bureau

Warning

This content is available in French only.

  1. Le mot bureau ne s’écrit avec la majuscule que lorsqu’il sert à désigner l’appellation officielle d’un organisme, d’une institution, d’un service public ou privé. Le Bureau canadien de la sécurité aérienne. Le Bureau de normalisation du Québec. Le Bureau du Conseil privé. Le Bureau des assurances. Toutefois, le mot bureau – tout comme le mot cabinet – suivi d’un titre de fonction prend une minuscule initiale : Le bureau du vérificateur général, le cabinet du procureur général.

    On relève dans la documentation bureau d’enregistrement et bureau de l’enregistrement ("registry office"). Il faut dire bureau d’enregistrement comme appellation générale et bureau de l’enregistrement comme appellation spécifique. Au Québec, ce service s’appelle le bureau de publicité.

  2. Dupré a relevé, après Vendryes qu’il cite, la polysémie du mot bureau. Ce terme désignait à l’origine une étoffe de bure, puis, un meuble recouvert de cette étoffe, ensuite, tout meuble servant à écrire, puis, la pièce contenant ce meuble, puis encore, les activités qui s’exercent dans cette pièce, plus tard les personnes qui se livrent à leurs occupations et, finalement, le groupe de dirigeants, de commissaires, de membres d’une administration, d’une commission ou d’une société.

    Aujourd’hui, le mot bureau s’emploie notamment pour désigner :

    1. une entreprise ou un établissement public ou privé : bureau de poste, bureau d’enregistrement (des actes, des droits immobiliers) ou bureau d’enregistrement immobilier, bureau diplomatique, bureau de circonscription;
    2. un organisme public, parapublic ou privé : bureau de conciliation (ou, au Canada, commission ou conseil de conciliation), bureau d’aide judiciaire;
    3. l’unité de base d’une organisation administrative : les bureaux de l’Administration; le bureau du secrétaire du Gouverneur général, le Bureau des affaires émanant des députés, le Bureau des projets de loi d’intérêt public, le bureau du greffier de la Cour municipale, les chefs de bureau;
    4. le lieu de travail d’une administration, d’une entreprise : se rendre à son bureau;
    5. le comité ou la commission d’une association, d’un groupe chargé d’étudier une question : le bureau d’examen des plaintes;
    6. l’ensemble des employés travaillant dans un bureau : « Le bureau a congé demain »;
    7. les membres d’une assemblée, d’un parti ou d’une association, élus par leurs collègues pour diriger les travaux et exécuter les décisions : élire le bureau.
  3. Le mot bureau est souvent employé à la place d’un mot plus précis. Ainsi, le lieu où travaille l’avocat ou le juge s’appelle cabinet. Le bureau du notaire est une étude, celui du comptable, un cabinet ou une firme. Dans ce domaine, pour distinguer entre bureau et cabinet, il suffit de se rappeler que cabinet se dit surtout pour un travail d’ordre intellectuel, tandis que bureau se dit pour un travail administratif et souvent collectif : le cabinet du recteur, le bureau d’un fonctionnaire.
  4. Il faut éviter les anglicismes [bureau chef] et [espace à bureaux]. Ils doivent être remplacés respectivement par siège social ou siège tout court, et superficie commerciale. Par ailleurs, on livre un colis au bureau (ou à la pièce, à la porte) 316 (et non [no 316]) de l’édifice d’une banque, par exemple. On commet un anglicisme lorsqu’on emploie les mots [suite] et [chambre] dans ce contexte.
  5. Dans le vocabulaire des élections, bureau de scrutin et bureau de vote ("polling station") sont interchangeables. Les termes [bureau de votation] et [pôle] sont à éviter. Le bureau de vote par anticipation ("advance poll") est un bureau de scrutin ouvert prématurément. [Bureau spécial de scrutin] est un calque de l’anglais.

    Éviter l’appellation bureau [provisoire], puisqu’un bureau de scrutin ne peut être permanent.

  6. Pour rendre les mots anglais "board", "bureau", "commission" et "office", le mot bureau est employé à bon escient lorsqu’il s’apparente aux mots office et agence et qu’il désigne le service qui est assuré dans un établissement : bureau ou centre de placement; bureau de publicité; Bureau ou Office du tourisme.

    Dérivés : bureaucratie (pouvoir politique des bureaux ou ensemble des fonctionnaires), bureaucrate (le fonctionnaire au sens péjoratif), bureautique (application de l’informatique aux travaux de bureau), bureaucratique (qui est propre à la bureaucratie : organisation, structure bureaucratique), bureaucratisation (accroissement du pouvoir de l’Administration au sens péjoratif) et bureaucratisme (augmentation excessive du nombre ou de la puissance des organes administratifs).

Syntagmes

  • Bureau administratif, consultatif.
  • Bureau auxiliaire, satellite, secondaire.
  • Bureau central, centralisateur.
  • Bureau d’accueil (ou la réception).
  • Bureau d’attache, de dotation, de recrutement, d’études, de sécurité, de change.
  • Bureau international.
  • Bureau principal, régional, local.
  • Bureau responsable des établissements de bien-être.
  • Composition du bureau.
  • Élection du bureau.
  • Fonctions, mission du bureau.
  • Membre du bureau.
  • Constituer, créer, établir, installer, ouvrir des bureaux.

Copyright notice for the Juridictionnaire

© Centre de traduction et de terminologie juridiques (CTTJ), Faculty of Law, University of Moncton
A tool made available online by the Translation Bureau, Public Services and Procurement Canada

Search by related themes

Want to learn more about a theme discussed on this page? Click on a link below to see all the pages on the Language Portal of Canada that relate to the theme you selected. The search results will be displayed in Language Navigator.