut (pluriel); Nunavois, Nunavoise Nunavummiuq (singulier), Nunavummiut (pluriel); Nunavuteer Ontario Ontarien, Ontarienne Ontarian Québec/Quebec Québécois, Québécoise Quebecer; Quebecker; Quebecois, Quebecoise Saskatchewan Saskatchewanais, Saskatchewanaise Saskatchewanian Terre-Neuve-et-Labrador/Newfoundland and Labrador Terre-Neuvien-et-Labradorien, Terre-Neuvienne-et-Labradorienne; Terreneuvien-et-Labradorien, Terreneuvienne-et-Labradorienne; Terre-Neuvien, Terre-Neuvienne; Terreneuvien, Terreneuvienne; Labradorien, Labradorienne Newfoundlander and Labradorian; Newfoundlander; Labradorian Yukon Yukonnais, Yukonnaise; Yukonais, Yukonaise Yukoner Territoires du Nord-Ouest/Northwest Territories Ténois, Ténoise People of the North; Northwest Territorian; Northwester; Northwesterner Remarques : Les noms Nunavois et Nunavoise ont été créés par l’Association des francophones du Nunavut, organisme qui représente les Franco-Nunavois et Franco-Nunavoises depuis le début des années 1980. Le gouvernement du Nunavut privilégie les termes Nunavummiuq (singulier) et Nunavummiut (pluriel) pour désigner les personnes qui habitent au Nunavut : un ou une Nunavummiuq, les Nunavummiut (invariable). Gentilés des capitales (anglais-français) Gentilés des capitales (anglais-français) Capitales (français/anglais) Gentilés français Gentilés anglais Charlottetown(Île-du-Prince-Édouard/Prince Edward Island) Charlottetonien, Charlottetonienne Charlottetonian Edmonton(Alberta) Edmontonien, Edmontonienne; Edmontonnien, Edmontonnienne Edmontonian Fredericton(Nouveau-Brunswick/New Brunswick) Frédérictonnais, Frédérictonnaise Frederictonian Halifax(Nouvelle-Écosse/Nova Scotia) Haligonien, Haligonienne Haligonian Iqaluit(Nunavut) Iqalummiuq (singulier), Iqalummiut (pluriel); Iqaluitois, Iqaluitoise Iqalummiuq (singulier), Iqalummiut (pluriel) Ottawa(Canada) Ottavien, Ottavienne Ottawan Québec (ville)/Québec (city)(Québec/Quebec) Québécois, Québécoise Quebecer; Quebecker;Quebecois, Quebecoise Regina(Saskatchewan) Réginois, Réginoise Reginan St. John’s(Terre-Neuve-et-Labrador/Newfoundland and Labrador) Saintjohannais, Saintjohannaise (non attesté);St. John’sais, St. John’saise (non attesté) St. John’ser; St. John’san Toronto(Ontario) Torontois, Torontoise Torontonian Victoria(Colombie-Britannique/British Columbia) Victorien, Victorienne Victorian Whitehorse(Yukon) Whitehorsien, Whitehorsienne Whitehorsian Winnipeg(Manitoba) Winnipégois, Winnipégoise;Winnipegois, Winnipegoise Winnipegger Yellowknife(Territoires du Nord-Ouest/Northwest Territories) Yellowknifien, Yellowknifienne Yellowknifer Sources où trouver des gentilés officiels Il n’existe aucun ouvrage officiel répertoriant tous les gentilés du Canada. À l’exception des gentilés des provinces, des territoires et des capitales du Canada et de ceux de grandes villes (comme les Montréalais et Montréalaises et les Vancouvérois et Vancouvéroises), peu de gentilés de villes ou de régions canadiennes sont officiels. Le Québec fait exception. La Commission de toponymie du Québec a produit une liste complète des gentilés du Québec que l’on peut facilement consulter en ligne. Voici quelques sources où figurent des gentilés officiels : TERMIUM Plus®, la banque de données terminologiques et linguistiques du gouvernement du Canada Gentilé : nom des habitantes et des habitants d’un lieu, Commission de toponymie du Québec Répertoire des gentilés officiels du Québec de Jean-Yves Dugas et Gabriel Martin Dictionnaire universel des gentilés en français de Jean-Yves Dugas Renseignements complémentaires gentilés composés (Italo-Canadien, Franco-Ontarien, etc.) gentilés (formation des gentilés/ethnonymes) néo provinces et territoires du CanadaVoyage sur la terre des « géo »
Phobies : chiffres
–logiste, –logue
Les suffixes –logiste et –logue servent à former des noms désignant des personnes savantes ou des spécialistes de divers domaines du savoir ou des sciences. Il s’agit de noms de personnes dérivés de noms de sciences qui se terminent en –logie. La plupart des mots en –logiste ont un synonyme en –logue, et seul l’usage fait qu’une forme s’implante et qu’une autre devient rare ou archaïque. Les dictionnaires et les banques de données terminologiques comme TERMIUM Plus® peuvent donner l’heure juste sur la graphie à privilégier. Ainsi, on emploie la finale en –logiste pour certains mots : oto-rhino-laryngologiste biologiste généalogiste denturologiste entomologiste Pour d’autres mots, c’est la graphie en –logue qui est préconisée : anthropologue gynécologue terminologue géologue psychologue Cas flottants On remarque une concurrence dans certains cas. Par exemple, les deux formes des noms suivants sont attestées. Dans la plupart des cas, la forme en –logue est plus fréquente. allergologue, allergologiste radiologue, radiologiste ophtalmologue, ophtalmologiste dermatologue, dermatologiste criminologue, criminologisteMots en « –culture » : le vocabulaire, ça se cultive!
