abrier

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Le verbe abrier est attesté dans les dictionnaires européens comme régionalisme employé au Canada et en Louisiane.

Courant en France du 13e au 18e siècle, abrier est tiré de l’ancien français abrïer, qui signifie « mettre à l’abri », « s’abriter ». L’expression nous provient du latin apricare (« chauffer au soleil »). Elle est attestée depuis 1880; certaines sources la font même remonter à 1810.

Au Canada, c’est un mot du registre familier.

Prononciation et variantes

On prononce abrier comme briller.

La variante orthographique abriller est attestée, alors que les variantes abreyer et abrïer sont vieillies.

Synonymes (langue écrite)

Dans la langue écrite standard, il est préférable de remplacer abrier par d’autres verbes. Selon le contexte, on pourra utiliser :

  • couvrir
  • recouvrir
  • envelopper quelqu’un (d’une couverture)

Exemple

  • Elle a couvert son enfant pendant qu’il dormait.

Définitions et exemples

Le verbe abrier (s’) signifie :

  • « recouvrir, couvrir ou envelopper quelqu’un d’une couverture » :
    • Elle a abrié son enfant pendant qu’il dormait.
  • « couvrir ou recouvrir quelque chose pour protéger ou cacher » (par exemple, couvrir une plante pour la protéger du gel) :
    • J’ai abrié mes arbustes pour l’hiver.
  • « habiller, emmitoufler quelqu’un » ou, à la forme pronominale, « se couvrir de vêtements chauds », « s’habiller chaudement » :
    • Elle crevait de froid, alors je l’ai abrillée et elle est repartie jouer.
    • Abrille-toi, il fait -25 °C dehors!
  • « couvrir un feu de camp de cendres pour l’éteindre » :
    • J’ai abrié le feu avant d’aller me coucher dans la tente.
  • « cacher, dissimuler, déguiser la vérité » (sens figuré) :
    • Elle est pas mal bonne pour abrier la vérité.
  • « s’excuser, se justifier » (sens figuré) :
    • Ce ne sont que des paroles en l’air : il cherche toujours à s’abrier.
  • « couvrir d’injures » (sens figuré) :
    • Elle s’est fait abrier sur-le-champ quand elle a osé lui dire ses quatre vérités.
  • « abriter contre le vent, la pluie, etc. » (sens vieilli)
    • Lorsqu’un vaisseau est vent arrière, les voiles de l’arrière abrient celles de l’avant, c’est-à-dire qu’elles interceptent le vent. (La Coudraye, 1812)

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