niveaux de langue

Warning

This content is available in French only.

Il faut savoir choisir le vocabulaire et le niveau de langue qu’on emploie en fonction du lecteur, c’est-à-dire de son milieu culturel, social, etc.

Il va de soi que l’on évite d’employer dans le langage écrit des termes vulgaires ou grossiers. Cependant, il en existe d’autres qui, inoffensifs en apparence, peuvent mettre dans l’embarras la personne qui les écrit. Il s’agit de mots populaires, moins provocants, qu’un usage courant a banalisés (rendus ordinaires), comme : bagnole, pour voiture, ou baraque, pour maison.

D’autres termes sont tout simplement trop spécialisés ou relevés pour être glissés dans un texte courant ou administratif, car ils sont difficiles à comprendre. Par exemple : la puérilité de ses propos, au lieu de l’insignifiance de ses paroles.

Mise en relief

On peut employer l’italique ou les guillemets pour mettre en relief les mots ou expressions qui s’écartent du langage standard, comme les tours populaires, familiers ou de tout autre niveau de langue – joualisant, technique, archaïque, ironique, etc. –, les régionalismes, les mots impropres ou insolites, les surnoms, les néologismes, les jeux de mots, ainsi que les mots qu’on emploie dans un sens spécial.

Certains auteurs favorisent l’italique pour cette fonction, mais l’emploi des guillemets reste très vivant :

Italique

  • Inutile de vous dire qu’ils se sont fait maganer.
  • Les épluchettes étaient très populaires au 19e siècle (R. Dubuc et J.‑C. Boulanger).
  • Dans le St-Laurent, il y a formation de frasil surtout entre Montréal et Sorel (Trésor de la langue française au Québec).
  • Ce sont des oiseaux nidifuges, c’est-à-dire qui fuient le nid, qui le quittent tôt.

Guillemets

  • Inutile de vous dire qu’ils se sont fait « maganer ».
  • Le secteur de l’énergie est le plus gros « buveur » d’eau.
  • Elle a eu le « plaisir » de se voir assigner cette corvée.
  • Un oiseau est un « porte-plumes » (J.-P. Colignon).

Niveaux de langue, définitions et exemples

Voici des définitions et des exemples permettant de distinguer les différents niveaux de langue :

Niveaux de langue, définitions et exemples
Niveau de langue Définition Exemples
Niveau vulgaire Emploi de mots vulgaires ou d’expressions grossières, qu’il vaut mieux éviter dans la langue courante ou recherchée. - charogne, chien sale (pour désigner une personne)
Niveau populaire Niveau de langue plus relâché et considéré comme incorrect. - M’as t’dire de quoi…

- les ceusses (au lieu de celles)
Niveau familier Mots ou structures de phrases que l’on emploie dans la conversation courante, lorsqu’on s’adresse à des amis ou à des gens que l’on connaît bien. - Passe-moi le beurre!

- être maboul (au lieu de un peu fou)

- maganer (dans le sens de endommager)
Niveau courant ou standard Langage correct que l’on utilise habituellement. - Pourrais-tu me donner le beurre?
Niveau soutenu ou soigné Façon de s’exprimer correctement et avec distinction. On emploie ce registre entre autres dans les journaux, les textes administratifs, les travaux scientifiques, un cours, un discours, etc. - Pourriez-vous m’aider, s’il vous plaît?
Niveau littéraire (ou très soutenu, recherché) Style de communication comportant des mots ou des constructions qui ne sont pas d’usage courant. Il peut même s’agir de mots et de constructions rares. - abîme (au lieu de précipice)

- bannir (au lieu de supprimer, exclure)

- ladre (au lieu de avare)

Copyright notice for Clés de la rédaction

© His Majesty the King in Right of Canada, represented by the Minister of Public Services and Procurement
A tool created and made available online by the Translation Bureau, Public Services and Procurement Canada

Search by related themes

Want to learn more about a theme discussed on this page? Click on a link below to see all the pages on the Language Portal of Canada that relate to the theme you selected. The search results will be displayed in Language Navigator.