éco– (préfixe)
Le préfixe éco– vient du grec oikos, qui signifie « maison » ou « habitat ». Il a d’abord permis de former des mots comme économie et écologie. De nos jours, le préfixe éco– est surtout utilisé pour former des néologismes liés à l’environnement, comme écoanxiété et écoculpabilité. Trait d’union Les mots formés avec le préfixe éco– s’écrivent sans trait d’union, sauf si éco– est suivi d’un i ou d’un u. Dans ce cas, le trait d’union est nécessaire pour éviter la prononciation oi et ou. écoanxiété écotourisme écotoxique écoprélèvement écocivisme éco-urgence éco-urbanisme éco-industrie éco-initiative La même règle s’applique aux mots écrits en nouvelle orthographe.anti– (trait d'union et accord)
Sur cette page Trait d’union Nouvelle orthographe Accord Anti + nom Anti + adjectif Nom + (anti + nom) Mots composés avec anti– (nouvelle orthographe) Renseignements complémentaires Le préfixe ant(i)– vient du grec anti et signifie : « qui est situé en face de, à l’opposé » : antarctique, Anti-Atlas « qui s’oppose à, qui lutte contre les effets de » : antidrogue, antibiotique « qui est le contraire de » : antihéros Trait d’union De nos jours, les noms et les adjectifs formés avec le préfixe anti– s’écrivent généralement en un seul mot : antiâge antidépresseur antihistaminique antiaérien antienrayeur antiodeur antiœstrogène (orthographe traditionnelle) ou antiestrogène (nouvelle orthographe) Anti– est toutefois suivi d’un trait d’union devant les mots commençant par un i, les noms composés, les noms propres, les sigles, les nombres et les autres symboles particuliers : anti-inflammatoire anti-sous-marin anti-Américains anti-VIH anti-450 anti-Rh anti-g Nouvelle orthographe Avec la nouvelle orthographe, la règle est la même que précédemment, sauf qu’on ne met pas de trait d’union devant le i : antiinflammatoire Accord Anti + nom Les composés formés avec anti– qui constituent des noms varient en nombre comme un nom ordinaire : un antiradar, des antiradars Anti + adjectif Les composés formés avec anti– et un adjectif (oxydant par exemple) varient en genre ou en nombre, peu importe que le composé soit un nom ou un adjectif : un antioxydant, des antioxydants (noms) une propriété antioxydante, des propriétés antioxydantes (adjectifs) Nom + (anti + nom) Les ouvrages ne s’entendent pas tous sur la question. Règle traditionnelle Si l’élément qui suit anti– est un nom (pourriel par exemple, donc antipourriel) et que ce composé suit un nom (passerelle par exemple, donc passerelle antipourriel), le composé agit comme un adjectif. Il se met au singulier ou au pluriel, selon le sens, mais ne varie jamais en genre : un phare antibrouillard, des phares antibrouillard (= contre le brouillard) une mine antipersonnel, des mines antipersonnel (= contre le personnel) (voir antipersonnel.) une campagne antitabac, des campagnes antitabac (= contre le tabac) une crème antirides, des crèmes antirides (= contre les rides) une montre antichocs, des montres antichocs (= contre les chocs) Certains cas sont acceptables dans une forme ou l’autre, selon l’interprétation qu’en fait le lecteur : une brigade anticambriolage, des brigades anticambriolage (= contre le cambriolage) une brigade anticambriolages, des brigades anticambriolages (= contre les cambriolages) Remarque : Même si le composé avec anti– joue le rôle d’un adjectif, il ne s’accorde pas en genre comme le ferait un adjectif normal. On ne pourrait pas écrire passerelle antipourrielle par exemple. Nouvelle orthographe En nouvelle orthographe, on met généralement le composé au singulier quand il accompagne un nom singulier et on le met au pluriel quand il accompagne un nom pluriel : un phare antibrouillard, des phares antibrouillards une crème antiride, des crèmes antirides une campagne antitabac, des campagnes antitabacs une montre antichoc, des montres antichocs un verre antireflet, des verres antireflets Certaines formes sont féminisées : une mine antipersonnelle, des mines antipersonnelles En fait, les mots composés avec anti– varient en genre (pour les adjectifs) et en nombre, sauf les mots suivants, qui sont invariables : les anti-450 les aéronefs anti-ganti trait d’union G minuscule les anti-IVG anti trait d’union I V G en majuscules les anti-Rh anti trait d’union R majuscule H minuscule les anti-UV anti trait d’union U majuscule V majuscule les anti-VIH anti trait d’union V I H en majuscules On peut préférer opter pour cette solution par souci de simplification. Mots composés avec anti– (nouvelle orthographe) Mots composés avec le préfixe anti– (nouvelle orthographe) Mot avec anti– Adjectif/nom anti-450 adj. et nom antiadhésif, ive adj. et nom antiâge adj. et nom antiallemand, ande adj. et nom antiaméricain, aine adj. et nom antiaméricanisme nom antiaméricaniste adj. et nom antianglais, aise adj. et nom anti-anglo-saxon, onne adj. et nom antiapartheid adj. antiatomique adj. antiavortement adj. et nom antibactérien, enne adj. antiballotant, ante (au lieu de antiballottant) adj. antibascule adj. antibelge adj. et nom antiblocage adj. et nom antibourgeois, oise adj. antibrouillard adj. et nom antibruit adj. anticalcaire adj. et nom anti-canadien-français, anti-canadienne-française adj. et nom anticapitaliste adj. et nom anticasseur adj. anticellulite adj. anticerne adj. et nom antichar adj. antichoc adj. anticopie adj. anticorrosion adj. anticrènelage nom antidémarrage adj. et nom antidopage adj. antidouleur adj. et nom antidrogue adj. antiémeute adj. antienrayeur nom antiestrogène (au lieu de anti-œstrogène) adj. et nom antiétincelle adj. antifongique (au lieu de antifungique) adj. et nom antifoudre adj. antifrançais, aise adj. et nom antifraude adj. antifriction adj. et nom antifuite adj. antifumée adj. et nom anti-ganti trait d’union G minuscule adj. invariable antigel adj. et nom antigivre adj. et nom antiglisse adj. antigravitationnel, elle adj. antigrève adj. antigrippal, ale adj. antigrippe adj. antiguerre adj. et nom antihaïtien, enne adj. et nom antihalo adj. et nom antihausse