Les atouts de l’intelligence artificielle dans les arts littéraires

Publié le 12 novembre 2024

L’intelligence artificielle (IA) est déjà bien présente dans nos vies et continuera de toute évidence de s’implanter, notamment dans l’univers des arts littéraires.

Le présent article expose, sans détour, les atouts de cette technologie pour nous qui écrivons.

Qu’est-ce que l’IA?

En termes simples, l’IA peut être définie comme « la possibilité pour une machine de reproduire des comportements liés aux humains, tels que le raisonnement, la planification et la créativitéNote de bas de page 1 ».

Dans le domaine littéraire, l’IA est incapable de penser et d’agir exactement comme un humain exerçant librement son art avec originalité, puisqu’elle travaille toujours à partir d’un matériau préexistant. Par contre, elle peut être une « assistante » précieuse, puisqu’elle offre à l’humain des outils complémentaires pour accomplir sa mission littéraire.

Écrire en s’aidant de l’IA, c’est analogiquement se plonger dans des océans exotiques pour en ressortir avec son propre poisson. D’ailleurs, depuis quand les écrivaines et écrivains écrivent-ils seuls? La bonne nouvelle est qu’aujourd’hui, l’homme ou la femme de lettres peut prendre appui sur l’IA, par exemple en se servant d’une plateforme d’écriture.

Voici huit avantages que les auteurs et autrices de notre époque peuvent retirer d’une telle plateforme mettant à profit l’IA :

  • Disposer d’un environnement d’écriture conçu à leur intention, qui facilite la rédaction, nourrit leur créativité et les aide à polir leurs textes;
  • Accéder à un arsenal de fonctions utiles à leurs projets d’écriture (planification, recherche, rédaction, révision, création de personnages…);
  • Trouver plus facilement les mots justes grâce à un thésaurus intégré permettant de dénicher des allégories, des allitérations, des antonymes, des rimes, etc., en vue d’améliorer leur style;
  • Détecter les clichés et les incohérences dans leur texte grâce à un assistant d’écriture;
  • Créer des illustrations au moyen d’un générateur d’images (pouvant créer, à leur demande, de belles images très réalistes en fonction de leur choix de style, même s’il peut y avoir parfois des caractéristiques un peu bizarres dans les images);
  • Produire automatiquement des résumés et titres de chapitres basés sur leur contenu (ce qui constitue un vrai gain de temps);
  • Disposer de suggestions de reformulation (pour une réécriture plus facile);
  • Détecter les incohérences dans les personnages.

Est-ce que les auteurs et autrices ont le droit d’utiliser des textes et visuels créés avec des fonctionnalités intelligentes?

Oui, tout en gardant à l’esprit qu’il n’existe actuellement pas de cadre légal réglementant l’utilisation des visuels générés.

Autrement dit, prétendre jouir d’une exclusivité sur les visuels générés à l’heure actuelle est utopique. Pour plus de clarté, si deux personnes utilisent les mêmes mots-clés et, à partir de ces mots, obtiennent le même visuel, les deux pourront l’utiliser sans ambages. Cependant, il est recommandé de se limiter à un usage personnel. Pour les illustrations d’un livre ou sa couverture, il vaut mieux s’en remettre à celles et ceux dont c’est le métier de créer des illustrations originales (on évitera ainsi des situations embarrassantes comme celles que certains éditeurs ont déjà vécues).

Pourquoi devrait-on s’intéresser à l’IA?

Nous devrions nous intéresser à l’IA parce qu’elle peut transformer nos pratiques d’écriture et contribuer à améliorer notre efficacité. En effet, elle peut nous libérer du temps en accomplissant des tâches répétitives et chronophages. Bref, elle ouvre des perspectives qui sont tout simplement exaltantes, pourvu qu’on l’utilise en connaissance de cause.

En plus d’être une « assistante » d’écriture, l’IA inspire aussi des pratiques créatives qui repoussent les limites. Par exemple, l’artiste en résidence Samuel Corbeil a improvisé sur Twitter (maintenant « X ») une pièce de théâtre qui avait pour personnages trois bots – des robots conversationnels programmés afin d’avoir chacun leur personnalité propreNote de bas de page 2.

En conclusion, quiconque pratique les arts littéraires en cette troisième décennie du 21e siècle devrait éviter de sous-estimer l’IA, qui peut être tour à tour muse ou assistante.

Avertissement

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En savoir plus sur Bytchello Prévil

Bytchello Prévil

Bytchello Prévil, écrivain spécialisé dans l’éducation de la petite enfance, est titulaire d’une prestigieuse bourse d’excellence scolaire en administration des services à l’enfance. Il est surtout connu en Ontario comme superviseur agréé et instructeur de français langue seconde. Passionné par le maniement des mots, il a déjà publié cinq ouvrages, dont L’Approche ABC, de A à Z.

 

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Commentaires

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Soumis par Beaudevert Joseph le 25 avril 2025 à 21 h 37

Très bel article, Bytchello. Le message transmis est profondément inspirant. L’intelligence artificielle, bien qu’ambivalente, peut devenir un véritable atout pour l’art et l’écriture lorsqu’elle est utilisée avec discernement.

Soumis par Bytchello Prévil le 1er mai 2025 à 23 h 32

Merci, Beaudevert, notamment pour ce puissant commentaire qui met en lumière l’importance du discernement, spécialement quand il est question de l’intelligence artificielle. Bref, en agissant avec pondération, on peut vivre très bien avec l’IA (dans les arts littéraires surtout), et non contre elle.
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