adj. antihistorique adj. antiimpérialisme nom antiimpérialiste adj. et nom antiincendie adj. antiindépendantisme nom antiindépendantiste nom antiinduction nom antiinfectieux, euse adj. et nom antiinflammatoire adj. et nom antiinflationniste adj. antiinondation adj. antiinstitutionnel, elle adj. antiintellectualisme nom antiintellectuel, elle adj. et nom antiitalien, enne adj. et nom anti-IVG anti trait d’union I V G en majuscules adj. inv. et nom inv. antimicrobien, enne adj. et nom antimite adj. et nom antimondialisation adj. et nom antimousse adj. et nom antimoussant, ante adj. et nom antinucléaire adj. et nom antiodeur adj. antiœdémateux, euse adj. et nom antiœstrogène (graphie traditionnelle) : voir antiestrogène. antioncogène nom antioxydant, ante adj. et nom antipasto ou antipasti, des antipastos ou des antipastis nom antipersonnaliste adj. antipersonnel, elle adj. antipoison adj. et nom antipolio adj. antipollution adj. antipub adj. et nom antiquébécois, oise adj. et nom antiradar adj. et nom antiradiation adj. antireflet adj. antirèglementaire (au lieu de antiréglementaire) adj. antirejet adj. antiretour adj. et nom anti-Rh anti trait d’union R majuscule H minuscule adj. invariable antiride adj. et nom antirouille adj. et nom antisatellite adj. antiscientifique adj. anti-sous-marin, anti-sous-marine adj. antistar nom antisuie adj. antisuisse adj. et nom antitabac adj. antitache adj. et nom antitout adj. et nom antitrust adj. anti-UV anti trait d’union U majuscule V majuscule adj. invariable anti-VIH anti trait d’union V I H en majuscules adj. invariable antivirus nom antivol adj. et nom Renseignements complémentaires Le Bureau de la traduction accepte les règles de la nouvelle orthographe. Voir à ce sujet nouvelle orthographe (Recommandation linguistique du Bureau de la traduction).vice-président
L’abréviation de vice-président et de vice-présidente est v.-p. On rencontre parfois les majuscules V.-P. On écrit au pluriel : des vice-présidents, des vice-présidentes La particule vice est toujours invariable et est suivie du trait d’union dans les noms composés. Prépositions Si le nom est suivi d’un nom de groupe, d’organisation ou de lieu géographique, on emploie généralement la préposition du, de ou des : La vice-présidente du conseil d’administration. Suivi d’un secteur d’activité, on emploie généralement à, au ou aux : Le vice-président aux finances et la vice-présidente au marketing partent tous deux à la retraite. Il n’est pas recommandé de remplacer la préposition par un tiret ou un trait d’union, comme dans vice-président - Finances (ou un autre secteur d’activité). Renseignements complémentaires Voir vice-président exécutif.multi–
Sur cette page Trait d’union Accord en nombre Poly– / pluri– Le préfixe multi– vient du latin multus (« beaucoup, grand nombre, nombreux, plusieurs ») et indique la pluralité. Il s’applique à des choses ou à des personnes. Il a pour synonymes poly– et pluri–. Trait d’union Par souci de simplification, il est conseillé de toujours souder les noms et les adjectifs formés avec le préfixe multi– : un quartier multiethnique une multientreprise un multioscillateur un multiinstrumentiste une multiinjection Lorsque le deuxième élément commence par i, certains ouvrages privilégient l’emploi du trait d’union. On peut donc aussi écrire : un multi-instrumentiste Accord en nombre Bien que le préfixe multi– signifie « plusieurs », les mots auxquels est soudé ce préfixe ne prennent généralement pas de s au singulier : un multicoque un multimoteur (un avion à plusieurs moteurs) une assurance multirisque un système informatique multiposte On rencontre parfois la graphie avec un s : un téléphone multifonctions un multiétages (véhicule aérospatial à plusieurs étages) Au pluriel, le deuxième élément varie : des multiisotopes des assurances multirisques Poly– / pluri– Les noms et adjectifs formés avec les préfixes poly– et pluri– s’écrivent en un seul mot, sans trait d’union : une société pluriethnique et plurilingue une pluriactivité une résine polyacrylique une polycopie une polytechnique Les mots auxquels sont soudés ces préfixes ne prennent généralement pas de s au singulier : un financement pluriannuel Au pluriel, le deuxième élément varie : des sociétés pluriethniquessymboles et préfixes
Les symboles constituent un type d’abréviation. Il existe une multitude de codes abréviatifs et symboliques qui se sont formés, pour ainsi dire, à huis clos : ce sont les systèmes de notation des sciences et des techniques. Ces abréviations permettent aux gens et aux institutions de se comprendre dans certains domaines, comme l’arithmétique, la physique et la chimie, indépendamment des frontières linguistiques. Sur cette page Règles d’écriture Liste des principaux symboles Préfixes Règles d’écriture Le Système international d’unités est le fruit des travaux du Bureau international des poids et mesures (BIPM), qui a son siège à Paris. Voici quelques-unes des règles officielles à appliquer au Canada, d’après le Guide canadien de familiarisation au système métrique de l’Association canadienne de normalisation. Les symboles des unités de mesure sont exprimés en minuscules, sauf lorsqu’ils sont dérivés de noms propres (tels que Ampère, Watt). Ils sont invariables et sont les mêmes dans toutes les langues. Ils ne sont jamais suivis d’un point : h = heure A = ampère min = minute kW = kilowatt Remarque : Les symboles des unités de mesure sont à distinguer des symboles des préfixes, tels que k (kilo), M (méga) et G (giga), lesquels ne répondent pas à cette règle de la minuscule. Voir la section suivante intitulée Préfixes. On doit toujours laisser une espace entre le nombre et le symbole de l’unité. Seul le symbole de degré (o) suivi d’un autre symbole fait exception à cette règle : 40 H minusculeh 3,5 M minusculem 15 M minuscule L minusculeml 36 symbole du degré C majuscule pour Celsius°C (et non : 36 symbole du degré espace C majuscule pour Celsius°C) On n’emploie un symbole que s’il est précédé d’un nombre écrit en chiffres (les formes hybrides sont déconseillées) : 50 g et non cinquante g On ne doit jamais commencer une phrase par un symbole. Liste des principaux symboles Principaux symboles et représentation graphique Principaux symboles et représentation graphique Nom du symbole Représentation graphique apostrophe ’ symboles mathématiquesRemarque : Ces symboles comprennent également les signes arithmétiques ou opérateurs mathématiques +, -, x, ÷, =, ≤, ∞, ∏, ≈, {}, etc. degré (sans autre symbole) ° [en exposant] degré suivi d’un autre symbole °C, °F, etc. esperluettevariantes : perluète, perluette, esperluète, et commercial & signe de pourcentage % symboles du système international d’unitésRemarque : On ne met pas de point abréviatif après ces symboles. kg, cm, m, ml, etc. symboles des unités de mesure du tempsRemarque : On ne met pas de point abréviatif après ces symboles. h, min, s unités monétaires $, ¢, €, etc. nombres ordinaux re, er, e [en exposant] fractions (dans une adresse) Symboles et noms au long Mot au long Symbole a @ a commercial @ ampère A année a anonyme X… arobas, arobase, (arrobas, arrobase) @ cent (monnaie) ¢ centilitre cl centimètre cm centimètre carré cm² centimètre cube cm³ croix † décamètre dam décibel dB décilitre dl décimètre dm décimètre carré dm² décimètre cube dm³ decimo 10º degré º degré Celsius ºC degré Fahrenheit ºF dollar $ dollar américain $ US dollar canadien $ CA et (perluète ou esperluette) & gallon gal gigahertz GHz glaive † gramme g hectare ha hectolitre hl hertz Hz heure h inconnu X… joule J kelvin K kiloampère kA kilogramme kg kilohertz kHz kilomètre km kilomètre par heure km/h kilo-octet ko kilopascal kPa kilovolt kV kilowatt kW litre l ou L (s’il y a risque de confusion avec le chiffre 1) litres l ou L (s’il y a risque de confusion avec le chiffre 1) livre (poids) lb livres (poids) lb mégahertz MHz mégajoule MJ mégaoctet Mo mégatonne Mt mégavolt MV mégawatt MW mètre m mètre carré m² mètre cube m³ mètre par seconde m/s mille (longueur) mi milliampère mA milligramme mg millilitre ml millimètre mm millivolt mV minute min minute d’angle ’ moins, signe de soustraction - mois m. nanoseconde ns newton N noircissement † novo 9º octavo 8º octet o once oz ordre de o/ paragraphe § pied pi pied carré pi² pied de mouche (paragraphe) ¶ plus, signe d’addition + pouce po pour cent % pour mille p. 1000 ou ‰ quintal q quintaux q seconde s seconde d’angle “ signe de division ÷ signe de multiplication x symbole chimique de l’eau H2O térawatt TW tonne t Tous droits réservés (copyright) © verge vg ou v volt V watt W Préfixes On forme les multiples et sous-multiples des unités de mesure à l’aide des préfixes. Ceux-ci se joignent sans espace et sans trait d’union aux noms des unités de mesure : microgramme décalitre kilomètre mégatonne gigaoctets De même, le symbole du préfixe se juxtapose directement, c’est-à-dire sans espace, au symbole de l’unité : µ (micro) plus+ g (gramme) = µg (microgramme) k (kilo) plus+ m (mètre) = km (kilomètre) Voici, avec leurs symboles et leurs facteurs de conversion, les préfixes qui servent à la composition des multiples et sous-multiples décimaux jusqu’à la puissance 18 : Principaux préfixes d’unités de mesure, suivis du symbole et de l’expression numérique Préfixe Symbole Expression numérique Puissance exa E 1 000 000 000 000 000 000 1018 péta P 1 000 000 000 000 000 1015 téra T 1 000 000 000 000 1012 giga G 1 000 000 000 109 méga M 1 000 000 106 kilo k 1 000 103 hecto h 100 102 déca da 10 101 1 100 déci d 0,1 10-1 centi c 0,01 10-2 milli m 0,001 10-3 micro µ 0,000 001 10-6 nano n 0,000 000 001 10-9 pico p 0,000 000 000 001 10-12 femto f 0,000 000 000 000 001 10-15 atto a 0,000 000 000 000 000 001 10-18Phobies : drôles de phobies
pré– (préfixe)
Sans trait d’union Les mots composés avec le préfixe pré– se construisent généralement sans trait d’union, même si ce préfixe précède une voyelle. préaccord préadolescent préassemblage préavis précancéreux préélémentaire préemballé prééminence préemption préenduction préenregistré préétablir préétuvage préfinancement préindication préindustriel préinscription préinstallation prépresse préretraite prétest prétraitement Exception : pré-salé Le terme pré-salé désigne un mouton élevé dans des pâturages côtiers. Il s’agit d’une exception, car pré n’est pas un préfixe dans ce cas, mais plutôt un nom commun qui signifie « prairie ». Au pluriel, on écrira des prés-salés.Jeux olympiques : mots en « –thlon » et autres combinés
Phobies : nourriture
Phobies : météo
Phobies : mots
non– (préfixe)
Sur cette page Devant un nom ou un pronom Devant un adjectif ou un participe Noms composés Adjectifs prenant aussi la forme d’un nom Noms composés sans trait d’union Noms composés invariables Devant un nom ou un pronom Trait d’union Le mot non joue le rôle de préfixe négatif lorsqu’il est placé devant certains noms (ou pronoms). Il est alors joint au nom (ou au pronom) par un trait d’union : la non-conformité le non-paiement un non-sens la non-violence politique de non-intervention un point de non-retour le non-respect des règles le non-moi Devant un adjectif ou un participe Pas de trait d’union On ne met pas de trait d’union lorsque non est placé devant un adjectif ou un participe : les pays non représentés des éléments non négligeables des points non énumérés et non essentiels une liste non exhaustive une activité non motivante Noms composés Trait d’union Si le mot composé avec non forme un nom, il s’écrit avec un trait d’union : des non-chrétiens (mais : une organisation non chrétienne) le Centre de coopération pour les non-membres (mais : des pays non membres de l’OCDE) des non-syndiqués (mais : un organisme non syndiqué) des non-salariés des non-voyants des non-conformistes des non-dits Adjectifs prenant aussi la forme d’un nom Il y a hésitation dans les dictionnaires courants pour certains adjectifs composés avec non qui peuvent s’employer en apposition comme adjectif et qui peuvent aussi prendre la forme d’un nom. Par exemple : des non-conformistes (nom) des doctrines non conformistes (adjectif en apposition) Adjectifs ayant deux graphies admises Voici des adjectifs dont les deux graphies sont attestées : non(-)aligné (en politique) non(-)belligérant non(-)combattant non(-)comparant (en droit) non(-)conformiste non(-)croyant non(-)directif non(-)figuratif (en arts) non(-)inscrit (en droit constitutionnel) non(-)résident non(-)violent non(-)euclidien (adjectif seulement) Graphie sans trait d’union recommandée On pourrait donc écrire doctrine non-conformiste, mais pour éviter la confusion, il est préférable de toujours écrire l’adjectif sans trait d’union : une doctrine non conformiste Employés comme noms, ces mots prennent toujours le trait d’union : des non-conformistes des non-inscrits Trait d’union recommandé (exceptions) Le trait d’union est recommandé dans certains cas : un restaurant non-fumeurs (plutôt que restaurant non fumeur) La graphie sans trait d’union donne l’impression que c’est le restaurant qui ne fume pas, alors qu’il s’agit plutôt d’un restaurant pour les non-fumeurs. De plus, on devrait en principe écrire les pays non alignés, mais les dictionnaires donnent toujours les pays non-alignés, sans doute parce que pays non-alignés est perçu comme un nom composé. Noms composés sans trait d’union Certains mots qui étaient autrefois des mots composés s’écrivent aujourd’hui sans trait d’union et sans espace : nonchalant nonchalance nonchalamment nonobstant (vieilli, sauf en droit) nonpareil (adjectif vieilli; attesté comme nom de fleur et d’oiseau) Noms composés invariables Certains noms composés avec un verbe à l’infinitif ou un pronom prennent le trait d’union et sont invariables : non-moi non-recevoir non-stop (nom et adjectif)Phobies : vie en société
exposant dans un titre en majuscules
On recommande l’emploi de la minuscule à l’exposant, que le texte qui l’accompagne soit en minuscules, en majuscules ou en petites majuscules. Les chiffres romains désignant un siècle peuvent s’écrire de l’une ou l’autre des manières suivantes : Le xxe siècle (petites majuscules dans un texte en minuscules) Le XXe siècle (majuscules dans un texte en minuscules) LE XXe SIÈCLE (majuscules dans un texte en majuscules) Renseignements complémentaires Pour plus de renseignements, voir siècle.Web (Recommandation linguistique du Bureau de la traduction)
Sur cette page Règles d’écriture du mot Web en français Majuscule Minuscule Règles d’écriture du mot Web en anglais Majuscule Minuscule Renseignements complémentaires Afin d’uniformiser l’usage au sein de la fonction publique fédérale, le Bureau de la traduction recommande ce qui suit. Règles d’écriture du mot Web en français Majuscule Web employé seul Le mot Web prend la majuscule initiale lorsqu’il est employé seul, en tant que nom. Dans ce cas, il est précédé de l’article le ou du et, le cas échéant, de la préposition dans ou sur : naviguer sur le Web trouver une information dans le Web être un utilisateur du Web Web qui suit un nom Le mot Web prend également la majuscule initiale lorsqu’il est employé après un nom qu’il qualifie. Il est toujours invariable : un site Web un rédacteur Web des pages Web des contenus Web Remarque : Nous recommandons l’emploi de la majuscule dans les cas qui précèdent, mais on rencontre aussi la minuscule dans l’usage : le web des sites web efficaces Minuscule Web utilisé comme préfixe Le mot web peut aussi être utilisé comme préfixe pour former des termes dérivés. Ces termes prennent la minuscule initiale, s’écrivent sans trait d’union et prennent la marque du pluriel. Lorsqu’ils sont employés à la manière d’un adjectif, ils s’accordent avec le nom qu’ils qualifient. la webdiffusion la webtélé une webcaméra un webinaire des webémissions des webmestres webdiffuser; des films webdiffusés webifier; une application webifiée Règles d’écriture du mot Web en anglais Majuscule Web employé seul Le mot Web prend la majuscule initiale lorsqu’il est employé seul, en tant que nom. Dans ce cas, il est précédé de l’article the : watch a video on the Web search the Web Minuscule Mots formés avec web Le mot web prend la minuscule initiale lorsqu’il fait partie d’un mot composé, que celui-ci s’écrive en un seul mot ou en deux mots distincts liés ou non par un trait d’union : web page, web browser, web server web-based, web-enabled website, webinar, webcast, webmaster Remarque : Bien que notre recommandation reflète l’usage récent au Canada et à l’échelle internationale, les anciennes graphies (p. ex. Web page, Web-based) sont encore répandues (en particulier aux États-Unis) et ne sont pas incorrectes. Renseignements complémentaires Voir Internet/Net (Recommandation linguistique du Bureau de la traduction). Voir aussi intranet/extranet.bimensuel/bimestriel/semi-mensuel
(Un sujet semblable est traité en anglais dans l’article biweekly, bimonthly, biannual.) Le préfixe bi- exprime soit la division de la période indiquée, comme dans bimensuel, soit la multiplication de cette période, comme dans bimestriel. L’adjectif bimensuel (ou semi-mensuel) veut dire « qui se fait, a lieu ou est publié deux fois par mois ». L’adjectif bimestriel signifie « qui se fait, se tient ou est publié tous les deux mois ». Pour assurer la clarté de vos textes, vous pouvez plutôt employer, selon le cas, deux fois par mois ou tous les deux mois : Nous publions un bulletin deux fois par mois. (et non : Nous publions un bulletin bimensuel.) Vous serez évalué tous les deux mois. (et non : Vous ferez l’objet d’évaluations bimestrielles.)Simple ou double? Re(s)soulever la question, c’est re(s)semer le doute
Emmanuelle Samson (L’Actualité langagière, volume 8, numéro 4, 2012, page 31) Il est court. Il est pratique. Il est polyvalent. Je parle bien sûr du préfixe re–. Celui qu’on n’a qu’à greffer à un mot, généralement un verbe, pour annoncer un retour en arrière (revenir), un renforcement (redoubler) ou, plus fréquemment, la répétition d’une action (refaire). Il est si fréquent dans l’usage que les dictionnaires ne sauraient répertorier tous les mots qu’il peut modifier. Mais une si grande facilité d’emploi cache un vice : devant un radical commençant par s et suivi d’une voyelle (comme sentir), le préfixe re– est suivi d’un seul s dans certains cas, de deux s dans d’autres. Par exemple, les dictionnaires nous donnent resaler et resituer, mais ressortir et ressaisir. Ces graphies sont-elles régies par des règles ou font-elles partie des nombreuses exceptions dont souffre la langue française? Et qu’en est-il des nombreux verbes en re– qui ne figurent pas dans les dictionnaires, comme re(s)sabler et re(s)surprendre? Doit-on privilégier une graphie en particulier? Ces questions, je ne fais que les re(s)soulever, car grammairiens, linguistes et autres spécialistes les ont longuement examinées, sans parvenir à un consensus. Conséquence : la plupart des ouvrages de langue éludent la difficulté; quant à ceux qui en parlent, ils se contredisent les uns les autres. Pour faire le tour du problème, il m’a fallu éplucher quantité de dictionnaires et de grammaires, et même quelques traités de philologie. Je me suis vite rendu compte que ces questions touchaient à de nombreux aspects de la langue : lexicologie, prononciation, orthographe, étymologie, usage. Je ferai donc état de mes constatations pour chacun de ces aspects. Vous verrez, les contradictions abondent!La fréquence du s simple et double Tous les ouvrages que j’ai consultésAller à la remarque a, récents et moins récents, s’entendent sur un point : certains verbes prennent toujours le s simple et d’autres, toujours le s double. Les verbes suivants présentent la même graphie dans au moins deux ouvrages de langue récents :FormationVerbess simpleresaler resalir resaluerresituer resocialiser resonnerresurchauffers doubleressaisir ressangler ressasser ressauter resseller ressemblerressemeler ressentir ressolliciter ressortir resserrer resservirressouder ressouffrir ressouvenir (se) ressuer ressuivreÀ première vue, les verbes redoublant le s semblent plus nombreux (17 contre 7). Ce sont, pour la plupart, des verbes répertoriés dans à peu près tous les dictionnaires généraux. Mais contrairement à ce que laisse croire ce tableau, les verbes prenant un s simple ne sont pas quasi absents des dictionnaires. Ils sont en fait disséminés dans différents ouvrages, chacun n’étant répertorié que dans un seul. C’est le cas du verbe resupplier, qui figure uniquement dans le Dictionnaire d’orthographeNote de bas de page 1 de Robert, du verbe resiffler, qu’on ne trouve que dans le Grand Robert, et du verbe pronominal se reséparer, présent dans le Trésor de la langue française. Fait intéressant : c’est le Littré qui recense le plus grand nombre de verbes contenant un s simple qui ne figurent pas dans les ouvrages généraux : resarcler, resaucer, resécher, resouper et resubdiviser. Si l’on tient compte des huit verbes mentionnés, l’écart s’amenuise considérablement entre le nombre de verbes qui prennent un s simple et ceux qui le redoublent (17 contre 15). Comme le Littré ne recense l’usage que jusqu’au XIXe siècle, l’absence de ces verbes dans les dictionnaires récents dénote peut-être leur rareté dans la langue moderne. Si les ouvrages s’entendent sur certains verbes, c’est loin d’être le cas pour d’autres. Le tableau qui suit le montre bien :VerbePrécisionre(s)souleverUne seule occurrence trouvée dans le Trésor de la langue française, qui précise qu’on peut l’écrire avec un ou deux s.re(s)semerLes ouvrages s’entendent sur le s double, sauf Robert qui indique qu’on peut aussi écrire resemer.re(s)songerLe Trésor nous laisse le choix, mais le Grand Robert et le Littré proposent un seul s.re(s)saignerLes ouvrages proposent le s double, à l’exception du Trésor qui nous laisse le choix.re(s)surgirTous les ouvrages nous laissent le choix. Resurgir et ressurgir font généralement l’objet de deux entrées distinctes.re(s)servirOn le voit généralement avec le s double, mais le Dictionnaire des difficultés du français de Robert atteste les deux graphies.Dans le Trésor de la langue française, à l’entrée resservir, on trouve un exemple de François Mauriac qui ne contient qu’un seul s : « José, le gros mangeur de la famille, oubliait de se reservir… »re(s)soufflerLe Grand Robert l’écrit avec un s simple, le Nouveau dictionnaire des difficultés du français moderne (Hanse) met le s double et le Littré propose deux entrées distinctes, l’une avec le s simple, l’autre avec le s double.Sachant que certains verbes redoublent le s, que d’autres non, et que l’usage demeure flottant dans quelques cas, on ne peut se fonder uniquement sur la fréquence pour déterminer quelle graphie constitue la norme et si l’une ou l’autre des graphies devrait être considérée comme l’exception. Voyons d’autres facteurs susceptibles de nous fournir des éléments de réponse.Les règles de la prononciation française Plusieurs ouvrages justifient le redoublement du s dans les verbes commençant par re– en se fondant sur une règle générale de prononciation : le s simple se prononce comme un z lorsqu’il est placé entre deux voyelles (oiseau = [wazo]), alors que le s double se prononce comme un ç (assaut = [aço]). Cette justification ne date pas d’hier; dans le Dictionnaire de l’Académie française, elle fait son entrée dans la troisième édition, en 1740 : « C’est pour cela que certains mots composez, dont le simple commence par une S suivie d’une voyelle, s’écrivent ordinairement avec deux SS, […] dans la crainte que si on les écrivoit avec une seule S, comme alors elle se trouveroit entre deux voyelles, on ne crût devoir la prononcer comme un Z. Tels sont les mots, […] resserrer, ressortir, ressemeler, etc. » Encore aujourd’hui, le Bon usage soutient cet argument : « Le préfixe est écrit res– traditionnellement devant s pour éviter une prononciation [rez] : ressortir, ressuer, etc. » Certes, le s double permet d’éviter une prononciation incorrecte en z, mais il ouvre la porte à une autre erreur, soit la prononciation [rès]. Par exemple, pour ressortir, on pourrait croire qu’il faut prononcer [rès/sortir] plutôt que [re/sortir]. Mais les linguistes ont veillé au grain. Dès la 6e édition de son dictionnaire, en 1835, l’Académie précise que « S double fait prendre à l’e non accentué qui la précède, le son de l’é fermé ou de l’è ouvert, […] excepté dans les mots Dessus, dessous, et dans la plupart de ceux qui sont formés avec la particule Re, tels que Resserrer, ressemblant, ressort, etc. (Prononcez : Deçus, deçous; recerrer, recemblant, reçort, etc.) ». Cette remarque sur la prononciation figure toujours dans la dernière édition du Dictionnaire de l’Académie. Elle est également présente dans le Grand Robert : « Devant les mots commençant par un s, l’s est généralt redoublé (ressaisir, ressortir) mais le e qui précède reste sourd (re–sor–tir). » Ce serait bien simple si la règle était de toujours redoubler le s entre deux voyelles. Mon article se terminerait ici. Mais vous aurez deviné que ce n’est bien sûr pas le cas; il existe des règles qui justifient l’emploi du s simple après le préfixe re–. En effet, le s simple se prononce comme un z entre deux voyelles, mais comme un ç lorsqu’il commence un mot (p. ex. serrer). Suivant ce raisonnement, le Grand Robert précise que le s simple se prononce comme un ç « lorsqu’il est à l’initiale d’une racine (ex. : […] préséance, resaler, resucée) ». Et Robert n’a rien inventé; cette règle de prononciation figurait déjà dans des ouvragesAller à la remarque b du XIXe siècle. Quant au Petit Robert, il y va d’une règle encore plus précise : le s simple se prononce z entre deux voyelles « sauf après le préfixe re– (resalir) et dans certains composés (antisocial, parasol) ». Il semble donc qu’en français, le s simple et le s double puissent exprimer le même son dans les mots contenant le préfixe re–.Les graphies possibles Les règles de prononciation que nous venons de voir, avec leurs contradictions, donnent lieu à plusieurs graphies possibles des mots en re–. En effet, dans un ouvrage de philologie de 1878Note de bas de page 2, le grammairien belgo-russe Jean Bastin avançait qu’on ne redouble pas le s dans les verbes en re– ayant une valeur itérative si le verbe dont ils dérivent se trouve déjà dans la même phrase (p. ex. il a servi les invités et il les reservira demain). Il maintenait toutefois le redoublement du s pour les autres verbes en re–, tels ressembler et ressentir. Bastin introduisait donc l’idée que la graphie des mots pouvait varier en fonction de leur valeur. Cette « règle », qui ne favorise certainement pas l’uniformité, ne semble pas avoir traversé les années. De son côté, le Bon usage fait état d’une pratique qui laisse miroiter une possible solution : « pour les verbes qui ne sont pas dans l’usage général, les auteurs séparent parfois le préfixe par un trait d’union ». On pourrait donc re-surprendre, re-signaler, re-souligner. À première vue, le trait d’union semble une bonne option; il règle tout problème de prononciation et fait bien ressortir la valeur itérative du mot. Toutefois, selon le linguiste et philologue Vladimir G. Gak, cette solution a ses défauts. Comme les mots qui commencent par le préfixe re– dans les dictionnaires sont toujours soudés, l’emploi du trait d’union « présente l’inconvénient d’isoler ces mots de la série des autres composésNote de bas de page 3 » construits avec ce préfixe. Je vois un seul cas où le trait d’union semble inévitable, soit lorsque le préfixe re– est employé dans un mot qui comporte déjà un trait d’union. Par exemple, dans le Trésor de la langue française, on trouve le verbe re-sous-traiter. Lorsque les ouvrages ne s’entendent pas sur la règle à adopter, il peut être intéressant de retourner aux sources. L’étymologie des mots en re– permettrait peut-être de déterminer si une graphie devrait être préférée à une autre.L’étymologie et la datation des mots En règle générale, la graphie d’un mot découle de son étymologie, qui est latine dans le cas du préfixe re–. Malheureusement, plusieurs anomalies se seraient glissées dans l’orthographe française des mots prenant un s simple ou double. C’est le cas, par exemple, du mot pressentir, qui devrait prendre un seul s puisqu’il tire son origine du latin praesentire. Ainsi, le verbe resaluer, du latin resalutare, respecterait son étymologie; mais le verbe re(s)semer, pour lequel l’usage est flottant, pourrait être considéré comme une anomalie, puisqu’il dérive du latin reserere. Et qu’en est-il des autres verbes en re–? Dans un ouvrage de 1857 sur l’origine et la formation du françaisNote de bas de page 4, on précise que le préfixe « re est celui de tous les préfixes qui est entré dans le plus grand nombre de composés français dont les correspondants n’existent pas en latin : […] ressaisir, ressasser, ressauter, ressortir, etc. ». L’origine latine des mots ne peut donc pas dans tous les cas déterminer le redoublement ou non du s. Explorons une nouvelle piste. La graphie des mots en re– serait-elle liée à l’époque à laquelle ils seraient apparus en français? Les datations données dans le Petit Robert fournissent quelques indices. On constate que la plupart des verbes qui redoublent le s aujourd’hui seraient apparus en français entre le XIe et le XVIIe siècle, et que certains d’entre eux ne prenaient à l’origine qu’un s. Le Littré en donne plusieurs exemples :Par tels paroles vous resemblez enfant (Chanson de Roland, fin du XIe siècle).Et un penser qui me suit et resuit (Pierre de Ronsard, Les amours et les folastries, 1553).Ceulx qui s’estoient jettez en leurs maisons estoient contraints par le feu d’en resortir (Jacques Amyot, Les vies des hommes illustres, 1559). Parmi les mots qui, de nos jours, sont répertoriés dans les dictionnaires avec un seul s, certains sont très anciens : resaluer (XIIIe siècle) et resaler (XIVe siècle). Par contre, trois verbes seraient apparus très récemment dans la langue, soit resurchauffer (1960), resocialiser (1975) et resituer (1980). Avant le XXe siècle, on ne peut établir de corrélation claire entre la graphie des mots en re– et leur date d’apparition en français. Mais ces trois nouveaux verbes permettraient-ils de dégager une tendance? Pourraient-ils, bien qu’ils ne soient que trois, nous dicter la règle à suivre pour les mots non répertoriés dans les dictionnaires généraux? Seul l’usage pourra nous le confirmer.Les graphies présentes dans l’usage Dans les médias canadiens et européens, on voit un peu de tout. Les publications ne sont pas constantes; les journalistes non plus. À preuve, Pierre Foglia « ressalue » avec deux s – bien que ce verbe n’en prenne qu’un selon les ouvrages –, mais emploie le verbe resouhaiter – non répertorié dans les ouvrages – avec un seul s :… les collègues étrangers qu’on ressalue d’un coup de tête (La Presse, 2008-08-06).Avec ou sans moi, je vous resouhaite une bonne année et un joyeux Noël (La Presse, 2009-01-03). L’orthographe des mots figurant dans les dictionnaires est généralement respectée. C’est le cas des verbes très courants, tels ressaisir, ressembler, ressentir et ressortir. Cependant, dans certains verbes – peut-être moins courants –, des journalistes s’accordent la liberté de mettre un seul s, alors que les ouvrages en indiquent deux. Les nombreux cas recensés donnent à penser qu’il ne s’agit pas de coquilles. En voici quelques-uns :M. Strauss-Kahn a reserré son pronostic (La Presse, 2009-10-05).Une fracture sociale à resouder… (L’Express, 2011-04-14).Il voulait resauter et mordre… [en parlant du bichon maltais du couple Chirac] (Le Figaro, 2009-10-02). Pour ce qui est des mots qui ne sont pas répertoriés dans les dictionnaires généraux, c’est le s simple qu’on voit le plus souvent dans la presse écrite :Déjà je me sens bien au club et à Brest, j’avais envie de resigner (Le Figaro, 2011-07-01).Il entend toutefois resoumettre sa candidature à l’appréciation des membres de l’Association (Le Journal de Montréal, 2011-02-17).En reprenant l’humour, j’avais peur de resombrer (Le Soleil, 2009-10-24). Mais la variante avec trait d’union est également populaire, peut-être pour faire ressortir la valeur itérative du verbe :… on pourrait à toutes fins pratiques re-simuler exactement ce qui s’est passé (Le Droit, 2010-02-11).Il faut re-soulever ce débat de manière sereine (Le Nouvel Observateur, 2009-10-10).Bedonnant et adipeux, Jake entreprend de re-séduire Jane (Le Point, 2009-12-23). Chose certaine, que ce soit avec ou sans trait d’union, c’est le s simple qui l’emporte dans le cas des mots non répertoriés. À tel point que cette tendance commence à déteindre sur les mots pour lesquels les dictionnaires redoublent toujours le s.Mes conclusions Vous l’avez vu comme moi, cette difficulté orthographique est loin d’être simple à résoudre. Pour ma part, je m’en tiendrai aux graphies figurant dans les dictionnaires généraux, mais j’opterai pour le s simple – sans trait d’union – dans le cas des mots non répertoriés. Et dans le doute, c’est le s simple que je privilégierai. Cette solution ne favorise peut-être pas l’uniformité, mais elle reflète les tendances actuelles. Pour terminer, je vous laisse sur un passage d’un journal de 1838 regroupant des travaux de grammairiens : « On doit espérer que, plus tard, quand l’orthographe se régularisera, l’on écrira avec un z les mots où l’s en a usurpé le son, tels que base, maison, saisie, visa, que l’on devrait écrire : baze, maizon, saizie, viza; et qu’on n’emploiera qu’une seule s dans les mots où un usage ridicule en a introduit deuxNote de bas de page 5. » Si l’auteur de l’article était encore vivant, il serait probablement déçu de voir que la réforme de l’orthographe de 1990 n’a pas encore mis fin à cette « aberration orthographique ». Qu’on le veuille ou non, l’orthographe française évolue, mais lentement. Peut-être un jour pourra-t-on resentir une émotion ou même resortir de sa maizon. Qui sait?RemarquesRemarque a Le Grand Robert, le Petit Robert et d’autres ouvrages de difficultés des éditions Le Robert, le Petit Larousse et d’autres ouvrages de difficultés de la maison Larousse, le Trésor de la langue française, le Littré, le Nouveau dictionnaire des difficultés du français moderne de Hanse, le Dictionnaire Bordas des pièges et difficultés de la langue française, ainsi que le Bon usage de Grevisse et Goosse.Retour à la remarque aRemarque b Entre autres : Benjamin Legoarant, Nouvelle orthologie française, ou Traité des difficultés de cette langue, des locutions vicieuses, des homonymes, homographes, paronymes, et des verbes irréguliers, 1832, et Cyprien Ayer, Grammaire comparée de la langue française, 1876.Retour à la remarque bRéférencesNote de bas de page 1 André Jouette, Dictionnaire d’orthographe, Le Robert, 2002.Retour à la référence de la note de bas de page 1Note de bas de page 2 Jean Bastin, Étude philologique de la langue française ou Grammaire comparée et basée sur le latin, vol. 1, Saint-Pétersbourg, 1878.Retour à la référence de la note de bas de page 2Note de bas de page 3 Vladimir Grigorevich Gak, L’orthographe du français : essai de description théorique et pratique, SELAF, 1976.Retour à la référence de la note de bas de page 3Note de bas de page 4 A. de Chevallet, Origine et formation de la langue française, vol. 2, J.B. Dumoulin, 1857.Retour à la référence de la note de bas de page 4Note de bas de page 5 Journal de la langue française, 3e série, tome 1, Institut des langues, 1838.Retour à la référence de la note de bas de page 5micro–
Le préfixe micro, qui signifie « petit », est généralement soudé, sauf devant les voyelles i et u : microanalyse microentreprise microéconomie microclimat micro-informatique micro-instruction micro-injection micro-image Quand micro est employé comme nom (abréviation de microphone), et non comme préfixe, le trait d’union est de mise : micro-cravate Devant le o Devant le o, il y a des variations dans l’usage. Plusieurs mots sont attestés de deux façons : micro-onde(s)/microonde(s) micro-ordinateur/microordinateur micro-organisme/microorganisme
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